Javier Milei : pas si fou « El Loco »

Le nouveau président argentin est loin d’être en roue libre. Yves Bourdillon analyse les premiers pas de la présidence Milei.

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Javier Milei : pas si fou « El Loco »

Publié le 12 janvier 2024
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Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques…) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal.

Le récit dominant en France serait que l’économie argentine, déjà engluée dans une profonde crise caractérisée par une corruption endémique et une inflation de 160 %, la plus élevée au monde actuellement, allait être définitivement mise à terre par cette expérience ultralibérale absurde tentée par « el loco » (le fou, surnom de Javier Milei) dont on se demande bien par quel aveuglement 55 % d’Argentins ont voté pour lui.

 

L’annonce d’un désastre peut-être un peu prématurée

Les médias racontent, avec quasi-jubilation, que des « manifestations monstres » se déroulent aux quatre coins du pays contre l’appauvrissement déjà perceptible et la « casse sociale ». Et, selon eux, des électeurs de Javier Milei regretteraient déjà leur choix. En fait, les manifestations monstres se résument pour l’instant à trois cortèges en dix jours d’une dizaine de milliers de personnes dans Buenos Aires, où le syndicat CGT a appelé à une grève générale le 24 janvier qui constituera un test crucial.

Quant à la casse sociale, elle peut difficilement faire encore sentir ses effets pour la bonne raison que la première vague de décisions économiques du nouveau président n’est pas encore vraiment entrée en vigueur, à l’image des privatisations d’ampleur, qui prendront des mois, ou la réduction de la durée d’indemnisation du chômage, actuellement de 9 à 12 mois, pour la ramener aux normes habituelles dans cette partie du monde (une horreur évidemment vue de Paris où, de 18 à 28 mois, elle est la plus longue de la planète, avec le Danemark et l’Espagne). En gros, la presse française se fait l’écho d’une souffrance qui n’est pas encore perceptible. Bien que douleur il y aura, effectivement, comme l’a d’ailleurs admis Javier Milei en évoquant six premiers mois difficiles.

Les seules mesures en passe d’être ressenties sont la baisse des subventions à la consommation de produits de première nécessité à partir du 1er janvier, subventions truffées – l’expérience le montre partout dans le monde – , d’effets pervers sur l’offre des biens et services concernés. Ces mesures, sont en outre, très coûteuses pour l’État. Ainsi que la suppression de 300 normes et règlement, dont la plus emblématique est l’encadrement des loyers. Cette dernière suppression a été particulièrement clouée au pilori par une presse française qui ne semble pas envisager que des prix administrés suscitent généralement des pénuries. D’un effet immédiat, via le renchérissement des produits importés, a aussi été la dévaluation de 50 % du peso, dont le cours, à vrai dire, était insoutenable à moyen terme.

 

Vous reprendrez bien un petit peu de banqueroute ?

À l’inverse, visiblement, d’une bonne partie de la presse française, les Argentins ont compris dans leur majorité qu’il ne fallait plus foncer dans le mur en klaxonnant et que les demi-mesures hésitantes, un pas en avant, deux en arrière, ne suffiraient pas.

Il faut savoir, en effet, ce qui peut paraître inconcevable à des cercles parisiens médiatiques, universitaires ou politiques biberonnés à l’étatisme comme horizon indépassable du genre humain et convaincus que l’argent public serait infini et gratuit, que l’État argentin était acculé. C’était d’ailleurs la raison principale du vote des Argentins en faveur d’une politique moins dépensière (en sus de leur colère contre l’inflation et la corruption, contrepartie quasi automatique d’un État très interventionniste). Les dépenses publiques sont équivalentes en Argentine à 41 % du revenu national, ce qui, vu de France où elles frôlent 65 % du PIB, record du monde, peut paraître petit bras, mais est très élevé pour un pays à revenu intermédiaire. La dette argentine, « seulement » 73 % du PIB mais là aussi c’est beaucoup pour un pays émergent, était notée CCC par les agences de notation, dernier cran avant le constat d’un défaut de paiement.

Les Argentins ont payé pour en voir les effets, avec celui survenu il y a exactement vingt-deux ans.

À l’intention des Français qui ont perdu l’expérience de la banqueroute depuis 1794 et dont certains, à la culture économique disons… perfectible, tonnent parfois « eh bien on ne remboursera pas et puis voilà », un défaut de paiement, cela a une conséquence simple : du jour au lendemain les prêteurs, qui savent qu’ils ne reverront plus jamais une bonne partie de leurs créances, ne vous prêtent plus. Cela implique donc que si l’État empruntait 35 chaque fois qu’il dépensait 100, ce qui est, exemple pris totalement au hasard, actuellement le cas en France, il doit, soit ramener ses dépenses à 65, et pas à moyen terme, non, en quelques jours, c’est-à-dire soit diminuer d’un tiers les salaires ou les effectifs des fonctionnaires, soit augmenter ses recettes de 50 %, pour qu’elles passent de 65 à 100. C’est-à-dire doubler le barème de l’impôt sur à peu près tout, puisqu’une grande partie de l’assiette fiscale s’effondrera par fuite à l’étranger, dissimulation et activité au noir. Une TVA qui monte à 40 % et un impôt sur le revenu équivalent à quatre mois de salaire pour les classes moyennes, alléchant, non ?

