Hommage à Sandrine Rousseau : on ne devrait jamais quitter Montauban !

Qu’est-ce qui fait courir Madame Rousseau : l’ambition ? la soif de célébrité ? l’idéologie ? le mal de vivre ? des traumatismes ? la reconnaissance ?

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Hommage à Sandrine Rousseau : on ne devrait jamais quitter Montauban !

Publié le 28 octobre 2022
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Je l’avoue, je le confesse et sans aucune honte. Oui, j’éprouve un sentiment pour Sandrine Rousseau. Là siège la faute à Voltaire. Ce n’est pas que son esthétique me fascine et laisse coi. Je ne suis qu’un immonde macho. Ma seule excuse ou explication est d’être né dans le Sud et d’habiter Marseille. C’est vous dire combien spontanément j’ai au tréfonds de moi des sentiments vulgaires flanqués de passions prédatrices. Passons outre, tant en ce domaine, De gustibus non est disputandum.

Non, mon intérêt pour la dame (j’aggrave mon cas) provient d’une interrogation renouvelée à chacune de ses déclarations dans les médias, à l’Assemblée nationale ou en meeting : quel est son problème pour développer des propos aussi absurdes qu’abscons, aussi délirants qu’enchassés dans un mal de vivre, aussi ahurissants qu’indignes d’une universitaire ? Certes, dans notre profession le pourcentage d’instables est identique à la cohorte des éboueurs ou des généraux cinq étoiles (ces deux états ont été pris au hasard de l’imagination).

On y trouve des trafiquants, des corrompus, des obsédés, des malades mentaux, et même un assassin marxiste.

Bref, qu’est-ce qui fait courir madame Rousseau : l’ambition ? la soif de célébrité ? l’idéologie ? le mal de vivre ? des traumatismes ? la reconnaissance ?

En effet, je n’arrive pas non seulement et comme beaucoup, à la détester, mais encore à me départir d’une certaine sympathie pour quelqu’un qui dans une actualité ici morose, là éventuellement tragique, possède à un tel degré une propension à la loufoquerie qui fait qu’une journée sans un aphorisme de dame Rousseau est un jour sans soleil, une sardine sans huile, un ruisseau à sec, un cassoulet sans confit, un barbecue sans côtelettes, une raffinerie sans grévistes, une CGT sans bolcheviks, un Tonton Flingueur sans Montauban.

 

On ne devrait jamais quitter Montauban

Toute personne de culture ample, vaste en même temps que classique, connaît au moins Mignonne allons voir si la rose, Ce siècle avait deux ans, 1515 Marignan, la couleur du cheval d’Henri IV, Johnny Hallyday et la réplique de Ventura, dans Les Tontons Flingueurs, qui, à bout de nerfs, interjette à sa nièce : « On devrait jamais quitter Montauban. »

Or, j’étais à Montauban pour admirer l’extension du Musée Ingres (enfant de Montauban) devenu le Musée Ingres-Bourdelle puisque celui qui a égalé Rodin est né également à Montauban.

Petite parenthèse : je profite du propos et de l’opportunité pour dénoncer le vice incroyable de Ingres s’emparant de la splendeur des femmes pour peindre des nus indécents faisant poser de pauvres exploitées contraintes pour trois sous de s’exhiber devant d’immondes porcs. Balance ton Ingres #Sandrine.

Au petit-déjeuner me voilà plongé avec délice dans La Dépêche du Midi qui porte dans son bandeau la mention « Le Journal de la Démocratie ». Fortement encouragé par cette formule laïque, républicaine, annonciatrice de progrès, je dévorais des viennoiseries (ruse du capitalisme pour nous obliger à consommer, donc à polluer) quand en page 20 je découvre un article sur madame Rousseau venue à Toulouse évangéliser les masses inertes, inconscientes, friandes de barbecues et qui pour beaucoup n’ont même pas lu Les monologues du Vagin, pièce de théâtre certainement inoubliable qui instantanément a démodé Shakespeare un antisémite, Corneille qui sublime les héros (attitude zemourienne), et Racine immonde macho présumé réactionnaire.

