Retraites : solidaires dans la misère, un choix de société

Les pays qui recourent à des retraites par répartition le font parce qu’ils ont été ruinés soit par une guerre, soit par une crise de leurs finances publiques qui a détruit la capitalisation.

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Vieux retraités Chine (Crédits leniners, licence Creative Commons)

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Retraites : solidaires dans la misère, un choix de société

Publié le 27 mars 2023
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La réforme des retraites a des adversaires. Mais toutes les nuances politiques sont unanimes sur un point : conserver un système par répartition au nom de la solidarité, ce merveilleux principe qui fait de la France un paradis social et un enfer fiscal.

Il va sans dire que selon la pensée unique tout paradis fiscal est un enfer social et que nous avons choisi – sous l’influence de notre élite éclairée – le meilleur des mondes possibles.

Citons quand-même une seule voix hors consensus : celle de David Lisnard, maire de Cannes et auteur d’une tribune « Capitalisation, pour en finir avec le sado-réformisme des retraites. »

En France la politique échappe à la loi commune des industries de service : celle de la généralisation des meilleures pratiques. Plutôt que de s’inspirer de ce qui fonctionne bien chez les autres, mieux vaut s’acharner à tenter de faire marcher ce qui marche mal chez nous est un principe qui semble bien ancré.

 

La capitalisation c’est horriblement mieux

Des études comparatives montrent pourtant que les systèmes de retraites par capitalisation assurent généralement de meilleures pensions pour tous moyennant moins d’efforts financiers par tous.

Une de ces études provient de Natixis qui s’est livrée en janvier 2020 au calcul suivant :

Quelle serait la situation des retraités s’ils avaient eu des fonds de pension depuis le début des années 1980 ?

La réponse est : horriblement mieux.

Un euro de 2019 de cotisation au système de retraite en 1982 en France correspond donc aujourd’hui à une richesse de retraite, toujours en euros de 2019, de :

  • 1,93 euro en répartition
  • 21,90 euros en capitalisation, en supposant un investissement moitié en obligations, moitié en actions.

 

Le coût d’avoir eu, depuis 40 ans, seulement de la retraite par répartition en France est donc considérable.

Même en considérant les années 2020, 2021 qui ont vu la crise sanitaire et une chute simultanée des marchés actions et obligations en 2022 de 20 % des marchés actions et plus de 30 % des marchés obligataires, il reste de la marge.

On trouve aussi un intéressant tableau de la capitalisation des fonds de retraite rapportée à la taille de l’économie des pays. Investir dans les actions cotées des entreprises nationales revient à faire du patriotisme économique.

Citons aussi les travaux de l’Institut Molinari qui détaillent le fonctionnement des systèmes mixtes (capitalisation – répartition) et chiffrent les allègements de prélèvements sociaux qui en résulteraient.

Un point clé est le lien entre chômage et prélèvements sociaux :

« Le financement des retraites est, en partie, responsable de cette spirale de déclassement. Censé obéir à une logique de répartition, il renchérit significativement le coût du travail. »

 

Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et pire intellectuel que celui qui ne veut pas comprendre

Il y a un lien direct en charges sociales et chômage : plus les charges sociales augmentent, plus le coût du travail augmente, moins il est rentable d’embaucher.

Le distinguo « charges patronales » « charges salariales » est une escroquerie intellectuelle. Le salarié dépense son salaire net et se moque de ce qu’il n’empochera jamais. L’employeur calcule le coût d’un salarié « chargé », c’est-à-dire avec les contributions qu’il doit acquitter. Mais on n’apprend pas ce genre de calcul à l’ENA, à Sciences Po ou en lisant Alternatives Économiques… On préfère agiter le chiffon rouge de la lutte des classes du travailleur exploité par le patronat avide de super profits.

Et puis, vous imaginez ce que la Nupes aurait à dire si les futures retraités devenaient actionnaires, s’ils capitalisaient les super profits, les super dividendes et les super plus-values des salauds de capitalistes ? Horreur et abomination ! Le Ponzi de la « solidarité » (les derniers entrants paient pour les sortants) est infiniment préférable pour fermenter les tensions sociales dont la Nupes fait son miel.

 

Et l’argument de la crise boursière ou financière détruisant la capitalisation ?

Les pays qui recourent à un système de répartition le font parce qu’ils ont été ruinés soit par une guerre, soit par une crise de leurs finances publiques qui a détruit la capitalisation. Dans ce cas, il faut bien faire appel à la solidarité (l’impôt sur les revenus du travail) pour éviter que l’ensemble des retraités ne sombre dans l’indigence.

