Youpi ! Après la voiture, la transition écologique revient taper l’immobilier !

Grâce aux efforts d’idéologues citadins, des familles modestes vont devoir lutter comme jamais auparavant pour simplement se loger.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 5
Immobilier résidentiel (Crédits mehdi benmansour, licence CC-BY 2.0), via Flickr.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Youpi ! Après la voiture, la transition écologique revient taper l’immobilier !

Publié le 16 octobre 2022
- A +

par h16

Il y a quelques semaines, je notais, consterné, que la transition écologique devenait doucement mais sûrement l’excuse facile et pratique pour tabasser juridiquement et fiscalement les automobilistes : moyennant une stigmatisation des voitures âgées ne répondant pas à des normes de plus en plus drastiques et déconnectées de la réalité, on allait enfin pouvoir interdire aux pauvres de se déplacer de façon autonome et ne laisser ce privilège qu’aux classes supérieures (celles qui votent comme il faut). L’aventure ne pouvait bien évidemment pas s’arrêter là : la transition écologique entend s’appliquer à tous, partout, tout le temps, et donc bien évidemment jusque dans vos foyers.

Ce n’est pas la première loi sur la propriété immobilière permettant à quelques douzaines de députés de définir ce qui est autorisé ou non dans votre foyer, mais c’est probablement la première fois qu’une loi suffira à précipiter directement dans le ravin tout le domaine de l’immobilier et de la construction en France.

Mise en place lors de la farce consternante de la Convention citoyenne pour le climat, en octobre 2019, la loi Climat et Résilience a été définitivement promulguée et publiée au Journal officiel le 24 août dernier. Elle entend pousser l’écologisme un peu partout dans le secteur de l’immobilier en France : au vu du succès retentissant des bonnes idées écologiques en matière alimentaire, de déplacements ou d’énergie, il aurait été dommage que les secteurs de la propriété foncière ou de la construction ne soient pas eux aussi copieusement sabotés par les lubies européennes et françaises dans le domaine écologique.

Au-delà des habituels hochets propagandistes (par exemple l’éducation à l’environnement dans les établissements scolaires, comme si ça manquait !) que cette loi introduit bien évidemment aux forceps, son objectif prétend être de lutter contre les passoires thermiques, ces affreuses constructions qui ont, outre le mauvais goût de ne pas être des cubes de béton new âge avec de mauvais bardages en bois virant au gris à la moindre intempérie, le désavantage d’avoir été isolées avec les savoirs d’un autre temps qui partait du principe qu’on disposerait, progressivement, de sources d’énergies de plus en plus abondantes et sûres.

Pari ancien et forcément idiot alors que l’humanité sortait de l’économie de pénurie pour entrer dans celle de l’abondance avec un nucléaire peu coûteux et terriblement efficace : tout le monde sait que rien ne bat les moulins à vent à l’arrêt et les panneaux photovoltaïques poussiéreux et qu’il vaut toujours mieux adapter sa consommation d’énergie au moins-disant plutôt qu’adapter la production, comme le montrent tous les pays du tiers monde vers lesquels la France se tourne et se dirige à petites foulées bondissantes.

Il va donc falloir isoler les cahutes françaises, vous n’y couperez pas. Et pour cela, rien de tel qu’introduire une échelle alphabétique, aussi arbitraire que simpliste et colorée, comme ces gommettes utilisées pour noter les élèves de la maternelle au collège. On placera les maisons dites passives (bien isolées en somme) à la note A, et on attribuera un G à ces tristes bidonvilles énergétiques dans lesquels trop de Français vivent encore, ces imbéciles !

Du reste, c’est logique : puisque l’électricité sera, on le sait, de plus en plus chère et de moins en moins stable, autant préparer consciencieusement la population à se peler les miches ou à devoir dépenser de plus en plus son épargne pour tenter d’amener son logement, décrété « passoire énergétique » par les autorités, à un niveau non-méprisable par nos élites bienveillantes.

Et pour inciter les récalcitrants à s’isoler (des autres avec le pass sanitaire, du froid en plein réchauffement climatique avec de la laine de verre et d’autres procédés inventifs), le législateur a concocté d’amusantes incitations avec notamment une obligation d’audits énergétiques (aussi coûteux qu’utiles, voyons !) puis, bien évidemment, une interdiction progressive de toute location d’un logement mal classé.

