Quand Macron s’inspire de Xi Jinping

Nous sommes donc plus près d’une gestion à la Chavez. Il est temps que M. Macron dise la vérité aux Français et ne tergiverse pas avec des mesurettes

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Quand Macron s’inspire de Xi Jinping

Publié le 9 décembre 2022
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Emmanuel Macron n’est certes pas un dictateur ; en tout cas pas encore. Mais il a tendance à utiliser les réflexes d’un Xi Jinping dans les domaines de la liberté individuelle, de l’éducation et de la considération pour les Français.

On peut citer plusieurs exemples.

 

Covid

Après avoir nié l’arrivée en France de la pandémie, comme en Chine, l’administration, dont le chef suprême est M. Macron, n’a certes pas emprisonné les lanceurs d’alerte mais malgré les cris d’alarme de ses voisins italiens touchés les premiers, elle a pris un retard irresponsable avant de réagir.

Je ne nie pas la nécessité de ces réactions mais fallait-il se dédouaner en demandant aux Français d’obéir à des contraintes dont on peut contester la pertinence : confiner la population pendant plusieurs mois en lui demandant de s’attribuer des autorisations de sortie relève de la tartuferie.

Dans la série du grotesque, ajoutons la verbalisation d’individus sans masque se promenant seuls sur une plage sans personne à portée de vue, à part les gendarmes venus les verbaliser.

Un autre point commun avec les élites chinoises sera l’incapacité de nos deux pays à mettre au point un vaccin efficace dans des délais raisonnables.

 

Crise énergétique

De la même façon que Xi Jinping avec son zéro covid qui ne veut faire aucun mea culpa après une mauvaise décision, le président Macron refuse d’endosser toute responsabilité dans la situation tragique du système énergétique français.

C’est pourtant bien lui qui lors de son premier mandat a confirmé la décision de Hollande de ramener la part de l’énergie nucléaire à 50 %. C’est bien lui qui a signé la mise à l’arrêt catastrophique de Fessenheim alors qu’elle était une des plus sûres centrales de France. Ces décisions ont conduit la France à la situation actuelle : d’un pays exportateur d’électricité à un pays quémandeur à des prix qui ont explosé, fragilisant alors EDF qui était un de ses rares fleurons.

Des erreurs, tout le monde peut en faire mais alors il faut les assumer et ne pas chercher, comme Xi, à en écarter la responsabilité.

 

Le cas du site FIPECO

Fipéco est un site d’infomations sur les finances publiques que j’utilise régulièrement pour étayer mes articles sur la faiblesse de l’État à se réformer.

On y trouve des informations fiables sur l’économie française, François Ecalle son président étant un ancien responsable de la Cour des comptes, une juridiction qui édite chaque année un rapport ardu et sans concessions sur les disfonctionnements du pays ; rapport qui finit régulièrement au fond d’une armoire en attendant le prochain qui actualisera ses conclusions de plus en plus alarmistes.

Pour moi et beaucoup d’autres, parmi lesquels je citerai Nicolas Doze, chroniqueur sur BFM Business qui invite fréquemment M. Ecalle, j’affirme que Fipeco est une association à but non lucratif d’utilité publique incontestable.

Le site vient d’être écarté par la DGFIP qui gère les doits à une réduction de 66 % d’impôts aux financeurs de cette association au motif que son activité est dénuée de caractère éducatif ou scientifique.

C’est une belle façon de lui couper les vivres et de l’empêcher de rappeler la vérité aux Français sur la situation financière catastrophique du pays.

Comme Xi Jinping donc, mais certes moins brutalement, il censure indirectement une information ne lui convenant pas.

 

Le palmarès des hôpitaux

De la même façon, la vérité sur le système de santé français vient à nouveau d’être malmenée.

En effet Le Point que l’on ne peut pas classer d’extrémiste, publie chaque année depuis 1998 « Le palmarès des hôpitaux en France ». L’hebdomadaire vient de se voir interdire l’accès aux données de santé des établissements de soin qui lui servait de base pour ce classement.

Raison invoquée : « les résultats risquent d’induire les patients en erreur ».

Il ne faut donc pas dire la vérité aux Français et les laisser choisir au hasard l’hôpital auquel ils peuvent s’adresser ! Le résultat sera qu’au nom d’un égalitarisme mortifère les hôpitaux devront tous être alignés sur les plus mauvais.

Ce n’est pas encore au niveau de la dictature de Xi Jinping mais on s’en rapproche par des chemins détournés.

Monsieur Macron, intervenez au plus tôt pour démentir mon propos et laisser la liberté de comparaison qui permet de faire progresser dans le bon sens notre système de santé !

 

Les mensonges d’État

Comme Xi Jinping mais malheureusement également tous ses prédécesseurs, Emmanuel Macron a menti sur la situation catastrophique des finances françaises.

Le mensonge est devenu une méthode de gouvernance. Selon lui, l’endettement à outrance ne serait pas un problème : après avoir augmenté la dette de 341 milliards d’euros pendant le gouvernement Hollande, il l’a augmentée de 800 milliards depuis son élection.

Elle atteint à ce jour pratiquement 3000 milliards.

Néanmoins, ce chiffre n’est pas complet car il ne tient pas compte du hors bilan ni de l’endettement des entreprises et des Français pour atteindre un total faramineux de bientôt 10 000 milliards.

Le « quoiqu’il en coûte » lié au covid a été surdimensionné. En effet, pendant cette période les Français ont pu épargner près de 200 milliards de plus que les années précédentes, un bas de laine que les générations suivantes devront rembourser… Encore une gouvernance démocratique qui charge les générations futures avec de nouvelles dettes !

L’iFRAP a calculé qu’à la fin du mandat Macron, les intérêts de la dette s’élèveront à presque 100 milliards, le poste de dépense le plus important du budget !

Le nier encore de nos jours n’est pas un gage de démocratie. Le FMI a alerté la France sur l’état de ses finances publiques et les agences de notation commencent à dégrader la note française.

 

Conclusion

Nous sommes donc plus près d’une gestion à la Chavez. Il est temps que M. Macron dise la vérité aux Français et ne tergiverse pas avec des mesurettes qui rapprochent le pays d’une intervention du FMI et de la BCE comme en Grèce.

La liberté commence par un discours de vérité et non par le mensonge comme le font tous les dictateurs de la planète.

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  • En 2027 Il sera trop tard !
    Pour survivre la France devra s’être débarrassé de Macron bien avant.

    • Totalement d’accord ! Cet homme politique demeure absolument le ver dans la pomme. L’OPA mondialiste dont il est l’heureux élu, la méthode employée qui relève plus de l’ingénierie sociale ou de la méthode du chaos, le cramage des comptes, l’imbroglio juridique et l’obésité administrative que l’on continue de gaver-densifier, l’explosion de la violence, le dezinguage de l’industrie nucléaire, le clientélisme plein pot, son « en Même temps » mortifère, la montée du RN, l’immigration totalement hallucinante, l’écologie qui à vue d’œil se muera en chantage à la nation, les mises en examens multiples d’administrés, Mckinsey, benala, uber, sans parler des dettes extérieurs, pénuries de médocs, désindustrialisation, société de services ubérisée, cet homme dégrade la Nation comme aucun avant lui.

  • Mais contrairement à chez Xi Jinping impossible de se déplacer en sécurité le soir en ville sans risquer d’être agressé, Paris est une porcherie envahie de tentes de migrants, la France est dernière en terme d’éducation, la croissance est en berne, la dette des français est colossale et en partie détenue par la Chine, …
    Faudrait que sur certains points de la société, Macron s’inspire très fortement de Xi. Et que sur d’autres beaucoup moins !

    • Oui, en Chine, les TGV arrivent à l’heure ! Quant aux voyageurs sans billet, il n’y en a guère. Anecdote dans un TER bien français, lui. Le contrôleur commence par le couple au bout du wagon.
      — Non, je n’ai pas de billet, et je n’ai pas l’intention d’en acheter un, dit le malabar. Et elle, c’est pareil, et ne lui demandez rien, elle ne parle pas français.
      Le gringalet contrôleur rentre dans sa cabine, et ne ressort qu’à l’arrêt suivant. Et là, la fille lui demande dans un français sans accent :
      — Est-ce qu’on s’arrête assez longtemps pour que je descende fumer une clope ?

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