Monsieur le Premier Ministre,
Madame la Ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques,
Permettez moi de porter à votre attention ces propositions, concernant notre politique énergétique, qui contribueraient à réduire rapidement de plusieurs milliards d’euros les dépenses de notre pays.
Tout en ne nuisant pas à nos engagements climatiques, ces mesures permettraient, outre les économies, de réduire la pression exercée sur les contribuables (taxes CSPE, TICFE) et conduirait à une baisse des prix de l’électricité au bénéfice des entreprises et des consommateurs.
1. Prononcer un moratoire immédiat sur les aides, subventions, certificats “verts”, garanties de rachat et compléments de rémunération dont bénéficient les projets photovoltaïques et éoliens, et laisser les lois de l’offre et de la demande ainsi que la taxe carbone réguler librement les investissements énergétiques futurs à compter de 2025.
La France a déjà engagé plus de 200 milliards d’euros (dont 121 Mds avant 2017 selon le rapport 2018 de la Cour des Comptes) en subventions, soutiens, tarifs de rachat garantis, compléments de rémunération, primes d’installation et cadeaux divers accordés à ces deux technologies appelées (à tort) “renouvelables”. Ces aides ont fini par renchérir l’électricité et expliquent la hausse régulière des prix observée depuis 2009. Mais ces aides ont aussi permis au solaire et à l’éolien de devenir matures et performants, au point que la forte hausse des prix de marché européen de l’électricité permet désormais aux opérateurs, notamment éoliens, de faire des bénéfices (en partie reversés à l’Etat pour la partie dépassant le seuil du complément de rémunération de leur contrat d’aide). Le moment est donc propice pour mettre fin à 15 années d’aides publiques. Certes cela mettra un coup de frein au rythme de développement débridé des renouvelables hier subventionnés. Mais les effets seront vertueux pour nos « dettes publique et climatique »: réduction des dépenses budgétaires, réduction du déficit commercial (capteurs et éoliennes sont en effet importés) et amélioration de notre « dette écologique » par réduction de notre empreinte carbone (en effet, selon l’ADEME, les émissions de CO2 par kWh sont de 43,9 grammes pour le photovoltaïque, 14,1 grammes pour l’éolien, contre seulement 3,7 grammes pour le nucléaire; réalités qui suffisent à confirmer, s’il était encore besoin, l’aberration de la priorité accordée à ces renouvelables intermittents, obligeant le nucléaire à s’effacer, à chaque coup de vent ou de soleil, devant des kWh aléatoires et … plus polluants).
2. Abandonner une grande partie des 200 milliards d’euros de dépenses programmées à partir de 2025 pour le raccordement aux réseaux de transport et de distribution des milliers de futures installations solaires et éoliennes que l’Europe nous suggère d’installer (100 milliards d’euros par RTE, 96 milliards d’euros par ENEDIS). Certes une partie (infime) de ces investissements est justifiée par le développement futur du parc nucléaire (qui n’a nécessité, faut-il le rappeler, que de 19 points de raccordement au réseau national de transport). Il conviendrait aussi d’interdire à RTE de continuer à offrir aux investisseurs éoliens en mer (souvent étrangers) la gratuité du raccordement au réseau aux frais du contribuable/consommateur français.
3. Mettre fin définitivement au système de l’ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique) qui, au final, a spolié les consommateurs français (en leur confisquant la “rente nucléaire” qu’ils ont financée pendant 40 ans sans aucun argent public). Ce système a par ailleurs coûté plus de 15 milliards d’euros de manque à gagner à EDF selon la Cour des Comptes.