En substance, si votre logement est classé G, vous pouvez dire adieu à votre revenu locatif d’ici 2025. Vous aurez jusqu’en 2028 pour ceux classés F et 2034 pour les classés E. En substance, ce sont 4,4 millions de logements qui seront touchés d’ici 12 ans, dont 600 000 durant les trois prochaines années.

Eh oui : dans trois ans, 600 000 logements vont devenir impropres à la location.

Il faut avouer que dans un pays où les loyers sont déjà fort chers, et où l’on nous serine sans arrêt qu’il manque des millions de logements pour répondre à la demande, la manœuvre écolo-politique de l’actuel gouvernement laisse songeur : la pénurie supplémentaire va certainement accroître la demande et donc augmenter encore les loyers des biens disponibles, ce qui, en période d’inflation, est une idée particulièrement lumineuse. Ce serait comme supprimer des lits d’hôpitaux en pleine pandémie, tiens…

Mais le génie de nos législateurs et de nos politicards ne s’arrête pas là : pour qu’une partie de ces logements retrouve sa qualité de louable, il faudra faire des travaux. Les propriétaires, ces gros rentiers en haut-de-forme aux cigares dodus et au ventre bedonnant n’auront bien évidemment aucun mal à trouver l’argent pour les lancer, surtout que l’actuelle pénurie de main-d’œuvre dans les métiers du bâtiment n’existe pas, tout comme celle des matériaux de construction.

En somme, cette loi finement ouvragée arrive au meilleur moment : en créant de façon totalement artificielle des pénuries et de lourdes contraintes supplémentaires alors que l’on manque de matériaux, de bras et de logements, on peut garantir que les difficultés des Français à se loger décemment vont largement augmenter.

Actuellement, les familles modestes doivent déjà ruser pour s’en sortir entre les malus prohibitifs sur leur véhicule, le coût stratosphérique du carburant, les incessantes pluies d’impôts et de taxes et le renchérissement de la vie courante lié à une gestion catastrophique de la monnaie et de la dette. Les Gilets jaunes n’en furent d’ailleurs qu’une expression concrète.

Grâce aux efforts constants d’une poignée d’idéologues cossus et citadins, déconnectés des réalités de la France d’en bas, ces familles modestes vont maintenant aussi devoir lutter comme jamais auparavant pour simplement se loger.

Forcément, ça va bien se passer.

—-
Sur le web

Article publié initialement le 13 décembre 2021.

Voir les commentaires (54)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (54)
  • j’ai du soucis à me faire ; ma bagnole a 17 ans d’age et ce qui me sert de toit et dont je suis locataire est loin d’être correctement isolé ; la transition écologique et autres divagations bouffeuse de pognon , ça commence à bien faire ?…

    • Si l’on suit la logique de nos politiques, votre logement va être interdit à la location et vous allez vous retrouver à vivre dans votre bagnole! Ah! mais non! car vu son âge elle n’aura pas la bonne vignette Crit’air et vous devrez la mettre à la casse! Mais rassurez vous, nous sommes nombreux dans votre cas, et on pourrait se regrouper sur un canot pneumatique en partance pour la perfide Albion. Arrivée à bon port non garantie, mais quand on aura plus rien à perdre……..?

    • Votre vrai problème est celui de votre voiture. Trop ancienne pour rouler dans les Zones à Forte Exclusion. Trop jeune pour passer en véhicule de collection.
      Le logement, par contre, c’est le problème de votre propriétaire, puisqu’il faudra un jour qu’il l’isole mieux. Opération dont vous bénéficierez, en retour, en dépensant moins pour vous chauffer…

      -1
      • Ou bien en étant incapable de payer son loyer qui aura augmenté dans des proportions dantesques.

        • Les loyers ne peuvent monter jusqu’au ciel !
          Le plus probable est que les proprios feront la part des choses entre un bien inlouable parce que pas isolé, un bien louable moyennant mise de fonds et un bien inlouable pour loyer trop cher.
          On devrait donc assister dans les années à venir à la vente accrue de biens mal notés, à l’abandon par les loueurs d’une partie de leur patrimoine au profit de SCPI par exemple (qui rapportent autant avec moins d’em.erdes) et à la captation par des sociétés immobilières des biens à renover. Les premières SCPI residentielles ont vu le jour il y a peu de temps. Et certaines ont justement pour vocation d’acheter des biens bradés à rénover en vue d’une remise sur le marché.
          Quoiqu’il en soit, un investisseur qui s’estimerait pleinement propriétaire de son bien se planterait lourdement. Entre les contraintes sur le tarif de location, l’impossibilité dans les métropoles de faire ce qu’on veut avec Airbnb, les nouvelles contraintes environnementales, la fiscalité qui s’alourdit, etc, acheter pour louer ressemble de plus en plus à un chemin de croix !