Le dernier pays en date à avoir été confronté à une crise de finance publique mettant en danger ses retraites par capitalisation est la Grande-Bretagne au dernier trimestre 2022.

Bref résumé de cette tragédie shakespearienne :

  • Le budget présenté par l’éphémère Première ministre Liz Truss a été jugé si délirant que les Gilts (équivalents des OAT françaises) ont plongé très brutalement.
  • Les fonds de pension britanniques sont de gros détenteurs de Gilts. Prudents, ils s’étaient pourtant couverts contre une baisse de ces titres obligataires par des produits financiers dérivés. En effet, si la valeur de leurs obligations détenues en portefeuille baisse, les fonds peuvent ne plus avoir assez de liquidités pour payer les pensions.
  • En l’occurrence, la baisse fut si brutale qu’elle a déclenché des demandes d’appels de marge pour les produits de couverture du risque qui dépassaient les capacités de paiement des fonds.

 

En gros, vous vous êtes assurés contre un risque mais celui-ci est subitement devenu énorme et si proche, l’assureur vous demande de décaisser rapidement une surprime gigantesque que vous ne pouvez plus payer.

Donc la Banque d’Angleterre est intervenue pour éviter le désastre. Liz Truss a été éjectée au profit d’un ministre capable de présenter un budget plus réaliste : moins de dépenses et plus d’impôts (style « du sang, de la sueur et des larmes »).

La crise des finances publiques endurée par le Royaume-Uni pourrait tout aussi bien frapper notre pays.

Le seul inconvénient sérieux de l’adoption d’un système de retraite par capitalisation est donc le timing. En ce moment :

  • les taux augmentent (2,5 % de rendement pour l’OAT à dix ans) ;
  • la dette publique (110 % du PIB) augmente puisque 2023 est le quarante-neuvième déficit budgétaire d’affilé ;
  • la croissance diminue (0,3 % en 2023 selon la Banque de France) ;
  • le service de la dette (le paiement des intérêts) pèse de plus en plus lourd (60 milliards d’euros soit environ 2 % du PIB).

 

Bref, la période actuelle est peu propice à mettre en place un système de capitalisation qui s’accommode mal de politiques du koikilenkoute et autres niaiseries liées aux croyances que la richesse se décrète et que l’argent se crée à volonté.

Mais patience… Comme disait Margaret Thatcher « Le problème avec le socialisme est que vous finissez un jour par avoir dépensé tout l’argent des autres ».

Le jour viendra où l’étatisme forcené et la solidarité irresponsable se fracasseront sur la réalité.

 

Un article publié initialement le 20 janvier 2023.

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  • « Les pays qui recourent à des retraites par répartition le font parce qu’ils ont été ruinés soit par une guerre, soit par une crise de leurs finances publiques qui a détruit la capitalisation ».
    Ah, voilà enfin une bonne remarque !
    La RpR offrait à ses débuts (1941 ou 1945) deux avantages :
    – un moyen rapide de financer les retraites, quand les caisses sont vides,
    – une bonne rentabilité grâce à un ratio de 4 actifs pour un retraité.
    L’habitude a fait le reste.
    Mais ce ratio a bien baissé.
    Donc, une seule question. Tout le reste n’est que littérature.
    Jusqu’où doit-il/peut-il tomber pour revenir à la capitalisation ?

    • c’ets la question en effet, mais il ne faut pas voiler la face, ça se fait par pourrissement..
      par ailleurs la question intiale comment financer les retraites ets quelque peu flacieuse..

      san système par répartition les enfants paient pour leurs parents quand ceux ci sons incapables de travailler.. souvent ceux ci travaillent jusqu’au bout d’ailleurs. la répartition met un joli cadre là dessus en introduisant la solidarité pour les gens par exemple sans enfants..
      avoir une retraire n’est pas toujours possible;. en voir une à un age donné avec un niveau garanti…

      la retraite par répartition n’était pas utile..
      elle fut justifiée non pas par la « solidarité » ( une chaine de ponzi est difficilement assimilable à un mécanisme solidaires) mais la charité envers les gens incapables de travailler.. le petit vieux sans le sous avec des gamins qui ne veulent pas s’en occuper.. … est il si différent de « l’idiot « du village. ou de l’handicapé..

      il est absurde de penser qu »‘il existerait un age.. commun à tous..où les autres DOIVENT subvenir à vos besoin si vous pouvez gagner votre vie..

      on pose des idées absurdes comme évidentes, la prise en compte de la pénibilité par la retraite et non le salaire.. , et non l’etat de santé..la non prise en compte des différences d’espérance de vie.. profiter des vieux jours, le « mérite ».. sans parler du besoin de politique nataliste ou migratoire.. que la retraite par réparation induit..
      un type qui SAIT qu’il va vivre jusque 40 ans..doit cotiser pour avoir le droit…

      et tiens monsieur montenay.. l’immgré qui bosse..ne paie pas pour ses parents…le principe solidaire laisse dubitatif..

      la liste des effets pervers de la retraite par répartition est longue.. l’incitation à ne pas aider ses parents n’est pas un détail.. avec au final des situations ou le retraité aide son gamin adulte!!!

      et pour certain la facilité de trouver des coupables à la faillite d’un système.
      on garde la reparation qui est « bonne » mais on tape sur les boomers..ou autres..
      comme le communisme… qui a failli..à cause de personnes..

      • jai connu des gens qui me disaient que ça ne servait à rien d’épargner pour vieux jour car l’etat les prendrait en charge de toute façon..dans les faits certains de ceux qui pensaient ainsi n’ont pa eu tort..

        c’est une chose d’etre cigale ce n’est pas nécessairement u n mauvais choix après tout ..MAIS… nous incitons à à l’etre ..

        il est quand même singulièrement bizarre.. que ce soient les cigales qui chantaient à bas la société de consommation.. pour pouvoir prendre l’épargne de ceux qui ont choisi de moins consommer…

      • Oui. Ca se fait par pourissement. Comme beaucoup de choses en ce bas-monde.
        C’est la faillite des caisses de retraite, avant (dévaluations) et pendant (effort de guerre ?) la 2ème guerre mondiale qui a rendu inéluctable la RpR. Il fallait bien payer immédiatement les pensions des retraités, qui avaient auparavant travaillé et cotisé.
        Ça aurait du être provisoire. Mais les nombreuses dévaluations et l’inflation élevée qui ont suivi n’ont pas rendu désirable le retour vers la capitalisation.
        On sait aujourd’hui juguler l’inflation. On ne dévalue plus (dans les pays sérieux). Et la démographie est défavorable à la répartition.
        Les conditions sont réunies.
        PS : La RpR n’est pas un Ponzi, où on finance le flux avec le stock ; un Ponzi est une fuite en avant inéquilibrable ; la RpR est équilibrable à tout moment, c’est tout l’enjeu des réformes passées et à venir. Le problème : on arrive bientôt à un cotisant pour un retraité. Dès lors, autant que ce soit la même personne ! 😄

        • Oui enfin en 45, on savait aussi juguler l’inflation. C’est juste qu’on ne voulait pas le faire. Il aurait été possible de payer la RpR des gens déjà retraités par l’impot, et de mettre la capitalisation pour les autres immédiatement. Cela n’a pas était choisi car les communistes avaient énormément de pouvoir, et il fallait donc arroser d’argent (une capitalisation aurait donné pendant longtemps des retraites plus faibles).
          Reponse au PS. Flux ou stock, telle est la question. Est ce que les moutons (français) à tondre sont un flux ou un stock? Le français solvable est il une ressource renouvelable ou fossile? On sent bien pourtant que le peak (oil?) français solvable est dépassé…

  • ce serait intéressant de vous voir débattre avec mr montenay.

  • Oui mais, les fonds de pension étrangers se sont régalés… Au sénat également d’ailleurs. Voilà ce qui arrive lorsque l’on perd une guerre soi disant gagnée.

    -2
    • Et si on avait eu des fonds de pension français, ce sont eux qui se seraient régalés aux dépens de l’étranger. Mais les parangons de vertu que nous sommes préfèrent être pauvres que de piquer le fric aux étrangers…

  • Il est écrit : « Le seul inconvénient sérieux de l’adoption d’un système de retraite par répartition est donc le timing. »
    L’auteur ne voulait-il pas plutôt écrire « système de retraite par capitalisation » ?

  • Avec un système par capitalisation, l’État ne peut plus faire maintenant basse sur le magot car il reste privé. Donc, on n’est pas prêt d’avoir un tel système en France.

