On a le droit de critiquer les confinements maintenant ?

Au nom de la Science, de l’administration rationnelle des personnes et des objets, du faux pragmatisme technicien se sont imposés les solutions du pire des régimes possible.

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manifestation pass sanitaire Paris (crédits FMas)

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On a le droit de critiquer les confinements maintenant ?

Publié le 8 décembre 2022
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Depuis que les Chinois se révoltent contre trois années de politique autoritaire anti-covid, les admirateurs béats du modèle de gestion de crise de Pékin se font beaucoup plus discrets en France.

Ça y est, face à la pression populaire, les autorités chinoises ont décidé d’assouplir un peu la politique zéro covid. Un peu seulement, parce que la surveillance policière et numérique s’est étendue et la traque des dissidents et autres révoltés risque fort de s’intensifier.

La Chine de Xi Jinping est une dictature impitoyable, et comme l’a souligné Frédéric Mas, son élite dirigeante craint par-dessus tout finir comme le personnel de la défunte URSS, à faire de la pub pour des pizzas après avoir brassé des millions.

 

Merci Xi pour la libération de la parole en France

Sans surprise, partout en Occident, les éditocrates ont salué le courage des réfractaires aux mesures absurdement liberticides du pouvoir chinois. Seulement, hier ce sont les mêmes qui conspuaient les manifestations contre les confinements en les confondant systématiquement avec les minorités d’antivax et de complotistes.

Par déférence envers l’État, ses courtisans et sa bureaucratie sanitaire, la classe médiatique a considéré comme raisonnable les pires mesures en matière de politique publique, réglant son pas en matière de contrôle social et de parano hygiéniste sur la plus grande dictature du monde. Se sont succédés sur les plateaux les pires khmers blancs, tressant des couronnes de lauriers pour la gestion de crise de l’administration chinoise et ses mesures d’enfermement systématiques.

Pire, ce sont les pays autrefois les plus libéraux qui se sont lancés dans les politiques sécuritaires les plus folles, comme en Australie ou en Nouvelle-Zélande.

À croire que la planification, parce qu’elle était sanitaire, échappait aux critiques dévastatrices de la planification centrale opérée par Friedrich Hayek !

 

La Chine, modèle de gestion de la crise covid

Pourquoi ces mesures aussi nocives, contre-productives et dignes de la pire dictature du monde ont-elles été accepté avec autant de naturel dans des pays à la culture (moyennement pour la France) libérale normalement constituée ?

Parce que ses tenants parlaient la langue doucereuse et faussement apolitique de la technocratie. La fausse neutralité du bavardage technocratique, qu’on retrouve au sein de tous les États bureaucratiques, prétend dépasser les conflits et les arbitrages politiques entre groupes d’intérêt au nom de leur domaine d’expertise.

Au nom de la Science, de l’administration rationnelle des personnes et des objets, du faux pragmatisme technicien se sont imposées les solutions du pire des régimes possible. Il est temps de retrouver des solutions libérales aux problèmes qui se posent au sein de l’ordre politique et social libéral au lieu d’aller piller les solutions des despotes et des tyrans de la planète.

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  • Non mais nous on peut pas être des tyrans , on est gentils..

  • On nous a même expliqué que nous étions obligés de confiner et de nous faire signer des auto-attestations car nous sommes un peuple indiscipliné.
    Nous sommes tellement indisciplinés que nous avons remercié nos tyrans en les reconduisant pour 5 ans !

  • Le summum de l’absurde a été d’interdire les plages et les promenades en forêt.
    Le summum de l’abject de conseiller le rivotril pour les Epahd, en sachant qu’en insuffisance cardiaque cela conduit à la mort.
    Le summum de la stupidité avec les vaccins inefficaces et les soignants non vaccinés.
    Le summum de la honte, je l’attribue à la presse aux ordres.

  • Le sujet du suivi des contacts a été remonté par la Cour des Comptes dans un rapport publié hier (je vous laisse chercher sur le site de la Cour). Celle-ci indique que le coût en a été d’environ 600 millions d’euros, et demande aux pouvoirs publics de fournir des études montrant l’efficacité de ce suivi.
    Ça reste un rapport de la Cour des Comptes, donc il est fort à parier qu’il servira à caler des armoires rue de Ségur…

  • La Chine la pire dictature du monde ? Mouais… Le bon vieux stéréotype des occidentaux qui voient des reportages d’une région avec une situation très spécifique de Chine et qui considère que toute la Chine est comme ça…
    Par contre, tout le reste de l’article est super, merci !

  • Nous prenons plaisir à croire que c’est la rue chinoise qui a fait plier Xi Jinping. Parce que chez nous, cela peut arriver.
    Cela n’arrive pas en Chine.
    Xi Jinping a simplement attendu la fin du congrès du PC pour changer d’avis sur la stratégie zéro covid. Un constat d’échec, même pour un dictateur assuré de rester en place, ça le fait pas.
    Maintenant, c’est Economy first.
    Qui pouvait croire qu’un régime communiste allait indéfiniment se préoccuper de la vie humaine ?

  • Les commentaires sont fermés.

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