          • Le plus probable, c’est que Véra dira à son proprio qu’elle souhaite rester dans son logement, le proprio répondra que ça l’arrange bien, et on en restera là. L’état français a l’habitude de fonctionner par dénonciation, donc tant que le locataire ne va pas dénoncer son méchant propriétaire qui ose lui louer un logement mal isolé, il ne se passera rien.

            • Jusqu’à ce qu’un commando de la BEC (Brigade Écolo Citoyenne) appuyée par des éléments de la BAC viennent frapper à la porte de Véra à l’heure légale, 06:30 – « Ouvrez ou nous allons enfoncer la porte ! Shnell ! Raus ! Raus ! Shnell ! » La famille Véra sera « hébergée » de force dans un CACA (Centre d’Accueil Citoyen Aménagé), le logement mis sous scellés avant confiscation et le propriétaire mis en examen pour AGP (Atteinte Grave à la Planète) mais laissé en liberté sous contrôle judiciaire.

          • @Jérémy Lapurée
            Bonjour,
            « Les loyers ne peuvent monter jusqu’au ciel ! »
            Ca, c’est ce que vous croyez.
            La loi de l’offre et de la demande : ici, moins de logements, plus de demande => les prix augmentent.
            Quant au prix, rien qu’aux U.S.A, les prix d’apparts 2 chambres dans un environnement où c’est presque la zone, ont triplé. dixit un agent immobilier New-Yorkais. Le logement en question avait un loyer fixé à $800 par mois, il est à $2300 en moins d’un an, sans aucun travail effectué, ni amélioration du quartier, rien.

            En 2017, France Stratégie a émis l’idée que l’Etat devrait, avec une loi, se rendre propriétaire de TOUS les logements construits. Le Paß Sanitaire n’est pas obligatoire non plus, mais avec les contraintes, il l’est de facto.
            Si comme vous le dites les SCPI ont trop de contraintes, l’Etat s’accaparera des biens à l’abandon. Il est même capable d’en faire des logements sociaux, tout pourris, car il ne les améliorera pas comme il le demande.
            De l’expropriation déguisée, une escroquerie si ce n’était pas du fait de l’Etat bien évidemment, sans « juste et préalable indemnité » qu’il n’honore déjà pas.

            • « Si comme vous le dites les SCPI ont trop de contraintes, l’Etat s’accaparera des biens à l’abandon »
              J’ai dit le contraire. Les SCPI sont bien moins contraignantes que la propriété locative en direct.
              Quant à FS, encore une proposition de brêles ! L’Etat n’a absolument pas les moyens d’acheter tous les logements, même décotés à cause d’un mauvais classement énergétique.
              Sinon, pourquoi, toutes choses égales par ailleurs, voulez-vous que l’offre locative s’effondre ? Il n’y a aucun intérêt à laisser vacant des logements qui peuvent rapporter à leur propriétaire, soit par une vente, même décotée, soit par du locatif, après mise aux normes ! Le manque à gagner d’un logement vacant est bien trop lourd…

              • @Jérémy Lapurée
                Bonjour,
                Et ça c’est quoi alors ?
                « un investisseur qui s’estimerait pleinement propriétaire de son bien se planterait lourdement. Entre les contraintes sur le tarif de location, l’impossibilité dans les métropoles de faire ce qu’on veut avec Airbnb, les nouvelles contraintes environnementales, la fiscalité qui s’alourdit, etc, acheter pour louer ressemble de plus en plus à un chemin de croix ! »
                Les SCPI ne sont pas des « investisseurs » ?

                 » L’Etat n’a absolument pas les moyens d’acheter tous les logements, même décotés à cause d’un mauvais classement énergétique. »
                C’est bien pourquoi j’ai écrit : « sans juste et préalable indemnité ». Il n’était pas question que l’Etat paie quoi que ce soit. Par la dite loi, l’Etat devenait propriétaire des logements construits, sans en indemniser les proprio qui paient l’impôt foncier, les crédits et les taxes qui vont avec. Il était même question de payer l’Etat.

