Profitant de leurs majorités au Congrès pendant encore 100 jours, et après 18 mois de négociations marathoniennes, les démocrates ont finalement passé encore un plan d’investissement dans l’économie américaine.
Comme l’explique BFMTV :
« Par leurs seules voix, les démocrates ont approuvé ce plan de plus de 430 milliards de dollars, qui retournera la semaine prochaine à la Chambre des représentants pour un vote final, avant d’être promulgué par Joe Biden. »
En effet, après les élections législatives midterms du 8 novembre 2022, peu nombreux sont ceux qui pensent que les démocrates garderont leurs majorités législatives, étant donné le mandat jusque-là désastreux de l’administration Biden. Il suffit de rappeler que le président Biden semble clairement sénile, que Washington fomente et finance des crises majeures dans le monde qui ne bénéficient aucunement au peuple américain, et que l’indice de prix à la consommation aux USA (le CPI) est en forte augmentation depuis 2021.
En effet, après la somme astronomique de 6000 milliards de dépenses sous prétexte de Covid-19, il s’agit cette fois d’un plan d’investissement sur le climat et la santé. La majorité de cet investissement, soit 370 milliards de dollars, est relative au climat. L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030, sous forme de crédit d’impôt pour inciter les citoyens à faire la transition vers l’électrique et le solaire, et de pousser les entreprises vers la transition énergétique.
L’Inflation Reduction Act ne réduira pas l’inflation
Ce dernier plan d’investissement de Washington est une bonne occasion pour montrer pourquoi, en tant que libéral, il faut y être absolument opposé.
C’est avant tout une arme politique classique : celle d’acheter l’électorat afin d’essayer de renverser le résultat catastrophique attendu aux midterms. En effet, comme le rapporte le New York Times, le passage de ce plan « a lancé un sprint frénétique de 91 jours pour vendre le paquet d’ici novembre – et gagner un électorat devenu sceptique à l’égard du régime démocrate. »
Ce plan est supposé être financé par la création d’un impôt minimal de 15 % pour les grandes sociétés, mais surtout – et cela n’est évidemment pas une surprise – par une augmentation de la dette américaine, déjà stratosphérique. Ironiquement, ce plan est baptisé officiellement le « Inflation Reduction Act » ; alors que le Wall Street Journal titrait dans son édito du 31 juillet, « Le Inflation Reduction Act ne réduira pas l’Inflation », car son contenu ne freinera pas les augmentations de prix sur le court terme, au contraire.
Il est utile ici de reprendre la définition libérale de l’inflation, car elle est plus fine que celle utilisée quotidiennement. En effet, l’école autrichienne fait une distinction claire entre l’augmentation de la masse monétaire par l’État, ce qu’elle définit comme inflation, et l’augmentation générale des prix. Cette dernière est donc une conséquence, non seulement des variations de l’offre et de la demande, mais aussi de l’augmentation de la masse monétaire.
Cette définition permet de comprendre que l’augmentation des prix est essentiellement liée à l’augmentation de la masse monétaire, ce que montrent aussi les deux dernières années aux États-Unis. Cette dévaluation de l’unité monétaire permet non seulement aux grandes institutions financières, évidemment débitrices, d’être avantagées. Mais à cause de l’effet Cantillon, elle leur donne aussi l’avantage de dépenser des fonds récemment reçus, avant l’augmentation des prix pour le reste de la société. C’est pour cette raison que l’inflation est appelée une taxe régressive.
Une intervention étatique injuste et injustifiée
Cet Inflation Reduction Act doit aussi être fortement critiqué d’un point de vue libéral, car c’est une nouvelle intervention massive de l’État fédéral américain dans l’économie, ce qui signifie donc encore une distorsion significative du libre marché aux États-Unis.
Comme le rappelle Ludwig von Mises dans son chef-d’œuvre, L’Action Humaine :
« Sur le marché libre règne une tendance irrésistible à employer tous les facteurs de production pour la meilleure satisfaction possible des besoins les plus urgents des consommateurs. Si le gouvernement interfère avec ce processus, cela ne peut que nuire à cette satisfaction ; ça ne pourra jamais l’améliorer » (Action Humaine, pp. 736–37; pp. 743–44, version anglaise)
Une intervention de l’État signifie donc toujours l’introduction dans le marché, d’inefficacité, de baisse de rendement économique, de mauvaise utilisation de ressources existantes. Une telle intervention altère le mécanisme de l’économie de marché, qui constamment essaie de se rapprocher d’un optimum économique théorique, sans toutefois jamais y arriver.
Quand une intervention étatique a lieu, elle est aussi forcément injuste, car certains groupes ou secteurs (en l’occurrence dans ce cas les entreprises ayant leur domaine d’activité dans l’électrique et le solaire) sont avantagées par rapport à d’autres groupes ou secteurs. Cela explique sûrement en partie pourquoi l’action de Tesla a augmenté de plus de 26 % depuis un mois.
Quelle relation entre dollars et température ?
De plus, aucun media traditionnel ne semble vouloir se pencher sur le lien exact de cause à effet entre un investissement étatique de 370 milliards de dollars d’un côté, et une baisse de la température globale de la planète de l’autre.
Car cette baisse est bien in fine ce qui est recherché, même si c’est rarement précisé. Mais ce n’est pas une surprise, car la « politique climatique » est un de ces thèmes des temps modernes que l’opinion collective en Occident ne doit surtout pas remettre en question.
La réalité est que ce lien de cause à effet est indirect et complexe, car il passe par plusieurs étapes empiriques et statistiques. Il n’est pas possible de dire exactement quel sera l’effet de cette somme investie sur la transition vers les énergies renouvelables en termes de baisse de l’augmentation des émissions anthropogènes de dioxyde de carbone. Il est également impossible de dire exactement quelle diminution de température globale pourrait être une conséquence d’une moindre augmentation de CO2 due à l’Homme.
Pourtant, par principe il serait normal que les effets réels d’une telle somme astronomique de 370 milliards destinée au climat soient justifiés par les législateurs devant le peuple qu’ils représentent.
Conclusion
L’énorme plan climat et santé qui vient d’être voté, avec l’empreinte significative qu’il aura sur l’économie américaine, ne peut donc être justifié, ni d’un point de vue moral ni d’un point de vue scientifique. Étant donné la corruption qui existe à Washington, dans un système politique basé sur le capitalisme de connivence, il est probable que cet investissement bénéficiera surtout à ceux qui sont bien connectés à Washington, étant donné les raisons mentionnées ci-dessus.
Cet Inflation Reduction Act est encore une énième grotesque intervention du gouvernement américain dans l’économie. Par cette loi, les États-Unis accélèrent leur politique économique antilibérale, et confirme le tournant anti-libérale et interventionniste de ces dernières décennies. Au vu de la puissance économique et militaire de Washington et de l’insouciance du peuple américain, les conséquences d’une telle direction peuvent être dramatiques.
L’auteur n’est pas le premier à déclarer que Joe est sénile, retirer l’OTAN de l’Afghanistan du jour au lendemain, ce qui a permis au Taliban de revenir sans coup férir, pendant 20 ans cette occupation n’a servi a rien, les combats du cinéma, ou se sont cachés les Talibans pendant tout ce temps, je crains que la nouvelle idée de Joe soit faite pour attirer et s’accaparer les idées des autres a des fins militaires, il faut rappeler que la conquêtes spatiales US s’est faite aussi avec l’aide des technologies du japon, Italie, Allemagne, GB, je n’ai pas cité la France, elle n’en avait pas
Nonobstant ses cheveux blancs, je ne vois pas en quoi ce président est « clairement sénile » si ce n’est pour avoir succédé à un chevelu clairement infantile.
En tous cas il semble parfaitement maîtriser la tactique très démocratique de l’achat des suffrages en promettant miracles et illusions à l’électorat comme a très bien appris à le faire notre propre encore jeune président.
Faites un tour sur youtube; les videos de la degradation mentale avancée de Biden abondent.
Bonjour.
C’est dommage de commencer une démonstration convaincante par une insulte gratuite qui n’ajoute rien au débat.
A fortiori en se fondant sur la propagande youtube.
Pas besoin d’être agrégé de neurologie pour constater que les fonctions cognitives de Biden sont bien endommagées…
Il faut se méfier des vidéos hors contexte qui puent la manipulation.
Pas besoin d’être neurologue pour comprendre qu’il a les pathologies communes de son âge sans signes de démence manifestes. En revanche il est sous influence des délires de son parti qui lui survivront malheureusement.
Il n’y a aucune propagande youtube ou manipulation: sur certaines vidéos le discours de Joe Biden deviens incohérents au fil des minutes (cf son entretiens avec le pape notamment).
pardon: « devient incohérent » et entretien sans « s ».
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