Les élections de mi-mandat en novembre 2022 n’avaient pas été favorables à Donald Trump et ses candidats. On le pensait isolé du Parti républicain et le gouverneur de la Floride Ron DeSantis était vu comme son successeur. Mais encore une fois Donald Trump semble se relever. Sa popularité au sein de l’électorat républicain se maintient voire s’améliore de nouveau.
Assistons-nous à son retour en force pour les élections présidentielles de 2024 qui se rapprochent ? L’hypothèse ne doit pas être écartée. Surtout dans un contexte économique -voire dans la moindre mesure géopolitique- instable.
Des sondages favorables à Trump
Début mars a eu lieu la CPAC (Conservative Political Action Conference) qui réunit un groupe important de conservateurs américains. Comme chaque année, elle organise un sondage visant à désigner la personnalité la mieux placée pour représenter la droite américaine. En 2023, Trump a remporté le sondage à 62 % face à DeSantis à 20 %. L’année dernière, Donald Trump avait 59 % d’opinions favorables. Ron DeSantis avait obtenu 28 %.
C’est un changement de positionnement étant donné que lors de la décennie 2010, les libertariens Ron et Rand Paul remportaient les sondages (mais avec des scores moindres). Si la CPAC est désormais accusée d’être devenue un fanclub de Trump (y compris par d’autres Républicains), d’autres sondages montrent que celui-ci conserve une vraie assise sur la base du parti.
Selon un sondage Reuters/Ipsos de février 2023, Trump a reçu le soutien de 43 % des Républicains inscrits dans le nouveau sondage réalisé du 6 au 13 février, tandis que 31 % ont déclaré soutenir DeSantis.
Selon Yougov, si la popularité de Trump était descendue à 48 % en décembre 2022, elle est remontée à 62 % mi-janvier 2023.
Des signes qui avantagent Trump pour la primaire mais suffisants pour gagner la Maison-Blanche ?
Cette popularité persistante auprès de la droite américaine réduit la probabilité pour Trump de créer un nouveau parti concurrent au Parti républicain. Les chances pour lui de gagner la primaire sont à l’heure actuelle probables. Certes, celles-ci se déroulent dans un an et d’ici là de nombreux événements peuvent bouleverser la vie politique américaine.
Toutefois, le vrai défi sera de convaincre les indécis à voter pour lui (où en tout cas pas contre lui) lors de l’élection présidentielle. L’impopularité du président Biden est aussi sa meilleure alliée.
L’économie est la principale inquiétude des Américains
L’inquiétude numéro un des Américains reste l’économie.
75 % veulent que l’économie nationale soit renforcée. 60 % des Américains espèrent une réduction du coût de la santé et 60 % souhaitent une meilleure défense contre le terrorisme. Inversement, renforcer l’armée n’est une priorité que pour 40 % de la population, combattre le réchauffement climatique concerne 37 % des personnes interrogées. Les problèmes raciaux concernent 32 % des sondés et le covid 26 %.
Ces inquiétudes vont favoriser les candidats qui aborderont des thèmes économiques plutôt que sociétaux. Trump avait en partie gagné en 2016 en arrivant à convaincre les États de la Rust Bell (les anciens États industriels des États-Unis). Le candidat qui fera campagne sur ces sujets et arrivera à les convaincre en 2024 aura un avantage considérable pour 2024.
Trump baisse les impôts à ceux qui se lèvent tôt. Et ceux-la constituent la majorité des électeurs américains. Donc il a toutes ses chances d’être réélu.
En France c’est pareil. Le candidat président promet une hausse des impôts à ceux qui se lèvent tôt. Comme ils sont minoritaires, il a aussi toutes les chances d’être élu.
Dans le premier cas le Président fabrique des riches, dans le second cas le Président fabrique des pauvres. Et les populations de ces 2 pays sont contents et en redemandent.
Sauf qu’en France, il n’y aura bientôt plus de volontaire pour se lever tôt. Comme en URSS.
Ceux qui se lèvent tôt sont plus riches?
L’insomnie n’a jamais été cause de richesse.
Moi, je me lève le plus tard possible. Mon argent travaille pendant que je dors.
L’expression « ceux qui se lèvent tôt » veut dire ceux qui vont travailler. Et qui essaient de vivre sans assistanat. Après, il y a ceux qui sont au RSA et qui peuvent se lever à 11 h, après une dure nuit de non labeur. Il y a les fonctionnaires qui délèguent aux contractuels le boulot.
Ça c’est en France.
Aux USA, chacun peut tenter sa chance pour réussir et augmenter son niveau de vie, mais seulement par le travail. Et ceux qui ne se lèvent pas le matin pour bosser n’ont rien sauf peut-être le rêve d’un pays utopiste qui leur donnerait un revenu appelé RSA pour ne rien faire.
Ce n’était pourtant pas un phenix, ce Trump. Pourtant voilà qu’il pourrait renaître de ses cendres.
Relation de cause a effet? Sous Trump tout allait bien sauf qu’il y avait Trump (pour certains). Sous Biden tout va mal, sauf qu’il n’y a pas Trump (pour certains). Quand a 2024, les américains sont tellement convaincu que leur position au sommet de la pyramide est inattaquable, position renforcée par leur perception de supériorité morale, que je ne suis pas certain que Trump puisse gagner. Et ce, malgré la performance pitoyable de Brandon.
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