 

Le péronisme, passeport pour un naufrage

Un petit rappel : corporatisme, clientélisme, nationalisme, interventionnisme tous azimuts de l’État sont les ingrédients principaux de la doctrine péroniste appliquée la plupart du temps depuis l’arrivée au pouvoir du général Juan Péron en 1946, et grâce à laquelle le pays, jadis parmi les plus riches du monde, s’est terriblement appauvri (depuis dix ans le taux d’Argentins vivant sous le seuil de pauvreté absolu ne tombe pas sous la barre de 40 %), a été frappé par des vagues d’hyperinflation et des épisodes de dictature militaire.

On compte juste deux courtes parenthèses libérales, mal menées, dont une pilotée par un Carlos Menem… se réclamant aussi de Péron. En 78 ans, on peut compter seulement une quinzaine d’années, avec le parti de centre gauche UCR (au demeurant avec une forte instabilité institutionnelle et aux relations ambiguës avec les Péronistes), où cette doctrine, incarnée en divers courants, révolutionnaire, orthodoxe, justicialiste, fédéral, n’inspirait pas les pouvoirs publics. On comprend mieux le désastre.

Comme le montre l’échec du président argentin, mouture libérale classique, Mauricio Macri (2015-2019), l’art du libéralisme est délicat et tout d’exécution. Attention à ne pas mourir guéri, suivant la formule bien connue. Même un libéral peut aussi objecter au projet de Javier Milei de supprimer la banque centrale, s’interroger sur sa capacité à faire passer les lois nécessaires au Congrès, où son parti est très minoritaire, et répugner à sa personnalité emportée et colérique, ainsi que ses propos indulgents envers les dictatures militaires, son opposition à l’avortement, curieuse pour un libéral, et son appui aux… ventes d’organes. Quant à sa demande d’avoir les pleins pouvoirs économiques pour un mois, elle peut paraître discutable, et on peut légitimement ne pas être convaincu par sa réforme du divorce, ou du droit de manifester (en revanche, le voir arracher les affichettes représentant les bureaucraties inutiles en criant « afuera », ou brandir une tronçonneuse pour symboliser ce qu’il compte faire aux dépenses pas indispensables n’est pas déplaisant).

Mais son véritable crime, aux yeux de la presse française, n’est pas là, plutôt d’être ultra-libéral, de la variété qui dévore les nourrissons à la pleine lune, c’est-à-dire de vouloir réduire le poids de l’État dans l’économie. Pour mieux le discréditer il est d’ailleurs classé systématiquement à l’extrême droite, alors que l’extrême droite est, par construction, antagoniste du libéralisme, a fortiori ultra : ce dernier mise massivement sur les individus autonomes, tandis que l’extrême droite considère ces derniers comme des pions au service d’un projet national.

Cette critique frénétique émise par la presse française sans tenir compte du contexte argentin illustre la prééminence du dogme social-étatiste. Cela rappelle un peu la détestation à la limite de la névrose envers, jadis, Margaret Thatcher en oubliant qu’elle avait récupéré un pays sur le point de passer sous la tutelle du Fonds monétaire international.

La plupart des commentateurs pourront continuer à hurler au grand méchant loup ultra-méga libéral sans d’autres risques qu’une immense déconvenue si jamais Javier Milei et son équipe réussissent. La France n’est, elle, pas menacée par la banqueroute, puisque notre système paternaliste que le monde entier nous envie mais se garde bien, curieusement, d’imiter (où s’ajoutent même régulièrement des subventions pour rapiéçages de chaussettes) est financé par des emprunts imperturbables. Avec une brillante série de cinquante déficits annuels consécutifs, sans équivalent historique nulle part au monde. Tout va donc très bien, Madame la marquise.

Bien sûr…

 

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  • Pour une fois qu’il y a un loup et que c’est pas flou !…

  • Bref.
    L’ami Milei sera jugé sur un point essentiel, sorte de sept plaies d’Egypte en une : la réduction de l’inflation.
    Tout le reste n’est que littérature. Et des fantasmes de nos journaleux affolés, nous n’avons cure.

  • Milei a un coté « trop beau pour être vrai » quand on est libéral. C’est pourquoi je garde mes félicitations pour quand il aura rétabli le droit citoyen au port d’arme.

