Retraites par répartition, une taxe « implicite » de 50 à 70 %

Comparé à la capitalisation, le système des retraites par répartition se révèle être une taxe implicite.

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Retraites par répartition, une taxe « implicite » de 50 à 70 %

Publié le 12 février 2023
- A +

Par Nicolas Marques.
Un article de l’Institut économique Molinari

Comment se comparent les rendements de la répartition et de la capitalisation ?

Pour répondre à cette question, le concept de taxation « pure » ou « implicite » est utile. Il repose sur une comparaison entre le rendement de la répartition et celui de la capitalisation.

À prestation égale, la capitalisation permet au futur retraité de cotiser moins qu’en répartition pure puisque les versements produiront des intérêts permettant de bonifier les retraites.

Le différentiel entre les cotisations obligatoires en répartition et celles, moindres, qui auraient été nécessaires pour constituer une retraite identique en capitalisation constitue une « taxe pure » parfois qualifiée d’« implicite ».

 

La taxe implicite des retraites par répartition

Dans un article de 1997, Olivier Davanne et Thierry Pujol ont établi trois scénarios1. Dans le bas de la fourchette proposée, le « rendement implicite » de la répartition serait de 2 % et le rendement du capital de 4 %. Cela conduit les auteurs à considérer dans ce cas la moitié des cotisations versées en répartition comme une taxe « pure » ou « implicite ».

Un individu capitalisant à 4 % pourrait se constituer une retraite du même montant avec des versements quasiment deux fois moindres. Dans le haut de la fourchette, avec un différentiel de rendement du capital de 4 points entre la répartition (2 %) et la capitalisation (6 %), la taxation pure suscitée par la répartition serait de l’ordre des 70 %.

Retraites par répartition

Dans une note de janvier 2020 intitulée « Quelle serait la situation des retraités s’ils avaient eu des fonds de pension depuis le début des années 1980 ? », l’équipe de recherche économique de Natixis a cherché à comparer les rendements de la capitalisation et de la répartition depuis 1982.

Ses auteurs ont estimé le rendement moyen de la répartition à partir du taux de croissance moyen du PIB en volume sur la période (1,8 % par an). Ils l’ont comparé avec le rendement d’une capitalisation investie à parts égales entre actions (CAC40, dividendes réinvestis) et obligations.

Retraites par répartition

Les calculs de Natixis montrent qu’un euro de cotisation retraite investi en 1982 fournit en 2019 une richesse de retraite de 1,9 euro en répartition ou 21,9 euros en capitalisation, avec un fonds de pension investi à 50 % en actions et 50 % en obligations. Cela représente un différentiel de 1 à 11 en faveur de la capitalisation.

 

L’importance de la capitalisation

Cet écart ne permet pas d’en déduire qu’il eut été 11 fois plus intéressant de capitaliser.

En effet, cet ordre de grandeur est représentatif d’un versement ponctuel, en début de carrière. Mais en pratique, la retraite se prépare au fil de l’eau, durant toute une carrière. Aussi, nous avons réitéré le calcul de Natixis dans le cadre de versements réguliers entre 1982 et 2019.

Cela donne un différentiel de 1 à 5 ou 1 à 4 en faveur de la capitalisation, selon l’hypothèse de croissance des salaires utilisée pour réévaluer les versements annuels. Dans le milieu de fourchette, représentatif du salarié moyen2, la cotisation en capitalisation aurait été 4,6 fois plus efficace qu’une cotisation identique en répartition si l’on retient les taux de rendements employés par Natixis.

Retraites par répartition

Ce passage est extrait de l’étude « Pour une réforme des retraites qui réponde aux enjeux français : Compétitivité, emploi, innovation avec la capitalisation pour tous » (88 pages), réalisée par CroissancePlus et l’Institut économique Molinari, disponible ici (lien).

Sur le web

 

Un article publié initialement le 18 octobre 2021.

  1. Davanne, O. et Pujol, T. (1997). « Analyse économique de la retraite par répartition », Revue française d’économie, volume XII hiver, pages 40-41.
  2. Quelle que soit son année de naissance ou sa cohorte d’appartenance, de la plus jeune à la plus ancienne, un salarié peut en moyenne espérer multiplier son salaire par 1,7 au cours de sa vie professionnelle, ce qui équivaut à un taux de croissance moyen du salaire de 1,27 % par an sur 42 ans. France Stratégie (2018), Les salaires augmentent-ils vraiment avec l’âge ? Note d’analyse, novembre 2018, pages 4 consultable avec ce lien
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  • LA RETRAITE A PARTICIPATION EST LE PRINCIPE DE LA PYRAMIDE PONZY

    • Pas la peine de sortir l’artillerie lourde pour dézinguer la retraite par répartition.
      C’est certes un marché de dupes puisque, actif, vous payez aujourd’hui de belles pensions, prises tôt, aux retraités actuels, conditions de vie que vous n’aurez jamais vous personnellement plus tard, vu l’evolution demographique.
      Mais ce n’est pas une pyramide de Ponzi (si les mots ont un sens bien sûr).

