Banques centrales et tontons flingueurs : même combat

Au moment où le sujet de la dette devient brûlant et fait l’objet de nombreux articles, je ne résiste pas à la tentation de ressortir (avec leur autorisation) un article que Le Nouvel Économiste avait publié en juillet 2021, où intervient le « vrai » Raoul Volfoni (j’ai noté qu’un commentateur utilise ce pseudonyme).

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Banques centrales et tontons flingueurs : même combat

Publié le 6 juin 2022
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Faut-il annuler la dette covid ? À cette simple évocation, la plupart des économistes s’étranglent d’indignation : une dette doit être remboursée, ne serait-ce que pour des raisons morales ! Et aussi pour une raison utilitaire : ceux qui ne remboursent pas leurs dettes trouveront difficilement des prêteurs quand ils auront besoin d’emprunter à nouveau.

Tout cela est vrai, mais le fond de l’affaire, c’est que cette dette est purement virtuelle et ne devrait pas exister.

 

La pratique douteuse de la BCE

Pour mieux y réfléchir, sortons prendre l’air. Un sans-logis est en train de mendier. Passe Raoul Volfoni, ancien Tonton Flingueur, qui s’est reconverti dans la fausse-monnaie. Pris d’un accès de compassion inhabituel, il rentre chez lui pour imprimer quelques poignées de billets parfaitement bien imités qu’il remet à notre mendiant. Et comble de générosité, il ne lui demande même pas de promettre de rembourser. Pourquoi le ferait-il, puisque quand il a besoin d’argent, il lui suffit de mettre en route son imprimante ? Voilà un être humain tiré de la misère sans rien devoir à personne, si ce n’est une dette purement morale envers Raoul, à qui ça n’a rien coûté !

Depuis mars 2020, la BCE et ses affidés ont fait très exactement la même chose que notre ami Raoul, en beaucoup plus grand. Comme lui, ils ont secouru des personnes en détresse en fabriquant de la monnaie. La seule différence, à part les sommes en cause, c’est qu’ils prétendent demander le remboursement, alors qu’ils n’ont même pas eu besoin de mettre en route leurs imprimantes et qu’ils ont consommé zéro papier et zéro encre : ils se sont contentés de modifier deux ou trois valeurs dans leurs fichiers informatiques. Sauver les personnes et les entreprises ne leur a rien coûté, et leur demande de remboursement n’est pas plus justifiée que l’aurait été celle de Raoul.

Choqués que j’assimile les banques à Volfoni ? Je suis en bonne compagnie : en 1999, le prix Nobel d’économie Maurice Allais écrivait dans La crise mondiale d’aujourd’hui :

« Dans son essence, la création monétaire ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique, je n’hésite pas à le dire pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause, à la création de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement condamnée par la loi. Concrètement, elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents. »

Surpris que j’applique aux actions des banques et des gouvernements des critères moraux ? Quand il s’agit de critiquer le capitalisme, personne ne se prive d’utiliser des arguments éthiques, et c’est bien normal. Pourquoi serait-ce interdit quand il s’agit de l’action des gouvernements ? Une action néfaste, interdite à juste titre quand elle est commise par vous et moi, et a fortiori par un truand, ne devient pas bénéfique et vertueuse quand elle est entreprise par un gouvernement ou un organisme assimilé.

Revenons sur la réalité de ce qui s’est passé.

La pandémie a stoppé net ou contraint de tourner au ralenti des pans entiers de l’appareil de production, a donc tari les flux de biens et de services qui le traversent et par conséquent les flux inverses de monnaie. De nombreuses personnes se sont trouvées sans revenu, et de nombreuses entreprises en situation de faillite. Pour leur permettre de survivre, et dans un souci d’humanité, les États et les banques se sont miraculeusement entendus pour les alimenter en monnaie à la place des entreprises.

Comment est-ce possible ? Les banques et les États ont-ils des réserves infinies de monnaie ? Il est bien évident que non. Les gouvernements sont soumis à trop de sollicitations et de tentations pour conserver des masses d’argent inutilisées. Il a donc fallu créer de la monnaie.

Pour cela, il fallait jadis frapper des pièces de métal ou imprimer des billets à l’aide de la fameuse planche. De nos jours, les paiements en espèces ne représentent qu’une toute petite partie de la circulation monétaire. Si je veux vous remettre de la monnaie, je dis à ma banque de demander à la vôtre d’augmenter le solde de votre compte, tout en réduisant du même montant le solde de mon propre compte. Chaque paiement se traduit par deux écritures, généralement dans deux banques différentes, et le système bancaire est là pour assurer que l’une ne va pas sans l’autre et que leurs montants sont bien égaux. La monnaie est donc pour l’essentiel quelque chose d’abstrait qui ne se matérialise (si on peut dire) que par des écritures dans des livres ou dans la mémoire des ordinateurs.

