Soignants : le pouvoir préfère le coup de matraque au coup de génie

Le pouvoir a opté pour le coup de matraque contre le coup de génie, un classique.

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Soignants : le pouvoir préfère le coup de matraque au coup de génie

Publié le 2 décembre 2022
- A +

Comment traiter une information à l’heure où des cataractes de données jaillissent en continu des réseaux divers ?

À la manière des scientifiques et selon les préceptes de Popper : une information est exacte ou fausse ou indéterminée. La source et le messager n’ont qu’une influence annexe. Oublions-les.

C’est faux parce que :

  • vous n’êtes pas un professionnel de la question
  • le meilleur médecin du monde a dit l’inverse
  • l’OMS n’a pas validé parce que la revue Bidule dit le contraire…

 

On n’entend que cela, on ne lit que cela, on n’argumente qu’ainsi, au long des commentaires et sur les plateaux télévisés. Est vrai ce qui est exact, indépendamment du reste : évaluons le message, non le messager… Le meilleur médecin du monde ? S’il existe il est celui qui a mémorisé toutes les publications. En cas de maladie émergente, il se retrouve sec : point de preuve ou de référence disponibles. Il doit émettre des avis et des hypothèses et à l’occasion il se trompe, ce qui n’en fait pas un abruti incompétent et corrompu.

 

Arrêtons avec l’approche politicienne

L’exercice du tri des données est bien évidemment complexe et les sophistes abusent de nos faiblesses, de nos écarts et de nos biais.

L’arène politique est le temple de la sophistique. Au regard du politicien, le principe est assez basique. Vous validez une vérité portée par un parti extrême ? Vous êtes assimilé aux extrémistes qui le composent. Ben non… Une vérité demeure vérité en toutes circonstances. Devons-nous laisser les partis extrêmes s’emparer des problématiques ? Devons-nous changer d’avis au prétexte que l’on partagerait celui des extrémistes ou devons-nous nous rallier sans discernement à l’avis de son camp ? Non et non.

Prétendre que les extrêmes s’approprient les débats est en soi un sophisme. La vérité suit son cours avec ou sans leurs vociférations. Admettons que certains politiciens, pile au centre du milieu, hésitent à énoncer les évidences. La binarité, qui fait le sel des discours extrêmes, abaisse le niveau général des débats mais elle est leur marque. Contrairement aux mous du centre, ils ont du courage, eux… Cette polarisation contribue à leur faire gagner des voix car le chiffre d’affaires des partis est fait de voix, le bénéfice de postes. En tranchant sans finesse, ils offrent l’image de la détermination et rameutent mais ils se fourvoient souvent.

Prenons l’immigration. Est-elle totalement bénéfique et sans la moindre externalité comme le prétendent les boutiques de gauche ou absolument néfaste comme l’avancent celles d’en face ? Les deux, bien évidemment, la balance commençant à pencher vers le négatif mais allez faire avaler ça à l’électeur. Alors on simplifie à outrance.

 

La nécessité de la rationalité et de l’éthique

Me concernant, les deux seules boussoles sont la rationalité, qui suppose un travail de recherche exempt des émotions parasites et une éthique d’inspiration libérale en évitant soigneusement d’appliquer le filtre libéral à la manière d’un dogme.

Point d’idéal ici-bas, nulle part.

Je cours donc après une cause, non après un parti. Je suis un extrême truc ? Ça m’est égal. Je sais que je ne défends pas l’extrême droite si j’appelle à la réintégration des soignants : je défends les soignants et la liberté. Le vaccin n’est pas stérilisant et il protège uniquement le sujet vacciné. Ne pas réintégrer relève d’un choix exclusivement politique exempt de rationalité et d’humanisme.

C’est le positionnement du vertueux et du donneur de leçons. La rigidité intellectuelle de nos prodiges, et je le constate au quotidien (l’OMS en a d’ailleurs fait la remarque) a fabriqué des générations de réfractaires aux vaccins. S’agissait-il d’obtenir l’adhésion à des thérapeutiques ou de faire démonstration d’un autoritarisme totalement déplacé puisque faisant défaut dans d’innombrables autres domaines ?

Le pouvoir a opté pour le coup de matraque contre le coup de génie, un classique. La pandémie, elle, comme ses aînées, a poursuivi son chemin avant de s’éteindre doucement, après trois années. Prudence, soit, mais il serait temps de l’admettre ou bien la vaccination en général, déjà bien meurtrie, pourrait venir s’ajouter à la liste de ses victimes.

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  • Ll m’a semblé r que macron a modulé les mesures, au moins en partie en fonction , de leur impact électoral, via leur capacité clivante..
    En gros il a du regarder des sondages , approuvez vous ces mesures/vs tendance politique.. et a décidé en partie en respectant ce qu’il pensait constituer son électorat potentiel.

    Parce que justement ce ne fut pas un dictature sanitaire, expression vide de sens précis..

    On va le répéter à part un souci « hospitalier, quel fut le determinant de la politique?????

    Un problème dans l’article..hôpital public ne repose pas sur la rationalité économique ni sur aucun rationnel précis..

    Leur exclusion a été arbitraire parce qu’elle PUT l’etre , nulle raison de les réintégrer..

    Le vrai problème de l’hopitalpublic reste de ne plus trouver de personnel de bonne qualité TOUT court… parce qu’il est collectiviste et n’a pas de mécanisme de marché.. et que l’argent des autres vient à manquer…

    le problème ets l’hopital public, ut t il rappeler que le patron raciste ou sexiste embauchait des personnes qu’il détestait..
    la santé est un marché car la santé est laissé essentiellement à l’appréciation subjective des gens.. et on va le répéter le bénéfice risque ‘un médicament ou d’une thérapie est apprécié essentiellement à la façon d’un assureur ..en affectant le patient à un groupe dont on connait le bénéfice risque.. autrement dit..ça change au gré des nouvelles connaissances..

    la confiance est un élément essentiel du système medical le patient doit avoir confiance dans le fait que le médecin choisit une thérapie dans son interet qu’il doit d’ailleurs expliquer, celui ci n’allant pas de soi…

    Pour le politique , le débat sur la réintégration des soignants c’est une distraction..et ce sera une excuse..

    -1
  • « Réintégration » est un terme de syndicaliste particulièrement mal choisi car il écarte toute logique et toute raison, et politise le débat.

  • Si le gouvernement ne veut pas réintégrer les soignants non vaccinés, c’est parce qu’il avouerais ainsi une erreur. Un gouvernement français ne se trompe jamais, surtout s’il est de gauche. S’il avoue ainsi s’être trompé, il doit d’une part rembourser les arriérés non payés, mais il s’expose aussi à des procès.
    Conclusion : pas de réintégration avant la prochaine élection.

    • Allons donc ! Le gouvernement sait très bien se dédire sans la moindre vergogne quand ça l’arrange. Pour comprendre pourquoi ça ne l’arrange pas, prenons l’analogie de soudeurs de tubulures. Un beau jour, on se met à détecter une multitude de défauts dans les soudures. Peu après, l’Institut de soudure propose une méthode nouvelle de soudure, plus contraignante d’emploi et assure qu’elle fera disparaître la majorité des défauts. Certains soudeurs refusent de l’appliquer, arguant que c’est contraire à leurs principes et que ça leur donnera des rhumatismes. Ils sont logiquement virés. Quelques mois plus tard, l’Institut reconnaît que la nouvelle méthode n’améliore pas la qualité des soudures comme espéré. Les soudeurs virés demandent leur réintégration. Si vous dirigez une entreprise de soudure, ou si vous faites appel à une telle entreprise, accepterez-vous des soudeurs qui se prétendent géniaux visionnaires parce qu’ils ont refusé d’appliquer la méthode qui s’est révélée inopérante ? Ou penserez-vous que ce sont des ouvriers qui feraient mieux de se chercher un autre métier ? Le nombre de patients qui choisissent la deuxième option est suffisant pour que le gouvernement ne souhaite pas se les mettre à dos.

      -1
      • Quand dans le privé des soudeurs sont virés, même si le manager s’est trompé, ils ne seront ni réintégrés, ni remboursés des paiements non perçus.

  • « Le pouvoir a opté pour le coup de matraque contre le coup de génie »
    Votre formule est excellente : si le gouvernement avait eu un tout petit peu de génie, il aurait laissé les députés voter en faveur de la réintégration des soignants, au lieu de se comporter comme un vulgaire parti d’opposition et de faire de l’obstruction parlementaire.
    Les députés macronistes habitués des plateaux TV auraient pu dénoncer le pacte des extrêmes en « en même temps » prendre acte du vote de la représentation populaire légitimement élue.
    La débat serait clos et plus personne n’en parlerait. Cela ferait un problème de moins à ce gouvernement et lui permettrait de consacrer son énergie aux problèmes énergétiques, par exemple (j’admets la médiocrité de mon jeu de mots).
    On savait depuis longtemps que l’empathie n’est pas la discipline favorite de ce pouvoir et on pouvait raisonnablement douter de sa capacité à faire face aux problèmes.
    On sait maintenant qu’il n’est même pas capable d’utiliser les circonstances à son avantage.
    Leur chef avait raison quand il les félicitait d’être des amateurs, voilà au moins une affirmation exacte.

  • D’accord avec l’idée de fond de l’article, pas avec son application au problème des soignants. Ces derniers ont accepté librement de s’inscrire dans un contrat de travail particulier lié à leur statut particulier de soignant. Ce contrat requiert des vaccinations obligatoires à la discrétion de leur employeur. Si les soignants refusent de s’y plier et donc de respecter leurs obligations contractuelles, très bien, mais le contrat est rompu et leur employeur ne leur doit aucune indulgence.

    • Et quelque part, tout argument qui consisterait à dire que « on a besoin de soignants donc il faut les réintégrer malgré le non-respect de leur contrat » est un argument utilitariste et non rationnel.

  • Sauf oubli, je ne connais que deux vaccins stérilisants : celui contre la variole et celui contre la rougeole.
    Les autres sont des passoires à plus ou moins gros trous.
    Dans celui contre le covid, il ne reste plus que les anses !
    Et le gouvernement les tient dans la main, tel un gourdiflot malfaisant, avec tout son contenu répandu sur les godasses.

    • Merci de m’avoir « déniaisé » : grâce à vous, je découvre le mot gourdiflot qui va comme un gant à nombre de nos ministres !

  • Les commentaires sont fermés.

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