                « pourquoi, toutes choses égales par ailleurs, voulez-vous que l’offre locative s’effondre ? … Le manque à gagner d’un logement vacant est bien trop lourd… »
                Justement pour ce que vous écrivez das ce paragraphe : les « normes », et ce que vous mentionnez dans le commentaire précédent : les « contraintes » qui ne cessent de croître en nombre.
                Je l’ai écrit plus bas, la mise aux normes énergétique de ma maison a coûté plus de 25 000 euro. J’y vis dans cette maison. Les proprio précédents ont dû faire tomber le prix pour la vendre, c’est d’ailleurs pour cela que j’ai pu l’acheter malgré le surcoût des travaux.
                Et aussi parce que quand l’Etat se mêle de quelque chose, en particulier s’il y a de l’Economie, il crée de la pénurie.

      • Quelle naiveté confondante… Si vous n’avez pas encore compris que que les « économies d’énergies » ne sont que de la marge à prendre et non pas une économie destinée aux gueux, il faut vous reveiller. Je vais vous donner un exemple: prenez une maison où le gogo à tout fait docilement comme l’ADAME le lui a dit, ampoules LEDs, chauffage PAC, isolation HQE etc. Pensez vous réellement que sa facture d’énergie soit moindre qu’il y a 20 ans? Ces « progrès » sont uniquement là pour masquer et/ou amortir l’inflation qu’on ne peut pas masquer: les actifs tangibles, dont la pierre et l’énergie.

        • Et alors, c’est quoi votre proposition ?
          Face à une flambée des prix de l’énergie, on ne change rien et on continue de subir ?
          Désolé de devoir vous ramener à la réalité. La grande majorité des propriétaires fait des travaux d’isolation ou de changement de chaudière pour éviter de voir son budget exploser. Et les locataires ont tendance à fuir les passoires thermiques.

      • comment ça on va en bénéficier, d’aillerus qui vous dit que le proprio va faire des travaux..surtout si évidemment des petits malins vont vouloir geler les loyers…..

        le l loyer va augmenter et ce qui determine son prix est avant tout le marché..le manque de logement..on a du mal à voir comment on ne va pas passer par un goulot d’etrangment justement..

      • j’ai une telle maison, construite en 1900 environ. c’est une maison locative avec 6 petits logements, 450 euros de loyer, charges de chauffage au mazout comprises. le jour où l’on m’interdira de louer cette maison, voilà ce qui va se passer : je la vendrai à un promoteur qui détruira ma maison et il reconstruira un immeuble aux normes actuelles de 4 logements légèrement plus grands mais de loyer à 900 euros sans les charges de chauffage qui sera effectué avec une pompe à chaleur au cop hivernal minable (il fait froid dans la montagne).
        le loyer sera donc beaucoup plus cher et deux de mes locataires retraités seront totalement dans l’impossibilité de payer un tel loyer, même avec l’aide au logement…

        • Vous confirmez donc mes dires. Vous faites partie des proprios qui vendront.
          Pour le loyer, tout dépend du marché dans votre commune. Si vous êtes au prix du marché, jamais un logement même neuf, bâti au même endroit ne trouvera preneur au double du prix !
          Pour vos petits retraités, j’espère que vous avez vous-même plus de 65 ans sinon vous allez être obligé de les reloger…

          • je suis au prix du marché pour un immeuble construit en 1900 avec le confort qui va avec. dans le même quartier, un immeuble construit en 2020 a des loyers évidemment très très supérieurs. simplement, ce ne sont pas les mêmes personnes qui sont locataires…
            en immobilier, 1 m2 n’est pas égal à 1 m2, ça me semble totalement évident.

      • En retard mais… son logement est clairement un problème, car étant locataire si son propriétaire n’a pas les moyens ou ne souhaite pas les travaux (et il a le droit), bah il va en effet se retrouver à la rue…

  • Ceux qui doivent bien se frotter les mains, ce sont tous les parasites du secteur para-étatique, certificateurs en tout genre. Gens souvent sympathiques mais dont l’activité consiste essentiellement à détruire de la valeur en produisant du vent.

    • « détruire de la valeur en produisant du vent. »
      ça doit être parce qu’ils ont lu la fable des trois petits cochons?

    • Rien n’interdit au propriétaire d’une petite SCI un peu malin de créer sa propre boite de certification…la plupart d’entre elles se contentent se contentent de remplir une feuille excel à la va-vite…typiquement, toutes les personnes que je connais – souvent des ingénieurs – qui ont fait constuire leur maison passive en faisant leurs calculs de dissipation thermique eux même se sont rendus compte de l’incompétence et de l’inutilité de ces sociétés…l’une des critiques revenant le plus souvent est que ces sociétés valident juste le type de chauffage utilisé et considèrent les fenêtres comme étant un tout, sans prendre en compte la construction de ces dernières, alors que cette même construction joue un rôle fondamental, puisque beaucoup de cadres et de battants de fenêtre n’ont rien pour limiter les ponts thermiques…

      • Les fenêtres comme étant un tout, oh là là c’est trop compliqué. Souvent ils font une règle de 3 à partir de la consommation de l’année n-1 sans prendre en compte d’éventuels travaux.
        Ça fait cher le calcul mais vu que c’est pour la bonne cause de sauver la planète tout va bien.