      •  » Un système de Ponzi ou Pyramide de Ponzi est un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des clients essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants. Si l’escroquerie n’est pas découverte, elle apparaît au grand jour au moment où elle s’écroule, c’est-à-dire quand les sommes procurées par les nouveaux entrants ne suffisent plus à couvrir les rémunérations des clients.  »

        Ce n’est peut être pas une pyramide de Ponzi mais comme qui dirait  » y a comme un cousinage « …

        • Même pas.
          Avec Ponzi, vous payez des intérêts en puisant dans le capital. Le stock finance le flux.
          Avec la RPR, vous financez des pensions par des cotisations. Le flux finance le flux.
          Le premier ne peut jamais être équilibré, par construction. Il y aura toujours besoin de plus de capital, et celui-ci ne pourra jamais être remboursé.
          La seconde peut l’être, équilibrée, à tout moment, moyennant certes des choix possiblement douloureux en cas d’évolution démographique (augmentation des cotisations et/ou diminution des pensions). Exactement comme n’importe quel système d’assurance ou autre qui fournit une prestation en échange d’une cotisation.

          • Non le point qui permet l’équilibre du système de retraite est qu’il est obligatoire. Cela permet d’assurer le flux entrant tout en évitant d’avoir à faire des promesses incroyables.
            Pour s’équilibrer, un Ponzi devrait réduire son rendement pour passer sous la moyenne des autres placements, mais sans perdre de clients. Cela n’est possible que si les clients sont captifs.
            La différence principale n’est pas la possibilité d’équilibre, mais le fait que la participation est obligatoire. Si les cotisations deviennent optionnelles, je ne donne pas un an au système.

          • Bon, voyons:
            Le stock, alimenté par le flux entrant et par un endettement croissant alimente un flux sortant en voie d’amaigrissement.
            La principale différence avec la cavalerie (alias Ponzi) est double:
            – le stock reste nul (voire négatif) ,
            – les souscripteurs ne consentent pas à ce placement pourri qui leur est extorqué.

  • Enfin
    Mais quand aurons-nous des émissions TV reprenant en boucle pendant des années à l’instar du réchauffement climatique cette étude

    • Pour le moment on nous passe à longueur de journée des spots divers et invariables avec le logo bleu-blanc-rouge, même en RDA dans les années 80 je n’avais pas vu autant de glorification à la télé d’état…

      « Je crois que notre Léviathan Tout Puissant est une infinie source de sagesse, qui apporte la Confiance là où elle serait inimaginable sans Lui, qui fournit des Services Publics qui seraient inimaginables sans Lui. Je crois que la solution ultime à chacun et à tous les problèmes de la vie est que l’État devrait débloquer les fonds nécessaires en insérant les lignes appropriées dans le livre sacré du budget. Alléluia !  »
      (François-René Rideau, Le Credo Citoyen)

  • A ce niveau c’est plus une taxe c’est la prise en otage de toute une génération

  • La retraite par capitalisation nécessite le placement des, fonds pour obtenir des intérêts. Comme on sait que nos institutions sont incapables de le faire, ce type de retraite ne peut être géré que par le privé.
    En conséquence, L’État ne proposera jamais ce type de retraite et c’est tant mieux car la tentation est grande de piocher dedans à tout moment. Comme cela a été fait dans le fond issu de la vente des premières fréquences 3G qui avait été créé pour les retraites : il ne reste plus rien de ce fond qui a servi à payer de l’assistanat clientéliste.

    • Géré par le privé, pourquoi pas ? Ou mieux, géré par soi-même. Pourquoi confier mon pognon à un tiers si je peux m’en occuper moi-même. Par exemple en achetant de l’immobilier au lieu de PER ou équivalent…
      Je suis pour la fin des cotisations retraite obligatoires, pour laisser le pognon aux épargnants qui investiront dans leur retraite à leur rythme et selon leur choix.