Les plans de soutien ont consisté à augmenter les soldes des particuliers ou des entreprises sans pour autant diminuer d’autant d’autres soldes, mais en inscrivant dans des fichiers des dettes équivalentes. Pour éviter à Marcel Dunabla de finir à la rue, sa banque a augmenté chaque mois le solde de son compte de 1000 euros sans réduire aucun autre compte du même montant, mais en inscrivant dans ses livres « Marcel Dunabla me doit 1000 euros ». Ce faisant, la banque a créé un moyen de paiement – c’est-à-dire de la monnaie – à partir de rien, comme notre ami Raoul Volfoni.

La différence, c’est que contrairement à Raoul, la banque ne risque pas trente ans de réclusion criminelle et 450 000 euros d’amende. La loi lui accorde ce privilège en l’autorisant à n’avoir que des « réserves fractionnaires ». En gros, si la banque possède 100 euros de « vraie » monnaie, elle peut en prêter 1000 et donc en créer 900 ; et si elle n’a pas ces 100 euros, la banque centrale les lui fournira.

 

Les banques centrales jouent un jeu dangereux

Discuter le bien-fondé de l’étonnant système qui sous-tend cette création monétaire n’est pas le sujet du présent article, ni examiner si les circonstances exceptionnelles de la pandémie le justifiaient. Comme disait une chanson d’Édith Piaf « c’est du passé, n’en parlons plus ». Il ne s’agit que de proposer une réponse à la question : au point où nous en sommes, que faire maintenant ?

Certainement pas continuer, comme essaient de le faire croire les tenants de la « théorie monétaire moderne ». Face aux conséquences de la pandémie, ouvrir les vannes de la création de « monnaie magique » a sans doute été une bonne décision. Mais en même temps que les bienfaits qu’elle a permis, cette création de monnaie aura des effets néfastes inévitables. Quand la douleur devient trop insupportable, le médecin prescrit de la morphine ; quand la gangrène s’est installée, le chirurgien ampute. Mais ça ne signifie pas que prendre de la morphine ou couper les jambes sont des gestes anodins qu’il faut multiplier dans la vie courante. Il faut les réserver à des circonstances exceptionnelles voire désespérées. Il en va de même de la création monétaire.

Posséder de la monnaie donne le pouvoir d’acquérir des biens et des services, un pouvoir obtenu normalement en ayant soi-même contribué à leur production. En créant de la monnaie, on donne à ceux qui la reçoivent les moyens de se procurer des biens alors qu’ils n’ont pas participé à la production, ce qui diminue d’autant les biens disponibles pour ceux qui les ont produits. Une forme de spoliation qui se matérialise par une hausse des prix qui se propage plus ou moins sournoisement dans la société et dont les effets se manifestent au fur et à mesure que la monnaie nouvellement injectée se diffuse.

Autre effet plus profond encore, que nous ne détaillerons pas ici : les prix en monnaie sont l’instrument de référence du calcul économique qu’utilisent les entrepreneurs pour ajuster l’appareil de production aux besoins. En faussant cet instrument, la création monétaire entraîne des désajustements qui se traduisent par une mauvaise adaptation de l’appareil de production aux besoins réels, et qui devront tôt ou tard être résorbés. C’est ainsi que se préparent les crises économiques.

Donc, que faire maintenant ? L’opinion générale dit : il y a une dette, donc il faut la rembourser. Mais y a-t-il vraiment dette ?

Il y a bien longtemps, Thomas d’Aquin (1226 ?-1274) et Jean Calvin (1509-1564) ont énoncé des préceptes que Raoul Volfoni a respectés instinctivement sans les avoir jamais lus : distinguer « les « prêts commerciaux », encore appelés « prêts de production », qui financent des investissements et donc l’émergence d’une richesse future permettant le versement d’intérêts, et les prêts destinés à soutenir des gens en difficulté, appelés « prêts de consommation », qui devraient relever d’une logique de don et être gratuits, sans intérêts et même sans espoir de remboursement »..

Les plans de soutien de 2020 entrent clairement dans cette deuxième catégorie ; au plan éthique, cette dette n’en est pas une. Et si cet argument ne suffit pas, observons que puisque cet argent a été créé ex nihilo, personne n’a renoncé à rien : ni les États, ni les banques centrales, ni les banques commerciales. Et par conséquent personne n’est fondé à exiger qu’on lui restitue quoi que ce soit, ni qu’on l’indemnise. À l’origine de la prétendue dette, il n’y a pas d’épargnant, donc en réalité il n’y a pas de dette.