      • @Charles.w
        Bonjour,
        L’expert qui est passé pour estimer la catégorie énergétique de ma maison, qu’il a notée E, a pris 150 euro. Quand je lui ai dit les travaux que j’avais engagés, dont les fenêtres, il m’a passé en C. Ah oui, il a fallu aussi que je remplisse un papier pour dire que j’isolerais sous mon toit, autrement j’avais rien et je restais sur du E.
        Le E était déjà noté dans l’annonce de la vente.
        Pour entrer dans les clous énergétiques, cela a coûté quand même plus de 25 000 euro, en plus du prix de la maison.

  • « si votre logement est classé G, vous pouvez dire adieu à votre revenu locatif »
    Ah mais c’est parfait! Il me semble que l’assiette des impôts locaux est bien assise sur la valeur locative des biens immobiliers! Donc si valeur 0, impôts 0?
    Non? On m’aurait menti? Zut alors!

  • Avant, quand on n’avait pas de logement on dormait dans sa voiture, demain, pas le choix, il faut fuire ce pays qui part en quenouille…ou planter sa tente dans le midi ou se construire un  » château » en Espagne… J’hesite, mon toit est isolé mais les normes changeant toujours vers le pire, on m’interdira d’y habiter quant à mon diesel, vais je encore avoir le droit de m’assurer, on n’assure pas un tueur en série…

  • En même temps, le jour où un militant de gauche reconnaitra qu’il a eu tord (et qui plus est s’il est pour reprendre le vocable jeune, un « boomer »), il se fera traiter par ses congénères de militant d’ultra droite turbo libérale…ils préfèrent souvent accélérer alors qu’ils voient le mur approcher plutôt que de faire ce que toute personne dotée d’un cerveau foncionnel ferait, à savoir freiner.

    Pour se rendre compte des méfaits de l’escrologie, pardon l’écologie politique:
    – une étude japonaise très récente montre qu’en gardant sa voiture 10% plus longtemps, on pourrait réduire la pollution liée à la production de nouveau véhicules de près de moitié en considérant l’ensemble de la chaîne de production, de l’extraction des matières première à la production du produit fini
    – il est facile de trouver plein de photos ou d’articles de presse (outre Rhin) montrant des champs entiers de pales d’éoliennes en composite impossibles à recycler…sachant que la durée de vie théorique maximale d’une éolienne se situe autour de 15-20ans, on va se retrouver sous peu avec des milliards de tonnes de déchets liés à cette industrie faussement verte…
    – ceux qui connaissent un peu le sujet savent que les panneaux photovoltaïques ont également une durée de vie très limitée alors que ces derniers sont – en l’état actuel des connaissances – quasi impossibles à recycler de manière économiquement viable du fait de la complexité de leur électronique et des alliages qui les composent…ce qui résultera d’ici quelques années en quelques milliards de tonnes de déchets dont nous sauront que faire
    – même chose pour les batteries

    Bref, l’écologie politique se résume à produire des centaines de milliards de tonnes de déchets à vie longue, impossible à retraiter, tout ça pour éviter de construire de nouvelles centrales nucléaires bien moins polluantes au final, tout cela par pure démagogie.

    A noter également que l’écologiste politique moyen prêche pour autri ce qu’il refuse de s’appliquer à lui même ou à sa propre progéniture…typiquement, et à titre personnel, j’observe que nombre des théoriciens du genre et autres déconstructivistes mettent leurs enfants dans des écoles privées gérées par des prêtres catholiques, plutôt que dans des écoles publiques…même chose pour leurs véhicules, souvent en LOA ou en LDD, remplacés tout les 4 ans en moyenne tout en traitant de méchant pollueur le paysan ou le chasseur qui continue d’utiliser son C15 hors d’âge et pourtant toujours vaillant…

    • Exact, mais cela ne change pas le fond de mon propos, puisque si l’on en croit Chomsky, si lorsque l’on a tort, on tord la réalité grâce aux faiseurs d’opinion, on finit par avoir raison 🙂

