Redresser l’économie française en 10 ans : un pari impossible ?

La désindustrialisation de la France a entraîné une série de problèmes économiques, faisant de la réindustrialisation une nécessité pour assurer le redressement économique et maîtriser la dette extérieure.

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Redresser l’économie française en 10 ans : un pari impossible ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 11 juin 2023
- A +

La sixième édition de Choose France vient de s’achever, et a été à nouveau un succès.

Avec 13 milliards d’euros de nouveaux investissements annoncés, les grands industriels étrangers réunis à Versailles restent confiants dans la France. Le redressement de notre économie ne pourra se faire que par la voie de la réindustrialisation, et celle-ci va nécessiter beaucoup de capitaux. Aussi, n’en déplaise aux souverainistes, le recours aux capitaux étrangers est essentiel, car les capitaux français ne suffiront pas. Avec ces fonds étrangers, le pays est sur la bonne voie, mais sera-t-il capable de se réindustrialiser à un rythme suffisant ? Rien n’est moins sûr : il y va pourtant du redressement de toute l’économie, et de notre capacité à maitriser la dette extérieure.

Depuis la fin des Trente Glorieuses, la France s’est très fortement désindustrialisée, ce qui a considérablement affaibli son économie.

Tous les clignotants de l’économie sont au rouge :

  • taux de chômage anormalement élevé
  • budget de la nation en déficit chaque année
  • dépenses publiques et prélèvements obligatoires extrêmement importants et beaucoup plus élevés que dans tous les autres pays européens
  • balance commerciale déficitaire chaque année
  • dette extérieure sans cesse croissante au point de devenir supérieure au PIB

 

L’Agence de notation Fitch a déjà dégradé deux fois la note du pays : une première fois en faisant passer la France de AAA à AA, et une seconde fois, tout récemment, en rétrogradant notre pays d’un cran, avec la note AA-.

 

Une économie aux très mauvaises performances

Le service des statistiques des Nations Unies a produit une étude comparative des performances économiques d’un certain nombre de pays sur une longue période. En Europe, la France a réalisé les moins bonnes performances, ce que montre le tableau ci-dessous, auquel nous avons ajouté le cas d’Israël, qui est tout à fait exceptionnel :


(ONU : Statistics Division)

Durant toute cette période, les performances économiques de la France ont été bien inférieures à celles des autres pays européens. Il aurait fallu être au minimum au multiplicateur 4,0, ce qui aurait conduit notre PIB à être environ 30 % plus élevé qu’il ne l’est aujourd’hui. Notre taux de dépenses publiques serait alors de 40 %, c’est-à-dire identique au taux moyen des dépenses publiques de l’Union européenne (42,5 %), et notre taux d’endettement se trouverait ramené à 78 % par rapport au PIB.

En revanche, les dépenses publiques n’ont pas cessé de croître régulièrement : elles sont au niveau de celles des pays d’Europe aux économies les plus avancées.

Dépenses par habitant en dollars (Sources : banque mondiale)

Les dépenses publiques françaises sont celles de pays ayant des PIB par habitant 50 % supérieurs. C’est notre PIB qui n’a pas augmenté au rythme voulu.

De cette distorsion entre la croissance des dépenses publiques et celle du PIB est résulté un accroissement régulier de la dette :

Dette extérieure du pays en % du PIB (Source)

La dette française est maintenant supérieure au PIB, alors que pour respecter les règles de la zone euro, elle devrait être en dessous de la barre de 60 % du PIB. Le traité de Maëstricht n’est donc pas respecté, ni pour les déficits budgétaires annuels ni pour la dette, ce que nos partenaires européens ne cessent de nous reprocher.

Il est tout à fait incompréhensible que les dirigeants du pays aient laissé notre économie se dégrader ainsi. Il serait souhaitable qu’une commission parlementaire soit créée pour déterminer les responsabilités.

Le secteur industriel a fondu, passant de 6,5 millions d’emplois à la fin des Trente Glorieuses à 2,7 millions aujourd’hui, alors que l’industrie est l’activité qui crée le plus de richesse.

