Les gens de droite sont-ils plus heureux ?

Une étude a été publiée aux États-Unis. Elle atteste que les jeunes de gauche (liberals) sont nettement moins épanouis que les jeunes sympathisants Républicains.

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Les gens de droite sont-ils plus heureux ?

Publié le 20 mars 2023
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Il existe un consensus académique assez général sur le fait qu’en moyenne les gens de droite tendent à être plus heureux que les gens de gauche ou pour le dire à la façon de nos amis américains :

Conservatives Are Happier Than Liberals.

Une nouvelle étude vient d’être publiée aux États-Unis qui atteste que les jeunes de gauche (liberals) sont nettement moins épanouis que les jeunes sympathisants Républicains.

Écartons d’emblée la difficulté sémantique : par libéral, en anglais américain, on désigne aujourd’hui la gauche et même la gauche radicale (le centre-gauche étant simplement désigné par le vocable politique partisan Democrat.) Ces liberals moins heureux sont donc l’équivalent de notre gauche écologiste GROEN et communiste PVDA en Belgique.

Plusieurs facteurs sont invoqués pour expliquer ce différentiel de bonheur parmi lesquels le fait que les gens de droite vivent moins l’existence d’inégalités sur le mode de la souffrance. Tandis que pour ceux de gauche, l’existence même d’inégalités réelles est synonyme de souffrance, une souffrance disons métaphysique, principielle et sans rémission.

Il est également stipulé que les « conservateurs » sont davantage capables d’adaptation positive et que leur santé mentale est globalement meilleure.

 

Inadéquation idéologique au réel

Cette explication par le rapport aux inégalités paraît globalement exacte mais elle est insuffisante. Après tout, les inégalités réelles sont inhérentes à toute société humaine. Dès lors, comment expliquer que les jeunes de gauche soient plus malheureux que leurs aînés ? Il semble que le facteur déterminant est ce que je nommerais l’inadéquation idéologique au réel.

Tous, nous sommes animés par une vision du monde, une Weltanschauung. Des idées, idéaux. Des valeurs.

Les personnes de droite privilégient les liens familiaux, se réalisent par le travail, trouvent une forme de satisfaction dans la foi, tout du moins se font une conception non relativiste de la morale. Elles aimeraient payer moins d’impôt ou secouer le joug de régulations asphyxiantes. Mais elles sont capables de creuser leur chemin vers une forme d’existence qui reste en rapport, fût-ce lointain, avec leurs aspirations.

À gauche, c’est différent. La dérive extrémiste de la gauche occidentale contemporaine est si forte que leur idéal se trouve désormais hors de portée. Quand les contradictions dont cet idéal est hérissé ne le rendent pas tout simplement et littéralement inconcevable.

Le grand soir des écologistes, par exemple, est une humanité réduite à quelques millions d’individus (Hans Jonas, Paul R. Ehrlich), pour préserver Gaïa. Que fait-on des 7 milliards d’humains excédentaires ? La décroissance, soit, mais qui fera-t-on mourir en premier ? Quand l’homme se fixe un objectif, par définition, il souhaite s’en approcher. L’objectif, l’horizon ultime de la gauche contemporaine, est si déréalisé, qu’il est impossible de ne serait-ce que s’engager rationnellement dans sa direction.

Au fond, je ne pense pas que le fait d’être de gauche ou de droite condamne, en soi, à être plus ou moins heureux. Que l’on soit de droite ou de gauche, selon les époques, il me semble que le facteur décisif est la dissociation idéologique.

Lorsque l’on se fixe un idéal qui est inaccessible, dans ce monde ni aucun autre, ou qu’on ne peut s’approcher de cet idéal que par un grand carnage que par ailleurs on ne souhaite pas, il ne faut pas être grand clerc pour se figurer que cet être dolent au monde ne promet aucune félicité ni contentement. Sinon dans la punition, fût-elle symbolique, des plus heureux que soi.

La culture de la victimisation paraît un symptôme, parmi d’autres, de la radicalisation idéologique de la gauche contemporaine et sa dissociation du réel. Selon la gauche contemporaine, on est victime du seul fait de son existence, quels que soient les actes que l’on pose ou qui sont posés à notre égard. Par exemple, l’Américain noir apparaît selon la Critical Race Theory comme victime d’un système de droit qui reste, en 2023, « white supremacist » dans chacune de ses catégories et représentations. Cela, quel que soit son statut social, et peu importe ses réalisations. Même s’il est médecin, artiste, politique ou athlète au plus haut niveau.

Ce retour en force de l’essentialisme, dans sa version la plus naïve et haineuse, enferme les individus dans leur épiderme.

 

L’égalité réelle est inconcevable

Selon le wokisme, toute injustice — définie comme inégalité réelle, quelle qu’en soit le motif, seul importe le résultat — est insupportable en soi. Mais alors, c’est évidemment le concept même de société humaine qui devient insupportable, car l’inégalité lui est inhérente. Aussi vrai que Paul mesure 1,90 cm, Jeroen 1,70 cm, que le QI du premier est de 100, celui du second de 120, que la famille de Paul est riche, celle de Jeroen plus modeste, que Paul est faible de volonté, alors que Jeroen est volontariste, que Paul est marié à une formidable beauté, tandis que Jeroen est encore célibataire, etc. Même si l’on peut, à certains égards, s’en approcher, la vérité est que l’égalité réelle est inconcevable.

Y a-t-il un remède quelconque au mal-être de plus en plus envahissant et pesant, quand il n’est pas menaçant, des gens de gauche ?

Je ne le crois pas. Vous ne demandez pas à des individus aussi profondément engagés dans la radicalisation idéologique extrémiste que Frans Timmermans de la Commission européenne ou les écologistes belges délirants, par exemple, de se modérer. Rien que l’idée leur est une injure. « La Planète brûle », et vous recommandez la modération, how dare you ? Au-delà d’un certain degré de radicalité, une idéologie ne se réforme jamais d’elle-même. Elle se fracasse sur les récifs du réel. Il en ira de l’écologisme contemporain, et du wokisme, deux songes totalitaires, comme il en a été du communisme et du national-socialisme. Mais que de dégâts, et combien de souffrances, dans l’intervalle.

Que tout ceci ne vous empêche pas d’exploiter heureusement votre journée !

 

Article publié par l’hebdomadaire flamand ‘t Pallieterke

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  • Une etude anglaise (les etudes sont presque toujours anglaises, ils en produisent beaucoup) a prouve que le gauchisme induit un état permanent d’envie negative (si je ne peux pas l’avoir, alors il ne peut pas l’avoir) et un besoin absolu de contrôle. Ces états psychologiques conduisent a des problèmes gastro intestinaux frequents, visibles grace au symptôme de la bouche crispée. Et il semblerait meme que cela pourrait etre un element facilitant la survenance du cancer du colon.

    • Donc les écologauchistes se détruisent d’eux-mêmes, ce qui les rapproche de leur principal objectif démographique?

  • Je suis de droite mais malheureux de voir l’idéologie écologiste faire des gros dégâts dans notre économie.

    • Ce qui semble montrer qu’à droite, on est malheureux à cause des gauchistes, et que les gauchistes eux sont malheureux à cause d’eux-mêmes.

  • Avatar
    jacques lemiere
    20 mars 2023 at 7 h 22 min

    Le premier écueil est de savoir qui EST de gauche et qui est de droite ou qui est républicain ou est démocrate..le second est de savoir qui se DIT heureux..

    il est aisé de demander pour qui avez voté..
    on prend les choses à l’envers sans doute..
    il faudrait partir des traits de personnalité « mesurables »..

    mais laissons cela..

    COMMENT DIABLE osez vous vouloir construire une société sur des principes faux..
    « es inégalités sont causés par des mécanismes d’oprression »…

    C’est aussi idiot que de « vouloir protéger la nature ».. au lieu de ne pas avoir pour objectif de la détruire..

    Par dessus le marché ce genre d’idées vous évite d’avoir à rechercher les véritables injustices ou les dégradations de l’environnement nuisibles à l’homme ..

    Donc voila un jour vous vous retrouvez devant un cortège de gens « opprimés » qui hurlent des contre-vérités.. et si vous le leur faites remarquer la violence n’est jamais très loin .

  • L’idéologie de gauche étant le contraire du décalogue , cela n’a rien d’étonnant . On oublie souvent que ces règles de vies n’ont pas été données pour nous frustrer (ce que pense souvent comme pas hasard les gens de gauche) , mais pour vivre heureux .

  • Si on utilise les qualificatifs de progressiste et de conservateur, la valeur d’épanouissement s’illumine d’elle-même. L’ensemble conservateur représentant shématiquement le(s) « système(s) en place » et l’ensemble progressiste représentant ceux qui s’y opposent. Les premiers sont donc logiquement plus à l’aise et plus heureux que les seconds.
    Bien entendu, ces deux ensembles ne décrivent pas totalement la réalité puisque trop binaire. La plupart des gens sont à la fois conservateurs et progressistes, ou tantôt l’un et tantôt l’autre. Il existe donc un vaste ensemble nettement plus nuancée en terme de satisfaction.

    On pourrait également dire que les conservateurs sont plus heureux au présent et les progressistes au futur.

  • Jadis, en France, les choses étaient simples.
    L’homme de droite côtoyait le malheur trois fois par an, à chaque tiers de ses impôts.
    L’homme de gauche en subissait une fréquence bien supérieure. Tous les mois, à la paye.
    On ne s’habitue pas au malheur. Une trop grande répétition entame durement le moral. Dans la course au bonheur, l’homme de gauche était donc lesté plus lourdement.
    Qu’en est-il désormais, depuis la mensualisation de l’impôt ?

    • La mensualisation est à l’impôt ce que la vaseline est à … bon, vous avez compris. Cela rend l’impôt moins douloureux, car il n’y a désormais plus d’argent à sortir. De là à dire que l’action du gouvernement rend les gens heureux, il n’y a qu’un pas, que je ne franchirai pas!

    • @abon amusant mais cette vision est erronée , qd je regarde autour de moi bcp de nantis votent à gauche et bcp de pauvres à droite. Le vote « gauche » ce sont les indulgences modernes de ce monde sans dieu.

  • Je ne sais pas s’ils sont plus heureux mais ils sont moins acrimonieux, moins envieux et moins jaloux !

    • +1 les gens de droite cherchent à améliorer leur sort par eux mêmes , les gens de gauche à empirer le sort des autres à leur profit .

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