    • + 1000 – Pour les éoliennes l’expérience de terrain est la suivante : on rase l’usine à vent tous les 15 ans, tout simplement pour hameçonner un nouveau contrat au tarif délirant ! (et non parce-que les éoliennes ne fonctionneraient plus…) d’ailleurs à propos de fiabilité ne voyons-nous pas encore de vieilles de-deuches (citroên) circuler ? Si ces engins à faible technologie peuvent encore prendre la route, on se demande pour quelle(s) autre(s) raison(s) les éoliennes ne pourraient pas durer plus de 15 ans ! Alors que l’on nous bassine sur leur haute technologie (qui serait mature) et machines fort coûteuses au porte-feuille des familles françaises abonnées au service de l’électricité, en tant que client captif.
      Et oui en milieu rural circulent aussi de vieux C15 remplissant leur office. Mais PAS les éoliennes au-delà de 15 ans c’est à la déchetterie, et on dynamite les socles pour replanter à 30-35 m plus loin des engins plus grands, plus puissants plus emm……..ts pour les riverains ! Vive l’écologie selon les bobos et les financiers ayant bien saisi le concept de niche financière !

  • En fait, la seule question que je me pose c’est si, véritablement, tous ces gens pensent que de mettre des double-vitrages et de la laine de verre (je simplifie…) va avoir un quelconque effet sur le climat.
    Etant persuadé qu’en matière d’explication et de compréhension du pourquoi de la décision politique, entre le machiavélisme et la connerie il faut toujours choisir la connerie, là où j’ai peur c’est que la réponse à ma question est probablement oui…

    • Sur le climat, ça ne change rien mais sur la facture chauffage et clim, c’est costaud. Mais cela fait des années qu’on isole les maisons, la laine de verre sous le toit, facile, pour le double ou triple vitrage plutôt dans l’est de la France mais cela a toujours été ainsi, sans avoir besoin de gratuite.. Payée malgré tout via les vrais payeurs.

  • « où l’on nous serine sans arrêt qu’il manque des millions de logements pour répondre à la demande »
    Et il me semble que pour le covid et les soignants, la même méthode a été expérimentée avec le succès indéniable que l’on connait! On ne change pas une équipe qui gagne!!!! (ni la méthode)

  • Les individus qui pondent ce genre de loi sont eux bien au chaud quoiqu’il arrive. Non seulement ils sont très grassement payés pour leurs élucubrations lamentables, mais en plus ils en accès aux cantines du pouvoir, là ou l’on sert du homard ou du gigot d’agneau à volonté, arrosé des meilleurs crus du pays, juste pour le prix d’un ticket de RU.

    La fête n’est pas encore finie 🙁

    LFEF

  • Pour en rajouter une couche, un même logement isolé de la même façon sera noté différemment selon que le chauffage est électrique ou au gaz. A l’électricité, il sera moins bien noté.
    Les constructeurs l’ont compris, d’où maintenant loi pour l’interdiction du chauffage au gaz dans le neuf.

    • Le problème c’est qu’un logement passif, éventuellement équipé d’un poêle à bois pour quand la température descend de manière prolongée en dessous des -10°C est souvent très mal évalué par les divers pseudos organismes de certification qui refusent assez souvent de revoir leur diagnostic, même après un passage de l’ADEME qui confirme que l’organisme de certification a fait n’importe quoi…

  • Oui, tout cela devient tristement pathétique ! Jusqu’à quand?

