Par Jon Miltimore.
Un article de la Fondation of Economic Education.
À la mi-août, le Premier ministre néo-zélandais Jacinda Ardern a annoncé un confinement de tout le pays à l’annonce d’un seul cas de Covid-19 détecté :
Restez sur place. Ne vous rassemblez pas, ne parlez pas à vos voisins. S’il vous plaît, restez dans vos bulles.
Sept semaines plus tard, après un week-end durant lequel des milliers de Néo-Zélandais ont enfreint l’ordre de rester chez eux pour manifester contre le confinement décidé par le gouvernement, la Nouvelle-Zélande a fait un brusque revirement, selon le New York Times.
Lundi, le gouvernement a cédé.
Le Premier ministre Jacinda Ardern a reconnu la fin de la stratégie d’élimination du virus, sept semaines après le début d’un confinement qui n’a pas réussi à stopper la diffusion du variant Delta.
Elle a annoncé que les restrictions seraient progressivement levées à Auckland, la plus grande ville du pays :
Nous passons de notre stratégie actuelle à une nouvelle façon de faire les choses. Avec Delta, le retour à zéro est incroyablement difficile, et nos restrictions seules ne suffisent pas pour y parvenir rapidement. En fait, pour cette épidémie, il est clair que de longues périodes de fortes restrictions ne nous ont [sic] pas permis d’atteindre zéro cas.[…] Ce que nous avons appelé une longue queue ressemble plutôt à un tentacule qui a été incroyablement difficile à secouer.
Confinements, le paradigme qui a échoué
Comme je l’ai écrit lorsque la Nouvelle-Zélande a annoncé sa stratégie zéro covid (déploiement de mesures de confinement généralisées, tests approfondis, frontières fermées, quarantaines strictes et systèmes de recherche des contacts au premier signe du virus) les confinements contredisent une abondance de preuves indiquant leur inefficacité dans le contrôle de la propagation du virus et les décès dus au covid, quelle que soit leur intensité.
Dans une étude publiée par Frontiers in Public Health les chercheurs ont conclu :
La rigueur des mesures mises en place pour lutter contre la pandémie, y compris le confinement, ne semble pas être liée au taux de mortalité.
Cette étude n’est que l’une des dizaines d’études qui ne montrent aucun lien entre les rigueurs des mesures de confinement et la lutte contre le virus.
Les effets néfastes des lockdowns sont pourtant bien documentés et indéniables : des millions d’entreprises détruites, des dizaines de millions d’emplois perdus, une détérioration généralisée de la santé mentale, une augmentation de l’obésité infantile, une résurgence de la pauvreté dans le monde et une recrudescence des suicides et des overdoses.
Malgré ces preuves, les autorités néo-zélandaises ont décidé de mettre en place un confinement de niveau 4 – le niveau d’alerte le plus élevé de son système – afin de poursuivre sa stratégie zéro covid.
Cependant, bien que la Nouvelle-Zélande abandonne désormais ses efforts d’éradication du virus, le pays continue de recourir à ces mesures de confinement dans l’espoir d’atténuer sa propagation.
Comme le note le quotidien The Times, Mme Ardern a mis en place un plan en trois étapes dans le but de rendre la vie quotidienne un peu plus facile :
À partir de mardi, les habitants d’Auckland, pour la première fois depuis le mois d’août, seront autorisés à rencontrer les membres d’autres ménages à l’extérieur. Les plus jeunes enfants retourneront dans les salles de classe, et il y aura une approche plus permissive de l’exercice en plein air dans les parcs, les réserves naturelles et les plages de la ville.
Mme Ardern a déclaré que la Nouvelle-Zélande ne lèvera pas complètement son confinement tant que la vaccination ne sera pas généralisée. Actuellement, environ 79 % des Néo-Zélandais de 12 ans et plus ont reçu au moins une dose de vaccin, tandis que 48 % sont complètement vaccinés, un taux bien inférieur à celui de la plupart des nations européennes et de la grande majorité des États américains.
Pourquoi les pays continuent-ils à recourir au confinement ?
La décision de continuer à recourir aux confinements malgré leur inefficacité et leurs conséquences néfastes semble irrationnelle, mais la théorie économique peut aider à expliquer pourquoi les autorités continuent à les utiliser.