    • Il est relativement facile de garantir qu’un gouvernement ultérieur ne piochera pas dans la cassette : échanger des droits à répartition contre la défiscalisation d’une quantité équivalente de capitalisation. Le gouvernement qui voudrait refiscaliser cette capitalisation verrait alors les victimes lui rappeler violemment le prix qu’elles avaient payé pour la défiscalisation.

  • Les actions ont effectivement largement progressé depuis un siècle, les passages à vide ne restant que transitoires. Mais on est maintenant dans une époque où les banques centrales n’hésitent pas à créer des quantités de monnaie excessives, ce qui ramène à 0 les taux d’intérêt. Et comme les rendements de toutes les formes de placement ont tendance à s’égaliser, on peut s’inquiéter !

    • Et en plus, apparemment les calculs qui nous sont présentés ici ne sont pas actualisés en €uros constants, purgés de l’inflation (?)
      Dans ce cas il est assez difficile d’en tirer des conclusions précises.
      La retraite par capitalisation est certainement plus crédible que par répartition mais pas exempte de risques pour autant, surtout maintenant avec le tsunami de fausse monnaie qui nous engloutit.

      • Il n’est pas facile de purger ce qui n’est pas facile à mesurer. Je m’en tiens à un concept simple qui est que la vraie valeur d’un outil de production (le capital) est proportionnelle à ce qu’il peut produire. Comme notre production (par habitant) est largement stagnante depuis des années, cela veut dire que le capital l’est aussi et que les soubresauts boursiers sont largement dus à une gestion monétaire délirante.
        Et s’il s’agit de comparer capitalisation et répartition, c’est balle au centre car ce qui est réparti est aussi proportionnel à la production de l’année puisque c’est proportionnel aux salaires qui sont eux-même l’essentiel de la valeur ajoutée dans notre PIB.

        -1
        • La valeur d’un outil de production est la valeur de ce qu’il produit (et vend). Ce qui est loin d’être stagnant, et augmente très largement au cours du temps, à condition que l’Etat laisse l’outil se moderniser et se renouveler, et ne fausse pas sa valeur par des taxes et subventions idéologiques. La valeur en monnaie est sans grande importance, si vous investissez et possédez 0.01% d’une usine, que ce soient 100000€ ou 1000000 d’€ dévalués, c’est toujours 0.01% de l’usine !

          • Nous sommes d’accord sur le fait que la valeur d’un outil de production c’est ce qu’il produit avant d’être hors d’usage ou obsolète. Mais je vous trouve très optimiste à penser que ce qui a été produit a été largement croissant au cours du temps. La production française piétine depuis des dizaines d’années. Très vraisemblablement à cause d’un état qui est plus un boulet qu’un booster mais c’est le régime qu’ont choisi les électeurs !

            • Tant que vous gérez vous-même votre capitalisation, diversifiez internationalement vos investissements. Mais même si vous êtes restreint à des sociétés françaises, notez bien qu’elles sont en fait largement internationales.

      • Je lis sur le tableau « rendements nets d’inflation ». Pas vous ?

  • il faut bien nourrir les foultitudes d’agents qui travaillent (dur) pour « calculationner » nos « retraîtres » à notre (dés)avantage !

  • J’encourage tous ceux/celles qui le peuvent à quitter le Ponzi du système de retraites français. D’autres pays très proches de la France offrent un bien meilleur système.

    En plus, en cas de décès prématuré, on peut transmettre la majeure partie de son capital à ses descendants, ce qui n’est pas le cas avec le système français qui confisque le fruit du travail de toute une vie (pension de réversion à 54% dans le privé, plafonnée à 925,56 € par mois et sous conditions de ressources).

  • Si ils tiennent tant à la répartition sans doute qu’ils y trouvent un avantage. Nos énarques ne sont pas plus bêtes en France que dans d’autres pays, ils sont plus rusés, ils savent comment matraquer la population de taxes et d’impôts sans laisser de traces

    • Le comble, c’est que l’avantage est essentiellement politique, auprès d’électeurs pour lesquels « capitalisation » est un mouvement ostensible vers le camp du mal.

