Il faut prolonger nos centrales nucléaires pour le climat

La prolongation des réacteurs actuels bien au-delà de 2040 permettra de continuer de produire l’électricité décarbonée à plus de 90 % pour les Français jusqu’à leurs livraisons.

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Il faut prolonger nos centrales nucléaires pour le climat

Publié le 24 octobre 2021
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Par Michel Gay.

Alors que les militants écologistes antinucléaires ont tout fait pour retarder le lancement de nouveaux réacteurs, ils se servent maintenant de l’argument del’urgence pour nier le rôle et la nécessité de l’électricité nucléaire afin de succéder, au moins partiellement, aux énergies fossiles. Ils ne manquent pas de culot !

Trop tard pour le climat ?

Les écologistes antinucléaires (car il existe aussi de nombreux écologistes pronucléaire) font émerger un nouveau discours contenant les mêmes éléments de langage : ils reconnaissent enfin devant l’évidence (avec le GIEC ) que le nucléaire est utile pour réduire les émissions de CO2, mais… la construction de nouveaux réacteurs ne servirait plus à rien pour le climat ! Selon eux, compte tenu de leur temps de construction (7 à 10 ans), ils arriveraient trop tard pour sauver le climat.

Pourquoi alors avoir demandé la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim ?

La ministre de l’Écologie, madame Pompili, déclare même le 13 octobre sur BFM TV que ce serait une raison pour développer encore davantage les énergies renouvelables :

RTE estime qu’on va avoir 20 % de besoins en électricité en plus d’ici 15 ans. Nous n’avons pas le temps d’ici là de construire une nouvelle centrale nucléaire. Il va falloir développer le renouvelable.

Ce discours, répandu par des personnes ayant bloqué le nucléaire depuis plus de 10 ans, est au mieux cocasse et au pire une trahison ! Ils reconnaissent en toute tranquillité s’être trompés pendant des années, et ils utilisent leurs erreurs pour s’obstiner.

Bien joué, et… même pas honte !

Non, les nouveaux réacteurs nucléaires à construire en France pour succéder au parc actuel n’arriveront pas trop tard pour le climat si les décisions de mise en chantier sont prises rapidement, c’est-à-dire maintenant.

En effet, la probable prolongation des réacteurs actuels bien au-delà de 2040 permettra vraisemblablement de continuer de produire l’électricité décarbonée à plus de 90 % pour les Français jusqu’à leurs livraisons.

Une durée de vie plus longue est possible

Les deux réacteurs de Fessenheim fonctionnaient parfaitement. EDF voulait continuer à les exploiter jusqu’à 50 ans, et si possible 60 ans. Rien ne s’y opposait techniquement : ce fut « simplement » (bêtement ?) un sacrifice politique sur l’autel d’une alliance avec les Verts en vue de l’élection de François Hollande…

Plusieurs réacteurs américains Westinghouse de 900 MW (dont sont dérivés les nôtres) ont été démantelés aux États-Unis avec « retour au gazon ». Un retour d’expérience précieux a été déjà acquis dans le démantèlement en cours ou terminé de plusieurs dizaines de réacteurs nucléaires dans le monde.

Dans ce domaine, la destruction de Fessenheim n’apportera rien, ou peu.

De plus, en France, le démantèlement de la centrale de Chooz A dans les Ardennes se déroule bien (il est même en avance de 5 ans sur le programme initial établi pour cette opération prototype) et permet de valider les méthodes malgré sa taille plus faible.

Enfin, les réacteurs à eau pressurisée (REP comme ceux de Fessenheim) sont faciles à démanteler comparés aux réacteurs à eau lourde comme celui de Brennilis (arrêté en 1985 et en cours de déconstruction depuis 1997), aux premiers réacteurs graphite-gaz, et aux réacteurs à neutrons rapides (RNR) au sodium tels que Phénix et Superphénix.

Le pseudo « effet falaise »

Le nombre important de démantèlements qui pourraient survenir dans une courte période au terme de la durée de vie des réacteurs, « l’effet falaise », justifierait selon certains le démantèlement immédiat des premiers réacteurs (Fessenheim ?) afin d’anticiper pour lisser la charge de travail.

Or, cet « effet falaise » est vraisemblablement inexistant.

Il existerait effectivement si les réacteurs actuels devaient être démantelés au même rythme que celui de leur construction dans un temps record.

En effet, l’essentiel du parc (environ 45 réacteurs sur 58) a été livré en moins de 10 ans entre 1980 et 1990 . Jusqu’à 7 réacteurs ont été livrés la même année en 1981 !

Mais il faut regarder ce qui se passe aux États-Unis concernant les prolongations à 60 ans, puis maintenant à 80 ans de ces mêmes REP.

Il est donc réaliste de penser qu’une partie de nos réacteurs pourra également fonctionner jusqu’à 60 ans, 70 ans, voire 80 ans.

L’étalement des durées de vie limitera l’effet falaise

En effet, l’état de santé individuel de chaque réacteur (en fait essentiellement l’état des cuves) n’est pas homogène selon leur utilisation et les particularités de chaque construction. Il est aujourd’hui raisonnable d’estimer que la plupart d’entre eux iront jusqu’à 60 ans (donc au-delà de 2040), et qu’ensuite certains iront jusqu’à 70 ans, d’autres jusqu’à 80 ans (jusqu’en 2060…).

Les déconstructions pourraient donc s’étaler sur 30 ans à partir de 2030, date de livraison en série des nouveaux réacteurs EPR.

Cela reste bien sûr à confirmer par l’ASN qui soumet chaque réacteur à une grande inspection tous les 10 ans, ce qui empêche d’avoir aujourd’hui une vision programmatique claire.

La France pourra donc probablement construire de nouveaux réacteurs (EPR ou autres) étalés dans le temps pendant environ 30 ans au moins (rappel : l’essentiel du parc actuel a été construit en 10 ans).

Toutefois, il ne faut plus tergiverser pour décider de construire un parc de nouveaux réacteurs pour pouvoir profiter de cet étalement dans le temps qui reste encore flou.

Mais cette relative incertitude constitue une raison supplémentaire pour préparer l’industrie française à se mettre en ordre de bataille afin de réaliser rapidement cet immense chantier du nouveau nucléaire qui assurera la continuité avec le parc actuel dont la France a et aura besoin pour produire son électricité décarbonée et… pour respecter ses engagements climatiques.

Voir les commentaires (29)

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  • Est-il encore possible d’arrêter la fermeture de Fessenheim et de remettre en service les deux réacteurs ?
    Suffit-il de voter une loi ?

    • En l’espèce il suffit plutôt d’abroger une loi. Ce n’est pas au législateur de décider de technique mais aux techniciens.

      Dans le cas de superphenix, voynet aurait pressé des actions irréversibles sur le réacteur afin de s’assurer qu’il ne puisse plus être relancé.

    • bien que techniquement c’est toujours faisable, le retour en arrière est quasiment impossible, il faudrait remonter tout ce qui a déjà été démonté dans la partie classique, notamment les turbines, mais l’essentiel de la difficulté est que cette démarche serait règlementairement extrêmement complexe.
      Il faudrait programmer une visite décennale qui impliquerait en l’occurrence des améliorations de sûreté très importantes à l’identique des autres réacteurs 900 MW actuels, cela demande plusieurs années de préparation et d’approvisionnement des matériels. Ce qui n’a pas été préparé pour Fessenheim dans la mesure où son arrêt définitif annoncé était imminent d’autant que les études et approvisionnements faits pour ces derniers ne sont pas tous utilisables pour Fessenheim qui était un palier spécifique à part, plus d’autres contraintes de site également spécifiques. Il faut ajouter à tout cela la durée d’instruction du dossier par l’ASN, sans doute de l’ordre de 2 ans minimum, et plusieurs enquêtes publiques émaillant ce processus.
      bref, une remise en exploitation de FSHM, si elle était décidée aujourd’hui même n’interviendrait pas avant la fin de cette décennie …

  • Prolonger le nucléaire pour le climat?
    Pour limiter nos émissions de CO2 et faire plaisir aux psittacistes du GIEC sans doute, mais pour influencer le climat qui ne nous demande pas notre avis il faudra trouver autre chose (quelques volcans excités?).
    Il y a de bien meilleures raisons, y compris écologiques, de relancer le nucléaire.

  • en quoi prolonger les centrales nucléaires en france va modifier l’attractivité des fossiles au niveau mondial??

    ce qui importe est la consommation de fossile totale…

    si j’isole ma maison je sauve le climat….??? voire je vais diminuer mes emissions de CO2?? pas nécessairement…
    quand je fais un choix rationnel économiquement comme on dit qu’est le nucléaire…on devient plus prospère..

    les pays pauvres veulent légitimement un niveau de vie de type occidental.. surtout pour les déplacements pour lesquels les fossiles sont encore irremplaçables;. si la France consomme moins de fossiles la pression sur son prix devient pus faible le rendant plus accessibles pour d’autres

    un objectif ou un souhait de consommation de fossile en france n’a rien de « climatique..

    dites aux indien aux chinois et aux africains en général.. de construire des centrales nuc..et par dessus le marche de ne pas vouloir de voitures ou de voyager en avion.

  • le nucleaire est avant tout une solution pour amoindrir les effets du renchérissement « prévu » des fossiles…

    ça date de quand le programme electronuc français? des premiers modèles climatiques ou de la crise petrolière?

  • C’est un peu de bonne guerre. Les anti-nucléaires font feu de tout bois pour stopper cette techno. Si ces gens avaient la moindre considération pour l’écologie, ça se saurait…

    https://www.capital.fr/economie-politique/les-petits-secrets-de-nicolas-hulot-est-il-un-homme-dargent-1252865

    Ils veulent le pouvoir, ils veulent l’argent. L’écologie est le dernier de leurs problèmes. Et l’avenir de la France encore moins…

  • L’espoir fait vivre mais on a 2 epr en cours d’achèvement, qui ne s’achève jamais… Alors entreprendre la construction de nouveaux epr semble saugrenu voir impossible. L’epr anglais à commencé ou à l’abandon ?

    • Les 2 EPR chinois sont opérationnels et couplés au réseau. Mais il est vrai qu’en Chine, il n’existe pas de sabotage organisé par des groupes politiques et des ONG, ni d’agences de l’état noyautées par les écologistes pour retarder les projets qui ne correspondent pas à leur idéologie.

      • Big problème que ce noyautage de tout en France, notre société est entièrement bloquée par un pouvoir en fait inexistant, aucun courage politique, que des second couteau, et ça fait longtemps que c’est comme ça, après De Gaule, rien que des petits bourgeois ne s’intéressant qu’a leur petite personne, après Hollande, macron, qui sera le suivant (?)

    • L’EPR anglais avance sans encombre, avec des progrès par rapport à ce qui a été fait laborieusement en France à Flamanville : par ex. on utilise une grue géante pour permettre de préfabriquer puis de mettre en place des éléments importants de structure, et bien entendu les erreurs de Flamanville ne se répèteront pas.

    • on n’a plus d’industrie en France, dont plus les compétences industrielles nécessaires pour le nucléaire (soudures et béton spéciaux).

  • Vu la situation du réseau qui se dégrade en Europe, il faudra prolonger les centrales nucléaires car sinon il n’y aura plus de courant.
    Le black out va être brutal, et généralisé sur l’Europe. Même les centrales à gaz ne se construisent pas en quelques jours. Quand on va découvrir l’électricité intermittente, les centrales vont être prolongées d’office. On ne peut pas ignorer les conséquences d’ignorer la réalité…

  • Oui il faut prolonger la durée de vie des centrales pour sécuriser notre approvisionnement en électricité mais non « pour le climat ». Il conviendrait de cesser de clamer comme un avantage que le nucléaire est une énergie « décarbonée ». C’est vrai mais c’est hors sujet. Le CO2 n’intervient que pour moins de un millième dans les gaz à effet de serre et l’effet de serre lui-même n’intervient que très peu dans le climat de la planète. Ce dernier dépend surtout de l’activité solaire, via l’inertie thermique des océans, et de divers phénomènes naturels. Ce serait trop long de développer cette question ici.
    Le milieu du nucléaire serait bien inspiré d’être plus crédible scientifiquement en cessant de colporter comme d’autres perroquets ces stupidités sur le CO2 qui n’y est strictement pour rien et sur l’effet de serre dont le principal GES est de très loin la vapeur d’eau et nullement le CO2 dont le spectre d’absorption des UV est largement saturé, au sens physique du terme, par celui de H2O (concentration très supérieure, spectres plus larges). A trop parler de l’effet de serre, les opposants au nucléaire pourraient s’intéresser aux panaches…Heureusement un rapide calcul permet de vérifier que la quantité de vapeur rejetée dans les panaches est négligeable devant le hold up de l’eau en circulation atmosphérique.
    Ceci n’empêche nullement de promouvoir le recours et le retour en grâce du nucléaire, mais pour d’autres raisons (sécurité d’approvisionnement, environnement, économie, etc.).

    • Je suis en partie d’accord avec vous.
      A l’origine ce sont bien les partisans du nucléaire qui ont lancé la croisade concernant le réchauffement anthropique avec le CO2 comme responsable. Ce n’est pas par hasard que les tenants français de cette théorie, toujours non démontrée sur le plan expérimental, appartiennent en France tous au CEA (Jean Jouzel, Valéry Masson-Delotte, François-Marie Bréon…)!
      La stratégie apparaissait particulièrement sans faille pour des scientifiques pour qui la logique scientifique devait l’emporter haut la main. D’un côté une filière pilotable n’émettant pas de CO2 contre des filières pilotables en dégageant beaucoup (charbon, fioul, gaz…); en désignant le CO2 comme l’ennemi public n°1, il devenait évident pour un esprit logique que le nucléaire devait gagner.
      Le problème est qu’ils ont oublié l’arrivée d’énergies renouvelables certes peu performantes, certes intermittentes et aléatoires mais défendues par des anti-nucléaires farouches qui ne s’embarrassent pas de réflexions logiques et qui constituent une minorité active qui manie avec talent lobbying tout azimut, noyautage habile, mauvaise foi et culpabilisation des foules.
      SI on rajoute la dessus Tchernobyl et Fukushima, résultats de gestion certes déplorable mais bien réelle, et la peur d’un danger invisible facile à agiter devant un public peu au fait des données scientifiques et incapable de faire la part des choses, il devient évident que les partisans du nucléaire ont surestimer leur force.
      Ils ne leur reste donc plus qu’à garder la ligne directrice avec le bouc émissaire CO2 et espérer un sursaut lucide.
      C’est loin d’être gagner car se rajoute évidemment dans la mêlée plusieurs acteurs importants:
      – une bonne partie du monde politique le plus souvent sans aucune vision et dont la méconnaissance des choses scientifiques les mette à la merci de baratineurs idéologues.
      – un ensemble de petits profiteurs pour qui les énergies renouvelables offrent un terrain de jeux particulièrement rentables et qui bien entendu entonnent la doxa CO2 pour entretenir leur nouveau gagne pain en profitant de la naïveté ambiante.
      Je ne sais pas si Michel Gay est ou non climatosceptique mais aujourd’hui il n’a guère le choix en tant que défenseur du nucléaire d’avancer le pion climat même si je pense que ce n’est pas à termes le plus pertinent.

    • Attention, vous parlez d’UV (Ultra Violet) au lieu d’infrarouge IR?

      • Exact! On finit par se planter à force de répéter toujours la même chose.
        Merci pour votre analyse mais votre dernière phrase est tristement politiquement juste.

    • Dites-le à l’Académie des Science de Suède qui vient d’attribuer le Prix Nobel de Physique aux climatologues Syukuro Manabe et Klaus Hasselmann pour « la modélisation physique du climat de la Terre et pour en avoir quantifié la variabilité et prédit de façon fiable le réchauffement climatique » (et ceci 14 ans après le Prix Nobel de la Paix pour le GIEC). Ensuite, puisque vous y êtes, demandez-leur de vous attribuer ce Prix Nobel de Physique pour avoir prouvé brillamment que les gaz à effet de serre n’ont pas d’impact sur le climat. Vous savez quoi ? S’ils vous donnent ce prix, c’est moi qui vous le paye. Promis. Et je boirai un coup à votre santé.

      • Oups. Paie, pas paye. Pardon.

        • Les modérateurs ont-ils bien lu?
          La fin de ce commentaire est pour le moins inélégante, voire discourtoise. Et imprudente, car si, comme beaucoup le pensent, le divin GIEC se trompe et que nous entrons dans un refroidissement climatique, l’auteur du commentaire aura l’air malin. Espérons pour lui qu’il trouvera quand même quelqu’un pour lui « payer le coup » pour le consoler de ne pas gagner le prix de la subtilité.

      • « “The discoveries being recognised this year demonstrate that our knowledge about the climate rests on a solid scientific foundation, based on a rigorous analysis of observations. This year’s Laureates have all contributed to us gaining deeper insight into the properties and evolution of complex physical systems,” says Thors Hans Hansson, chair of the Nobel Committee for Physics. »

        Il est plus modeste que vous, le président du comité Nobel : il dit simplement qu’ils ont bien travaillé.

        • « Our knowledge about the climate rests on a solid scientific foundation, based on a rigorous analysis of observations » : Il me semble que c’est de l’Anglais, non ? Peut-être dans une langue que je ne connais pas, ces mêmes mots veulent dire « ils ont bien travaillé », mais en Anglais, ça veut dire autre chose.

          Surtout si on lit la justification du prix qui dit : « “for the physical modelling of Earth’s climate, quantifying variability and reliably predicting global warming” – pour des travaux effectués il y a 50 ans, sur lesquels on a donc maintenant 50 ans de recul qui permettent de constater que les prédictions étaient justes et fondées.

          • En récompensant des modélisateurs du climat à la veille de la COP26, le Comité Nobel fait un geste politique et médiatique. Le commun des mortels, qui ne connaît rien aux modélisations, aura ainsi tendance à croire ce qui est prédit dans le Saint Rapport du GIEC.

            Rappelons ici ce qu’avait écrit le physicien Jacques Duran :

            « Les prévisions sur le futur de notre planète sont pour le moins hasardeuses car nous avons affaire à un énorme système d’équations différentielles à coefficients inconnus, non linéaires et couplées entre elles. Ces équations sont donc très difficiles à élucider. En plus, certaines de ces équations se comportent de manière chaotique, c’est-à-dire qu’elles sont très sensibles aux conditions initiales souvent inconnues. Il n’y a pas pire ! Pourtant, les programmeurs sur ordinateurs s’en donnent à cœur joie avec des milliers de paramètres inconnus et la forme des équations maîtresses qu’il faut essayer de deviner. Disons gentiment que, comme toujours, ils obtiennent des résultats mais le problème c’est que l’on peut faire évoluer les résultats comme on le désire en changeant un seul des paramètres ou une seule des équations inconnues. Comment croire alors que les ordinateurs font une prédiction correcte alors que les mécanismes essentiels des échanges et des rétroactions (feedbacks) positives et négatives sont encore très mal comprises et font toujours l’objet d’âpres discussions entre les chimistes, physiciens, climatologues, et géophysiciens? »

            « La croyance dans la véracité de telle ou telle prédiction d’ordinateur relève plus de la foi que de la certitude scientifique. Étant donné la multiplicité des méthodes de résolution possibles, les équations hasardeuses et le nombre de paramètres injectables, les résultats des simulations sur ordinateur sont très difficilement contrôlables par quiconque ne les a pas programmées lui-même. Bref, on nage dans le flou et les partis-pris prennent le dessus. Pour leur part, les politiques et les écologistes choisissent les résultats qui leurs conviennent, mais ils ignorent tout des nombreuses incertitudes, des approximations et des problèmes que posent les méthodes qui ont été employées. Les politiques et les écologistes sont dans l’incapacité totale d’apprécier la fiabilité des résultats qui leur sont communiqués et l’on ne saurait leur en vouloir au vu des difficultés du problème. La seule chose que l’on peut leur reprocher c’est leur trop grande crédulité et leurs affirmations péremptoires pour faire croire que tout cela est sûr et certain. Alors que ça ne l’est pas du tout! »

            • Oui, le commun de mortels est bien incapable de juger ce qui est bon ou mauvais comme science. Enfin, il y a quand même des signes très clairs. Des Prix Nobel, par exemple, justement. J’avalerai mon chapeau le jour un climato-« sceptique » obtient le Prix Nobel (ou un autre prix *prestigieux*) pour avoir montré que le changement climatique n’a rien à voir avec les gaz à effet de serre et les aérosols, mais qu’il est, par exemple, dû au soleil (alors que, faut-il le rappeler, le rayonnement solaire diminue depuis 50 ans…).

            • Il faut arrêter avec cette bêtise de dire « le prix Nobel de Physique pour les climatologues vient juste avant la COP, donc c’est un prix politique ». Il y a une COP par an, et un Prix Nobel de Physique par an. Donc oui, le Prix Nobel vient toujours un peu avant (ou après) une COP, nécessairement. C’est tout. Autant dire que le Prix Nobel est un jouet pour enfants parce qu’il a lieu la même année que Noël.

  • Liberal et contre les centrales !

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