Rembourser permettrait-il au moins de corriger les effets néfastes ?

Tout artificielle qu’elle soit, cette monnaie a sauvé de la ruine des millions de personnes et d’entreprises. Exiger d’eux maintenant qu’ils la restituent handicaperait sévèrement leur retour à une activité normale. En espérant annuler les effets négatifs, on déferait une grande partie du bien qui a été fait.

Et si effectivement la monnaie créée et distribuée par les banques remontait tôt ou tard et en tout ou partie vers sa source, qu’en feraient les banques ? En bonne logique, elles devraient détruire ou immobiliser définitivement cette monnaie pour qu’elle retourne au néant d’où elle a été tirée. Mais il est quasi-certain qu’elles ne le feront pas, ne serait-ce que par peur de la déflation, et qu’elles la réinjecteront dans le système économique, au risque de provoquer de nouvelles distorsions qui aggraveront encore la crise de remise en ordre. Le mal – l’inflation – est fait. Autant ne pas le prolonger voire l’aggraver.

On m’objectera qu’il suffirait que les États utilisent leur technique habituelle de faire rouler la dette, c’est-à-dire de contracter un nouvel emprunt pour rembourser le précédent à l’échéance. Mais alors, ou bien on fait payer des intérêts, et c’est encore plus illégitime car de durée indéterminée, ou bien il n’y a pas d’intérêts voire des intérêts négatifs (sic) et c’est pure hypocrisie. Même Raoul Volfoni n’a pas osé.

Quand la crise sera passée, que restera-t-il ?

Tout un ensemble d’écritures informatiques qui disent « Machin doit à Chose… », « Chose doit à Truc    » et en bout de course « Truc doit à la BCE », qui sont toujours aussi artificielles qu’au moment où elles ont été créées. Nommer ça des dettes et menacer d’en exiger le remboursement a peut-être contribué à empêcher des abus excessifs. Mais puisqu’il n’y a pas d’épargnant, il n’y a pas de dette. Ce que le système bancaire pourrait faire de mieux, c’est effacer purement et simplement toutes ces écritures artificielles, ce qui ne lui coûterait pas plus cher que les avoir créées.

Entendons-nous bien : je ne dis pas que les débiteurs devraient refuser de rembourser leurs dettes. Je dis que les créanciers devraient avoir l’honnêteté de reconnaître que ces « dettes » sont purement virtuelles et qu’exiger qu’on leur restitue la monnaie qu’ils ont tirée du néant pour sauver l’économie fera plus de mal que de bien. Il est bien vrai qu’un débiteur qui ne paye pas ses dettes se discrédite, mais un créancier s‘honore en les annulant, surtout quand elles ne sont que virtuelles.

Mais c’est probablement trop demander. Toutes les banques concernées sont persuadées d’avoir une créance légitime, en considérant que tout ce qui est inscrit dans leurs livres est parole d’Évangile quelle que soit la façon dont ça y a été inscrit, et que les obligations éthiques qui s’imposent à vous et à moi ne les concernent pas. Le plus étrange, c’est que personne ne s’en étonne ! Faut-il que le système financier ait réussi à se rendre suffisamment opaque pour mériter ce que disait (à peu près) Henry Ford en connaissance de cause : « Il est bien que les gens ne comprennent rien au système bancaire et monétaire, car autrement, nous aurions une révolution avant demain matin ».

 

Cet article a été publié une première fois dans Le Nouvel économiste

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  • Tout ce raisonnement avec ses conclusions serait acceptable, à condition que quelqu’un soit capable de déterminer si ces dettes ont permis exclusivement d’éviter les faillites, et même si c’était possible à condition que l’on soit capable de désigner quelqu’un pour trancher sur chacune de ces dettes.

  • Si la BCE effaçait toutes les dettes, non seulement il y aurait un problème d’égalité entre ceux qui ont bénéficié de ses prêts et les autres (et je doute qu’in fine ce soient les plus pauvres qui en bénéficiaient le plus!), mais en plus cela deviendrait référence.
    Pourquoi ne pas recommencer ensuite? La certitude de l’emprunteur de devoir rembourser s’affaiblirait, le poussant à se remettre dans une situation encore plus inextricable.
    Pour la dette covid, l’idéal est qu’elle soit remboursée par ceux qui l’ont créée (et ce n’est pas le covid!). Il y a des politiques, des « scientifiques » etc.. C’est une posture purement morale, mais repensons à Jérome Kerviel…