C’est vous dire la nécessité de conscientiser les masses abruties par le cassoulet et les vins médiocres et même peut-être coupés, des Corbières.

Je suis extrêmement sérieux en vous suggérant, et même recommandant de lire l’article. Je vous en ai extrait quelques passages , évidemment les plus significatifs. On cite bien sûr à la virgule près, d’une part par honnêteté intellectuelle, d’autre part pour ne pas déformer des propos si ahurissants que vous pourriez imaginer qu’ils sont trafiqués.

« Déconstruire c’est rendre visible les impensés qui structurent notre société et que l’on interroge jamais […] par exemple la mise à disposition du corps des femmes ».

Trois lignes plus bas :

« On ne veut pas entendre la radicalité écologique que je porte […] quand on parle domination, on parle écologie […] si on veut aller vers une transition écologique d’ampleur […] il faut revoir les fondements de la société organisée par une minorité pour prendre, utiliser et jeter ».

Un peu plus loin :

« Il y a un code de langage, de tenues auquel on doit se conformer. Il s’agit avec l’écologie […] de questionner la notion de pouvoir […] c’est enthousiasmant de regarder ce qu’il y a dans les placards, de les ouvrir et de les nettoyer. »

Et madame Sandrine Rousseau de conclure avec clarté et concision :

« On a pas le temps d’être poli avec le système ». (La Dépêche du Midi – 7 octobre 2022 – p.20).

Jamais – m’apparaît-il – le projet authentiquement révolutionnaire et subversif de madame Rousseau n’a été présenté de façon aussi explicite : déconstruire entièrement et intégralement la société occidentale pour lui substituer un autre monde. C’est parfaitement son droit de le penser, mais nous avons non moins parfaitement le droit de l’expliquer. Madame Rousseau n’est pas une réformiste, elle est une authentique révolutionnaire, une émule de Maximilien de Robespierre, et dont je prétends pouvoir démontrer que ceux qui s’opposent à ses visées pourraient avoir affaire aux Danton, Saint-Just et Couthon qui entourent la dame.

Laissant de côté les dimensions partisanes et les péripéties électorales, il reste cependant beaucoup à dire et savoir dans la vie dense, rocambolesque, active, inattendue de madame Rousseau. Nous voudrions (pour les manuels de droite et les incultes de gauche) distinguer quelques traits qui peuvent expliquer ses propos ici surprenants, là hilarants, là encore inattendus, là enfin provocants, mais toujours habiles pour qui a pour but d’épater ceux des journalistes gogos qui estiment que la vulgarité et l’insuffisance de l’esprit justifient, voire magnifient la quintessence du propos.

Les médias ont fabriqué madame Rousseau qui sans eux serait restée à jamais, horreur, dans un néant qui qualifie largement notre époque. Elle a bénéficié de plusieurs dizaines d’heures d’antenne au cours des douze derniers mois. Nos prix Nobel réunis d’environ une heure.

 

Quelques éléments pour comprendre

Les parents de dame Rousseau étaient spécialisés dans la capture et la prédation par la violence légale puisque tous deux étaient inspecteurs des impôts.

Évidemment on n’en sort pas indemne, d’autant plus que son père militant du Parti socialiste ayant réaffirmé récemment dans Paris Match sa fierté d’avoir un tel rejeton se lance alors dans la politique active municipale. Sa mère est une éminente militante de la CFDT.

Après ses études, notre héroïne au regard si doux et aux dents si longues occupe un poste à l’université de Lille. Syndiquée au SNESUP (une des dernières courroies de transmission dirigée depuis la Place du Colonel Fabien) elle est pendant deux décennies vice-présidente de son université, puis des universités lilloises réunifiées.

