Communisme, il est temps de rompre l’envoûtement

Malgré leurs différences de surface, il faut penser ensemble nazisme et communisme, les deux faces de la pièce totalitaire.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 18
image générée par IA

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Communisme, il est temps de rompre l’envoûtement

Publié le 28 avril 2023
- A +

Cent voies différentes peuvent mener aux idées libérales. Pour certains, ce sera le hasard d’une rencontre, ou un professeur charismatique (à ce propos, l’on ne saurait sous-estimer l’influence que Serge Schweitzer aura joué pour ma génération de libéraux). Pour d’autres, ce seront les hasards d’une pérégrination en ligne, de lien en lien, arrivant plus ou moins intentionnellement sur Contrepoints, souvent par le biais d’un article hilarant et caustique de H16. Pour moi, ce fut probablement une émission de télévision, et un livre. L’émission était « Ripostes », l’arène de débats hebdomadaires de la chaîne qui s’appelait alors « La Cinquième » ; et l’édition du 27 février 2000 opposait Jean-François Revel à une meute d’opposants manifestement choisis non pas pour leur finesse mais pour leur capacité à couper la parole de l’invité, venu débattre de son dernier essai. Malgré tout intrigué qu’on monte un tel traquenard à quelqu’un qui semblait respectable et intéressant, je me suis procuré ledit essai, La Grande parade, essai sur la survie de l’utopie socialiste.

Aidé par un style flamboyant, je finis vite convaincu de la justesse d’ensemble de la thèse de l’auteur. En une phrase : la chute de l’empire soviétique sous le poids de ses propres monstruosités n’a pas entamé la foi des intellectuels de l’Ouest dans le credo marxiste ; bien au contraire, débarrassés du fardeau du communisme réel, ses thuriféraires ont continué à vanter les idées communistes en dépit des leçons que l’Histoire venait tout juste de leur fournir, en dépit de la similarité troublante entre les régimes qui en étaient issus et le régime nazi (ce livre m’aura aussi ouvert le chemin vers la philosophie libérale, mais ceci est une autre histoire).

Pourquoi donc ressasser de tels souvenirs, plus encore en public ?

Parce qu’il y a peu, dans cette revue qui m’est chère et que vous lisez en ce moment même, Contrepoints, un entretien avec Rafaël Amselem, analyste politique et spécialiste de pensée juive, intitulé « Je refuse l’idée d’une nécessaire équivalence entre communisme et nazisme » a attiré mon attention. Toujours ouvert à des idées intéressantes, je m’attendais à y trouver une antithèse séduisante à opposer à l’académicien gastronome. Hélas, c’est peu de dire que je n’ai pas été convaincu. Si je voulais caricaturer, l’argumentaire tient en un point : « le racisme, c’est mal, or l’un est raciste par essence et l’autre non, donc ça ne peut pas être équivalent ». Une telle position me semble pourtant erronée sur de nombreux plans (je passe sur le reste de l’entretien, dont la discussion sortirait du cadre d’un simple article).

 

Le marxisme exploite les esprits bien intentionnés

Avant tout, reconnaissons tout de même à l’auteur de l’article d’avoir bien compris la nature vicieuse de la mécanique du communisme : animé d’une certitude absolue, de nature simultanément scientifique et messianique, quant au sens de l’Histoire, quant à ce qui est bien, bon et juste, le militant se sent en droit de briser toutes les barrières qui le séparent de l’accomplissement de la prophétie, y compris en utilisant toute la violence qu’il jugera nécessaire afin de faire advenir le paradis sur Terre, ou, dans les mots inoubliables d’Eric Voegelin, d’immanentiser l’eschaton.

Mais alors, comment ne pas comprendre que c’est précisément cette idée de faire advenir le bien suprême qui rend le communisme d’autant plus dangereux ? Comment ne pas voir que c’est justement ce narcissisme de la vertu apparente qui justifie d’écraser, y compris physiquement, tous ceux qui sont jugés moins moralement purs ? Comment peut-on passer à côté de l’évidence, à savoir que c’est cette prétention à la perfection morale qui attire la sympathie des naïfs, et de tous ceux qui ne demandent qu’une manière simple d’être dans le camp des gentils (avant de finir, comme tous ceux que Lénine surnommait les idiots utiles, dans un camp, un vrai, derrière des barbelés) ?