  • J’aimerais qu’on m’explique pourquoi on a estimé que les banques auraient fait faillite si la Grèce ne remboursait pas (le plan de sauvetage n’était pas celui de la Grèce mais celui des banques allemandes et françaises) mais que tout irait bien si elles annulaient la dette ?????
    Et puis rappelons que du denier romain perdant son taux d’argent au Zimbabwe en passant par les assignats de la révolution, la création de monnaie ex-nihilo n’a jamais donné de bons résultats

  • Ces dettes « purement virtuelles » ont permis d’acheter des biens et services qui ne sont pas virtuels du tout. Ils ont coûté du travail, des fournitures et des matières premières bien réels.
    On critique facilement la dilapidation de l’argent public (celui des contribuables). Mais cet argent se retrouve in fine dans les poches de millions de bénéficiaires. Tous ces bénéficiaires sont complices de la spoliation organisée par l’Etat.
    Effacer ces dettes serait profondément immoral.

  • La banque centrale, c’est un peu le Ciel: s’il fait tomber la pluie qui me sauve de la famine, à qui suis-je redevable et de quoi et sous quelle forme?
    Mêmes questions si la pluie ne me sauve pas de la famine …

  • Excellente idée : n’effacez surtout pas les dettes, je me passe de votre putain de fausse monnaie.
    J’en vais mare d’être spolié par ces parasites, du coup je suis devenu cryptofan et j’emmerde le polytocard.
    Qu’ils fassent le beau, joue au généreux à la malandrin, oups Mandrin, ou à Raoul Volfoni, j’ai choisi mes aléas.
    Et ne perdrai pas plus de pouvoir d’achat.

  •  » les obligations éthiques qui s’imposent à vous et à moi ne les concernent pas « . Ce que vous dites est bien vrai. Les banquiers et leurs copains ne connaissent pas l’éthique; ils ne vivent que pour le fric roi. A chacun son dieu !!!

  • Non justement, pas même combat !
    Le comportement de Raoul Volfoni est plus éthique que celui des banques !

  • Pendant que certaines entreprises se serraient la ceinture ou puisaient dans leurs réserves d’autres, y compris des grandes entreprises avec beaucoup de moyens ont empruntées auprès de la BCE. Ça me parait normal qu’elles remboursent non ?
    D’autant que l’intérêt du remboursement est aussi d’assécher un peu la quantité de monnaie et donc de faire baisser l’inflation

  • La question est-elle de savoir s’il faut rembourser la BCE ? Effectivement, l’argent qu’elle a créé ex nihilo est de la fausse monnaie, et la rembourser n’a aucun sens.
    Mais ce qui a un sens, c’est que comme le dit d’ailleurs l’article, des gens qui n’ont pas travaillé ont profité du fruit du travail d’autres gens, qui ont eux travaillé, et ce n’est pas très éthique.
    Pourquoi par ailleurs considérer qu’il était inévitable de faire tourner la planche à billets durant l’épidémie de covid ? Indépendamment du fait que beaucoup des restrictions mises en place par les gouvernements l’ont été de façon parfaitement arbitraire et inutile (voir ce qui s’est passé en Suède, par exemple), les gouvernements avaient aussi la possibilité de lever l’impôt – à la différence de Raoul Volfoni. Ah mais lever l’impôt, c’est très impopulaire, et les politiciens n’aiment pas les mesures impopulaires… ils préfèrent les mesures tordues, comme la planche à billets, laquelle est pourtant un impôt indirect puisque’elle génère de l’inflation. Et l’inflation, c’est outre le phénomène décrit plus haut, la ruine des épargnants, ce qui est également immoral.
    La leçon de tout cela est que le recours à la création monétaire devrait être INTERDIT. Et si l’État ne rembourse pas à la BCE ce que cette dernière lui a donné, qu’au moins il ne recommence pas. Et qu’il rembourse ses vraies dettes (celles issues de vrais prêts, car il y en a, sauf erreur). laisser entendre que l’on peut annuler la dette des États est très dangereux, car c’est laisser croire qu’ils peuvent faire n’importe quoi, y compris et surtout pénaliser les gens qui travaillent et ruiner les épargnants, bref tous les gens responsables.

  • Cet article me fait penser à la gestion de la dette grecque. Des « economistes » ont alors sorti du chapeau le concept de « dette scelerate » : ce n’était pas la faute des grecs. Ils avaient de mauvais dirigeants qui ont souscrit des emprunts pour de mauvaises raisons. Donc pas la peine de rembourser. Idem pour les pays du tiers monde.
    Pour le covid, c’est donc pareil ? Et puis quoi d’autre encore ?

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