L’influence positive d’une alimentation grasse sur le cerveau est bien réelle. Une récente étude française vient démontrer l’intérêt que pourrait avoir une alimentation cétogène dans la prise en charge des pathologies psychiatriques.
L’intérêt d’une alimentation cétogène dans un cadre médical grandit jour après jour. Et si son utilisation pour le traitement contre les épilepsies réfractaires est ancienne et approuvée, cette diète souffre toutefois d’un manque d’appuis scientifiques pour une application auprès d’autres pathologies. Ainsi, les cas individuels ont beau se multiplier, la critique sur l’insuffisance de preuves plus conséquentes revient sans cesse dans la bouche des sceptiques.
Pourtant, des pistes concrètes tendent à émerger petit à petit, montrant la pertinence du low-carb dans une prise en charge médicale. Cette diète, qui n’aide pas uniquement à perdre du poids pour qui voudrait sculpter son summer body, se révèle aussi efficace sur divers troubles somatiques tels que l’épilepsie donc, mais également l’obésité, le diabète, ou encore Alzheimer.
L’influence positive du gras sur le corps, et notamment sur le cerveau est bien réelle. Déjà, pour un grand nombre de personnes ayant diminué leur apport quotidien de carbohydrate, beaucoup relatent comme premier effet principal une humeur plus stable au fil de la journée. Le corps n’étant pas soumis aux variations du taux de glucose, la sensation de faim se fait moindre, et l’énergie continuellement disponible préviendrait des différentes baisses d’humeur.
Outre cet effet bien connu, d’autres témoignages laissent suggérer que certains symptômes psychiatriques peuvent également être soulagés, du fait du régime cétogène. Georgia Ede, psychiatre exerçant dans le Massachusetts et bien connue dans la communauté keto, interroge depuis longue date sur « Pourquoi le cerveau devrait-il être différent du reste du corps ? », et partage régulièrement ses différentes expériences issues du terrain.
Des N=1, à l’étude du terrain
Les études portant sur l’effet d’une alimentation cétogène sur les troubles psychiatriques n’ont jamais réellement attiré les foules, et encore moins les fonds. En 2017, un article présente l’état (laborieux) du régime au sein du milieu psychiatrique, article dans lequel plusieurs études de cas font état de l’évolution positive de troubles mentaux sous un tel régime (on note par exemple une obscure étude de 1965, portant sur des patientes atteintes de schizophrénie, montrant une diminution statistiquement significative de la symptomatologie après un régime cétogène), mais il dresse surtout les grandes limitations des différentes études, et la très faible compréhension des mécanismes par lequel cette alimentation agit.
Pourtant ces intrications existent, et questionnent un bon nombre de chercheurs.
C’est dans ce contexte -disons balbutiant- qu’est paru le 6 juillet dernier une étude dans laquelle 31 adultes présentant de graves troubles mentaux persistants ont été soumis à un régime cétogène. Le programme de ce traitement a notamment été porté par le psychiatre Albert Danan, au sein de la Clinique psychiatrique du Castelviel, à Castelmarou dans la région toulousaine. Plusieurs patients souffrant de maladies mentales chroniques, et pour lesquels les thérapies psychiatriques standards ont échoué, ont pu suivre une alimentation cétogène dans un environnement favorable et donc sous surveillance médicale.
Ces personnes souffraient notamment d’un trouble bipolaire, d’un trouble schizo-affectif ou bien encore d’un trouble dépressif majeur. Tous les participants présentaient au moins un indicateur de mauvaise santé métabolique (surpoids, hypertension et/ou une glycémie à jeun élevée).
Les principaux critères d’évaluation avant l’intervention étaient mesurés par différentes échelles couramment utilisées dans le milieu psychiatrique. D’autres résultats secondaires étaient également évalués, tels que : l’effet sur les biomarqueurs métaboliques, la modification des besoins en médicaments et la modification de la gravité de la maladie.
De l’étude de terrain à une amélioration des soins ?
Georgia Ede, évoquée un peu plus haut, est également citée parmi les auteurs. Elle met ici en avant les différentes améliorations qui ont pu être observées chez les différents patients ayant suivi le programme.
Our new study finding that a ketogenic diet is safe, feasible, and associated with unprecedented psychiatric & metabolic benefits has just been published as an open-access paper in @FrontPsychiatry. #KetoForMentalHealth https://t.co/hkaab1N9Yr pic.twitter.com/6NLG1tMGoD
— Georgia Ede MD (@GeorgiaEdeMD) July 7, 2022
Sans surprise, on note une amélioration au niveau des différents marqueurs métaboliques. Surtout, une amélioration se fait également au niveau des symptômes psychiques, et ce dans chacune des différentes pathologies mentales représentées. D’ailleurs, un parallèle peut être fait avec l’étude Virta Health sur le diabète, à savoir que cette amélioration d’un certain nombre de symptômes se fait conjointement avec la baisse de la médication.
Lorsque l’on sait à quel point les différents effets secondaires des médicaments psy ont un rôle dans la non-observance des traitements, on peut dès lors s’interroger. Cela pourra peut-être remuer certains prescripteurs à la main lourde, adeptes de la médication chronique au lance-pierre, et visiblement satisfaits de bâtir une solide armée de zombies hypersialiques qui ne posent plus de problèmes dans leur unité.
Food for Thoughts
Dans tous les cas, même si l’étude ne saura satisfaire les rationalistes adeptes uniquement des très hauts niveaux de preuves, elle a au moins le mérite de démontrer une application concrète d’une alimentation cétogène. Et si cette dernière n’est pas évidemment une baguette magique, on peut tout à fait supposer qu’elle représente un certain potentiel dans le cadre d’un programme structuré. C’est en tous les cas ainsi que le Dr Danan, premier auteur de l’article présenté ici, voit la chose.
Ainsi, la région toulousaine montre une nouvelle fois son réel intérêt envers le low-carb. Car outre la clinique du Dr Danan, nous y retrouvons également la diététicienne-nutritionniste Magali Walkowicz, auteure de quelques ouvrages sur le sujet, et qui officie à Toulouse depuis plusieurs années. Plus récemment, c’est aussi le premier restaurant Keto qui ouvrait ses portes dans la ville. Effet de mode pour certains, pionnier pour d’autres, l’avenir tranchera. Mais la ville rose a quant à elle, déjà fait son choix.
Sans moi. Le seul régime que je tolère, c’est le régime de bananes !
J’ai adopté le régime cétogène il y a quelques années suite aux conseils de Nick de Cusa à qui j’avais parlé de mes troubles de l’humeur. Mes humeurs se sont sensiblement améliorés, je dors mieux, je n’ai plus de coup de barre dans la journée, mon teint est frais, plus d’envie de grignotage non plus.
En même temps j’ai arrêté de fumer des cigarettes ( la weed je continue, faut pas exagérer non plus ) et je fais du sport intensément, donc difficile de savoir précisément si c’est le sport ou le régime alimentaire. Je dois cependant noter que j’avais les plus grandes difficultés à me remettre au sport avant d’adopter ce régime. Bref, je conseille vivement, vive le gras, à bas le sucre !
« L’influence positive d’une alimentation grasse sur le cerveau est bien réelle. Une récente étude française vient démontrer l’intérêt ……. dans la prise en charge des pathologies psychiatriques. »
Il est donc etabli que le deficit en viande de porc pourrait etre responsables des crimes des « Desequilibrés »
que dire des troubles obsessionnels ?
Quand bien même. Le porc n’est pas gras, en général. En manger ne leur rendrait pas la raison.
Seul un régime à base de Saints doux pourrait leur être profitable.
Parler de régime cétogène en France, c’est prêcher dans le désert. On vit sous le règne des Cohen, Hecberg, Cymes, PNNS, Nutriscore, Yuka et autres mensonges. Ces gens vous expliquent l’index bien haut que le gras c’est mauvais (à part l’huile de moteur ; pardon : de colza), que la viande vous donnera le cancer, que les vaches provoquent les canicules, que le sel va vous boucher les artères et vous enjoignent à mâcher encore et toujours des féculents, des légumineuses, des fodmaps, et bientôt, très bientôt, des scarabées (parce que, vous comprenez, une ferme Ynsect sur 5 étages payée avec vos sous, ça c’est vert).