Elle a co-écrit un ouvrage remarqué, dont seul le sectarisme des fanatiques adorateurs du marché aux États-Unis explique les raisons pour lesquelles l’American Economic Review, le Journal of Political Economy ou le Journal of Economic Theory, ne l’ont point chroniqué. Pourtant l’enjeu scientifique n’était pas subalterne. Jugez-en par vous-même. Le titre de l’opus est un programme de recherche scientifique qui laisse loin derrière les collègues qui écrivent en théorie de la croissance, ou en analyse monétaire, ou encore en micro-économie. L’ouvrage gros de 144 pages vendu 8 euros (3 euros aujourd’hui en occasion ; enfin une bonne nouvelle, il y a des prix qui baissent) paru en 2011 est intitulé Du balai. Essai sur le ménage à domicile et le retour de la domesticité. Pour un ouvrage d’une telle densité, d’une telle portée, il fallait bien s’y mettre à deux et c’est en compagnie de son mari de l’époque, également en poste à l’université de Lille, qu’elle réalise une percée scientifique qui la classe immédiatement dans la cohorte de la short list des nobélisables.

Elle laisse également une œuvre administrative d’ampleur lors de ses presque vingt ans de vice-présidence puisqu’elle est la génitrice des « potagers participatifs » et de la féminisation des noms d’amphithéâtres.

Parmi les noms proposés et suggérés par madame Rousseau : celui de l’escrimeuse Laura Flessel dont l’apport à la science n’échappe à personne, celui non moins prestigieux scientifiquement de Viviane Romance, de la cinéaste Agnès Varda ou encore de Christiane Taubira dont le passage Place Vendôme fut en effet inoubliable ; sans oublier Violette Leduc dont la fiche proposée aux étudiants rappelle son fait d’armes le plus notable c’est-à-dire avoir été l’amante de Simone de Beauvoir (j’en suis très ému et bouleversé car je l’ignorais, je le confesse humblement). Comment vivre heureux sans savoir cela ? J’en demande bien pardon à Sandrine. Qui, par ailleurs, ne manque manifestement pas d’ambition, certainement il est vrai au service de l’intérêt général, ce qui change radicalement la perspective.

Ainsi elle se présente à la direction de l’IEP de Lille, mais sans succès. Qu’à cela ne tienne. Elle candidate derechef à la direction de l’Institut Régional d’Administration de la même ville. Mais patatras, de nouveau l’échec. Le méchant Darmanin refuse. Un complot certainement, sinon comment expliquer la chose ? Car le CV scientifique de dame Sandrine est impressionnant : outre les aventures domestiques et le triste sort du balai, elle a aussi commis deux romans policiers qui ont immédiatement démodé Simenon.

Leurs titres parlent d’eux-mêmes. En 2007 elle publie Épluchures à la lilloise. Un bien étrange inspecteur mène l’enquête. On saluera l’hommage rendu aux légumes, même si madame Rousseau a qualifié elle-même, on cite, son roman policier de « navet ». On tremble pour Agatha Christie si elle avait dit un poireau… Elle récidive en 2009 avec Qu’est-ce qui fait pleurer les flics ? Le génie des titres ne se dément pas. Un esprit charitable plaiderait le péché de jeunesse. Mais la dame avait 35 ans lors des Épluchures et 37 lors de son interrogation métaphysique freudo-lacanienne sur les larmes des forces de l’ordre. Ajoutons que madame Rousseau était déjà docteur (doctrice ?) depuis sa thèse soutenue en 2002.

Elle est aussi à l’origine de la création des « chercheurs-citoyens » (sic).

