Nucléaire : quand Macron le soutient à demi-mot

Les dernières positions du gouvernement en faveur du nucléaire vont dans le bon sens. Néanmoins, les choix « écologiques » vont continuer à peser.

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Emmanuel Macron, président de la République by Mutualité Française on Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

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Nucléaire : quand Macron le soutient à demi-mot

Publié le 9 octobre 2021
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Par Michel Negynas.

Comme nous l’avons vu précédemment, le thème de l’énergie et donc du nucléaire, s’invite dans la campagne sous l’angle indirect du pouvoir d’achat et du prix de l’énergie.

 

Le contexte sur le nucléaire

La droite voit dans le nucléaire un moyen de se différencier du gouvernement en place, et commence prudemment à reparler de nucléaire à mots couverts. Éric Zemmour, lui, n’a pas fait de quartier, entraînant la surenchère, comme sur d’autres sujets : c’est à qui ne trouvera pas de mots assez forts pour réaffirmer son attachement au nucléaire, alors que deux gouvernements successifs, l’un de droite, l’autre de gauche, ont décidé sa mise à mort lente et que le gouvernement actuel a décidé de commencer son exécution, avec la mise à l’arrêt de Fessenheim.

De nombreux partisans du nucléaire (des vrais, pas des opportunistes politiques) sortent du bois, profitant du changement d’ambiance.

Ceci se place d’ailleurs dans un contexte de libération de la parole sur l’écologie. La gauche, seule alliée possible des écologistes (malgré les efforts de Yannick Jadot pour aller vers une écologie compatible avec le centre) n’existe quasiment plus. Les écologistes ne sont plus considérés comme une menace par la droite. Ils se suicident par leurs outrances. Bref, plus rien ne s’oppose à parler vrai.

Tout cela a de quoi inquiéter l’exécutif. Il fallait réagir. On aurait pu s’attendre à une vraie remise en question de la politique énergétique. Le moment est favorable et le gouvernement actuel n’a pas collectivement trempé dans les décisions absurdes et électoralistes de ses prédécesseurs. Le problème est qu’Emmanuel Macron est peut-être le seul à avoir besoin de voix portées sur l’écologie, celles des quadragénaires des classes moyennes supérieures.

D’un autre côté, il fallait réagir et ne pas laisser le terrain libre sur le sujet. Les SMR entrent en scène. Le président va annoncer un « nouveau » programme de recherche.

 

Les SMR qu’est-ce que c’est ?

Les small modular reactors  sont une nouvelle marotte des médias. C’est un concept plus économique que technique, car ils peuvent être de technologies très différentes.

L’idée est que des petits réacteurs peuvent plus facilement être sécurisés, avec des principes de sécurité passive, utilisant non pas des automatismes, mais des phénomènes physiques basiques, en particulier pour l’évacuation de chaleur en cas d’incident. Mais l’avantage est surtout industriel et financier. On pourrait en construire en série pour réduire les coûts, et l’investissement est à la portée d’initiatives privées, ce que ne sont quasiment plus des réacteurs de type EPR, construits pour 60 ans, et extraordinairement sophistiqués.

Les applications pourraient être nombreuses si on donne suffisamment d’assurances sur le contrôle de prolifération, ce qui n’est pas acquis. Mais des SMR pourraient alimenter des zones isolées, des grosses unités industrielles, voire des chauffages urbains.

En fait ils existent déjà : sur des brise-glaces, des porte-avions, des sous- marins…

Les puissances iraient en gros de 20 à 200 MWe, en moyenne de 100 MWe…

 

Pourquoi de la part du gouvernement c’est juste de la communication

Ce sujet à l’avantage de faire diversion : il donne des gages sur la confiance du gouvernement dans le nucléaire, sans remettre en question le non-sens du programme énergétique français.

En effet, on vient d’arrêter Fessenheim, ce qui, dans le privé, aurait été un cas d’abus de bien social, et on est toujours en passe d’arrêter environ 14 réacteurs qui pourraient tourner encore dix, voire vingt années sans problème. En outre, la décision de lancer un programme d’EPR a été remise à 2023 et risque d’arriver trop tard.

La loi de transition écologique prévoit toujours de diminuer à 50 % la part du nucléaire et d’augmenter la part de l’éolien et du solaire, jusqu’à installer 100 GW en tout d’énergie intermittente. Droit dans ses bottes, alors que le sujet est contesté de plus en plus, le gouvernement prend en ce moment des mesures pour « mieux faire accepter les éoliennes ».

Évidemment, les SMR ne sont pas l’outil qu’il nous faut pour sécuriser notre réseau. Certes, ils auront certainement des débouchés comme on l’a vu plus haut. Mais nous avons besoin d’au moins 60 GW de nucléaire : installer 600 SMR ? 600 ZAD ?

 

Réinventer ce qu’on a déjà fait en matière de nucléaire

Un des arguments est que les SMR pourraient se construire en série : mais dans les années 1980, en France, nous l’avons fait avec des réacteurs de 900 MW et plus ! Nous avons mis en service jusqu’à neuf réacteurs par an !

L’autre argument est que certains SMR pourraient être des réacteurs à « neutrons rapides », une technologie qui produit de l’énergie et en plus, génère du combustible pour les réacteurs de technologie classique, rendant caduque toute crainte sur l’approvisionnement en uranium. Mais nous l’avons fait en France dans les années 1980 avec Phénix et Superphénix ! Superphénix partage d’ailleurs la même triste histoire que Fessenheim. Alors qu’après de nombreuses mises au point et incidents, il commençait à tourner comme une horloge, on l’a arrêté lui aussi pour raisons électorales.

Tout cela est perdu. Astrid vient même d’être mis à l’arrêt, ce projet qui tentait de retrouver cette compétence.

 

Le piège

En réalité, l’exécutif semble convaincu de la nécessité du nucléaire. Mais comment annoncer un virage à 180 degrés ? Il faudra sans doute attendre après les élections, mais les débats électoraux pourraient ouvrir définitivement les yeux du grand public.

Et lorsqu’on aura remis le cap sur le nucléaire, quid de l’éolien et du solaire ? Pourquoi continuer à en installer ? À chaque fois que la question est posée, toujours le même élément de langage officiel : pour sécuriser le réseau en cas de risque systémique du nucléaire !

Comme l’a dit le président lors d’une visite à Framatome :

« Le nucléaire est une énergie décarbonée, une énergie sûre » qui doit rester « un pilier de notre mix énergétique », a-t-il estimé, tout en demandant également « un très haut niveau d’énergies renouvelables ».

Car si l’atome doit rester « un socle », il ne faut pas dépendre d’une seule source, ajoute le président qui rappelle que la France « s’est engagée dans une réduction de la part du nucléaire ». La part du renouvelable doit ainsi augmenter « car nous ne sommes pas au rendez-vous de nos ambitions ».

Sécuriser le réseau avec des moyens intermittents et aléatoires…

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  • Faut il croire un futur candidat… J’en doute fortement. Sinon, ces mini centrales sont LA solution pour alimenter un parc de voitures electriques… Sur le papier, allez avoir l’autorisation pour en installer un près d’une ville ecolo, cela sera le parcours du combattant, désespéré et toutes les grandes villes sont ecolos… Sans compter que, notre industrie nucléaire est morte et enterrée.chinois japonais américains russes vous produiront ça comme des petits pains avant que le premier soit autorisé en France. Il ne faut pas oublier que c’est l’ue qui commande, pas macron ou son successeur même si ils en ont la volonté.

    • « l’autorisation » , il est vrais que maintenant pour faire des trucs chez soi il faut demander des autorisations..pour la couleur de sa façade du toit, une personne a perdu naguère un procès car il amis des nains de jardin dans son .. jardin mauvais gout qui a irrité au plus haut point un voisin..

      en fait non…pour alimenter un parce de voitures électriques, qu’on va supposé rechargée la nuit…??? il faut un machin qui produise du jus la nuit, je ne connais pas ces mini centrales mais je pense qu’ele doivent tourner en continu..pour être plus rentabilisées..
      vous ne pouvez que difficilement penser la production électrique hors marché global…

      ou alors comme les voitures individuelles en ville sont surtout …sur des parking ça peut fonctionner avec une multiplication des point de charge…le véhicule individuel en ville n’a PAS que des avantages..

      en ville la mobilité peut essentiellement être assurée par..un urbanisme repensé…et pas mal de transport en commun…et des véhicules électriques pour les gens qui veulent etre seuls..ou ont des horaires non prévisibles ou des trajets hors norme.

      je n’ai rien DU TOUT contre les voitures électriques, mais j’attends qu’on me démontre en quoi elles constitueraient LA solution… c’est à dire…au préalable connaitre le problème…

      les gens n’en achètent pas sans aide…c’est que le problème ne leur apparait pas si clairement que cela..de là à penser qu’il est vu comme secondaire..

      • La voiture électrique n’est pas la solution mais le problème, un problème à plusieurs centaines de milliards… Tout ça pour un rca hypothétique et une pollution qui n’a jamais tuer personne, c’etait autre chose lorsque les trains étaient à vapeur ou les voitures équipées de carburateurs…

        • Les carburateurs ?
          En quoi l’injection d’essence a-t-elle diminué la pollution ?

          • Si quand même en réglant la quantité de carburant plus finement, injection au bon moment en quantité demandée et précise en un temps bien borné que ne permettait pas le carburateur. Consommation plus faible et moins de pollution.
            Et on pourrait faire mieux encore.

            • Certes mais la différence est faible en termes de consommation, sauf si le carbu est mal règlé, ce qui n’était pas la généralité. Pour avoir eu des essence à carbu et à injection, je peux vous confirmer cela.
              Et on n’a certainement pas un effet on/off sur le caractère mortifère de la pollution, avec et sans carbu.
              En revanche :
              – on a supprimé le plomb dans l’essence
              – fortement diminué le soufre dans le gazole et le fuel
              – renforcé les normes Euro depuis 1990 sur les émissions de polluants (nouvelle norme tous les 4/5 ans)
              – mis des catalyseurs sur les essence et des FAP sur les diesel
              – fait idem sur les industries et le chauffage…
              Voilà qui a pesé infiniment plus.
              De fait les courbes des polluants atmosphériques ont chuté depuis 30 ans, alors même que le trafic routier augmentait fortement (autre argument contrant l’effet de la consommation sur la pollution)…

              • et quel gaina t on eu en terme de santé publique? en se focalisant d’aillerus sur les pollué passifs..seuls en droit exclusifs de se plaindre de la pollution.

                lutter contre la pollution n’est pas EN SOI un objectif

                • et quel gain a-été observé en terme de de santé publique? en se focalisant d’ailleurs sur les pollués passifs..seuls en droit exclusif de se plaindre de la pollution.

                  lutter contre la pollution n’est pas EN SOI un objectif… au bout d’un moment on ne sait plus si on poursuit la proie ou l’ombre.

                  • Difficile à quantifier précisément, je ne vous dirai pas le contraire, car je pense par exemple que les chiffres sur la mortalité due aux PF sont très fantaisistes.
                    On peut avoir une approche qualitative.
                    Pas de plomb dans l’essence (depuis son interdiction), c’est un risque nul de saturnisme.
                    Moins de soufre dans le gazole, c’est moins de pluies acides, moins de problèmes respiratoires.
                    Moins de PF, c’est moins de cancers.
                    Etc.
                    Lutter contre la pollution, c’est diminuer les maladies et la mortalité.
                    Si la préservation de la vie humaine, de l’intégrité physique des gens ne peut être considérée comme un objectif, alors rien ne mérite ce qualificatif…