Le taux d’industrialisation se situe maintenant à seulement 10 % du PIB, contre 23 % ou 24 % en Allemagne ou en Suisse. Nos dirigeants se sont laissés abuser par le cliché voulant qu’une économie moderne soit une économie postindustrielle dont les activités ne sont plus constituées que par des services : c’est la conclusion erronée que les sociologues ont cru pouvoir tirer des travaux de Jean Fourastié, qui avait publié, en 1969, Le grand espoir du XXe siècle, un ouvrage qui a beaucoup marqué les esprits.

Cet économiste avait montré qu’un pays qui se développe passe du secteur agricole au secteur industriel, puis du secteur industriel au secteur des services : les effectifs du secteur industriel diminuent dans la dernière phase du développement, mais du fait de la croissance rapide de la productivité dans l’industrie, la valeur ajoutée de ce secteur secondaire ne régresse pas, et continue à représenter entre 20 % et 25 % du PIB.

La pensée de Jean Fourastié a été déformée car il s’était exprimé en termes d’emplois, et non pas de valeur ajoutée, ce qui n’a pas été compris. Cette erreur a été fatale à l’économie française : persuadés que le pays était sur la bonne voie en se désindustrialisant, les dirigeants ont laissé partir toute notre industrie.

 

Esquisse d’un plan pour redresser l’économie en 10 ans 

Le redressement de notre économie passe par la réindustrialisation du pays.

La solution souvent proposée, et consistant à réduire les dépenses publiques, est illusoire : ce serait soigner les conséquences du mal, mais pas la cause. De surcroît, elle n’est pas réaliste, car la population est maintenant habituée à l’État providence et n’accepterait pas de régression en ce domaine.

En effet, de toutes parts, il est demandé davantage de policiers, de soignants dans les hôpitaux, de juges, de gardiens de prison, d’enseignants, etc. Et il faudrait également augmenter la rémunération de tous ces personnels. Par ailleurs, avec la réapparition de l’inflation, l’État se voit contraint de venir en aide aux personnes les plus défavorisées.

La population demande « toujours plus », nous avait déjà expliqué François de Closets en 19841.

Nous avons procédé à des simulations pour voir selon quels processus la réindustrialisation du pays pourrait s’opérer en dix ans. Il va falloir remonter à 18 % la participation du secteur industriel à la formation du PIB, alors qu’elle n’est plus que de 10 % aujourd’hui, pour aboutir aux résultats suivants :

  • Contribution de l’industrie à la formation du PIB : 18 %
  • Création d’emplois industriels : 1 000 000 d’emplois au rythme de 100 000 annuels
  • Investissements à réaliser : 350 milliards d’euros
  • Recours aux investissements étrangers (IDE) : 150 milliards
  • Investissements entreprises françaises : 20 milliards
  • Investissements entreprises étrangères : 15 milliards

 

Selon ce plan, les effectifs du secteur industriel atteindraient le chiffre de 3,7 millions de personnes en fin de période, chiffre à comparer aux 7,5 millions de salariés en Allemagne dans ce même secteur.

Pour être en mesure de soutenir un tel rythme, il faudra nécessairement des aides très importantes de la puissance publique. C’est d’ailleurs ainsi que vient de procéder le président Joe Biden aux États-Unis avec l’IRA. Ces aides sont d’autant plus nécessaires que l’environnement, tant national qu’international, n’est guère favorable.

Sur le plan intérieur, des freins à la réindustrialisation sont mis par les écologistes, et le gouvernement se plie continuellement à leurs exigences. Le droit du travail est rigide et pénalisant pour les chefs d’entreprise, la fiscalité tarde à être en harmonie avec celle de nos voisins, les réglementations européennes bloquent les initiatives que pourrait prendre l’État français pour réindustrialiser le pays, et le coût du travail est considérablement plus élevé que dans les anciens pays de l’Est maintenant intégrés dans l’Union européenne.

Sur le plan international, la guerre en Ukraine a fait fortement grimper le coût de l’énergie en Europe, ainsi que les mesures incitatives prises par le président Joe Biden pour investir sur le continent américain.

Autant de difficultés qu’il va falloir affronter…

 

Le plan Macron sera-t-il suffisant ?