Pour commencer, l’économiste Murray Rothbard a observé que l’existence même de l’État repose sur l’idée que le gouvernement est nécessaire à la société, il n’est pas seulement une composante légitime.
Dans son célèbre ouvrage Anatomy of the State, Rothbard explique en détails comment l’État fait appel à des experts pour convaincre le public que ses actions sont justes et bienveillantes :
Puisque sa domination est fondée sur l’exploitation et le parasitisme l’État doit acheter l’alliance d’un groupe d’intellectuels de la Cour, dont la tâche est de convaincre le public d’accepter et de célébrer la domination de son État particulier.
La logique de Rothbard explique une partie de l’histoire, mais une deuxième raison peut être trouvée dans les incitations de base.
La décision de fermeture de la Nouvelle-Zélande semble être un exemple classique de la théorie du choix public, une théorie économique élaborée par l’économiste James M. Buchanan, lauréat du prix Nobel.
Buchanan a compris que les fonctionnaires prennent leurs décisions en fonction de leur intérêt personnel et de leurs motivations, comme tout le monde. C’est là le cœur de la théorie des choix publics, qui rejette l’idée que les fonctionnaires sont motivés par la promotion du bien commun.
Il reste à voir comment les décisions de confinement de Mme Ardern se traduiront sur le plan politique, mais il convient de souligner qu’elle a déjà été attaquée par la gauche pour avoir abandonné sa stratégie intransigeante de zéro covid.
Morgan Godfery, journaliste au Guardian a déclaré :
Le Premier ministre dit que nous devons maintenant vivre avec le virus. Mais le nous signifie ces mêmes lignes d’inégalité. Le virus va maintenant se terrer dans les gangs, la communauté des logements de transition, et la population non blanche et non vaccinée.
La simple vérité est que pendant la plus grande partie de la pandémie, le plus grand risque pour la majorité des politiciens et des fonctionnaires était de paraître ne pas se soucier du covid. Toute action collective pour combattre le virus, même inutile ou nuisible, valait mieux que l’absence d’action d’un point de vue purement politique.
De nombreuses personnes ont simplement supposé que les bonnes intentions produiraient de bons résultats, concluant à tort que les planificateurs centraux possédaient les connaissances nécessaires pour guider efficacement tout le monde pendant une pandémie s’ils en avaient simplement le pouvoir.
Heureusement, il semble que les nations du monde entier commencent enfin à reconnaître que les experts n’ont pas le pouvoir d’éradiquer le Covid-19. La Nouvelle-Zélande, l’Australie et Singapour ont abandonné l’objectif d’éradiquer le virus.
Le New York Times rapporte que depuis ce changement :
La Chine est peut-être le dernier grand pays à poursuivre une approche zéro covid.
Il n’est guère surprenant que le Parti communiste chinois soit le dernier groupe au monde à refuser de reconnaître que l’État ne possède ni les connaissances ni la capacité d’éradiquer un virus respiratoire s’il se contente de mettre en place un plan central suffisamment ambitieux.
La tragédie, c’est que tant de nations ont suivi l’exemple de la Chine en matière de confinement.
Traduction pour Contrepoints.
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Au moins, dans le domaine de la psychopathie des politiciens et de leur jouissance a accaparer et abuser de leur pouvoir, l’égalité entre les hommes et les femmes est atteinte.
On n’arrête pas le progrès.
Les confinements ne marchent pas, c’est un fait acquis. La seule réussite de la Nouvelle-Zélande est d’avoir fermé ses portes très tôt, ce qui a limité fortement la circulation de la maladie.
Reste à savoir par quoi la NZ remplacera son approche « zéro Covid ». Pour le moment, il semble qu’elle s’aligne sur la doxa du tout vaccin et continue à interdire les traitements précoces. Si elle persiste dans cette voie, elle connaîtra le sort d’Israel…
En fait les confinements marchent… si vous vous confinez à la maison vous ne contaminez personne.. MAIS….
Le confinement obligatoire des populations a t il atteint son objectif? est la question…
la nouvelle zélande était très fière..la bonne presse relayait la bonne nouvelle… les neo zélandais applaudissent le sauveur qui a su faire fi de l’economie pour sauver le peuple..
et comme on a dit souvent dès la fin de la première vague…le bilan se fera à la fin…si on arrive à définir une fin..
et imaginez qu’on ait pas eu de vaccins efficaces..
grosso modo le choix des épidémiologistes suédois… bah l’epidémie passera.. on peut juste la retarder.. agir sur son ampleur à la marge…
le bilan se fera à la fin, malheureusement flouté par des incertitudes..
mais il sera à la charge des politiques ..on sait ce qu’il vont dire sans nous ça aurait été pire..
prouvez le…
Le confinement ne peut être qu’une solution d’attente, pendant une vague pour éviter la saturation hospitalière.
Il ne peut fonctionner sur le long terme d’une pandémie (2 ans ou plus).
Le confinement n’est admissible qu’au tout départ, quand on ne sait rien d’une maladie, pour éviter la saturation hospitalière.
Pourtant, on a su très tôt ce qu’il en était de cette maladie, dès mars 2020, à savoir qu’elle entraînait des formes graves (et des décès) essentiellement chez les personnes âgées, et que son taux de létalité n’était pas si élevé que cela.
Dès lors, il fallait lever tout confinement, mettre sur pied si nécessaire des hôpitaux de campagne pour pallier l’engorgement des hôpitaux concernés ; et bien sûr laisser les médecins soigner, et les malades se soigner !
D’ailleurs, si la solution de l’hôpital de campagne était retenue, pourquoi n’est-elle pas appliquée tous les hivers en France, quand les hôpitaux sont débordés ? Pourquoi ce qui est inacceptable en temps de Covid l’est-il en temps « normal » ?
Bref, dans le cas de la France, qui a eu l’exemple italien sous les yeux, le confinement même limité à l’épidémie du printemps 2020 n’était pas justifié.
et avant même les hôpitaux de campagne, il aurait plus simple et rapide d’utiliser les cliniques privées qui ont au contraire été fermées…
le confinement obligatoire de tout le monde. ..
parce que le covid est une « situation sanitaire exceptionnelle ». et que ceux qui disent cela n’estiment même pas necessaire de ce que ça signifie sur le plan du droit..
en cas d’hopitaux débordés ce devrait être les « assureurs » qui avertissent les gens et les enjoignent de changer de comportement pour éviter ,d’ailleurs non pas seulement le covid ,mais simplement de finir à l’hopital…en ajoutant vous risquez de ne pas être prix en charge..
est ce que ça marcherait ? aucune idée..
mais ce que je constate est que sans possibilité de constater les conséquences de ses actes.. on demande d’avoir la foi..
et quel autre sort prétendez vous qu’un pays puisse connaitre à terme???
et c’est pas la la nouvelle Zélande qui a fermé ses frontière c’est le gouvernement et c’est le gouvernement qui a voulu s’en attirer les « mérites »..on va le répéter..
qu’est ce qui justifie l’action des gouvernements????
le covid n’ets pas comme quelconque problème un problème collectif mais une multitude de problèmes individuels..
l’interet général n’existe pas..
Parmi les plus virulents critiques de macron et de l’action du gouvernement , beaucoup sont parfaitement convaincus de la nécessité de l’intervention étatique..mais bien peu font l’effort d’expliquer ce que l’on aurait à espérer de cette action, et si ils le font, ça n’a RIEN à voir avec l’interet général ..mais tout avec un choix de priorités parfaitement arbitraires.
si vous acceptez que le gouvernement s’en mêle vous admettez que certains « l’auront dans le c.l » , ce qui fait que le constater; comme pleurer sur les sorts des gens qui vont être ruinés, est peu utile ..
comme dit Schwartzy fuck their freedom..fuck them… pas de discussion possible tu dois obéir, tu dois payer.
accepter que l’etat s’en mêle c’est accepter l’idée que le sort, les convictions , de certains on s’en fout..ils paieront.
en france ça a été pour éviter une situation de débordement des hôpitaux et sans doute des morts..VISIBLES…
…. et je ne parle pas des operations retardées, des diagnostics et campagnes de prévention suspendue..victimes ignorées..
et vous n’aurez pas de « procès » ..la bonne intention et la prise de précaution.. justifie tout même les mensonges…
Pas grand-chose à voir avec la bonté des parasites, c’est juste le printemps austral: tout cela recommencera donc dans quelques mois.
Si la relation des peuples avec leurs bons gouvernements n’est pas, disons pudiquement, remise à plat.
Le plus étonnant c’est que le peuple a tenu 7 semaines pour manifester. Comme quoi il y a des pays plus fous que nous et des gouvernants plus bêtes que Macron castex veran et atal. Ce qui pour moi relevait de l impossibilite
Apres il faut laisser les politiques s agiter et faire comme on a envie
La NZ est le pays où le premier ministre (J. Arnern) s’est voilé après l’un des rares attentats anti-musulmans commis par une personne de culture européenne. Où un immigré a été menacé d’expulsion à cause de son obésité et du potentiel coût pour la Sécu. Dans les années 1980, c’était un pays très socialiste, surnommé « l’Albanie du Pacifique ».
J’ai l’impression que les pays protestants font des expériences de socialisme extrême avant de revenir à plus de raison.
La NZ est surtout une île qui tout comme l’Australie a cru que ce statut lui épargnerait bien des tracas.
Fermer les frontières permet de retarder la pandémie et de s’organiser pendant ce temps. C’est tout.
Mais croire qu’on évitera définitivement les problèmes est un leurre.
La stratégie zero-covid est vouée à l’échec et pire que le mal.
Je ne suis pas sûr que le protestantisme ait quelque chose à voir là-dedans. Les pays ayant fait l’expérience du socialisme extrême, jusqu’ici, n’étaient pas des pays majoritairement protestants (Russie et voisins, plutôt orthodoxes ou catholiques, Asie avec la Chine, le Vietnam, le Cambodge, la Corée du nord… pas protestants). La NZ des 80’s semble être l’exception anglo-saxonne et protestante qui confirme la règle…
« Des expériences de socialisme extrême avant de revenir à plus de raison ». La Corée du Nord est toujours autant hypersocialiste, la Chine, le Vietnam etc. sont encore très socialistes, la Russie est très étatisée… En revanche, les pays scandinaves et d’autres pays et régions de culture protestante ont poussé loin l’Etat-Providence, le multiculturalisme… avant de reculer un peu. La France, elle, suit lentement mais sûrement les dérives socialistes.
Je voulais écrire: « Ardern ».
Pour arrêter le mal, on vous a coupé un doigt, puis la main, le bras, puis l’autre… et on s’aperçoit que ça marche pas. On va donc adopter une nouvelle stratégie qui celle-ci devrait bien fonctionner : on va vous couper un orteil…
Le simple fait de continuer à croire – ou à faire semblant de croire – à une balance avantages/inconvénients positive pour le confinement montre qu’on est au minimum en plein irrationnel, et peut-être plus simplement dans la manipulation de la population.
Car effectivement les études et exemples abondent qui montrent que cette balance avantages/inconvénients du confinement est largement négative. Il faut être fou pour ne pas voir les ravages du confinement à court et moyen terme.
Cette recherche du « zéro Covid » est comme toutes les recherches du risque zéro : contre-productive donc stupide, car d’un coût exorbitant. Cela vaut aussi pour la vaccination aussi généralisée que possible, évidemment. Absolument tout – à commencer par la biologie – montre que nous ne nous débarrasserons pas du Covid : c’est un coronavirus, qui comme tous les coronavirus mute et se recombine beaucoup, et il a pour hôtes des quantités d’espèces animales (zoonose). Il nous reviendra en permanence comme dans un jeu de ping-pong, vaccin ou pas. Ce n’est pas pour rien que les vétos ont d’infinies difficultés à maîtriser les coronavirus.
Il nous faudra vivre avec le Covid, comme nous vivons avec la grippe et autres virus ; et laisser les médecins faire leur travail, ainsi que les gens se soigner comme ils le veulent. S’il y a une priorité, elle est bien là : que l’État et les politiciens cessent d’entraver nos libertés.
rien que de discuter d’une façon de le savoir est déjà un beau bordel..
que regarder.? ..et à quel moment faire un bilan?
les gafam sont un bon moyen d’étudier les mécanismes de connivence..
mais sans état point de connivence…
le « coupable est le politique et donc un peu nous même…
Aaah ! La Nouvelle-Zélande ! Ce pays où quand il y a des malades d’un virus on veut faire disparaître le virus et où quand il y a une tuerie commise par un criminel pourvu d’un couteau,on interdit la vente de couteaux dan la foulée. 2 initiatives de la même personne.