  • Délirium Tremens ? J’ai souvenir de l’époque de l’obligation d’adapter l’assainissement non collectif (ANC) qui désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques. A la campagne, où un assainissement collectif n’est pas réalisable, des délais de réalisation ont été donnés, redonnés reredonnés et rereredonnés. Les prétextes étaient simples pour ne par les effectuer. Les personnes, âgées ou très âgées, fortunées ou pas, selon…, avec leurs petits revenus, les petites rentes vieillesse du privé, ont invoqué qu’elles n’avaient pas les moyens. Cela permettait de continuer jusqu’à la revente ou à la succession du bien immobilier. Etant dans cette catégorie de retraités, avec un bien immobilier dit passoire, avec une petite rente et un capital vieillesse issu de ma prévoyance, je ne ferai rien pour isoler ma maison. Ceux qui pensent que je pourrais le faire parce que je détiens du capital pourront faire des calculs avec moi. Le capital détenu correspond à la valeur actuelle d’une rente potable pour mon épouse et moi même jusqu’à la fin théorique de nos jours. Ce n’est que théorique. Personne ne peut nous dire la durée de vie restante, les moyens que nous devrons avoir pour avoir des soins acceptables en maison spécialisée etc. Si brader-vendre la passoire correspondait à un bon raisonnement nous le ferions. Cela nous garantirait un loyer pour une certaine durée, loyer qui ne cesse d’augmenter, indexé et qui évidemment deviendra très élevé avec ces nouvelles normes. Sachant que l’argent ne rapporte rien, au contraire, il faut payer un intérêt négatif ! avec une forte inflation par dessus, le calcul est simple. Si un couple de 75 ans les 2 ont une espérance de vie de l’ordre de 15 pour le dernier (rière), le taux de conversion du capital en rente non indexée ! est de l’ordre de 6,7%, faites vos calculs. Alors isoler la maison devient vraiment un objectif très secondaire. Si le raisonnement est de dire laisser un avenir durable aux générations futures comme il est de bon ton de dire, le durable commencerait par ne pas sursurendetter les enfants parce que la génération roserougeverte=rouge pas mure veut tout tout de suite, à crédit, et surtout garder les privilèges à crédit, des privilégiés fonctionnaires et de la retraite aux régimes spéciaux. Stop au Délirium Trémens!

  • Comme tous les bâtiments anciens abritant des services de l’ état (Élysée, ministères, préfectures,…) sont des passoires thermiques car on peut difficilement les isoler, et doit-on également les interdites d’usage? Après tout,c’est nous qui payons les factures de chauffage et d’electricite

  • L’Idée de « Logement social » est une heresie, une monstruosité, une machine a ghettoïser plus vite et plus fort, et de maniére quasi irreverssible.
    Il faut inciter et favoriser l’acces a la premiere propiété tout en laissant le marché libre, le reste en découle.

  • Dans les millions dépensés par Brigitte pour redécorer l’Elysée avec un mauvais goût certain, une partie du budget a-t-elle servi comme le veut la nouvelle loi à améliorer les performance énergétique de ce qui doit sûrement être une passoire énergétique

  • Le placement de sa maison sur l’échelle de l’efficacité énergétique m’a toujours inquiété. Comment est faite cette évaluation et par quelle conpétence scientifique?
    Il n’y a que le calcul de l’indice de dépense d’énergie, exprimé en MJ/m2.an qui donne une indication réelle de la consommation d’un bâtiment. L’estimation des pertes par déperdition nécessite une thermographie ce qui est assez complexe à bien réaliser, on imgine mal un « agent » venir de bonne heure le matin (avant la relance matinale du chauffage) pour faire ce genre de mesure, qui pour être significative, doit être faite dans des conditions bien définies. On est très loin d’un tableau Exel rempli … au pif! mais qui classe à jamais votre ancienne maison dans les abysses du tableau.

  • Quand je vois des champs entiers occupés par des panneaux solaires, des moulins à vent qui détruisent le paysage, la laideur des constructions modernes et nouvelles autour de la gare de la Part Dieu à Lyon, et de celle de Grenoble. Je me dis qu’avec ma moto de 29 ans, mon autre de 18, ma voiture de 13ans je risque le goulag écolo. Je suis has been mais j’assure et tant que la police de l’écologie ne me tire pas dessus je continuerai à rouler.
    A voir « Dossier tabou » sur la 6 par Patrick De Lavillardière. C’est sidérant.

    • Bernard de la Villardière – oui c’est sidérant et encore c’est de l’allégé, car il reste à montrer l’extraction des terres rares et métaux rares. Ainsi des pays sont dévastés (Chili par ex. Congo…) et non prises en compte les pollutions que l’on fait subir à ces populations, + l’esclavage des enfants – particulièrement au Congo) mais super, c’est loin, on ne veut pas voir et tel le coq sur son tas de fumier, nous autres populations européennes pouvont continuer de cocoricoter sur notre propreté ! Nous délocalisons notre M…. dans des pays lointains, pas vus pas pris !
      Merci à B. de la Villardière ainsi qu’aux autres de révéler la face cachée et plus que noire de « l’écologie »! C’est un désastre honteux.

  • « en créant de façon totalement artificielle des pénuries et de lourdes contraintes supplémentaires »
    C’est la définition même du socialisme historique. Rien de nouveau chez les progressistes, mais plutôt un retour accéléré au XIXè siécle.