Ce n’est que par le hasard de la crise liée au Covid-19 qu’Emmanuel Macron a réalisé combien notre pays était désindustrialisé.

Il a donc lancé en octobre 2021 son plan France 2030 auquel seront consacrés 30 milliards d’euros. Ce plan s’inscrit dans la ligne des Programmes d’investissements d’avenir, de sorte que les moyens mis en œuvre pour la réindustrialisation vont finalement s’élever à 54 milliards d’euros.

Le 11 mai dernier, à l’Élysée, devant une assemblée composée de ministres et d’industriels, le président a donné des précisions sur la feuille de route.

Il a annoncé des aides de l’État sous forme de crédits d’impôts pour l’implantation d’industries vertes, la réduction de moitié des délais pour les procédures  administratives de création de nouvelles usines, l’aménagement de nombreux sites industriels clés en mains, une pause de Bruxelles dans le domaine des normes environnementales, et le renforcement, à tous les niveaux, des moyens de formation professionnelle.

Il a débuté sa conférence en affirmant que « la bataille de la réindustrialisation est clé sur le plan politique et géopolitique ». Il parait donc maintenant tout à fait convaincu de la nécessité de réindustrialiser le pays.

Mais il est bridé par la Commission européenne qui privilégie le soutien aux industries vertes.

Le rythme de la réindustrialisation est, pour l’instant, extrêmement lent. La journaliste Bertille Bayart nous dit, dans Le Figaro du 10 mai dernier, que depuis six ans, 90 000 emplois industriels ont été créés. C’est extrêmement peu.

Pour accélérer, l’État va devoir renforcer considérablement son soutien à l’investissement dans le secteur industriel. Dans d’autres articles, j’évoque une aide directe fondée sur la création d’emplois industriels, et quel que soit le secteur, articulée de la façon suivante : 20 000 euros par emploi les cinq premières années, puis 10 000 euros les cinq années suivantes, soit 150 000 euros par emploi.

Certes, ce montant est très important, mais l’intensité en capital est aujourd’hui très élevée dans les industries modernes du fait de la numérisation. Ainsi, les aides de l’État s’évalueraient à 150 milliards, étalées sur 20 ans. Ce coût est relativement modeste pour le pays, au regard des enjeux, puisqu’il ne s’agirait pas moins que de remettre sur pied notre économie.

Pour l’heure, Emmanuel Macron est paralysé par la Commission européenne qui bloque les subventions. Il faudra qu’il argumente sur l’état de la France, un pays sinistré, le plus désindustrialisé d’Europe, avec la Grèce. Si un redressement rapide ne s’effectuait pas, la dette du pays continuerait d’augmenter, conduisant le pays sur une voie dangereuse, ce qui n’est guère l’intérêt de ses partenaires de la zone euro.

On est très loin d’être en mesure de créer 100 000 emplois industriels par an. Un tel rythme ne pourra être obtenu qu’avec des aides très substantielles de la puissance publique, au moins du niveau indiqué plus haut. Il est hélas à craindre que les autorités de Bruxelles n’y consentent pas, laissant donc l’économie française continuer à se dégrader. Alors la feuille de route tracée plus haut ne pourra pas être suivie, elle est sans doute une ambition irréalisable.

  1.  François de Closets, Toujours plus !, Paris, B. Grasset, 1982.
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  • Avatar
    jacques lemiere
    11 juin 2023 at 8 h 37 min

    mandat présidentiel 5 ans..

    sauf à changer la mentalité des français.. plus plausible que nous ayons un chemin plutôt qu’un plan.. toucher le fond..

    Mettre dans les mains de la démocratie ou la majorité votante le sort de ce qu’elle a détruit..

    on doit d’adressers aux français d’abord détruire toutes les stupidités et contrevérités sur l’economie et le « capitalisme ».. sinon, je ne cois ce qui empêcherai les mêmes dérives..  » je vote pour celui qui me donne l’argent des autres »…
    je ne suis pas NON PLUS un partisan de l’electronucleaire d’état… qui conduit à basculer vers un financement par l’impot.. et de faire de l’électricté un autre lieu de redistribution..