L’Autorité de la Concurrence, dressant le bilan des “objectifs assignés à l’ARENH, à savoir l’émergence de la concurrence à l’amont et la baisse significative des prix de détail en aval”, constate qu'”aucun de ces objectifs n’a été atteint“. Ce dispositif, mis en place par la France sous pression de Bruxelles en contrepartie du maintien du TRV (tarif régulé de vente), a contraint EDF à vendre à des “concurrents” artificiels plus du quart de sa production électronucléaire à prix coûtant pendant 15 ans. Des dizaines de nouveaux “fournisseurs alternatifs” ont ainsi pu prendre à EDF plusieurs millions de clients, mais les milliards d’euros qu’ils ont ainsi encaissés n’ont pas été utilisés pour financer, comme prévu, des capacités électriques concurrentes. Si les 100 térawattheures à 42 €/MWh de l’ARENH avaient plutôt été proposés à nos PME et à nos industriels nombre de faillites et délocalisations causées par la flambée des factures électriques auraient été évitées.
4. Accélérer le projet national de construction de 14 nouveaux réacteurs nucléaires.
On ne peut pas “en même temps” prétendre que le nucléaire ne sera pas prêt pour assurer notre neutralité carbone en 2050 et tolérer les lourdeurs décisionnelles et administratives qui le retardent. Deux ans suffisaient pour instruire un dossier de sûreté de construction en 1980, il faut cinq ans aujourd’hui, sans que ce ne soit justifié au vu de l’excellence de notre industrie (aucune “victime nucléaire” en quarante ans d’exploitation et de gestion exemplaire de ses déchets). Notre dérive vers la “sûreté quoi qu’il en coûte” doit revenir à l’approche “coûts/bénéfices de sûreté” pratiquée partout dans le monde.
Ce programme de renouvellement nucléaire est une source potentielle d’immenses économies; les 200 milliards d’euros dépensés pour les renouvelables ces dernières années (pour un bénéfice climatique quasi nul, et un doublement en 15 ans du prix de nos factures électriques) aurait permis la construction de plus de 25 réacteurs EPR2 (ou bien l’importation de leurs équivalents chinois comme nous le faisons pour les capteurs solaires) et aurait garanti pour longtemps notre souveraineté énergétique et notre excellence climatique.
5. Recentrer notre politique énergétique sur quatre objectifs prioritaires: (i) souveraineté énergétique (limiter nos importations de pétrole, gaz, capteurs solaires, éoliennes), (ii) réduction du CO2 (“décarboné” avant “renouvelable”), (iii) prix bas (retrouver ceux d’hier afin de redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs et un élan à notre réindustrialisation, (iv) préservation des ressources naturelles (privilégier les technologies durables, les moins consommatrices en matériaux, métaux et ressources).
6. Réduire voire supprimer les agences nationales et administrations inefficaces ou inutiles.
Parmi les centaines d’agences publiques au service de l’Etat certaines (comme l’ADEME, le CESE, …) sont montrées du doigt comme étant ou étant devenues des centres de dépenses sans grande valeur ajoutée pour la communauté et les politiques nationales. Mener un audit sur les sources d’économies réalisables sur les quelques 80 milliards d’euros liés au fonctionnement de ces agences, sans exclure la reprise de tout ou partie de leurs missions, le cas échant, par les administrations de tutelle.
Vous remerciant, Monsieur le Premier Ministre, Madame la Ministre, de l’attention que vous voudrez bien porter à mon courrier, je vous prie de croire en l’expression citoyenne de ma haute considération.
Oui bien sûr. Tout à fait.
Mais le monstre bureaucratique est aujourd’hui encore le plus puissant pour defendre ses avantages. Et nos politiciens beaucoup trop faibles impuissants et démagogues pour espérer les voir oser obtenir des décisions utiles.
Commençons par obtenir la suppression du statut de la fonction publique….si on peut!
Si les politiciens étaient moins “faibles impuissants et démagogues” ils ne seraient pas élus. C’est donc l’électorat ou l’algorithme électoral qu’il faudrait réformer …
La médiocratie n’est pas bonne conseillère.
Vos propositions sont pleines de bon sens, permettez moi d’y ajouter l’abrogation de la loi interdisant les véhicules thermiques en 2035.
On pourrait espérer un peu de ce gouvernement s’il reprenait au moins une de vos propositions. Malheureusement, le plus probable est une avalanche d’impôts à caractère écologique.
OUI, mille fois OUI !!! un examen strictement basé sur la thermodynamique montre que toutes les solutions dites “vertes” sont moins efficaces, avec des rendements très faibles, donc plus coûteuses…. sans forcément lutter contre un réchauffement “réputé” anthropique. Il ne faut jamais perdre de vue que les énergies dites “fossiles” ne sont que le stockage des “énergies renouvelables”, il y a bien longtemps. Installer des chauffages atmosphériques tel que les panneaux solaires ne va rien résoudre (changement de l’albédo, avec parfois privation de photosynthèse et que la partie de l’énergie non convertie en électricité se transforme en chaleur…80%). La réinvention du moteur à eau (hydrogène) n’est pas une solution pérenne (déjà testée dans les années 1970 et abandonnée) etc, etc . Enfin se rappeler que l’énergie résulte d’une d’une transformation d’un “état haut” vers un “état bas” !
Vous avez raison, sauf un petit bémol: le moteur à hydrogène n’est pas un moteur à eau! L’eau n’a d’énergie qu’à l’état de vapeur, énergie qu’elle cède sous forme de chaleur en se condensant et ça existe depuis Cugnot, c’est la machine à vapeur!
Quant à propulser des véhicules à l’hydrogène (hormis les fusées spatiales) dans nos villes et nos campagnes ( et au-dessus), déjà que l’on interdit les véhicules au GPL dans certains parkings souterrains, c’est pas gagné!
En pratique, concentrer nos moyens sur les actions qui sont à notre portée et abandonner les illusions climatiques de sauvetage de la planète ( de quoi? le préciser serait déjà un plus!).
En Europe, la dépollution des villes est effective grâce aux progrès des véhicules thermiques, les industries étant encore plus polluantes que les transports. Les problèmes futurs et urgents à régler me semblent plutôt du côté de l’eau potable et de la disponibilité d’énergie abondante et peu chère. Mais pour cela il faudra abandonner la politique suicidaire de lutte contre un changement climatique anthropique fantasmé, supprimer le statut des fonctionnaires et cantonner le rôle de l’Etat dans ses fonctions régaliennes en réduisant drastiquement la taille de son administration et le nombre de ses élus inutiles.
Cela veut dire quoi au fait, “ne pas nuire aux engagements climatiques” ? Faut-il entendre par là qu’il s’agit uniquement de sauver la face au prix de factures insensées et de démantèlements d’industries tout en sachant pertinemment bien que le respect de ces “engagements climatiques” n’aura aucune influence sur le climat.
L’expression est assez révélatrice. “Ne pas nuire au climat” aurait sans doute paru à juste titre trop prétentieux.
Tout à fait. Pour illustrer votre propos, on nous cite régulièrement l’Allemagne en exemple, mais ce pays malgré des dépenses massives dans les énergies électriques dites “vertes” n’a pas de meilleurs chiffres dans ce domaine que la Russie… , pays pas vraiement connu pour ses “efforts en matière de réduction des GES” …
Tout ceci est plein de bon sens et pourrait être appliqué à d’autres domaines.
En peu de temps, le retour à l’équilibre budgétaire pourrait être réalisé.
D’autres pays l’ont fait.
Mais l’idéologie règne.
Toujours les mêmes écueils issus de la tyrannie verte… vive l’optimum climatique et le confort qu’il prodigue, vive le CO2 et son providentiel verdissement. Le danger, le seul, c’est la philosophie des trouillards, celle des malthusiens et des esclaves du ressentiment… les générations futures se riront de ceux qui ont sombré dans le naufrage vert, celui de la maitrise du CO2 et du climat… montrez nous comment changer le climat. On passera ensuite à la vie éternelle…
1,1 degré en 150 ans et on limite les émissions d’un élément ultra marginal… Trump ne me rassure pas mais je suis heureux de savoir qu’il va atomiser le GIEC avant d’être suivi par les Chinois… je pressens un changement de climat… dans les bureaux du GIEC. Assèchement des budgets ! Pour le reste, vive le réchauffement et vive le CO2