  • Le fait d’être opposé à l’avortement, n’est pas nécessairement contradictoire avec le libéralisme.
    1. principe de non agression. On suspend la vie d’un être humain en devenir. Evidemment, la question est à partir de quand peut on considérer que l’embryon devient un nourrisson ?
    2. principe de responsabilité : sauf dans le cas d’un viol, ou autre violence sexuelle, on peut très bien considérer que la contraception est suffisamment accessible pour que l’individu porte la responsabilité de son acte.
    3. dans le cas où le système social le permet, les couts des avortements sont portés par la communauté, ce qui peut être considéré comme illegitime

    • Ce n’est pas ce que pense La Croix qui juge au contraire l’affaire fort libérale :
      https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Droit-lIVG-France-tres-liberale-2022-11-29-1201244219
      Ni ce que pensent des milliards de femmes sur terre qui aimeraient bien pouvoir disposer librement de leur corps sans que de vieux mâles blancs – ou de tout autre couleur – se mêlent de ce qui ne les regarde pas.

      -5
    • En effet, les cercles libéraux intellectuellement solides (cf journaux académiques « autrichiens » ou libertariens) sont toujours dans un débat sur le sujet, la majorité tournant progressivement (avec les avancées de la science) en faveur de l’interdiction de l’avortement (au nom du NAP, puisque l’on sait que 1° dès une demi-heure après l’entrée de spermatozoïdes dans l’ovule, il y a un code génétique unique et nouveau, constituant un élément biologique indépendant, donc le « mon corps » ne tient pas , et que 2° dès le début il y négantropie, donc vie). Le débat étant principalement désormais que cette vie humaine indépendante (ça ce n’est contestable que si l’on est très biaisé ou très mal formé scientifiquement) peut-être éliminée ou non, et par qui. Le débat sur la responsabilité et le principe causateur qui veut que peut-être le père et la mère (étant les « causes premières » de cette vie pourraient conjointement décider de l’éliminer… Mais il faut que ça soit les 2, pas juste la mère. Ou la doctrine de la disposition absolue de ce qui se passe sur ses propriétés (le corps où se trouve l’embryon est celui de la mère, qui peut donc juger que non, elle ne veut pas qu’il soit là). Mais qui est logiquement en continuité avec le fait que dans ce cas on estime qu’on peut tuer quelqu’un quand il est chez soi, même si on l’avait invité initialement, alors le fait de tuer un invité sans autre forme de procès est également acceptable et ne doit pas non plus être poursuivi.

      Tout le monde, par contre, est totalement d’accord que si avortement il peut y avoir, sans que ça soit un crime, il doit toujours être 100% à la charge de ceux qui le décident, que ceux qui n’apprécient pas ce meurtre/acte médical ne doivent jamais avoir à payer pour ou devoir ne pas le critiquer et que l’État n’a rien à voir dedans sinon pour (à la limite) interdire ou pas (certainement pas pour « légaliser » ou « rembourser » ou « constitutionnaliser » ou autre… il interdit ou il ferme sa bouche).

      Enfin, je dis « tout le monde »… je pense « tous les gens ayant un libéralisme chevillé au corps et des principes en termes de logique »… donc pas grand monde, il semblerait.

  • Comment voulez-vous que ce pays s’en sorte sans le RSA et le koikilencoute ?
    Je ne vois qu’une solution : l’immigration massive en provenance d’Afrique du nord. Dans ce pays, on devrait mettre en place des méthodes économiques qui ont fait leurs preuves en France.

  • Je pense que le problème principal de l’Argentine n’est pas une question de tendance politique même si celle-ci peut avoir un effet. C’est un problème de stabilité, d’exercice du pouvoir et de respect de la constitution. Dans les faits, l’Argentine est une République Fédérale mais en pratique le pouvoir est concentré politiquement (Président) et géographiquement (la Capitale). Ce qui explique probablement la dérive étatiste et son corollaire de clientélisme, corruption, etc. Ne s’en prendre qu’aux symptômes pourraient être contre-productif. Quelle est la position de Milei sur cet aspect constitutionnel ?
    On voit bien la différence de conséquences avec la France malgré ses ressemblances étatiques avec l’Argentine. J’en profite qu’un pouvoir concentré et central présente inévitablement avec le temps un risque important de dérive soft (sans forcément d’anti-constitutionnalité).

    • Moi je crois que le problème de l’Argentine est le même que le nôtre : juger sur la conformité à des idées, voire à des textes, et jamais sur les résultats. Quelle importance que le paragraphe 2635-48 d’un texte directeur ne soit pas respecté si les résultats sont là ? La Constitution devrait tenir en deux pages, éventuellement complétée d’une Déclaration de deux pages max également.

      • En admettant que les résultats soient dissociés du respect des institutions, disons à court terme, sur le plus long terme cela finit toujours mal. C’est du résultatisme, un dogme en sorte.