    • Avatar
      jacques lemiere
      11 juin 2023 at 8 h 47 min

      je crois qu’a minima il faut une chartre pour AU MOINS que les gens réalisent ce qui merde..

      moi je veux bien unplan électronucléaire AVEC une chartre..qui dit attention..l’etat ne va pas me faire payer un peu beaucoup passionnément l’electricté des autres..
      on aurait pu imaginer une charte pour la retraite par répartition ou la sécu..

      mais non. .grands principes généreux aves l’argent des autres … on sait comment ça finit..

      regardez la France et ses déficits… elle bafoue les garde-fou mis en place lors de la création de l’euro.. est ce que ça empêche les français de crier à la domination des allemands??? pas vraiment…

      alors je dois croire qu’à un moment ou unautre..la majorité ne va pas profiter de sa situation de force..

  • « Il est tout à fait incompréhensible que les dirigeants du pays aient laissé notre économie se dégrader ainsi. Il serait souhaitable qu’une commission parlementaire soit créée pour déterminer les responsabilités. »
    C’est incompréhensible pour des élus dont la seule préoccupation est de flatter l’électeur dans le sens du poil pour obtenir son suffrage à la prochaine élection, et qui, pour cela , prennent des décisions contraires à l’intérêt du pays et de son économie. Par contre, ceux qui ont compris (les forces vives) ont depuis longtemps quitté le pays ou s’apprêtent à le faire pour ne pas sombrer avec le navire! Dans ces conditions, le redressement économique sans prise de conscience de ces réalités, est voué à l’échec, car manque de moyens financiers et humains! Il est bien trop tard pour se réveiller de ce cauchemar.

    • Exactement c’est là, une des racines politiciennes du problème les autres se trouvant dans l’étatisation totale de la France opérée sous Pétain essentiellement. à partir du moment où on ne défait pas ce que Pétain a mis en place, donc la sécu, la retraite par répartition et le statut du fonctionnaire pour ne citer que les trois piliers les plus délétères pour l’économie du pays on arrivera à rien et le pays continuera à faire faillite…

  • Un rêve, un rêve… Les discoureurs officiels continuent à parler comme si la France était encore un pays indépendant. L’avenir sera décidé à Berlin, Bruxelles et Washington. Il est d’alleurs amusant que l’auteur commence par une pique gratuite aux souverainistes, avant d’avouer qu’on ne peut pas faire grand-chose à cause de la Commission et des écologistes. La Grèce a vendu ses îles (comme l’avait suggéré un ministre allemand), la France a encore des châteaux, des oeuvres d’art et un beau domaine maritime d’Outre-mer, sans parler des assurances-vie à spolier. L’avenir des énarques pourrait encore être assuré pour une génération.

    • Le diagnostic de Claude Sicard est excellent et magistrale, et sa proposition pour en sortir tout autant, sauf qu’elle n’est possible que si on sort de l’Euro et de l’UE et qu’on déporte les énarques et les grands commis de l’Etat à Bruxelles, Berlin ou Washington, « élites » qui constitue la caste décrite par Paul-Antoine Martin dans le Clan des seigneurs, « clé de voute » de de la régression de la France.

      • La sortie de l euro est une vieille chimère populiste que même la marine a abandonné
        Regardez ce que fait G Meloni en Italie !!!!
        Sortez du sempiternel yakafokon
        Le problème de la France ce sont les francais velleitaires, hargneux suspicieux envieux pessimistes jaloux râleurs….
        Nous sortirons de cette gabegie que lorsque le pays sera ruiné en banqueroute
        Voir la France de 58 ravagée par le parlementarisme, la guerre en Algérie et une economie sinistrée qui nous obligeait a nous rendre a Washington régulièrement pour quémander des subsides pour assurer nos fins de mois
        Le français est irrationnel par nature uniquement dans l émotion
        Pour le moment l euro nous permet d emprunter à bon compte face a notre reelle situation économique qui avec le retour au franc se traduirait par des taux italiens……