  • Sauf que certains ne sont pas en mesure d’épargner par eux-mêmes avec des salaires trop bas et c’est pourquoi le minimum vieillesse doit continuer d’exister …

  • faire entre 4 et 6 % actuellement me semble quand meme tres tres optimiste. surtout si on doit reproduire cette performance pendant 40 ans non stop
    Depuis les annees 80 les actions ont explosés (ainsi que l immobilier) mais on risaue fort d avoir miantenant le phenomene inverse (surtout pour l immobilier car les boomers vont bientot devenir vendeurs (payer l epad ou deces) et la jeune generation ne pourra pas eternellement etre solvalibisé par des taux a 0 ou des subvention (PTZ, Pinel))

    • Enfin une réaction sensée ! Tout ce qui est dit sur les placements passés ne permet de préjuger en rien des placements à venir ! Et d’autant plus que la conjoncture démographique était alors complètement différente. Plus généralement les commentaires sont financiers alors que le problème ne l’est pas du tout : il est démographique. Voir mes nombreux articles sur ce sujet sur YvesMONTENAY.fr

  • J’ai quand même un sentiment persistant que le raisonnement est creux et idéaliste, comme souvent avec l’économie néo libérale…
    Ça marche sur le papier, en théorie, mais bizarrement on y crois pas, on ne le désire pas..

    Juste un petit raisonnement au doigt mouillé.
    Imaginons que chacun construise sa retraite en investissant uniquement dans l’immobilier au cours de sa vie. Le nombre de biens disponibles diminue. La valeur augmente mais les prix aussi (la sacro sainte offre demande).
    Du coup, création d’une bulle immobilière, spéculation sur les logements.
    Et comme les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, badaboum… Adieu veaux vaches retraites…

    En gros on serait tombé aux mêmes problèmes. Un génération qui se serait gavee, en grande partie sur de la dette, et un génération, la mienne, qui ne pourrait plus se loger au milieu de magnats de l’immobilier.

    En bref, ces calculs théoriques vénérés des libéraux n’ont aucun sens pratique, sont a courte vue…

    -1
    • 1. Il n’y a pas que l’immobilier dans la vie.
      2. Où croyez-vous que les fonds de pension, et vous et moi investissent ?
      3. Pour revenir à l’immobilier, ce n’est pas un monde fini, un gâteau à se partager. Deux chiffres : population française en 1980, 53 millions, en 2020, 67 millions. Il y aura toujours une pression à la baisse par la création de nouveaux et nécessaires logements.
      4. Et tout investisseur sait qu’il doit diversifier.

    • Pourquoi se focaliserait-on sur la résolution du seul besoin de se loger ? Manger, se vêtir, se divertir, se déplacer, prendre des plaisirs, etc., méritent toute l’attention de l’investisseur.

      • Jérémy :
        1. C’était un exemple
        2. Je n’investis pas vraiment, et ne consomme pas beaucoup de biens matériels. Je suis plutôt hédoniste.
        3. Je suis d’accord avec vous. Mais si pression à la baisse il y a, la rente baisse aussi. Le gâteau (monétaire) grossit-il vraiment en construisant du logement?
        4. Probablement. Mais quel investissement n’est pas soumis à l’effet de contraction de la rente si le nombre de contributeurs explose? Probablement l’économie réelle et l’innovation oui, mais c’est rarement le lieu privilégié pour placer son épargne pour le grand nombre (cf. edge founds).

        MichelO, c’était un exemple.
        Je vous renvoie à votre message plus haut :
        « La valeur en monnaie est sans grande importance, si vous investissez et possédez 0.01% d’une usine, que ce soient 100000€ ou 1000000 d’€ dévalués, c’est toujours 0.01% de l’usine ! »
        Je suis totalement en accord avec ce vous dites. Mais pour moi, cela illustre le fait que maintenir les 4% de rentabilité annoncés est illusoire quand le nombre d’investisseurs grossit.
        Ce qui est bien avec l’économie, c’est que l’on peut en conclure tout et son contraire à partir du même postulat de départ.
        Amicalement

        • Dans une idée collective étatique, vous pouvez craindre en effet de ne pas recevoir 4% à l’avenir de ce qui aura été investi en votre nom. Mais dans un système privé, même collectif, les 4% semblent tout à fait plausibles. Regardez par exemple le CAC gross return, PX1GR, pour une idée des rendements sur le long terme quand les prélèvements étatiques ne s’en mêlent pas trop.

          • Celà pose la question de savoir si la bourse secondaire et un jeu à somme nulle ou non sans création monétaire indexée sur rien. Je n’ai pas la réponse à cette question pour ma part.
            Reste aussi la question d’une capitalisation avec ou sans assurance (publique ou privée) en cas de crash, ce qui joue fatalement sur le rendement

  • Ma foi avec les taux négatifs et l’argent gratuit qui inonde tous les pans de l’économie, en plus partis pour durer longtemps, je ne suis pas sûr que les 4% soient encore possibles. Voir ce que ramène une assurance vie. Ou voir ce que certains fonds de pension US sont devenus, du moins leurs « fonds » en terme de cotisations accumulées.

