L’hydrogène blanc est trouble !

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L’hydrogène blanc est trouble !

Publié le 11 mai 2024
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L’affaire de l’hydrogène dit « blanc », ou natif, ou naturel (qui ne résulte pas d’une transformation issue humaine du gaz ou de l’électrolyse), dont « regorgerait » la Terre et qui serait « présent partout sur la planète » n’est pas clair du tout. Un relent d’idéologie pour promouvoir la « civilisation hydrogène » et de recherches acharnées de subventions planent sur sa promotion forcenée.

 

Un hydrogène presque arc-en-ciel…

Il y avait déjà l’hydrogène « gris » issu du gaz naturel dans l’industrie, puis l’hydrogène vert issu de l’électrolyse avec de l’électricité décarbonée. Aujourd’hui, l’hydrogène apparaît sous… huit couleurs ! (noir, gris, bleu, turquoise, rose, jaune, vert, blanc).

La couleur blanche définit l’hydrogène à l’état naturel se trouvant (rarement) dans des couches géologiques, et dont il n’existe actuellement aucune méthode durable pour exploiter économiquement ces gisements épars.

Les annonces tonitruantes de nouveaux gisements (en France et dans le monde) apparaissent davantage comme une nouvelle vaste escroquerie intellectuelle sur le thème « demain on rase gratis », et financière en créant une pompe à fric qui promet des lendemains qui chantent avec de futures découvertes miraculeuses.

L’astuce, c’est que personne ne peut rien prouver, ni d’un côté ni de l’autre. Et c’est là-dessus que jouent les petits malins à la recherche de subventions. « Si, si, croyez-moi, l’avenir sera rose (blanc en l’occurrence) grâce aux futures ressources potentielles d’hydrogène blanc que contient la terre » déclarent les thuriféraires de l’hydrogène.

 

Difficile de prévoir l’avenir…

Bien sûr, personne n’est à l’abri d’un coup de chance et d’une véritable découverte miraculeuse et souhaitable d’une importante réserve d’hydrogène souterraine dont la récupération serait économiquement exploitable. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, ni probablement demain, car depuis plus d’un siècle de forages divers (gaz, eau, pétrole, charbon…) aucun gisement conséquent et exploitable d’hydrogène n’a jamais été découvert (sinon, ça se saurait…). Tout est toujours au conditionnel.

Les quelques découvertes souterraines et gisements naturels exploités (et subventionnés) mis en avant ont une production ridicule au regard des besoins nationaux et mondiaux. Ainsi, celle de Bourakebougou au Mali qui alimente une production d’électricité pilote de… 6 kilowatts (et peut-être 36 kW), pour allumer quelques lampadaires et télévisions (ce qui est certainement salutaire pour ce village encore sombre la nuit) mais souvent présentée comme une « révolution mondiale » depuis des années…

 

Des promesses !

Et puis cette promesse d’un avenir radieux grâce à cet hydrogène blanc, qui n’est pas nouveau mais soudain ressorti du chapeau, arrange tous ceux qui poussent à la fausse « civilisation hydrogène » illusoire comme énergie (mais qui est un produit noble dans la chimie).

Aujourd’hui, les découvertes d’hydrogène blanc sont minuscules au regard des besoins, et rien ne permet de penser que ce sera mieux dans le futur.

Comme toujours, les promesses des princes charmants n’engagent financièrement que les contribuables / consommateurs et les naïfs (dont nos responsables politiques) qui les écoutent… pour rêver.

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  • Amusant ce blanc: supposons que l’exploitation soit aisée, alors cette “ressource” miraculeuse devient “Fossile” : en effet quel est le premier gaz à effet de serre ? Ce ne serait pas l’eau ? Par un malheureux hasard devant le gaz carbonique…. Notons au passage que la teneur en vapeur d’eau dans l’atmosphère a augmenté considérablement ces dernières décennies . Les écolos nous font rire jaune.

    • C’est tout à fait ça. Avec l’hydrogène, on va remplacer des systèmes qui émettent du gaz carbonique, piètre gaz à effet de serre, par des systèmes qui vont émettre de la vapeur d’eau qui est le premier gaz à effet de serre et de loin.
      Certes comme dans le domaine climatique, la compréhension des phénomènes physiques mis en jeu et de leurs interactions est loin d’être parfaitement acquise, il est donc très délicat de prévoir toutes les conséquences de ce nouvel excés potentiel de vapeur d’eau.
      Mais il est tout de même à remarquer qu’au premier niveau de réflexion en tout cas, ça manque pour le moins de logique.

  • Les avions renifleurs vont reprendre du service !

    • Ils en sont bien capables, plus c’est gros, plus ça marche! Cependant, depuis le temps que l’on perfore la planète en long en large et en travers, il est très étonnant qu’aucun gisement “fabuleux/gigantesque” de ce gaz ne nous ait encore pété à la figure! ( pour autant que l’hydrogène libre extrêmement volatil et fuyard soit resté confiné dans des poches de terrains suffisamment étanches pour le contenir. Quant à sa grande réactivité chimique naturelle, on espère qu’il serait resté sagement dans un coin sans se combiner!). Vu l’engouement médiatique pour cette “ressource non renouvelable et fossile”, j’ai quand même l’impression que l’on nous prépare à subir une nouvelle arnaque subventionnée!

  • jacques lemiere
    20 mai 2024 at 6 h 26 min

    En effet mais le “vrai” sujet ce serait les gaz de schistes en europe. ou plutôt le vrai sujet politique est l’interdiction d’en chercher.

    diable imaginons que ce dihydrogène miraculeux existe bel et bien, mais que son exploitation il nécessite , par exemple de fracturer ou autre chose “gaiainacceptable”?

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