        • C’est puissant comme raisonnement: en 2 mots les français sont trop cons ou trop fainéants. « Vieille chimère populiste ». Non, c’est un constat souverainiste sain et respectueux du peuple, le seul souverain.
          L’euro a été un substitut de drogue (méthadone) qui a permis à la technocratie française de toujours vivre à crédit pour surtout éviter d’avoir à faire le job, continuer de mentir au français en adoptant (merci Giscard et tous les suivants) la démagogie permanente, de se défausser sur l’Europe tout en adulant le « couple franco-allemand » qui n’existe que dans la tête de nos chères (beaucoup trop chères) zélythes nationales, qui nous plombent telles des boulets aux pieds.
          Ce n’est pas du yakafokon. Il faut commencer par le début : sevrer le pays de sa dope, parler vrai au français, virer cette caste « d’émigrés mentaux » et la juger pour ses trahisons multiples et chroniques et gouverner avec bon sens en arrêtant de faire de la com, en missionnant des gens expérimentés et qui ont su monter qu’ils savaient faire, dans la vraie vie, celle de l’économie. Remettre la place du marché au milieu du village. Cela fait bien longtemps que la France est déjà en faillite. Il n’est plus besoin d’attendre que la France soit en banqueroute, elle y est déjà mais on préfère continuer avec des postures du genre « pour le moment… ».
          De grâce arrêtez, DoDa…

          • Les francais sont des râleurs patentés de vrais bonnets de nuit……la France est un paradis dont les habitants se croient en enfer…..vous vous enfermez dans l idéologie populiste avec ses vieux poncifs surannés teintés de nostalgie qui ne mènent que dans dans culs de sac
            C est plus facile de trouver des bouc emissaires que des solutions viables
            De grâce mon brave arrêtez……

  • Je partage votre diagnostic mais je ne vois personne, dans notre classe politique, qui soit capable de mettre en place un tel plan.
    Il faut d’abord tenir un discours de vérité aux Français et arrêter de les abrutir avec ce délire écologiste, relayé chaque jour par la télévision et la radio publiques.
    Tous les milliard engloutis dans les éoliennes, les fermes solaires et la filière hydrogène sont autant d’investissements en moins dans des projets réalistes qui contribueraient à la réindustrialisation.
    Macron n’a rien compris au problème puisqu’il saborde volontairement notre industrie automobile et qu’il avait déjà commencé à saborder notre filière nucléaire.
    Il faut se rendre à l’évidence, nos dirigeants sont ignares et paresseux et leurs propositions n’obéissent qu’aux enquêtes d’opinion et certainement pas aux intérêts de la France.

    • Le PR comme ses prédécesseurs a parfaitement compris la nature velleitaire des francais plutôt veules qui se complaisent dans la procrastination
      Recherche désespérément français courageux réfléchis, constructifs prêts au compromis ……

      -1
  • Demander des aides très importantes de la puissance publique, c’est se condamner à obéir en échange à ses lubies et caprices, donc c’est mort-né.
    Il faut au contraire que la puissance publique fasse tout pour sécuriser la rentabilité des investisseurs privés qui voudront bien venir en France (ou ne pas s’en exiler…). Cela signifie un soutien sans faille face aux écolos, aux Bruxellois, aux normateurs et aux rapaces de la fiscalité.

  • La question est toujours la même:
    Les facteurs qui ont conduit à désindustrialiser la France depuis 40 ans sont ils toujours d’actualité ? La réponse est oui , et même ils se sont considérablement aggravés avec la crise énergétique, les engagements climatiques uniques au monde, et la crise de l’education nationale. Quant à la remarque sur le nombre de médecins, de policiers, de soignants etc etc il faut penser penser aussi aux 3 millions de fonctionnaires territoriaux du mille feuille administratif et à toutes les redondances.
    Donc tout çà ce sont des voeux pieux destinés à être répétés ad nauseam.