S’il est d’ailleurs un aspect du communisme qui devrait particulièrement faire frémir l’honnête homme, c’est le pouvoir d’ensorcellement qu’il a été capable d’exercer sur une grande partie de l’élite intellectuelle, notamment après guerre ; ainsi que la capacité de séduction que son cadavre continue d’exercer auprès de gens intelligents et de bonne volonté. Voir des personnes par ailleurs raisonnables se prendre pour des paladins et suivre aveuglément toute cause promue par Moscou, Pékin ou leurs épigones tropicaux, et exercer un véritable terrorisme intellectuel, déchaîner des torrents d’insultes et de calomnies envers quiconque exprimait le moindre doute face au communisme, voilà qui devrait repousser d’instinct tout homme de bien.

La naïveté est un vice déplorable pour qui se pique de philosophie politique. Et si, comme le disait La Rochefoucauld, l’hypocrisie est l’hommage du vice à la vertu, alors le communisme a en plus du nazisme le défaut d’être profondément hypocrite quant à sa vraie nature. Qui ferait confiance à un tartuffe, sinon quelqu’un qui demanderait à être trompé, tel le personnage du conte de Boccace ?

 

Le communisme, c’est l’inimitié entre les peuples

Revenons à un niveau plus concret, presque trivial.

Entre la fin de 1929 et le début de 1930, Staline et ses sbires mettent en place une politique de « liquidation des koulaks en tant que classe ». Être assassiné parce que membre d’une race supposée est-il pire que d’être assassiné parce que membre d’une classe supposée ? Dans les deux cas, ce qui compte n’est pas l’individu, ni sa culpabilité ; la seule chose qui compte pour un régime totalitaire, c’est son appartenance à un groupe désigné comme ennemi, et déterminé d’une manière ou d’une autre ; que ce critère soit ethnique, social, ou même relatif à la taille des pieds, cela n’y changerait rien, leur culpabilité et leur condamnation à mort seraient tirées non pas de ce qu’ils font, mais de ce qu’ils sont, ou sont censés être. C’est au fond l’écho de ce que les deux idéologies puisent à la même source ; les deux font partie des enfants du positivisme du XIXe siècle, le racisme nazi et le matérialisme historique marxiste ayant tous deux non seulement la prétention d’être scientifiques, mais se présentant comme inévitables, comme application politique d’une science jugée établie.

Croire que la destruction physique d’un groupe est pire selon la manière dont le groupe est découpé, c’est se tromper gravement. On pourrait en prendre pour témoin Margarete Buber-Neumann, qui a eu le douteux privilège de passer deux ans dans le goulag de Karlag, au Kazakhstan, puis cinq ans en camp de concentration, à Ravensbrück, et dont les mémoires de prisonnière ont été publiées. Je ne laisse pas davantage planer le suspense : le GLG soviétique n’était pas préférable au KZ nazi, et elle y a même trouvé la survie un peu plus pénible encore.

Allons un peu plus loin encore. Croire que le marxisme était animé d’intentions pures et était indemne de toute pensée raciste ou antisémite, c’est nier ce que George Watson, professeur à Cambridge et militant libéral-démocrate, appelait la « littérature oubliée du socialisme ». Certains se souviennent peut-être de l’article de Marx intitulé « De la question juive », où l’on trouve des assertions comme « Quel est le culte profane du Juif ? Le trafic. Quel est son Dieu profane ? L’argent. ». Mais on peut aussi fouiller plus loin, et George Wilson, cité par Jean-François Revel dans le chapitre 7 de La Grande parade, a exhumé un certain nombre d’articles et de lettres plus méconnus de Marx et de Engels, où ceux-ci y recommandent l’extermination tantôt des Hongrois, tantôt des Serbes, tantôt des Bretons ou encore des Dalmates, entre autres. Le caractère ethnique ne fait plus de doute, à partir du moment où « les conditions économiques déterminent tous les phénomènes historiques, mais la race elle-même est une donnée économique ».

Disons donc adieu au mythe selon lequel Staline, le petit père qui dépeuple, était un traître aux idées de Marx et Lénine : il était peut-être leur interprète le plus direct, et très certainement l’élève le plus appliqué de Lénine. D’ailleurs, il est fort probable que si Staline était mort plus tard, le « complot des blouses blanches » aurait servi de préparation pour la déportation de tous les Juifs d’URSS vers l’Oblast de Birobidjan, au fin fond de la Sibérie.