Et c’est vrai que cette façon de considérer qu’un Nobel de physique ou une médaille Fields de mathématiques devraient être davantage écoutés qu’un opérateur gréviste de raffinerie ou un agent de la SNCF a un côté discriminatoire, sexiste, patriarcal, élitiste insupportable ; dans cette logique, les vaillantes femmes de salle devraient pouvoir opérer et les bagagistes des aéroports piloter un A 320. C’est depuis cette découverte que je ne prends plus que ma voiture qui heureusement pollue de moins en moins faute de carburant…

Récemment encore, j’ai vraiment apprécié ce geste à l’Assemblée nationale des doigts formant un triangle. Peu versé dans la langue des signes, j’ai alors appris qu’elle avait souhaité représenter un vagin (mais ce dernier était-il en train d’avoir un monologue ? Vous comprendrez mon désarroi). On remarquera que de l’affaire Baupin à l’affaire Bayou jusqu’au vagin, beaucoup de choses tournent autour des choses de l’amour. C’est que plus elle dénonce les harceleurs, plus on perçoit combien cela intéresse, voire obsède la dame. Et c’est bien naturel. Elle a beau nier la nature dont l’homme a été doté, elle a beau dompter ses instincts, le naturel revient au galop. Du reste n’a-t-elle pas révélé tantôt lors d’un débat à la primaire des écologistes en septembre 2021 laissant le Jadot pantois « je vis avec un homme déconstruit, et j’en suis très heureuse ». Quelle femme en effet ne trouverait joie, félicité, tendresse et transports amoureux avec un homme déconstruit. Un homme en Légo ce doit être chouette. Un peu expérimental, mais sexy. Et puis dans la danse du balai il doit être excellent, voire prodigieux. C’est que la danse du balai est un des hits de la dame.

Outre sa proposition de créer un nouveau délit dans le Code pénal de « non partage des tâches domestiques », elle est la co-autrice le 4 novembre 2019 d’une tribune libre intitulée : « Sorcières de tous les pays, unissons-nous ».

Cette réflexion bouleversante empruntant ici à Marx, là à Halloween, là encore à Harry Potter, là enfin à Macbeth et aux Poèmes saturniens de Verlaine a bouleversé la pensée occidentale ramenant Saint Thomas d’Aquin, Pascal et Tocqueville à devenir les Hanouna des sciences humaines.

Au passage on notera la continuité du propos très souvent typique d’une grande pensée. Le balai est omniprésent dans la doxa sandrinesque ou rousseauiste.

Depuis ce qu’il faut bien qualifier d’œuvre fondatrice Du balai, cet instrument scande son œuvre.

Il n’en est pas même jusqu’à sa récente et retentissante sortie sur les barbecues et les entrecôtes synthèse du prédateur patriarcal qui ne comporte une dimension domestique. Car après le barbecue et le déchaînement carné du mâle, le charbon de bois a essaimé partout. Or la propreté est nécessaire même dans un ordre écologico-socialiste avancé et paritaire. Et c’est alors qu’entre en scène le personnage dominant et omniprésent de la saga rousseauiste : le balai et sa fille la balayette. Hic et Nunc tenu par l’Homme Déconstruit, le lego vivant, ce mutant au regard si doux, nous ne saurions en débattre et résoudre l’énigme. Mais peut-être après les épluchures lilloises et les larmes des suppôts de Darmanin un troisième roman policier traîne dans les cartons de la dame. Les deux premiers se trouvent aisément dans les brocantes de quartier et les vide-maisons. Comptez 0,50 cent d’euros. Le cours du Rousseau n’est pas indexé sur celui des hydrocarbures, ni sur celui de Kylian MBappé – que je dénonce en passant selon des méthodes bien rodées depuis 1789, car récemment encore lors de la remise du ballon d’or il était entouré d’une noria de créatures magnifiques, légèrement vêtues donc non conscientisées et qui, étant donné les revenus médians de leurs dominants mâles ont peu de chances d’approcher un jour, même de loin un balai. Sauf dans l’hypothèse où madame Rousseau et ses émules parviennent un jour au pouvoir gageons que la cérémonie annuelle du ballon d’or sera évincée au profit d’une cérémonie bien plus ludique sur laquelle Arte va préempter. Ce que le sport y perdra, l’ancillaire le gagnera.