        • Si vous aviez raison, ça voudrait dire que le respect d’institutions complexes plutôt que de principes simples amènerait les résultats… Ou alors que les résultats sont inatteignables dans tous les cas de figure.
          L’article 49.3, le conseil constitutionnel, le CESE, le défenseur des droits, le collège de ceci ou de cela, tous ces « machins » ne sont que de mauvaises implémentations, paralysantes, des principes qu’il suffirait d’énoncer. Un architecte n’a pas à réglementer la forme des poignées de porte et le matériau des rideaux de douche, ça ne peut que nuire au résultat.

      • Avant la guerre de 39 45 l Argentine avait un niveau de vie équivalent a celui des européens
        Puis Peron est arrivé avec son populisme mâtiné de fascisme et d etatisme sur fond de clientélisme qui a entraîné inexorablement l Argentine dans une spirale baissière
        Ces successeurs ont continué à faire tourner la planche à billets…….pour finir par adopter le dollar comme rempart face à l inflation
        La France est assez loin de ce scénario car nous avons eu le GdG qui a remis de l ordre dans la maison France et aussi l euro qui a apporté de la stabilité monétaire

        • De Gaulle est mort il y a plus de 50 ans, nous n’avons pas eu de budget en équilibre depuis à peu près 50 ans aussi, sans l’euro nous serions au même point que l’Argentine, et avec les cumuls de l’administration française et européenne, la supercherie de l’euro peut éclater à tout moment maintenant.

          • L euro n est arrivé qu en 1999, au paravant le franc avait adhéré au serpent monétaire européen en 1972 puis en 1979 au système monétaire européen pour encadrer les velléités de notre monnaie mais aussi celle de la lire
            Cette comparaison avec l Argentine ne tient pas une seule seconde d autant plus que ce pays sud américain est fédéral. Les régions sont très puissantes et participent très largement à la déliquescence du pays par d énormes déficits pour alimenter un clientélisme toujours plus gourmand

            -3
  • Les Trump,bolsonaro, orban poutine…..suscitent chez nos souverainistes nationalistes beaucoup d enthousiasmes……par contre un vrai libéral les laisse complètement de marbre……
    La différence de réactions est sidérante mais révèle la vraie nature de nos populistes accrochés aux sirènes extrémistes

    • Vous savez il est difficile quand on admet que la france est un pays souverain de ne pas ‘être souverainiste et un peu quelque part « nationaliste » sinon attaché à la nation.. …

      nationalisme
      nom masculin
      1.
      Doctrine, mouvement politique qui revendique pour une nationalité le droit de former une nation.
      2.
      Exaltation du sentiment national ; attachement passionné à la nation (chauvinisme, patriotisme) ; doctrine fondée sur ce sentiment.

      concept un peu creux à mon opinion.
      le « nationalisme » dans cette période de « construction européenne »..est tout à fait défendable..

  • « l’extrême droite est, par construction, antagoniste du libéralisme »
    Merci de ce rappel.
    Ceci n’est malheureusement évident que pour les personnes qui ont un minimum de culture historique et politique. Et de bonne foi.
    Autant dire une archi minorité dans notre beau pays.

  • Voila ce que titrait LIBERATION le 11 janvier 2024
    « Crise économique
    Argentine : l’inflation à plus de 210 % en 2023
    L’institut de statistique officiel du pays a indiqué ce jeudi 11 janvier que l’indice d’inflation de décembre, le premier sous le président ultralibéral Javier Milei, s’élève à 25,5 %. »
    Alors que MILEI a été intronisé président le 10 décembre 2023. C’estun peu court pour rendre l’actuel président des maux antérieurs, mais le libéral Milei n’a pas le programme dispendieux de générosité de ses prédécesseurs, car un pays socialiste se doit de donner l’argent qu’il n’a pas et mener la population à la misère.
    Ce n’est pourtant pas gagner pour ce nouveau président, car les forces en présence ne lui feront pas de cadeaux. Il pense peut-être à dissoudre son congrès pour pouvoir légiférer son programme démocratiquement

    • C est sur que s attaquer directement au clientélisme soit le pilier du peroinsme demande de l audace du sang froid et de la détermination

  • je ne sais pas ce qu’il adviendra de l’argentine mais ça en dit beaucoup sur les journalistes..

  • Quel bel article que voilà et que je m’empresse de transmettre à la branche Argentine de la famille. J’ai vécu deux ans dans ce pays et j’en garde le souvenir d’un pays aux multiples possibilités mais entravé par la corruption ( j’avais payé mon permis pour tous véhicules 10 francs et l’avais eut en 10 mn…)
    Je serait heureux pour eux si cette illusion funeste du justicialisme pouvait disparaître et libérer le pays.
    Quand je vais la France de 2024 je ne peux m’empêcher de me souvenir de l’Argentine que j’ai connu.

  • Les commentaires sont fermés.

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