  • Article intéressant, et si les simulations sont exactes, elles ne montrent que les cas les plus favorables…. dans un contexte européen où la capitalisation est marginale. Que penser des USA où la capitalisation est généralisée? si majoritairement le système fonctionne, ceux qui ont tout perdu parce que le fond de pensions a fait faillite, ne pensent pas que c’est idéal…. En Europe, les salariés des entreprises dans lesquelles des fonds ont investi, ont parfois un sentiment d’injustice, quand l’entreprise ferme (il y a plein d’exemples). Enfin je connais un retraité qui travaillé dans une société américaine, et qui a « investi » une partie de son salaire, en plus des cotisations AGIRC, et qui voit un rendement particulièrement faible… Il ne faut pas oublier « qu’avant guerre » beaucoup de caisses par capitalisation avaient fait faillite, d’où le choix de la répartition avec tous les inconvénients et une mauvaise gestion paritaire qui a accentué les défauts, d’autant que la natalité n’a pas suivi. Alors quel est le bon système ? plus surement un mix, mais la gestion doit être rigoureuse, stable et ne pas subir les décisions démagogiques des politiques. Pour trouver un équilibre acceptable, il me semble qu’il ne faut pas oublier une dose de solidarité (accidents, (les vrais) invalidité…). Sujet complexe qui mérite une réflexion approfondie loin des idéologies.

    -1
    • Mince, j’ai oublié le cas des « fonctionnaires ». Ces salariés de l’état perçoivent soit un salaire soit une pension, mais sont rémunérés « à vie ». Les jeux d’écriture ne changent rien au mode de financement puisque les « cotisations » apparentes sont dans l’escarcelle de l’état….. Dans ce cas la seule « répartition » est celle des impôts. Il n’y a pas de caisse de retraite indépendante qui pourrait gérer une répartition comme les salariés du privé, ou une capitalisation, sauf pour des choix individuels avec des organismes qui effectivement capitalisent.

    • « Ceux qui ont tout perdu », en supposant qu’ils existent ailleurs que dans la propagande pro-répartition, l’ont bien cherché. Ceux qui ont fait preuve d’un minimum de prudence en se diversifiant dans plusieurs fonds de placement internationaux et quelques placements obligataires, conseil aussi vieux que Mathusalem, ont un peu moins gagné que s’ils n’avaient pas subi la faillite d’un de leurs investissements, mais, et je l’ai calculé en réponse à un autre article, ils disposent, avant impôts, de 10 à 15 fois ce qu’ils ont versé.

      • Hélas, certains du fait de la baisse de leurs pensions, n’ont pas pu rembourser leurs crédits d’achat de leur maison et se sont retrouvés privés le leur propriété (expulsion) avec un maigre pension…. mais ça se passe loin…. Evidement d’un point de vue macro, la capitalisation est  » meilleure », mais il ne faut jamais oublier les écarts. Une question reste : quelle solidarité pour les accidents de la vie ? (je ne parle pas des imprévoyants). La disparité des rendements des placements pose question : tout le monde ne peut pas gagner, il suffit de voir la bourse, avec la volatilité existante…. quelle assurance de conserver le niveau de vie espéré par l’épargne ? Les tenants de la capitalisations sont convaincus, mais l’expérience dans la vraie vie est parfois très différente.

        -2
        • Ceux qui ont commis des erreurs dans l’utilisation du système ne peuvent être utilisés pour condamner ce système lui-même. Il n’y a qu’en France qu’on attend de l’Etat qu’il compense les erreurs qu’on a commises en s’affranchissant de toutes les règles de sécurité. On ne met pas tous ses oeufs dans le même panier ! Pour la partie actions d’un capital investi en vue de sa retraite, il est de règle de ne pas dépasser 5%
          maximum maximorum dans une entreprise donnée.
          « Tout le monde ne peut pas gagner ». Si, en principe tout le monde peut gagner, puisqu’il n’y a pas d’exemple de période où la capitalisation boursière mondiale n’ait pas crû sur une durée correspondant à un investissement annuel régulier d’une quarantaine d’années, et même considérablement. Tellement même qu’il est facile de sacrifier une petite part de ce bénéfice pour protéger les gains acquis d’une possible baisse, ce qui s’appelle couvrir ou « hedger » en argot boursier.
          Quelle assurance de conserver le niveau de vie espéré par l’épargne ? Une certitude complète et parfaite, à condition de ne pas laisser ses espérances s’envoler de manière irrationnelle à la première hausse de la bourse. Les seules expériences malheureuses dans la vraie vie sont toutes, sans exception, dues à une mauvaise utilisation de l’outil capitalisation. Et ceci dans un contexte pourtant défavorable où l’Etat s’approprie près du tiers de l’épargne capitalisée.

        • Sans vouloir paraître immodeste, je précise aussi que je suis un pratiquant de la capitalisation avant d’en être un tenant. Il ne s’agit pas de convictions, mais de constatations. Ma retraite par répartition ne suffit même pas à payer l’imposition sur les plus-values de ma capitalisation, malgré mon utilisation des dispositifs de « défiscalisation ». Et je n’ai rien fait, individuellement, que les organismes d’un système par capitalisation ne puissent répliquer.

  • meme si la periode choisit pour comparer capitalisation et repartition est particulierement propice (les cours des actions ont explosé) on peut considerer que la capitalisation est plus favorable. Mias le probleme en france est ailleurs.
    Si on passe a la capitalisation, comment payer les 17 millions de retraités tous les mois ? Ca va etre délicat d expliquer a quelqu un qu il doit payer des cotisation retraites pour les retraités actuels et en plus capitaliser pour lui. On peut certes imaginer un systeme en biseau (100 % capitalisation pour les – 20 ans et 100 % repartition pour les plus de 50) mais ca ne couvrira pas toutes les depenses vu que le gros des retraités vont vivre au moins 20 ans (peu decedent avant 80 ans)

    -4
    • A chaque fois, vous répétez la même chose. Vous ne venez manifestement ici que pour écrire et pour ne pas lire ce qu’on vous répond.
      C’est pourtant simple, il faut transformer le patrimoine EXISTANT des Français en capital-retraite par son exonération fiscale en échange d’abandon des droits à répartition.

    • Vous préférez donc que ce soient les anglo-saxons et dans peu de temps les asiatiques qui possèdent les entreprises françaises?
      Comme vous le faites remarquer, il est possible d’entamer une retraite par capitalisation progressivement, par PEA retraite qui resterait la propriété de l’assuré.
      Mais cela doit vous horrifier, comme cela horrifie tous les ponctionnaires, la « claque » politique et la CGT.

      Ne seriez-vous pas un retraité d’une ces classes? Si oui, vous en manquez…

  • Le moment n’a rien de défavorable à la mise en place d’une offre de capitalisation. A condition bien sûr qu’elle ne soit pas à la merci de l’Etat français, mais ouverte sur les placements internationaux.

  • curieusement ,avant ces merveilleuses avancées sociales sous Mitterand,ce grand président,les français travaillaient 40 heures par semaine jusqu’à 65 ans(sauf bien entendu les chouchous des gauchistes, SNCF, EDF, etc), ce qui ne posait pas de problème existentiel, comme partout chez nos voisins
    Depuis, la France est passée à 35 heures, certains avancent que cela a été un désastre,et retraite à 60 ans
    corrélation n’est pas preuce de causalité, mais depuis la France n’en sort plus d’être dans la dèche
    il y a surement eu une mutation, car on comprend que revenir à la situation ante est impossible,à 50 ans, l’ouvrier est cuit, lessivé
    Peut-être qu’un vaccin permettrait de palier à cette dégénérescence ?
    bref,le français ne se laissera pas déposséder de sont titre du plus bas niveau de travail en Europe, et on continuera à se faire em… par des files de camping car, tout l’année de gens en pleine forme,(curieusement les écolos ne pipent pas un mot sur ces horribles caisses en plastique, qui consomment à donf, tout à fait inutilement,par contre le maçon qui fait 50 bornes en diesel pour bosser ,lui, il assassine les ours polaires)

  • La performance plus élevée d’un système de capitalisation a encore une autre conséquence positive. En effet, alors qu’un système par répartition convertit à l’aide de la violence publique, et en temps réel l’épargne d’un actif en consommation de et par l’inactif, créant par là un arbitrage contraint entre les resources épargnées et les resources dépensées, avec toutes les conséquences perverses que l’on peut imaginer, le système de capitalisation, lui, en ce qu’il aboutit à une accumulation de resources plus élevées -en terme relatif- dans le chef d’un épargnant individuel au terme de sa vie active, va permettre à celui-ci de ne désépargner qu’un partie de cette épargne pour financer ses vieux jours rendant possible une accumulation d’éparne globale plus importante, avec totues les conséquences, positives cette fois, que l’on peut imaginer.

    Ce qui nous amène naturellement à considérer ce que je regarde comme le défaut essentiel, cardinal, du système par répartition. En effet, dans ce système, à la mort de l’inactif, rien, absolument rien, n’est transmis à la génération suivante, qui ne peut ainsi en aucune façon se livrer, de génération en génération, à de l’accumulation de capital, seul moyen efficace de lutte contre la précarité.