On passera sous silence, sans commentaires superflus, ses propos sur le droit à la paresse dans lesquels cependant elle oublie de rendre à Paul Lafarge la paternité de l’ouvrage. Simple distraction. On sera bref aussi sur sa critique de la rationalité.

On ne peut en effet en douter quand dame Sandrine déclare en 2021 dans une interview à Charlie Hebdo« Le monde crève de trop de rationalité, je préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR. »

L’allusion limpide aux sorcières nous renvoie au balai, concept central de la pensée rousseauienne, mais on ne saurait trop louer le style ici audacieux, là métaphorique « crever de rationalité ». Ce ne sont pas les plats Raymond Aron ou Jean-François Revel qui auraient eu ces audaces stylistiques. Ou encore le rapprochement saisissant qui fait frémir entre jeter des sorts et construire des EPR. La sorcière qui jette un sort au nucléaire. Quel raccourci qui ramène Flaubert et Balzac comme écrivaillons feuilletonistes pour Le Petit Bleu d’Agen.

Mais les mots de la langue française risquent cruellement de manquer pour qualifier son dernier opus.

Août 2022 restera une date dans l’histoire de la pensée. Quelque chose entre Le discours de la Méthode, Les Pensées, La Richesse des Nations et La Théorie Générale. Certes elles ne sont que trois pour publier Par-delà l’Androcène : Adélaïde Bon, Sandrine Roudaut, Sandrine Rousseau. Il faut compter trente minutes de lecture, fous rires et bâillements inclus. Dépense minime quatre euros. Avec Sandrine on ne se ruine jamais. Le Balai 8 euros, L’Androcène 4 euros. À quand la gratuité du prochain dans un monde généreux, altruiste, paritaire, écologique et peuplé de sorcières, mais sympa genre Hermione Granier ou Luna Lovegood ?

Si j’ai bien compris la notice explicative, la destruction de l’environnement a pour origine le sexisme. La nature a été féminisée (la preuve : LA nature) pour justifier l’exploitation par le capitalisme, et les femmes naturalisées pour être réduites à s’épuiser dans la maternité. Suit un développement où je n’ai pas tout compris sur l’androcène qui doit remplacer l’anthropocène… Le tout en 72 pages inspirées des puissants travaux de la militante féministe Silvia Federico dont la thèse centrale est la suivante : les procès contre les sorcières (encore) à la fin du Moyen Âge sont le symptôme du capitalisme en préparation qui a aliéné les terres et les femmes. Soyez pour une fois honnêtes, nom d’une petite sorcière.

Avouez que c’est autre chose que ces pauvres tâcherons de Georges Duby, Jean Favier, Philippe Contamine, Michel Mollat du Jourdain, Joseph Schumpeter, Mark Blaug, Daniel Villey, Peter Lewis et autres. Et puis ce n’est pas tous les jours qu’un nouveau concept émerge : l’androcène. Parmi ceux qui me lisent, parmi mes collègues anthropocènes réactionnaires mangeurs d’entrecôtes fantasmant sur des sorcières, beaucoup peuvent-ils s’enorgueillir d’avoir forgé un concept ?

Il serait cependant injuste de ne pas terminer sur une pensée qui résume à elle seule la puissance et la force de la réthorique et de la dialectique de madame Rousseau.

Dans une fulgurance qui remet Tocqueville à sa vraie place subalterne, dame Rousseau déclare« Le fait d’avoir des terroristes en France permet de les surveiller. »

Quelle puissance, quel esprit hypothético-déductif, et en même temps quel empirisme et respect du principe de réalité. Inclinez-vous machos incultes, sexistes pervers, avaleurs de viande rouge, chasseurs abreuvés de sang, amis de la rationalité et de la logique, anthropocènes lubriques, Bayou potentiels.

Sandrine me permets-tu de te tutoyer l’espace d’une rose et celle d’un instant pour dans cette logique implacable proposer une autre pensée qui certes n’a pas la force de la tienne, mais s’inscrit dans ton courant, ta pensée, ta rigueur, ta fulgurance : « À chaque Mollah hébergé en France, une femme iranienne est sauvée de la lapidation. Accueillons les Mollahs ».

Pour tous ces moments inoubliables, tellement intellectuellement exceptionnels vécus grâce à vous, permettez-moi, madame, de vous rendre ce court hommage recommandant chaudement aux pouvoirs publics de vous déclarer d’utilité publique avec déduction fiscale à chacune des saillies qui nous surprennent si agréablement et nous conscientisent dans la perpective d’un avenir radieux éclairé par votre pensée si puissante et originale à laquelle cependant je me permets d’accoler celle de Kim Jong Un le leader nord-coréen autre phare de la pensée. À vous deux vous démodez et rendez obsolète la pensée occidentale d’Aristote à Bergson.

Veuillez accepter, Madame, l’assurance de mes sentiments les plus consternés. Ne vous donnez pas la peine de répondre, car au-delà de la disparition de la société d’ordres, il est bon que chacun reste à la place assignée par son talent. Je vous laisse, Madame, à la vôtre.

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  • Une écolo féministe, c’ est une femme qui débite des idées sans queue ni tête. Bref, tout ce qui lui manque.

    12
  • J’aime bien l’idée des « potagers participatifs », allégorie du socialisme : je plante et fait pousser des tomates, et ce sont les autres qui les récoltent. Sandrine Rousseau, le néant incarné!

  • Sandrine Rousseau c’est Coluche avec moins de talent. Difficile de ne pas rire à chacune de ses prises de parole.

  • De gustibus non est « dispanditum » ????

    Contrepoints -> Corrigé, merci.

    • C’est du latin,
      « Des goûts, on ne discute pas… »
      En persan ça donnerait:
      « Pour voir la beauté de Leilah tu dois te doter de l’œil de Majnun »

  • « les vins médiocres et même peut-être coupés, des Corbières. » Je porte plainte contre ces propos haineux contre les transgenre (coupés), typiques du mépris de classe parisien (et surtout bordelais !), an :-)!!!
    Le Corbière n’est pas coupé !!! la preuve, j’en bois tous les jours

  • Ce texte est aussi succulent qu’une belle entrecôte s’exprimant sur une grille de barbecue car produire un texte aussi finement cuisiné avec un ingrédient aussi pauvre est une performance culinaire rare…

  • Laissez lui une arme, et ça devient Pol Pot. Les chemises brunes faisaient marrer au début, tels des excentriques illuminés, et puis à un moment on a plus du tout rigolé. quand on voit la multiplication des actes d’éco-terrorisme dirigés contre des oeuvres d’art, je me demande à quel moment ils vont commencer à brûler des livres.

    11
    •  » je me demande à quel moment ils vont commencer à brûler des livres. »
      AMHA , des livres ils n’en ont jamais vu, ils ne savent même pas ce que c’est! Donc aucun risque (ou juste par erreur en cas de manque de gaz?).

  • Excellent, un Régal.
    Les sorciéres. le balais Sandrine est manifestement obsédée par le manche.
    A la cinquentaine, Ménopause oblige, les aigreurs, les bouffées, Tu ne peux plus t’occuper d’une cuisson au au Barb-cul. Reste plus qu’a fantasmmer jalousement sur les conquétes de Bayou-nours

  • Merci Monsieur.
    Voici notre amie rousseau habillée pour l’hiver. Merci pour cet article, comme toujours auréolé d’un humour décapant, truffé de références historiques, géographiques, culturelles et historiques. Votre billet d’humeur est un régal !

  • soyons clair Sandrine rousseau ne mérité pas un article.. c’est notre démocratie qui devient une médiocratie..

  • Brillantissime portrait d’une incarnation de la bêtise contemporaine. Merci beaucoup à l’auteur, dont le texte est tout simplement un régal, forme comme fond.

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