    -3
    • L’argent gratuit conduit à l’inflation, et les bourses gagnent dans les périodes d’inflation, puisqu’elles gardent leur valeur mais sont évaluées en une monnaie qui perd la sienne. Prenez des fonds indiciels, c’est le mieux pour votre retraite, les indices offrent en plus un biais favorable de sélection.

    • Vous n’êtes pas sûr… En gros, si on vous montre que 2+2 font 4 mais que ça ne vous arrange pas, vous remettez ça en doute.
      Eh bien, faites le calcul ! C’est très instructif. Sur le CAC GR, on a +14% annuels pour les années 80 (25% inflation comprise), +18% pour les 90 (21%), +2% pour les 2000 (5.6%), +7.5% pour les 2010 (8.5%). Ce qui fait +6.1% (11%) pour les 42 années depuis 1981, une multiplication par 6 hors inflation du capital périodiquement investi et la quasi-certitude d’une rente mensuelle équivalente à vos versements annuels sans même entamer le capital tout au long de votre retraite.
      Quant aux éventuelles faillites, elles sont normales et plus que compensées dans un investissement diversifié par la présence de champions qui eux, font des étincelles. Quelle importance que 10% de vos placements fassent faillite si 10 autres % sont eux multipliés par 10 ?

  • Il n’est pas du tout évident que le rendement du capital se maintienne éternellement dans des zones élevées. Et encore plus si il y avait un apport gigantesque par des futurs retraités. La loi de l’offre et de la demande ferait bien évidement baisser le cout des capitaux (leur rémunération) s’il y avait beaucoup d’apporteur. Il faudrait d’ailleurs commencer par supprimer la concurrence déloyale des banques centrales créant de la monnaie en permanence et réduisant ainsi le besoin de s’adresser à des épargnants pour trouver des capitaux.
    Par ailleurs l’idée qu’une abondance de capitaux permettrait plus d’investissements productifs et donc plus de créations de richesses à terme est assez contestable. Il y a t il beaucoup d’exemples d’investissements vraiment prometteurs auxquels on renonce faute de financement ? Les goulets d’étranglement interdisant une fort croissance sont ils vraiment monétaires ? Ne s’agit il pas plutôt de manque de compétences, de bureaucratie envahissante et stérilisatrice et enfin d’une pression fiscale abusive pour faire toujours plus de redistribution vers les improductifs ? Si on se limite à faire plus de capitalisation et moins de retraite par répartition, je doute que cela résolve les problèmes ! Il faudrait en fait un changement d’état d’esprit complet de la population. Un pays où la majorité des gens rêvent d’être fonctionnaires et de partir à la retraite le plus tôt possible a de gros handicaps.
    J’ajoute qu’un point clef permettant la retraite par capitalisation serait une répartition de la valeur ajoutée un peu plus favorable à la rémunération du capital. Ce n’est clairement pas dans l’air du temps, l’idée que les entreprises puissent faire des bénéfices n’étant pas très populaire chez nous et tout étant fait pour que le ratio bénéfice/valeur ajoutée soit le plus faible possible.

    -1
    • Les exemples étrangers montrent qu’il n’y a guère à craindre que des apports massifs de capitaux tarissent par saturation les placements rentables. Et oui, il y a énormément d’investissements rentables auxquels on renonce faute d’intérêt vu la confiscation des profits par l’état. Si ces profits devaient servir à payer la retraite de monsieur tout le monde, ils deviendraient vite bien plus populaires, et l’état ne serait plus en position de force pour les confisquer.
      Un autre aspect en est le logement. En France, investir dans le logement, c’est placer à 1% sur son livret A, ou rentrer dans la concurrence privée à l’Etat qu’il va tout faire pour rendre non compétitive à coups de taxes et d’obligations normatives. Pourtant, on pourrait sans peine diviser par 2 les logements sociaux gérés par l’état, et gagner sur une gestion plus rationnelle de quoi récompenser l’investisseur sans pénaliser le locataire.
      Si en France on rêve d’être fonctionnaire, c’est parce qu’on se dit « A quoi bon ne pas l’être ? Je n’y gagnerais rien ». C’est facile et rapide à changer…

      • Vous admettez qu’il y aurait plus d’investissements rentables si la pression fiscale était plus faible. Je suis bien d’accord avec vous que cette pression fiscale excessive est un boulet. Et c’est à mon avis un problème bien plus grave que la dose de capitalisation à retenir pour le système de retraite. Je ne suis cependant pas sur que si par un coup de baguette magique le prélèvement fiscal passait de 50 à 40 %, la différence passerait nécessairement en investissements. L’essentiel de l’impôt (TVA, taxes diverses) est payé par des personnes modestes qui consommeront plus plutôt que d’épargner. Et la profitabilité des entreprises ne ferait pas un bond car du fait de la concurrence elles devraient réajuster leurs prix, le résultat étant que ce sont les entreprises les plus compétitives seulement qui s’en tireraient et qui continueraient de mobiliser les ressources rares sans laisser beaucoup de miettes à celles qui étaient en difficulté avant la baisse d’impôts. Cela revient à dire (désolé je radote parfois !) que l’élément limitant la croissance ce ne sont pas les capitaux financiers mais bien les ressources concrètes (main d’œuvre compétente et ressources physiques). S’il suffisait de capitaux supplémentaires pour booster la croissance, la création monétaire débridée qui est faite depuis des années (en gros l’augmentation du bilan des banques centrales) aurait eu des effets gigantesque. Je ne les vois pas et j’en déduis donc que ce n’est pas l’ingrédient essentiel d’une croissance forte.

        -1
        • Vous avez raison, il ne nous faut pas nécessairement plus de capitaux, il faut que la fiscalité cesse de pénaliser l’affectation judicieuse (par exemple dans une épargne en vue de ses vieux jours) des capitaux. De même, il faut que les ressources concrètes nécessaires à la croissance ne soient pas pénalisées, et que celles qui ne le sont pas ne soient pas subventionnées. Le raccourci capitalisation =+ de capitaux disponibles =+ de croissance est une vision erronée de ce qui se passerait. Le raccourci que je vois, moi, est capitalisation = meilleure motivation et compétence que chez l’état pour la gestion des capitaux « privatisés » =+ de croissance. Et ça ne marche que si la capitalisation est défiscalisée, deux mots qui font bondir bien haut syndicats et gauchistes, mais laissons-les bondir, ils n’en reviendront que plus vite sur terre.

  • Capitalisation? Vous avez dit capitalisation? Quel vilain mot dans un pays collectiviste!

  • Je ne comprends pas pourquoi on s’obstine à parler de la retraite à partir de raisonnements financiers. Quand vous serez vieux ce n’est pas d’argent dont vous aurez besoin, mais de boulanger et d’infirmière. Et cela quel que soit le système de retraite. Le taux d’intérêt que vous recevrez peut-être dans 30 ans ne vous sera utile que si vous trouvez une infirmière à payer. Relisez :https://www.yvesmontenay.fr/2022/04/05/lage-de-la-retraite-la-bataille-contre-les-prejuges/ 

    -1
    • Pour le moment avec une inflation à plus de 5%, le taux d’intérêt réel de la répartition est bel et bien négatif, ce qui signifie une réduction des retraites en cours et surtout celles à venir.
      Comment payerais vous l’infirmière?
      Ah ou, ce sera gratuit. Mais est-ce bien certain?

    • Toutes vos considérations littéraires sont futiles si elles ne s’appuient pas d’abord sur la logique mathématique. La banque du sperme ne vous prêtera pas une infirmière parce que vous en aurez besoin ! Quant à votre boulanger, il aura émigré et ouvert une boutique à Genève, où le culte de la répartition ne le pénalisera plus.

    • Dans une société à l’équilibre démographique et avec un âge de la retraite raisonnable par rapport à la durée de vie, je soupçonne que tous les systèmes seraient quasiment à égalité. Le « miracle » de la croissance du stock de capital avec dividende réinvesti doit être relativisé. D’une part dans un pays à croissance faible, le capital total en monnaie constante (qui suit forcément la production) est aussi à croissance faible. Le « bonus » pour le retraité par capitalisation ne peut venir que des seuls dividendes cumulés (et donc du taux de partage de la valeur ajoutée entre travail et capital qui est faible chez nous et qui peut se réduire encore sous la pression des « collectivistes »). Mais à l’échelle de la société des dividendes allant vers les retraités plutôt que vers les actifs sont bien un prélèvement sur les actifs. Non ?
      Et du point de vue macro, les retraités vont manger la totalité de leurs gains pendant leur phase de retraite alors que quand le capital est possédé principalement par les actifs, une grande partie va être réinvestie. Donc il n’est pas sur que les fonds de pension par capitalisation stimulent l’économie. Et il ne faut pas attendre d’eux d’être très hardis. Pour protéger leurs pensionnés ils préféreront de l’ultradéfensif peu innovant !

      -1
      • Je ne comprends pas votre raisonnement. Vous semblez raisonner à frontières fermées, à croissance correctement représentée par les pourcentages de Bercy, à capital tombant du ciel, à investisseurs considérés comme inactifs, etc. Alors oui, l’investissement sera principalement le fait des « actifs » préparant leur retraite. Mais ça n’est pas le capital qui suit la production, mais la production qui suit le capital ! Et les dividendes ne sont pas un prélèvement sur les entreprises, mais un partage de leur croissance entre ceux qui y contribuent, partage qui suit plus ou moins la loi du marché donc n’a rien d’injuste. Si le CACGR prend en moyenne déflatée 6% par an depuis 40 ans et que le retraité s’en fait une rente perpétuelle à 6%, cela signifie que pour les entreprises privées qui le composent, la croissance est de 6% et que le retraité ne prive en rien les entreprises des investissements des actifs, contrairement à ce qui se passe quand ces derniers doivent payer les pensions au lieu d’investir. Si le Nasdaq sur ces 40 ans prend lui 7.7% annuels sans même compter les dividendes, n’est-ce pas que ses sociétés bénéficient à plein de ne pas devoir payer des sommes faramineuses pour la retraite par répartition dans leur pays ?

        • Je raisonne en effet sans compter prélever des revenus sur le reste du monde (ou au moins le monde occidental). Sur la croissance du capital, je pense que la production reflète largement l’état du capital. On peut donc penser que quand la production est stagnante, c’est que le capital l’est aussi. Peut être même est il en décroissance car pour produire la même chose, on utilise de plus en plus des outils bien meilleur marché qu’autrefois (tout ce qui découle du numérique en particulier).
          Et si la production est stagnante, je doute que cela soit par manque de financement mais plutôt par manque de projets vraiment d’avenir, de personnel compétent et par indigestion de réglementations stérilisantes. Une entreprise qui a un vrai projet à forte rentabilité vraisemblable trouvera toujours de l’argent pour cela. Et cela sera souvent de l’argent de création monétaire (par les banques) payé par un intérêt très faible. Pourquoi une entreprise s’embarrasserait elle d’actionnaire à payer cher quand elle peut trouver de l’argent moins cher ailleurs ? Si vous voulez vraiment un régime par capitalisation, la première chose à faire serait d’empêcher la masse monétaire d’augmenter trop vite en arrêtant d’acheter les dettes des états. Tant que les taux d’intérêt pilotés par les banques centrales ne seront pas au moins supérieurs de plusieurs pour cent au taux d’augmentation des prix, il ne faut pas espérer que les revenus du capital remontent à ce qui serait nécessaire pour des retraites par capitalisation (et l’opinion publique tolérerait elle que les revenus du capital remontent ?). Et même alors, j’ai un doute car l’incontestable croissance à dividende réinvesti dont vous parlez souvent n’est le fait que de la crème des sociétés (celles dans les grands indices boursiers). Si la masse des capitaux immobilisés par un système par capitalisation devient bien plus grande, ce ne pourra être qu’en y intégrant des sociétés bien moins rentables. Les très petites et moyennes sociétés ont du mal à dégager des bénéfices et quand il y en a c’est le plus souvent pour payer leurs fondateurs qui mettent la main à la pâte.

          -1
          • Les TPE et PME, c’est exactement comme les grosses sociétés des indices, simplement c’est souvent plus exigeant de diversifier. J’ai été associé dans 4 TPE, 3 ont fait faillite, la revente de la 4e m’a coûté près de 2 années de ma retraite en impôt sur les plus-values… J’aurais dû me mettre dans 10 pour que les statistiques soient plus représentatives, mais 1 champion local pour 3 échecs, c’est à peu près ce que je constate autour de moi.
            Et non, les bonnes idées ont autant, sinon plus, de difficultés à trouver du capital que les mauvaises. Il est extrêmement rare qu’un créateur avec de bonnes idées soit aussi un beau parleur pour les faire valoir. Et en France, de plus, on ne cherchera pas à comprendre ce qu’il raconte si ça n’est pas écolo-socialo-politico-centré.
            Enfin, je ne comprends pas que vous parliez de « prélever » des revenus sur le reste du monde. Les pays en manque de capitaux les « prélèveraient »-ils sur nous ? On travaille ensemble, chacun apporte ce qu’il a d’utile, et on partage les bénéfices à la fin. Vous n’avez pas fait comme ça dans votre carrière ?

  • Ceux qui font des comparaisons répartition/capitalisation fondent leur théorie sur des bases financières passées. Très bien leur « imagination historique » est soutenable mais antinomique.
    Ma modeste réflexion ne m’autorise qu’à vous présenter et vous interroger sur ceci
    1) la capitalisation si on devait y venir est une « projection vers l’avenir », à priori pas antinomique, fondée sur des bases espérées mais aucunement garanties. Par exemple dans cette même parution de Contrepoints il y a le 1er chapitre consacré au livret A, destiné initialement au financement du logement social mais qui pourrait passer au financement du nucléaire… Au bas mot détournement d’objet
    2) répartition : le cotisant transmet immédiatement au retraité. Certes pas de bonification d’intérêts mais un capital garanti car aucun risque de placement hasardeux. Il suffit d’équilibrer recettes des cotisations avec dépenses des retraites, il y a plusieurs moyens qui ne relèvent que de simples décisions politiques
    3) capitalisation : le capital des cotisations est dirigé vers l’investissement et des placements gérés par des intermédiaires financiers. On les voit surtout nous chanter leur rengaine à la mode quand la conjoncture économique et financière est bonne. Quand la bourse baisse ils se planquent. Vous leur accorderez bien votre confiance au gré des yoyo économiques et financiers ?
    4) en cas de basculement vers la capitalisation le paiement des retraites ne trouve plus son financement dans les cotisations fléchées vers un autre objectif à plus long terme. Entre les 2 périodes de basculement d’un système à l’autre qui paye aux retraités actuels ? J’attends que l’on me présente cet illustre inconnu bienfaiteur qui vous fera l’avance de fonds. Curieux et impatient de lire celui qui va nous le présenter.

  • La capitalisation c’est possible comme le livret A géré en père de famille . Un exemple a existé ( AFER épargne retraite ) Le PREFON pour les fonctionnaires.
    Mais Le gouvernement veut faire payer les salariés et entreprises du régime général pour alléger son déficit budgétaire résultant des régimes de fonctionnaires et spéciaux. C’est l’enjeu principal pour satisfaire l’UE
    Réforme impossible à cause des régimes pour les fonctions publiques.
    Ce Régime créé par LA Loi du 9 juin 1853 par Napoléon III por récompenser les serviteurs de l’Etat besogneux et loyaux .Et depuis le nombre de fonctionnaires bénéficiant d’une pension garantie (par l’Etat) n’a cessé d’augmenter et les dérogations de départs anticipés
    https://www.sauvegarde-retraites.org/article-retraite.php?n=1201

    • Soyons francs et directs : la Préfon, pas plus que le livret A, n’est pas véritablement de la capitalisation. C’est de l’épargne à peu près protégée de l’inflation, et encore, placée dans les projets étatiques et donc remboursée non pas par les profits dégagés par ces projets, mais par le contribuable.
      Pour les fonctionnaires, il n’y a effectivement pas d’argent investi en vue de leur retraite, mais si on allégeait la charge de la répartition en laissant capitaliser dans le privé, l’Etat pourrait utiliser dans un premier temps les fonds dégagés pour capitaliser pour ses fonctionnaires.

  • Sauvegarde retraites un constat contestable , il faut en parler dans les débats
    Pourtant, ni l’Élysée ni Matignon ne peuvent avoir omis de lire le rapport sur les pensions de retraite de la fonction publique, présenté dans le « jaune budgétaire 2023 », paru en octobre 2022. L’enjeu y est clairement exprimé : « Les retraites des agents publics représentent un quart des dépenses de la branche vieillesse » « le poids des dépenses de retraite demeure prépondérant dans la dynamique du budget de l’État », à un point tel que « les engagements retraite de l’État sont de 2 534 milliards d’euros », pour la seule fonction publique d’Etat. La réforme envisagée ne changera rien, ou peu de choses, à cette inquiétante réalité. On peut attendre un léger impact de l’application aux fonctionnaires du recul de l’âge légal, mais leurs régimes spéciaux resteront structurellement déficitaires.

    Il ne peut y avoir d’équilibre financier global des retraites en maintenant un système de rémunération à vie des fonctionnaires qui pèse sur le budget de l’État, creusant ainsi toujours davantage les déficits et la dette publique. Il faut regarder la réalité en face : avec le vieillissement de la population, les régimes par répartition sont sous tension maximale, les rendements baissent inéluctablement, les affiliés cotisent de plus en plus pour toucher de moins en moins. Dans ces conditions, maintenir la garantie des pensions des fonctionnaires s’apparente au tonneau des Danaïdes.

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