    Pourquoi donc nos dirigeants refusent-ils obstinément d’adopter le système plus « rentable » de la capitalisation?

    La réponse est dans la question: l’état, en confisquant à chaque génération l’épargne des gens, les maintient dans la pauvreté et donc dans sa dépendance, ce qui est, à n’en pas douter, le seul but de ce système.
    C’est à l’aune du pouvoir qu’il rapporte que nos dirigeants estiment le système par répartition beaucoup plus « rentable »….

    • Pourquoi donc nos dirigeants refusent-ils obstinément d’adopter le système plus « rentable » de la capitalisation?

      ils ne pourraient plus participer au lucratif pillage, c’est pourquoi la répartition à 100% leur est vitale.

  • Ne vous en déplaise, les 2 mon Capitaine ! La bourse est trop fluctuante et incertaine à terme et tous les Français ne sont pas des as du placement, de la diversification, défiscalisation etc , etc …..

    -2
    • Les deux, ça se défend pour traiter les cas de ceux qui ne sont pas en mesure de capitaliser suite à des accidents ou des handicaps. Mais certainement pas pour des questions d’art du placement, de diversification, ou de défiscalisation. Les outils existent pour résoudre ces questions, et si l’individu ne les maîtrise pas tous, il peut confier sa capitalisation à des organismes privés en concurrence qui eux les maîtrisent. A noter aussi que l’Etat peut résoudre de lui-même l’essentiel des difficultés liées à la fiscalité…

    • J’aurais pu racheter des années de cotisations retraite à la SS.
      J’ai préféré renoncer, car pour un retour sur investissement de 20%, il aurait fallu être frappadingue…

  • Cerise sur le gâteau : les polichinelles, ardents défenseurs de la retraite par répartition (pour les autres, s’entend) ne sont même pas capables de gérer leurs propre fonds de pension et devront faire appel à qui ? Devinez donc.
    https://www.lalibre.be/belgique/politique-belge/2023/01/19/un-deficit-abyssal-de-80-millions-pour-la-caisse-de-pension-des-deputes-wallons-NCZDM26AW5H33INU4AY3KPX43I/

  • Une « anecdote » personnelle que je trouve instructive. J’ai commencé à capitaliser avant même la fin de mes études, en m’associant avec plusieurs camarades pour acheter un studio dans une station de sports d’hiver avec des prêts étudiants à différé de remboursement. En louant le studio quand nous n’y étions pas, les revenus allégeaient les mensualités qui devenaient supportables pour nos revenus de débutants. Le calcul montrait qu’en 16 ans, les loyers auraient payé le studio(*). La leçon est que même en tout début de carrière, il est possible en s’associant et en ne prenant guère de risques de commencer à capitaliser.
    (*) En pratique, le premier choc pétrolier a amené un grand coup d’inflation bénéfique aux emprunteurs et il n’a pas fallu 16 ans…

  • une remarque quand même les stats de 1980 en comparaison des chiffres d’aujourd ‘hui c’est bidon ;ca suppose que pendant toute cette période boursière agitée, il y aurait eut des génies qui auraient su vendre et acheter au bon moment des retournements .. Quand vous constatez les performances des gestionnaires ayant pignon sur rue et les pseudos spécialistes TV qui viennent nous vendre aujourd’ hui ce qu ils ont démoli autrefois .. ( ils pensent que nous n’avons pas de mémoire )

    • J’ai fait les calculs (et d’autres en avaient fait de similaires avant moi). Pour un investissement régulier chaque trimestre depuis 1980 dans le CAC40 dividendes réinvestis de 40h du smic courant, le capital au 31/12/2021 s’élève à 31000h de smic, et permet de servir une rente mensuelle de 160h de smic pendant les 40 années suivantes si la bourse s’y comporte avec le même historique, en préservant le capital. Acheter du CAC à la fin de chaque trimestre et laisser les dividendes se réinvestir, ça ne demande pas d’être un génie… sauf pour échapper à la fiscalité qui seule détruit la performance.

  • Bien des gens voient la capitalisation (et la bourse) comme un jeu de poker où même le bon joueur n’est pas sûr de remporter le pot et où les autres se feront vraisemblablement plumer. Ca n’est pas ça. C’est comme le jardinage, où même celui qui n’a pas la main verte et ne sait pas où planter au mieux récoltera dix fois ce qu’il aura semé sans que personne ne soit lésé.

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