  • Il fallait détruire tout les immeubles haussmanniens avec leur classement. Ils ont vite modifié le logiciel prétextant une erreur pour les logements d’avant 1975. Ha bon !?! Le logiciel de calcul de l’isolation dépend de l’année de construction ?!? On nous aurait menti ? Avant 1975 les immeubles avaient un truc caché qui améliore le diagnostic !
    Dans 3 ans, alors qu’il n’y aura plus de location ils vont encore trouver un autre bug…

  • La planification écologique dans toute sa splendeur. Petit hors-d’oeuvre en attendant le sauvetage de la planète par nos élites illuminées qui se rendront bientôt au bal des pigeons et pique-assiettes de Charm-el-Cheikh : https://trends.levif.be/economie/entreprises/et-si-les-europeens-etaient-les-idiots-de-l-economie-mondiale/article-opinion-1598783.html

  • Le coup de génie – si, si – de nos gouvernants pour le bâtiment est que la contrainte (interdiction de louer) concerne les propriétaires bailleurs, les riches quoi !
    Alors que l’interdiction de circuler, autrement que dans un véhicule cher voire électrique, va toucher les plus pauvres. Et là…
    Difficile de gagner à tous les coups !

    • Coup de génie de nos gouvernants! ça reste à voir, car à vouloir trop gagner en emm..dant TOUS les français ( RICHES OU PAUVRES), ils risquent de tout perdre aux prochaines élections! La colère commence à gronder chez les sans dents, et sauf à avoir un Alzheimer précoce, Macron ferait bien de se souvenir des GJ et tout faire pour calmer ses troupes de fonctionnaires un peu trop zécolos zélés!

  • Sur le papier, en partant des propriétés des matériaux utilisés pour la construction d’une maison, on peut calculer quelles seront ses déperditions de chaleur et donc ses frais de chauffage et les émissions de CO2 associées.
    Mais qu’en est-il en pratique ?
    Pour en avoir une idée, il est utile de se référer à l’enquête TREMI, réalisée par l’Agence pour l’Environnement et la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), en ligne sur https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/enquete-tremi-2017-010422.pdf
    TREMI est l’acronyme pour Travaux de Rénovation Énergétique des Maisons Individuelles.
    Dans les chiffres-clés cités en page 9 (de 32) de cette enquête, on peut lire :
    « Pendant la période 2014 – 2016, 5.120.000 ménages en maisons individuelles ont réalisé des travaux, dont au moins un geste s’est terminé en 2016 (soit 32% du parc de maisons françaises).
    – 260.000 de ces rénovations (soit 5 %) ont permis un gain énergétique représentant 2 classes énergétiques DPE ou plus.
    – 1.040.000 de ces rénovations (soit 20 %) ont permis un gain énergétique représentant 1 classe énergétique DPE
    – 3.820.000 de ces rénovations (soit 75 %) n’ont pas permis un gain énergétique représentant 1 classe énergétique DPE. »
    DPE est l’acronyme de « Diagnostic de Performance Énergétique »,
    À la même page de cette étude, on lit aussi :  » Le chiffre d’affaires de ces travaux s’élève à 59,3
    milliards d’euros, représentant une dépense moyenne de 11 750 € par logement. »
    On voit donc que les travaux d’isolation des bâtiments sont utiles et nécessaires, mais leurs résultats sont loin de correspondre aux attentes, voire aux promesses, de leurs promoteurs.

  • Macron au pauvre affamé :
    Tu n’as pas de pain? Manges donc de la brioche !

  • Forcément, on reste pantois, devant tant d’incurie et d’idioties.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
6
Sauvegarder cet article
Inflation et plus-value dans l’immobilier

En règle générale, les calculs du prix de l’immobilier publiés dans les journaux et revues, ou cités sur les sites internet ou les chaînes de radio-télévision sont effectués sans tenir compte de l’inflation. Les interprétations des résultats qu’ils présentent n’ont guère de sens.

La hausse des prix de l’immobilier est de toute évidence incontestable, mais il est nécessaire de rétablir une mesure rationnelle et réaliste de cette augmentation.

Cette mesure est déduite de deux indices défin... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

Nommé ministre du logement jeudi 8 février, Guillaume Kasbarian avait accordé un entretien à Contrepoints en novembre dernier en tant que député Renaissance de la première circonscription d'Eure-et-Loir et président de la Commission des affaires économiques.

 

Contrepoints : Bonjour Monsieur le Député, merci d’avoir accepté de nous accorder cet entretien. Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent peut-être pas, pourriez-vous nous parler de votre parcours et nous raconter ce qui vous a amené à vous engager en politique et à ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles