La liberté de la presse attaquée à Hong Kong : un avertissement

La Chine « encadre » de plus en plus la liberté de la presse à Hong Kong, une situation qui doit servir d’avertissement pour l’Occident.

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Sunrise over Hong Kong by slack12 (CC BY-NC-ND 2.0)

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La liberté de la presse attaquée à Hong Kong : un avertissement

Publié le 7 janvier 2022
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Nouvelles bien désolantes en provenance de Hong Kong, où l’on apprend que les journalistes de Citizen News ont mis fin à leur activité, face aux menaces que fait peser sur eux le pouvoir chinois au vu des arrestations et perquisitions qui ont frappé quelques jours auparavant le journal Stand News, jugé subversif.

Liberté de la presse et information « sûre » à Hong Kong

La « loi sur la sécurité nationale » impose désormais aux médias de ne publier que des informations « sûres ». Avec l’assentiment des nouveaux élus de Hong Kong, qui se rangent sans états d’âme derrière les positions du Parti Communiste Chinois (PCC).

Ce qui ne manque pas d’inquiéter les observateurs de la région, avec aux premières loges Taïwan. La Chine de Xi Jinping continue sans complexe d’élargir sa zone d’influence, au grand dam de ses voisins, mais aussi du monde entier, qui a à craindre de ces évolutions. Frédéric Mas nous exhortait encore récemment, à juste titre et avec raison, à veiller à « ne jamais oublier Tienanmen », nous alertant une nouvelle fois sur les dangers de l’autocensure et sur la pénalisation du contenu des sites. Il n’aura pas fallu longtemps pour que la pression s’amplifie.

Dans ce contexte, les journalistes de Citizen News ont décidé de cesser leur activité et de ne plus prendre le risque d’actualiser leurs éditoriaux et les risques sur leur vie personnelle, leur liberté, leur avenir. Car qui peut juger de ce qu’est une information « sûre » ? La réponse, nous la connaissons bien sûr : le PCC.

Rester vigilants

Mais au-delà du cas chinois, il convient en permanence de rester vigilants au sujet de la question de l’information et de la défense de la liberté d’expression.

Rappelons-nous – c’était il y a à peine deux ans – que face à la question délicate des fake news, notre propre Président français ne proposait rien moins que de considérer l’information comme un bien public avec toutes les conséquences que cela implique, et allant jusqu’à estimer qu’il serait du rôle de l’État d’en assurer la neutralité.

Alors, gare au retour à la censure et aux dérives autoritaires. Ce qui se produit actuellement à Hong-Kong est très préoccupant. Même si les dangers n’ont évidemment rien de comparable ici, de partout doit venir le refus de ce type de dérives.

En attendant, on comprend la réaction des journalistes de Citizen News. Et cela doit renforcer l’idée que nous avons du pouvoir chinois actuel.

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    Laurent Lenormand
    7 janvier 2022 at 7 h 20 min

    Oh oui! La vigilance est de mise. À voir la censure massive pratiquée par les géants du web contre les voix qui s’écartent de la doxa covidiste; à voir la mise en place de la Trusted News Initiative, véritable cartel international de l’information officielle auto-certifiée; à voir le terrorisme intellectuel des tenants du woke et de la cancel culture, on se dit que les atteintes à la liberté d’expression sont peut-être moins visibles qu’en Chine, mais bien réelles et d’autant plus difficiles à contrer qu’elles sont sournoises et qu’elles se parent des atours de la lutte « contre la haine », « pour la diversité », « pour la santé », etc.

  • Je trouve ces journalistes bien courageux !
    Ici, la plupart d’entre eux sont devenus des laqua.s du pouvoir…

  • L’occident c’est bien ce machin noyé sous des flots d’immigration qui permet à la gauche de collectiviser nos pays et qui est en train de se casser la gueule à cause d’énormes bureaucraties aussi socialistes qu’interventionnistes ?
    « Avertissement » quand le pouvoir français peu, en plus de la mise à sac de l’économie, crever les yeux des protestataires, perpétrer des assassinats politico-judiciaire et enfermer les citoyens chez eux sous un prétexte sanitaire grotesque sans qu’il ne se passe rien, ni protestation, ni demande de destitution, ni même opposition ?
    Il faut sortir de cryostase plus fréquemment que tous les 40 ans. C’est ici et maintenant qu’on lutte pour la survie des libertés et ni l’UE, ni nos gouvernements n’ont la vertu ou les moyens de donner des leçons.

  • Les commentaires sont fermés.

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