    13
  • Je suis arrivé à un diagnostic très voisin, mais en partant non pas de données financières ou comptables, mais démographiques et de productivité (comme Fourastié pour ce dernier point, sachant néanmoins que l’augmentation de productivité efface une partie de la limite entre secondaire et tertiaire) : https://www.yvesmontenay.fr/2023/05/31/prospective-quel-visage-aura-la-france-dans-10-ans/

  • Le chantier est palpitant pour des entrepreneurs privés mais pas avec tous ces énarques planqués dans leurs sinécures qu’ils vont défendre comme des féodalités puisqu’ils vivent comme des saprophytes tout en entravant. Il y aura aussi tous les fonctionnaires qui voudront leur part avant l’heure et les syndicats qui seront comme les énarques.
    Bon courage mais l’enjeu est stimulant pour un privé. Mais ça c’est une autre histoire

    • « Bon courage mais l’enjeu est stimulant pour un privé. Mais ça c’est une autre histoire »
      Stimulant? peut-être quand on se bat à armes égales, mais il y a bien longtemps que le privé est désarmé, et on ne voit pas les choses s’arranger avec le temps!

      • C’est bien pour cela que nous voyons de plus en plus de Bac+8 s’exiler pour créer leur propre entreprise. Il faut être maso pour rester en France et se faire arnaquer par un état toujours plus gourmand qui spolie les créateurs de valeur et qui ne fait aucun effort pour réduire ses dépenses.
        De plus, la chasse aux riches ouverte par des socialos-écolos qui ne savent que dépenser n’arrange pas les choses. Personne ne critique les 600 millions de salaire de Mbappé mais dès qu’un grand patron touche plus de 3 millions d’euros on le cloue au pilori. La jalousie est un mal bien français. Cette jalousie est souvent le fait de citoyens qui se goinfrent avec l’argent public, lequel, bien évidemment, provient d’une manière ou d’une autre, de ceux que l’on déteste, c’est-à-dire, les plus riches qui, comme par hasard, créent la richesse française !!!

  • Cessons de comparer notre pays aux autres démocraties capitalistes. Comparons le plutôt aux pays qui ont le même régime politique, c’est à dire le marxisme-léninisme. Et là, on voit que notre pays s’en sort plutôt bien par rapport à Cuba ou au Venezuela. Notre PIB / hab est très très bon. Et si les capitalistes ne veulent pas investir chez nous par peur de se faire nationaliser un jour, tant pis pour eux : on leur achètera les produits directement. On ne va pas s’em**rder avec un petit déficit de la balance extérieure.
    Restons positifs !

  • Le seul plan qui mérite grâce à mes yeux est le réenchantement du pays.
    Réindustrialisé le pays ça veut tout dire et rien dire surtout en se basant sur des pourcentages d’autres pays !! Je parie que le résultat sera à la hauteur de cette lubie du moment, du Canada Dry économique. Vraiment marre de ce dirigisme !

  • Je ne pense pas qu’on puisse inverser 45 ans de décadence continue en dix ans, surtout de cette façon.
    Les étatistes subventionnent leurs potes (à perte), les libéraux débureaucratisent.
    Si le peuple ne sait pas choisir, il touchera rapidement le fond très médiocratiquement avant d’être dépecé par les colonisateurs prêts à se servir.

  • Cette prédiction de 20%-25% dans le secteur secondaire signifiait en fait qu’il prédisait qu’il n’y aurait pas de gain de productivité dans les services. Ainsi de plus en plus d’emplois s’y retrouveraient.
    Mais avec l’IA, la robotique, internet, c’est de moins en moins clair, il est possible que de nombreux emplois disparaissent alors du secteur tertiaire pour se retrouver dans l’entretien de ces machines, secteur secondaire. Un tel mouvement serait catastrophique pour notre économie, la plus value du secteur tertiaire s’effondrant face aux machines importées. Quand on pense aux caisses automatiques, l’achat en ligne, Ubereats, la voiture autonome, il y a pas mal de personnes dans les services qui sont concernées. Et qui devraient être remplacés par des ingénieurs, informaticiens, techniciens, dont on manque…

    • La France ne manque ni de techniciens ou d’ingénieurs. On est meme exportateurs puisque les jeunes font leur stage de dernière année à l’étranger et y restent.

      Ce qu’il manque ce sont des entreprises qui investissent et recrutent. L’innovation c’est du temps long et les entreprises francaises sont comme plus dirigées par des financiers ou littéraires que par des ingénieurs. Il y a plus d’énarques à la tete des grandes entreprises que de centraliens, gadzart, sup telecom ou sup elec.

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