Crise covid : les matons ont remplacé les médecins

La crise covid laisse une place de plus en plus importante à l’autoritarisme au détriment de la science et de la médecine.

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Crise covid : les matons ont remplacé les médecins

Publié le 12 janvier 2022
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À l’aube de cette année 2022, les temps sont plus que jamais incertains. L’ambiance générale est morose, et le pays peine à retrouver ses repères mis à mal par une crise sanitaire qui n’en finit pas. Sur fond de désenchantement, pourtant, jamais les clivages suscités par les évènements et exprimés tant sur la scène publique que dans le domaine privé, ne l’ont été avec autant de violence sinon de haine.

Excès de toutes sortes voire même déraison ont envahi les lieux d’information, favorisant une dérive des esprits abreuvés quotidiennement à des sources de plus en plus éloignées d’une éthique de responsabilité.

À vrai dire, dès le début des évènements, une ambiance de peur voire de terreur s’est installée face à un coronavirus inconnu, accusé de visées fatales. Un déploiement de chiffres, inédit par son ampleur et sa tonalité alarmiste, estimant les dégâts de l’épidémie en termes d’hospitalisations et de décès, a envahi quotidiennement la scène médiatique. Nous faisions bel et bien face à un désastre annoncé, aucun doute n’était permis.

Une gestion hasardeuse de la crise covid

Il y a pourtant eu des voix discordantes qui tendaient à rééquilibrer la vision tragique diffusée par les autorités. Eu égard à la population française, le taux de mortalité observé ne dépassait guère 0,04 %. De plus, l’immense majorité des personnes décédées avait plus de 80 ans et pour beaucoup d’entre elles une espérance de vie réduite de quelques mois.

Il n’empêche : comme s’il refusait cette évidence, le pouvoir n’a eu de cesse de mettre en exergue les rares décès affectant des adultes plus jeunes voire des adolescents, soulignant ainsi le danger tous azimuts véhiculé par le virus. Alors pourquoi ce choix du tragique avec comme conséquence la peur instillée dans les esprits ? On peut bien sûr faire crédit aux autorités d’une telle option basée au départ sur un danger tout à fait réel et dont la soudaineté ne manquait pas d’impressionner. Mais pourquoi persister, alors que sans pour autant le minimiser, le bilan était finalement à relativiser ?

Il est vraisemblable que le pouvoir a eu à assumer des manques criants dans la gestion de la crise. Pas de tests pour dépister les malades, manque de masques pour les soignants en particulier, structures hospitalières fragilisées par l’insuffisance de lits de réanimation, et de ce fait rapidement débordées au point de devoir envisager des transferts de patients à distance. Ces facteurs critiques ont à l’évidence été dilués voire détournés au profit d’un évènement devenu cataclysmique et qui seul retenait l’attention.

Dans cette ambiance survoltée, la gestion de la maladie a fait débat. Très vite cependant, suivant en cela le conseil scientifique, le pouvoir a fait le choix d’imposer un confinement de la population, l’isolement des malades chez eux et en cas d’aggravation, l’hospitalisation d’urgence via les SAMU.

Évènement unique en soi, les médecins généralistes ont été exclus de la prise en charge des malades et surtout de toute initiative en matière de traitement médicamenteux, sous peine de rappel à l’ordre voire de sanctions par les conseils de l’Ordre. Du jamais vu et qui, dans l’ambiance de plus en plus pesante et autoritaire mise en place, a inauguré une nouvelle ère de relations entre la médecine praticienne et un État imposant ses choix en matière de soins.

Au sortir de la première phase épidémique en mai 2020, alors que la virose semblait s’éteindre, la surprise est venue de la relance d’une politique de tests à tout-va, qui ressemblait fort à une politique de rattrapage. La pluie de chiffres déversée dans les médias s’est enrichie alors du dénombrement de cas dépistés positifs, malades ou non, lequel a contribué à maintenir une inquiétude palpable face à un mal certes terrassé mais toujours prêt à renaître. Oubliés les propos questionnant dans le passé l’intérêt des tests.

Le pouvoir était lancé désormais dans la traque d’un virus tapi dans l’ombre et dont on pouvait craindre à tout moment un sursaut dévastateur. Un narratif tragique étant ainsi entretenu, la peur en a été nourrie, et avec elle le sentiment d’avoir affaire à un mal pas comme les autres et dont le pire était toujours à craindre. Est venue s’ajouter dans le discours ambiant la notion que la virose n’en resterait pas là et qu’il y aurait une reviviscence prochaine, ce qui justifiait d’autant une surveillance de tous les instants.

Assertion établie sur quelles bases ? Aucune donnée claire n’était fournie. Il reste que le maintien d’une ambiance de guerre contribuait à mettre en exergue l’engagement à toute épreuve du gouvernement, impliqué comme jamais dans la protection des Français, et ainsi, par le fait même, lavé de ses manquements lors de l’arrivée de la pandémie.

L’inquiétude ne s’est pas tarie en dépit d’un été bienveillant sur le plan viral. Par contre, en octobre 2020, on a vu une série de nouvelles épidémies initiées par des variants du coronavirus, autrement dit des agents dérivés dont l’émergence se traduisait par des pics de contamination d’amplitude et de durée variables, qu’il s’agisse du Marseille 4, du variant anglais, puis de delta et actuellement d’omicron. À l’évidence si la contagiosité des variants pouvait s’accroître, la dangerosité, autrement dit le risque létal, n’a fait que décroître.

Il n’empêche : la présentation des faits par les autorités est demeurée la même. Tout a été imputé au coronavirus de départ dont la liste des méfaits n’a fait que prospérer. Les chiffres cumulés depuis le début de l’épidémie, qu’il s’agisse de contaminés, de malades hospitalisés ou de décès, a atteint forcément des niveaux qui ne manquaient pas d’impressionner.

Le cas des vaccins

Puis fin 2020, est arrivée la potion magique, en l’occurrence les vaccins. En soi le mot de vaccination est entouré d’un halo de respect dû à ce qui est considéré, depuis Pasteur, comme une avancée majeure dans le traitement des maladies infectieuses. Et en Occident ce mot a suffi pour voir les nations se ruer sur les produits miracle proposés, lancées en cela dans une course de vitesse, chacune voulant être la première à prétendre éradiquer la virose par ces produits phare de la biotechnologie contemporaine.

Cette précipitation a même occulté la notion de sécurité liée à la validation par des études scientifiquement contrôlées. Celles dites de phase 3, dont l’achèvement est requis avant toute autorisation de mise sur le marché, ont été bâclées, impliquant au mieux quelques dizaines de milliers de sujets et faisant fi de la méthode du double aveugle. Une caution leur a été malheureusement apportée par de grandes revues scientifiques, comme si face à l’évidence du vaccin, la cause était entendue.

On peut s’étonner qu’au seuil d’une vaccination de masse, le principe de précaution ait été jeté aux orties alors qu’il s’imposait plus que jamais. Après tout, la létalité virale restait globalement modeste et le risque demeurait infime voire absent au-dessous de 75 ans. D’ailleurs, au début, la cible visée a été le grand âge. Puis avec la succession des variants, l’indication a fini par s’étendre à toutes les classes d’âge, à l’exclusion de la petite enfance. Et cet emballement, qui a pour horizon une immunisation de toute la population, pose question. Comme il a été dit, la totale innocuité de ces nouveaux vaccins, en majorité à ARN messager pour ce qui est de l’Occident, reste incertaine et les données de pharmacovigilance suscitent à tout le moins des interrogations, voire des inquiétudes. La survenue éventuelle de myocardites ou d’accidents vasculaires parait avérée.

De plus nous l’avons vu, les derniers variants en date tuent peu, comme l’atteste, dans un passé récent, l’expérience sud-africaine avec omicron. On pourrait après tout en rester à une attente armée, confier aux praticiens la prise en charge des malades, laisser se compléter une immunité collective et aussi, dans le même temps, réserver la vaccination aux sujets âgés ou atteints de comorbidités sévères.

Un autoritarisme de plus en plus marqué dans la crise covid

Or le gouvernement a fait le choix du vaccin pour tous. Une telle option appliquée avec de plus en plus d’autoritarisme, a fait naître dans la population un clivage entre vaccinés et non-vaccinés. Cette évolution a culminé dans l’instauration du passe sanitaire dont la détention, seule, ouvrait l’accès aux bars, restaurants, hôtels, lieux de loisirs, théâtres, cinémas, salles de concert, et même aux établissements de soins tels qu’hôpitaux, cliniques. Autrement dit s’est installée pour une certaine catégorie de la population une forme d’exclusion sociale. Et fort de ce ballon d’essai, l’État va maintenant plus loin en imposant désormais un pass vaccinal, la vaccination étant le seul sésame à l’exclusion de tout autre dont un test PCR de moins de 48 heures négatif.

À l’évidence les autorités y voient là le moyen privilégié d’opposer au virus la barrière d’une immunité généralisée. Mais qu’en est-il dans les faits ? Au vu de l’expérience acquise, il apparait que la protection vaccinale n’excède guère 4 à 6 mois, d’où la nécessité de la relancer par des injections de rappel au rythme de trois dans l’année. Autre enseignement tiré de la vaccination de masse pionnière réalisée en Israël à partir de fin 2020, la propagation secondaire du variant delta a été massive chez les vaccinés avec tous les degrés de gravité.

De plus la vaccination n’empêchait pas la contagion. Il s’est avéré enfin que des cas de covid pouvaient apparaître dans les trois semaines suivant l’injection vaccinale, suggérant le rôle éventuel d’anticorps facilitants. Autant d’éléments mettant en question et la notion de vaccination de masse et aussi celle de comportement coupable des non-vaccinés puisque la vaccination ne met pas à l’abri de ce dont on les accuse : être offerts à la contamination et à la contagion.