 

Une controverse elle-même controversée

Il est temps, à présent, de nous arrêter sur ce qui pourrait ressembler à deux détails de l’entretien avec Rafaël Amselem, qui me semblent assez significatifs.

Tout d’abord, l’auteur nous affirme donc, sans développer ni y revenir par la suite, que « les résultats du Livre Noir sont, au moins pour partie, contestés ». Peut-être ne suis-je pas au courant des derniers débats historiographiques, mais il me semble qu’il s’agisse d’une allusion sibylline à ce qu’une partie des auteurs du Livre Noir s’en soient désolidarisés à sa parution.

Pour rappel, la préface du Livre Noir, due à Stéphane Courtois, avait fait au moins autant de bruit que le livre lui-même, et tous les auteurs ont reçu des pressions très insistantes pour s’en désolidariser publiquement, pression auxquelles certains, comme Bertosek, Werth et Margolin ont malheureusement cédé. Là encore, La Grande parade nous est fort utile pour démêler le vrai du faux, et au chapitre 5 Revel nous révèle les coulisses du drame : François Furet (que Rafaël Amselem cite pourtant en bien) devait préfacer l’ouvrage collectif, mais il est hélas mort quelques mois trop tôt ; c’est ainsi Stéphane Courtois qui s’en est chargé, avec la faconde acerbe et incisive (et, à mon goût, jubilatoire) qui est la sienne. Et Revel de nous rappeler que, malgré la différence de ton, les deux historiens tiraient exactement les mêmes conclusions sans appel de ce travail collectif : le marxisme-léninisme était par essence criminel, et l’extermination de masse constituait une partie inévitable de sa réalisation.

Ce qui choque avec la manière dont l’argument est avancé, c’est qu’il est à peine évoqué, tout juste allusivement contenu dans le mot « contesté ». « Contesté », ou son cousin « controversé », est un tic de langage qui pullule ces dernières années, et dont la fonction systématique est « l’empoisonnement du puits », un sophisme permettant de décrédibiliser à peu de frais une source d’information. L’existence d’une controverse, actuelle ou passée, ne prouve certes pas qu’une idée est intéressante ; mais son absence est un indice très fort que rien d’intéressant ou d’original n’a été pensé.

 

La mémoire contre l’Histoire

Enfin, le dernier détail qui me froisse, c’est que l’auteur suggère que Levinas serait particulièrement pertinent sur le sujet du nazisme, du fait qu’il aurait vécu ce drame « dans sa chair ». Il s’agit peut-être d’une figure de style destinée à faire forte impression sur le lecteur, mais le cas échéant, cet appel à l’émotion, cet appel à la pitié, me semble au minimum déplacé. La souffrance n’est pas un critère qui garantit la justesse d’une analyse ; en effet, si tel était le cas, alors mon grand-père, qui a passé plusieurs années en camp de concentration, entre famine et travail forcé, serait plus pertinent que Levinas, qui a pour sa part passé la guerre en stalag, c’est-à-dire en camp de prisonniers militaires.

Il faut certes s’accorder sur un point : la vraie spécificité du nazisme à mes yeux est double.

D’une part, il a eu lieu ici, dans des lieux que nous pouvons encore visiter aisément : le Vélodrome d’Hiver s’élevait à quelques minutes à pied de la synagogue où j’ai célébré ma bar-mitzva ; le camp de Drancy, dans la cité de la Muette, est à une demi-heure à pied du RER et du métro ; Oradour-sur-Glane est tout au plus à une vingtaine de kilomètres de Limoges, pour n’évoquer que des sites situés en France. Le totalitarisme communiste, lui, s’est déchaîné plus loin de nous, à l’Est du Rideau de Fer (mais il laisse dans les mémoires locales une trace tout aussi vive).

D’autre part, le nazisme a directement ciblé ma famille, et en a englouti une grande partie, tout comme celle de Levinas, tout comme celle de la plupart des Juifs du continent européen, tandis que les miens ont été essentiellement épargnés par le marxisme (une partie de mes ancêtres ayant eu le bon goût de fuir l’empire russe avant la révolution). Je suis donc personnellement davantage concerné par le nazisme que par le communisme ; mais cette perspective personnelle n’est pas particulièrement pertinente du point de vue de l’histoire universelle. En d’autres termes, il est bon de savoir distinguer d’un côté le souvenir familial (et la piété filiale qui va avec), et de l’autre l’histoire de l’humanité et les leçons que l’on pourrait en tirer.

Revenons-en à notre idée : la souffrance personnelle n’est pas un critère approprié pour juger d’une œuvre de philosophe. Raymond Aron a écrit des centaines de pages d’une pertinence rare sur la Seconde Guerre mondiale tout en étant à Londres. Leo Strauss a produit une réflexion profonde sur la modernité politique et ses horreurs bien qu’il ait passé toute cette période outre-Atlantique. C’est d’ailleurs à ce même Leo Strauss que l’on doit l’expression « reductio ad Hitlerum », pour dénoncer un sophisme courant dont la prémisse implicite est que Hitler et le nazisme constituent ce qui s’est fait de pire dans l’histoire de l’humanité, de très loin et sans comparaison possible.

Or, considérer le nazisme comme incomparable, sui generis, ontologiquement différent de tout le reste de l’Histoire, c’est s’interdire de le comprendre. Il est grand temps d’arriver à étudier ce régime et cette époque sans plus de passion et avec le même sentiment de gâchis que l’URSS, la Chine de Mao, les massacres de Gengis Khan ou toute monstruosité que nous aura livré l’Histoire avec sa grande hache. Et cela est d’autant plus crucial à notre époque, alors que les derniers témoins s’éteignent les uns après les autres.

Je tiens à remercier PA Berryer pour les judicieuses suggestions et remarques qui ont aidé cet article à voir le jour.

Voir les commentaires (34)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (34)
  • Hé oui !
    Redoutable est la tentation d’être bon.(Brecht)
    Ici, on ne peut qu’être conséquentialiste. Juger un arbre à ses fruits.

  • Il est temps aussi de réhabiliter et rendre ses titres de noblesse à l’anti-communisme primaire.

    • Pourquoi pas c’est une défense par défaut mais ce n’est pas un principe de justice. Si je me place du point de vue de l’enquêteur criminel, de mon point de vue nous avons la fâcheuse tendance à confondre l’arme du crime avec le mobile. Le communisme est l’arme du crime et non le mobile. Cela n’enlève rien à son atrocité mais sans mobile, l’arme est sans gachette.

  • pour mieux comprendre la fourberie du communisme et ces intellectuels qui l’ont soutenu . Par Hervé Hasquin , ancien recteur de l’ulb , lui aussi soumis à des pressions https://www.lapenseeetleshommes.be/product/a-la-decouverte-de-louvrage-oeilleres-rouges/

    • @atchoum excellente interview , brillants interlocuteurs . Mais je suis en désaccord avec la conclusion de Hasquin , ce n’est pas un manque de rationalité qui empêche les personnes (et donc les intellos) de voir les choses mais un excès d’égo : ils sont aveuglés par leur objectif , sont certains d’avoir raison (confortés par leur bagage intellectuel) , et plus tard sont bien trop orgueilleux pour reconnaître qu’ils ont eu tort .

  • Pour ma part je ne rentre pas dans ce genre de comparaison car on finit alors par ergoter sur tel ou tel point forcément douloureux. Un régime quel qu’il soit est une monstruosité dès qu’il entend sacrifier une quelconque personne pour le soi disant bien du projet défendu . L’opposition frontale se fait là dessus : la suprématie du groupe sur l’individu ou la sacralisation de chaque individu quel qu’il soit. Si un de vos interlocuteurs, quelque soit le sujet, prône la soumission absolue au groupe, l’ostracisation, pour une quelconque raison , vous pouvez être certain de tenir un bon client pour la prochaine tyrannie . L’autre jour nous discutions post covid , je défendais les soignants non vaccinés , mes interlocuteurs prônaient la discipline de groupe et adhéraient à leur exclusion , ce seront de bons futurs adeptes il suffira de leur donner une raison acceptable .

    • Un régime est aussi une monstruosité dès qu’il entend préserver une personne sans examiner ses éventuels torts et qualités. Notre système judiciaire, par exemple…

      -2
      • @MichelO
        C’est exactement la même chose. Tout système totalitaire exonère certains individus des exactions qu’ils commettent au nom de ce système, et même de celles qui sont jugées compatibles avec lui. L’une des nombreuses caractéristiques du totalitarisme est la négation du Droit.

    • Val, comment pouvez-vous défendre une position sur la seule base des classifications « soignants » et « non vaccinés » ? Ce qui fait la valeur de l’individu est justement qu’il ne peut se réduire à de tels qualificatifs, caractéristiques du collectivisme.

      -1
      • Vous êtes exactement le même genre de prétendant à la prochaine tyrannie en affirmant que c’est le refus pour un soignant de se faire vacciner qui en fait un être vertueux qu’en affirmant que la collectivité serait en droit de l’obliger à se faire vacciner. C’est important de s’en rendre compte, vu le nombre de gens qui s’appuient sur un brevet d’antistalinisme facile pour nous faire gober n’importe quoi.

        -1
        • Si l’on veut parler des personnes en pensant aux soignants non vaccinés, je ne partage pas leur opinions pour la plupart. En général adeptes de théories farfelues, les personnels les moins éduqués, arque boutés sur le principe de précaution.
          Je les admire non pas pour tout cela, mais parce que contre un pouvoir oppresseur, ils ont décidés de tout sacrifier personnellement pour respecter leur système de valeurs intérieures.
          Qui peut ne pas être impressionné par ceux qui décident de vivre en ermite pour protéger la nature? Par ceux qui décident de vivre en Kibboutz pour réaliser leur rêve communiste?
          Ce sont ces personnes qui se retrouvent opposants aux régimes totalitaires, car ils refusent de céder sur leur convictions intérieures. Pas ceux qui pensent « être bons », « être du bon côté », « suivre la science », etc…

        • Tout dépend de savoir si un de vos proches n’est pas mort des suites d’une contamination en allant à l’hôpital et au contact de personnels non vaccinés, on en rediscute après……je pense qu’il est très risqué d’amener dans le sujet le cas du COVID….

          -1
      • @MichelO
        C’est le gouvernement qui a établi ces classifications.

    • Je vous donne raison à au moins 100 %.
      A des ignares, on pouvait faire croire, au tout début, qu’une zoonose, à multiples variants, pouvait disparaître grâce à un vaccin non stérilisant. Ou que ce même vaccin offrait une protection qui dépassait le cadre individuel. Ou qu’il était raisonnable de vacciner urbi et orbi des citoyens pas à risque. Etc.
      La réalité observable aurait du les instruire bien plus vite que les crimes du communisme sur leurs propres erreurs.
      En 2023, il ne reste plus qu’une question à soulever :
      – devons-nous conserver dans notre entourage proche des imbéciles sans coeur ?

    • Je vous donne raison à au moins 100 %.
      A des ign.res, on pouvait faire croire, au tout début, qu’une zoonose, à multiples variants, pouvait disparaître grâce à un vaccin non stérilisant. Ou que ce même vaccin offrait une protection qui dépassait le cadre individuel. Ou qu’il était raisonnable de vacciner urbi et orbi des citoyens pas à risque. Etc.
      La réalité observable aurait du les instruire bien plus vite que les cr.mes du communisme sur leurs propres erreurs.
      En 2023, il ne reste plus qu’une question à soulever :
      – devons-nous conserver dans notre entourage proche des imbéc.les sans coeur ?

    • Ecoutez, sinon moi, il n’y pas de problème à virer une personne non vaccinée… on accepte les conditions d’un travail ou pas..’

      ce n’est pas une violation des droits de la personne..
      dans l’histoire le problème est la sécu…le controle étatique…la sécu est « tyrannique »… parce qu’elle est de fait obligatoire..

      vous ne devez pas défendre les personnes virées mais douter le l’efficacité de la vaccination des soignants pour les malades..

      dans un monde libre des patron d’hopitaux auraient vitré les non vaccinés autoritairement et d’autres non..

      -1
      • « vous ne devez pas défendre les personnes virées mais douter le l’efficacité de la vaccination des soignants pour les malades »
        C’est pourtant les deux faces de la même farce !
        Ces personnes ont été « mises à l’écart » alors qu’on n’avait aucune preuve du rôle joué par le vaccin pour contrer la contagion et « maintenues à l’écart » quand on a su pourtant que le vaccin ne servait à rien de ce côté-là.
        On appelle ça le fait du prince. Confirmé par le Grand Patron dans son désir d’emm.rder les non-vaccinés. Incompatible avec un Etat de droit.
        Même et surtout dans un monde libre, vous ne pouvez pas virer les gens sans raison. La sécurité est la première des conditions de la liberté. C’est bien pour ça qu’il a fallu une loi. Hélas, cette loi ne reposait sur rien de scienfiquement sérieux.
        Evidemment, il en aurait été tout autrement si le vaccin avait été stérilisant.

      • @jacques lemiere
        Tout à fait, sauf que comme vous le dites, nous ne vivons pas dans un monde libre et que le gouvernement a imposé ses mesures à toute personne travaillant dans les secteurs qu’il a lui-même arbitrairement définis, interdisant de fait à ceux qui refusaient cette obligation d’exercer leur métier. Ce faisant, le gouvernement a ajouté l’injustice à l’injustice ce qui doit être combattu. Les interdits d’exercer méritent notre soutien et notre admiration.

  • En France il y a 3 piliers communistes. L’éducation nationale qui forme les jeunes à cette idéologie, les médias qui s’assurent que ces esprits restent dans cette idéologie (en nommant des communistes purs et durs à leurs direction), et les fonctionnaires qui manifestent pour rester dans cette idéologie grâce aux syndicats politiques.
    Tant que ces 3corporations de la société n’auront pas été dissoutes, rien n’évoluera à part notre dette et notre paupérisation.
    Lénine et Staline ont fait un excellent boulot en France pendant les guerres mondiales.

    • @JR il ne faut pas les « dissoudre » mais juste aligner leur statut sur le régime général . (comme cela a été fait dans les pays nordiques) . Le communisme ce n’est rien d’autre que de faire muter un privilège en un autre , de changer les bénéficiaires , la théorie n’est que poudre de perlimpinpin pour se donner le beau rôle et rendre le projet acceptable. C’est d’ailleurs une nécessité car la plupart des adultes sont incapables de tuer leur prochain pour de basses raison pécuniaires, il faut la haine . Et construire la haine , ça prend du temps , il faut un « narratif » convainquant .

      • L’expérience de Milgrom montre le contraire. La plupart des adultes sont capables de tuer leur prochain sur simple demande, à condition d’être dans de bonnes dispositions. En moins d’une heure, la plupart sont capables de donner un choc électrique mortel.
        Quand au narratif communiste, est il vraiment convainquant? Demandez à un militant pur et dur s’il veut exproprier son coiffeur, son boucher, son boulanger etc. Non, il veut exproprier des gens qu’ils ne connait pas. Et bien sûr il ne veut pas s’exproprier lui même. Son moteur, c’est l’envie, le narratif est construit pour le justifier, il n’a pas besoin d’être convainquant, juste d’exister pour qu’il puisse se cacher à lui même ses réelles motivations.

      • Privatiser l’éducation nationale, arrêter tout financement des médias et des syndicats, élire les juges pour éviter toute idéologie, limiter les fonctionnaires aux activités régaliennes. Voilà un premier pas qui va dissoudre les corporations communistes.

  • Je me permets de reproduire ici mon commentaire à l’article de Mr. Amselem qui devrait s’instruire en lisant Revel et Grossman:
    22 avril 2023 at 10 h 14 min
    Vassili Grossman, admirablement analysé ce matin sur Répliques par les invités de Finkielkraut, est une autre référence de taille pour nuancer la thèse de monsieur Amselem. L’argument comptable est effectivement discutable mais il ne l’est pas moins que celui, repris hors contexte de Georges Steiner, qui distinguerait le nazisme par sa dimension ontologique. Il est mis en échec par l’élimination systématique des koulaks ou des Ukrainiens (Holodomor), qui, comme les juifs, représentaient « toute une catégorie de personnes humaines, les enfants compris, (qui)a alors été déclarée coupable d’être. Leur seul crime était d’exister et de prétendre vivre. » Par ailleurs, à l’instar de Simon Leys pour le maoïsme, Grossman apporte de l’eau au moulin de la supériorité de l’utopie communiste dans l’abjection morale par l’imposture de son monopole du Bien et sa vaine promesse d’ « aboutir à un monde perfectionné ». Cette usurpation a été reprise par toutes les mouvances gauchistes depuis, wokisme compris. Grossman est à ajouter à la longue liste des témoins et analystes convaincus que cette grosse ficelle n’est en rien susceptible d’octroyer un « bon point » au communisme. Au mieux un point partout, balle au centre. Retenons du débat l’incapacité (des Français surtout) a considérer le libéralisme autrement que le négatif de l’utopie socialiste et la lecture de J.-F. Revel demeure à cet égard insurpassable.

    • Remarquons pour finir que le nazisme portait aussi la promesse « d’aboutir à un monde perfectionné ». Des hommes plus forts, plus sains, supérieurs. C’est juste que cela ne s’appliquait qu’aux allemands, et ne pouvait donc pas s’exporter à l’international comme le communisme.

      • @titi
        C’est bien pour ça que ça s’appelait socialisme national, par opposition au socialisme (prétendument) international.

      • et que faites vous de l’homo sovieticus ?

        • Après lecture, il semblerait que toute personne puisse devenir un homo sovieticus, bon possiblement après quelques années de goulag. Pour devenir un Aryen, c’est plus difficile (mais pas impossible, il y eu des juifs qui s’ignoraient qui étaient nazis, et furent aryanisés).

  • Vous auriez pu citer, au moins le nom, d’Alain Besançon, et notamment son « origines intellectuelles du léninisme », qui a mon humble avis, vont beaucoup plus loin que les thèses de JF Revel ou Raymond Aron sur ce sujet : origines étranges d’ailleurs, une sorte de mélange de matérialisme sophiste et athée (même origine ici que la mouvance d’où sortira le libéralisme) avec des structures cosmologiques / métaphysiques religieuses et sacrificielles gnostiques, manichéennes et les hérésies issues du Christianisme : le nazisme, c’est autre chose, une doctrine païenne, non matérialiste et hors du judéo-christianisme, et résolument tournée vers le sacrifice humain : les bolcheviques veulent détruire le monde et le réel, donc le mal, par apocatastase : le nouveau monde renaitra avec les seuls purs, nouveaux cathares, dans ce sens ils restent très modernes

    • @cyril j adhère . La lecture religieuse de ces mouvements est très éclairante . Je vois dans l écologisme la résurgence d une religion païenne cathartique.

  • Nul besoin de convoquer Staline.
    J’en resterai à mes idoles franchouillardes :
    – Mélenchon la truelle.
    – Besancenot le p’tit veau élevé sous la mère.

  • Article excellent. Tout est dit.

  • Bravo pour cet article qui a le mérite de remettre les idées en place.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
3
Sauvegarder cet article

François Kersaudy est un auteur, historien reconnu, spécialiste de la Deuxième Guerre mondiale et de l’histoire diplomatique. Auteur de De Gaulle et Churchill (Perrin, 2002), De Gaulle et Roosevelt (Perrin, 2004), il a aussi écrit une biographie de Churchill pour Tallandier, et une autre consacrée à Lord Mountbatten pour Payot. Il est aussi l’auteur d’ouvrages consacrés à l’Allemagne nazie.

Tout au long de Dix faces cachées du communisme, Kersaudy explore une série de dix questions variées, principalement liées aux actions de l'URSS de... Poursuivre la lecture

0
Sauvegarder cet article

Le lourd bilan humain du « socialisme réel » n’a visiblement servi à rien. Les vieux débris d’extrême gauche mêlant leurs voix aux tendres générations « insoumises » et « antifa » n’en démordent pas. Octobre 1917 fut un moment radieux. Le mythe révolutionnaire continue d’exercer sa fascination même s’il rayonne sur un cercle plus restreint qu’autrefois.

Mais au fond que s’est-il passé le 25 octobre 1917 ? Peu de choses, si on considère les événements en eux-mêmes, d’une squelettique indigence. Mais ces péripéties, médiocres en soi, dev... Poursuivre la lecture

La Foire du livre de Francfort est la plus grande foire du livre au monde et accueille des milliers d'exposants venus de près de 100 pays pour présenter plus de 400 000 titres de livres. À la veille de la foire de cette année, le philosophe slovène Slavoj Žižek a provoqué un tollé en profitant de son discours lors de la cérémonie d'ouverture pour aborder le conflit actuel entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

M. Žižek a condamné les attaques terroristes du Hamas contre la population israélienne, mais a également déclaré qu'il... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles