Vigilance sanitaire : le Sénat valide le pass malgré tout

Ils ne sont qu’une poignée à s’être levés. La grande majorité adoptera un texte révisé à la marge. 

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Vigilance sanitaire : le Sénat valide le pass malgré tout

Publié le 27 octobre 2021
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Par Olivier Maurice.

Ils auront bien essayé, ces sénateurs de toutes les couleurs : écologistes, républicains, communistes, centristes de faire entendre leurs voix auprès de la commission sénatoriale chargée d’évaluer le projet de loi sur la Vigilance Sanitaire. Ils auront bien essayé de la supprimer cette loi.

Tout au plus ont-ils peut-être obtenu de borner la prolongation du régime de surveillance intérieur jusqu’à la fin février au lieu de l’été prochain. Et encore faut-il que le gouvernement veuille bien accéder à cette requête.

Aucune surprise

De toute façon, sans aucune surprise, l’état d’urgence sanitaire, le pass sanitaire et tout le tintouin entreront bientôt dans le droit commun, donnant ainsi à l’État, à ses élus, ses fonctionnaires et aux autres, la totale propriété de notre santé. Pas la propriété de la Santé, mais bien la propriété de la santé de chaque citoyen.

Parce que les grands mots avec une majuscule, ça finit toujours par se transformer en choses bien concrètes. Parce que les grandes bêtises avec une majuscule, ça pense toujours que quand ça s’est révélé totalement incapable d’en faire un tout petit peu, la solution du problème est d’en faire bien plus.

Ils ne sont qu’une poignée à s’être levés. La grande majorité adoptera un texte révisé à la marge.

Pourquoi se battre de toute façon ? Il se passera pour ce texte exactement la même chose qu’il s’est produit pour les précédents : le gouvernement envahira les couloirs de l’Assemblée et imposera sa volonté aux députés et aux sénateurs, après leur avoir fait la morale pour oser avoir eu l’impudence de se rebeller.

Pourquoi résister maintenant, alors que depuis le 19 octobre 1945, la Santé est aux mains d’élus et de fonctionnaires, de syndicats et de corporations obscures, alors que depuis des années et des années, on nous abreuve du « meilleur système de santé que le monde entier nous envie » ?

Le navire sombre

Cette loi, comme toutes les lois sanitaires promulguées depuis bientôt deux ans sont des sauve-qui-peut, des aveux d’échec désespérés et des hurlements de panique d’un exécutif totalement perdu et qui n’a absolument aucune idée de ce qu’il pourrait faire pour empêcher le navire de sombrer corps et âmes.

Si le système de santé français avait ne serait-ce qu’une once de bon fonctionnement, jamais nous n’aurions eu besoin de la moindre loi sanitaire, surtout pour combattre une maladie qui dans 95 % des cas environ ne nécessite absolument aucun traitement particulier.

Si le gouvernement n’avait ne serait-ce qu’une once de professionnalisme et de jugeote, jamais il n’aurait décrété la fin du monde pour un virus dont le principal effet est d’exposer au grand jour la nullité des incapables bombardés aux postes à responsabilité.

Il ne faut pas en vouloir à ces élus de regarder les bras ballants le bateau sombrer. La démission des contre-pouvoirs, la résignation des délégués du peuple, la sidération que l’on peut avoir en regardant médusés cette compétition de faux-semblants, confirment juste une chose : l’effondrement total du système. Exactement comme se sont effondrés avant lui tous les systèmes communistes.

Un système qui ne tient plus que par la force des baïonnettes.

Tout le monde sait très bien qu’il n’existe qu’une seule solution : flanquer à la poubelle ce résidu soviétique, nettoyer les écuries d’Augias et passer à autre chose. Mais personne n’a envie d’avoir le mauvais rôle alors qu’il suffit juste d’attendre que tout l’édifice s’effondre.

Et c’est totalement compréhensible.

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  • On oublie facilement qu’Hercule a fini par faire la guerre contre Augias, qui avait refusé de payer son dû après que le héros avait nettoyé ses écuries. Pas très tentant pour des émules…

    • j’ai vu tous les films je n’ai pas souvenir de cela…

      • Pindare, dans les Olympiques : « Docile aux lois de Jupiter, je veux aussi chanter ces antiques jeux que le vaillant Hercule institua près du tombeau de Pélops, après avoir immolé à sa vengeance les deux fils de Neptune, le brave Ctéatus et son frère Eurytus. Il voulait forcer Augias à lui payer le salaire promis à ses travaux, et ce roi parjure le lui refusait. »
        Ca faisait un salaire de 300 boeufs, quand même…

  • Ils sont petits bras nos députés français, en Italie, pass obligatoire pour bosser.. Ça va venir rapidement chez nous, on commence à nous travailler au corps avec la vague qui enfle à l’est…

  • « il n’est pas de problème que l’absence de solution ne finira pas résoudre ?  »

    peut-être, mais c’est long, cette horreur sans fin !

  • Bravo pour ce constat parfaitement objectif !
    Le pouvoir macronien termine en beauté l’oeuvre de ses prédécesseurs.
    Le ministre de la Santé, qui s’est retrouvé à ce poste grâce à un incroyable concours de circonstances, est incapable de parler d’autre chose que du Covid.
    On ne l’a même pas entendu s’exprimer sur les ravages du crack, qui est aussi un problème de santé publique.
    Il n’a fait aucune proposition pour réformer le système des ARS et autres agences en tous genres.
    Il n’est, à priori, pas au courant de l’immense corruption qui règne dans le milieu médical. C’est pourtant un problème fondamental qui mérite qu’on s’y intéresse.
    Il n’est pas non plus au courant du problème des déserts médicaux de plus en plus nombreux.
    Peut-être ne sait il pas non plus que des médecins ont gagné des fortunes dans les vaccinodromes !
    Cette gabegie est un pur scandale, mais il semble que les Français s’en foutent !

  • « Tout le monde sait très bien qu’il n’existe qu’une seule solution : flanquer à la poubelle ce résidu soviétique, nettoyer les écuries d’Augias et passer à autre chose. » vous êtes certain de cela?

  • J’ai peur. Oui, peur… pas forcément pour le peuple mais pour ces politicards débiles. Pour ne pas froisser Jupiter, ils plient à toutes ses lubies, même incohérentes, même en contradiction avec celles de la veille.
    Mais comme on dit « la santé mentale des gens va mal ». Il va forcément y avoir un moment où le « point de fracture » va arriver pour certains et où au lieu de bêtement se faire sauter le caisson comme ça arrive hélas de plus en plus souvent, ils feront sauter autre chose.
    J’ai vécu en Espagne à l’époque de l’ETA… J’ai été un peu en Irlande du nord à l’époque de l’IRA… On aura aura sans doute des meurtres politiques, des attentats politiques. Et les victimes principales seront, comme toujours, les libertés des gens normaux. Jusqu’à ce que le système craque.

    Tout ce sang, celui déjà versé, celui qui sera versé… Il est sur Emmanuel Macron.

  • Députés et sénateurs et hauts fonctionnaires ne pensent qu’à leurs privilèges , image de la nomenklatura de l’ex urss. Combien étaient-ils présents pour représenter leurs électeurs ?

  • Errare humanum est, perseverare diabolicum.

    C’est plus que de la nullité ou de l’incapacité, à ce niveau-là. Quand on a des gens qui mentent de plus en plus souvent et effrontément – dernier exemple, ce médecin soutien de la politique du gvt écrivant sur Twitter il y a quelques jours qu’il y a en ce moment 1000 morts/jour au RU – , qui plus grave encore interdisent aux médecins de soigner précocement les malades, qui précipitent sans ciller des milliers de gens dans la précarité sur des bases qu’ils savent être fausses, etc. ; c’est plus que de la nullité et de l’incapacité, c’est voulu. L’objectif est de plus en plus clairement, pour eux d’avoir les pleins pouvoirs, et pour nous, le populo, de servir ces gens, tels des serfs 2.0, sans plus aucune des libertés conquises de si haute lutte par nos pères. Un mix entre l’ex-URSS – sa Nomenklatura, son peuple de sans dents et sans droits – et la société « 1984 » de G. Orwell.

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