Force est de constater que tout débat sur la question aujourd’hui a quitté le strict domaine sanitaire pour devenir politique. Ainsi notre président, dans un récent article de presse, s’est affirmé prêt à en découdre avec les non-vaccinés et à, selon ses termes, les emmerder jusqu’au bout. Ces propos sont à inscrire dans la longue suite d’une dérive autoritaire qui n’a fait que s’accuser au long des poussées épidémiques pour n’imposer qu’un seul discours soi-disant conforme à la soi-disant vérité scientifique.

Et, comme aux pires heures des dictatures du XXe siècle, les opposants ont été éjectés de la scène publique et ostracisés. L’information a été filtrée, les chaînes publiques et privées joignant leurs voix pour appuyer la narration officielle. L’imprégnation des esprits par la doxa a réussi au-delà de toute espérance, comme en témoigne aujourd’hui le comportement de nombre de nos concitoyens, craintifs, apeurés, se pliant bon gré mal gré aux injonctions sanitaires qui ne cessent de se déverser sur eux.

Que reste-t-il de la médecine dans tout ça ? un domaine balloté à tous les vents, manipulé sans vergogne par le pouvoir qui y a choisi ses faire-valoir, en a instrumentalisé les contenus, s’en servant d’alibis pour l’imposition de contraintes de plus en plus lourdes mais auxquelles tout devait être pardonné au nom de la préservation de la santé.

À l’exclusion du personnel hospitalier distingué pour son engagement, les généralistes dans leur ensemble, nous l’avons vu, ont été superbement marginalisés et considérés comme quantité négligeable dans la gestion de l’épidémie. Les consignes sur les conduites à tenir et même l’usage des médicaments dans cette affaire ont été délivrés par le ministère de la Santé, court-circuitant les circuits habituels d’information professionnels. En ce domaine comme en d’autres, la Covid-19 aura peut-être marqué un tournant durable. Sous des atours familiers, Big Brother s’est glissé subrepticement dans nos vies. S’y installer durablement, tel est l’enjeu pour demain.

 

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    Laurent Lenormand
    12 janvier 2022 at 8 h 48 min

    Un bon résumé de la situation. Dès le début, les deux principaux outils mobilisés par le pouvoir ont été les flics et les papiers (attestations…), remplacés aujourd’hui par des QR codes contrôlables par tout un chacun.
    J’ajouterai une dimension souvent négligée: l’argent. Le Covid est devenue une économie, qui a fait gagner des milliards à certains secteurs. Il est aussi devenu un levier pour imposer des changements sociaux qui auraient été inacceptables en temps normal. On peut raisonnablement se demander s’il n’a pas été vu dès le tout début comme cela (pompe à cash + outil de changement) par ceux qui sont aux manettes…

    • Sauf qu’une pompe, ça ne marche que quand il y a encore quelque chose à pomper. Je doute que ceux qui sont aux manettes gardent un œil sur la jauge du carburant restant dans le réservoir! Et comme il y a déjà longtemps qu’ils marchent sur la réserve, le crash n’est plus très loin!

  • C’est parfaitement expliqué et cela n’en est que plus inquiétant !

  • « Mais pourquoi persister, alors que sans pour autant le minimiser, le bilan était finalement à relativiser ? »

    Et si la réponse à cette question était dans la sentence émise par Klaus Schwab dans son livre « the great reset » : la pandémie de Covid-19 représente une fenêtre d’opportunité rare mais étroite pour réfléchir, réimaginer et réinitialiser notre monde. Évidemment les décodeurs du Monde considèrent comme du complotisme de prêter des intentions non louables à M. Schwab, mais enfin, le terme « réinitialisation » (reset), par qui dans le passé ce genre de projets de réinitialisation, autrement dit de faire table rase du passé, a-t-il été formé et annoncé ? – surtout quand on voit tout ce qu’il y a derrière, avec par exemple l’inévitable RCA et la soi-disant nécessité de changer nos modes vies pour éviter la soi-disant catastrophe.
    Comme si M. Schwab et ses amis n’avaient aucune influence sur les décideurs économiques et politiques du monde, depuis le temps qu’ils organisent le FEM de Davos, ne serait-ce que par l’homogénéisation progressive des façons de penser de ces décideurs… sachant que comme l’a dit Montesquieu, « C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser. » et que dans l’Histoire, les révolutions ayant mené à des dictatures ont toujours été menées au nom de grands idéaux.
    L’étonnant mimétisme, la façon étonnante dont les politiques sanitaires les plus absurdes et les plus autoritaires ont été menées de par le monde, jusqu’à la vaccination quasiment forcée de toute la population malgré l’absence de fondement scientifique d’une telle politique, cela doit interpeller.

  • Quand on en aura fini avec l’aspect sanitaire, il faudra bien tirer au clair l’aspect économique (corruption). Et sans doute viendra avec l’aspect idéologique. Il semblerait bien, tout complotisme mis à part, qu’une campagne ait lieu pour éliminer les racines, les origines, les régionalismes et même les nationalismes au profit de l’universel. Voilà l’aspect idéologique du mondialisme et ses conséquences sanitaires. La disparition du médecin local au profit d’une expertise sanitaire nationale (européene). Les non vaccinés sont des anti universalistes qui s’ignorent.

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