        • Tiens encore un c.n qui au lieu de répondre à la question préfère les chiffres (négatifs) aux lettres…

        • 3 c.ns maintenant. Qui n’ont visiblement aucune idée des ordres de grandeur en jeu…

      • +1, elles tournent en continu, très peu de mécanisme pour la fiabilité.
        +1, l’urbanisme bien pensé avec des lignes de tram avec une bonne cadence, tout les 5 mn, pas chaque heure.
        Avec cela, qu’on laisse un peu de liberté de choix aux utilisateurs de véhicules privés.

  • « on vient d’arrêter Fessenheim, ce qui, dans le privé, aurait été un cas d’abus de bien social »

    ???

  • Mots de campagne. En fait, il s’en tape le coquillard, autrement dit, il n’est pas sincère comme tout politique, à l’exception des verts complètements allumés. Il veut juste récupérer de l’électorat.
    Une fois cela fait, il s’en lavera les mains. Rien de nouveau.

  • Croyant avoir une pensée complexe mais ayant de fait que des idées totalement confuses, Macron se contente d’être de l’avis de son interlocuteur du moment tout en mobilisant toutes les ressources de l’Etat pour ses ambitions personnelles. La seule chose qu’on peut espérer est que le vent tourne suffisamment en faveur du nucléaire tout en abattant les éoliennes.

  • Je propose de faire plaisir aux écolos en appliquant la méthode allemande.
    Utiliser une source d’énergie 100% écolo et de carbonée : le gaz !!!
    Et si le grand Y-A-QU’A Jadot n’est pas d’accord, qu’il nous explique pourquoi il la ferme et ne fait pas son boulot sur ce sujet en tant que député européen grassement payé par nos impôts.

  • Le type qui m’a mis « -1 » à ma question sur l’abus de biens social est-il capable de répondre à ma question ?

    • Bah, vous savez, je me suis pris -1 pour avoir répondu simplement « certainement » à une question sur le nucléaire. On a plus le droit de poser des questions et d’y répondre. Cela peut être agaçant, je le reconnais. Il faut faire avec.

      • Pour ma part, je pense qu’on a toujours le droit de demander et celui d’expliquer.
        Il faut juste se faire à l’idée que les c.ns ont aussi le droit de rester c.n et de le manifester.
        Ma question sur l’abus de bien social est toujours posée.
        Puisque les maintenant 3 c.ns ne daignent pas y répondre, peut-être y-a-t-il une personne intelligente qui pourrait s’y coller ?

        • Demander est un droit, répondre est une faveur facultative.

        • L’abus de bien social ; c’est lorsque vous détournez l’usage d’un « bien social ».
          L’entreprise, nœud de contrat, est ainsi considéré comme un bien social ; son usage est déterminé par ses statuts.
          L’état actionnaire fermant une centrale, dont la vocation est de produire de l’énergie, pour que l’apparent décisionnaire (ici le politicien) puisse obtenir le soutien des « verts » pourrait entrer dans ce cadre si la décision du politicien lui appartenait bien.

          De même les commentaires de Contrepoints sont une sorte de bien social (utilisés par une communauté), revendiqué le droit à une réponse est une sorte abus de bien social car je suppose que ce n’est pas vous qui avez fixé les règles.

          Sinon, pas de pot catalytique sans injection…

          … bien que je ne « moinsse » jamais personne…

          • Pas de pot catalytique sans injection ? … Ben si, c’est possible, tellement que ça a même existé !
            On a eu aussi, plus fréquemment, des injections sans cata.
            Quoiqu’il en soit, le progrès significatif pour les émissions de polluants est venu du pot catalytique et pas de l’injection.
            Encore que l’injection directe d’essence libère plus de PF que l’indirecte. Mais ce problème est résolu depuis peu puisque les filtres à PF sont désormais obligatoires sur les essence…
            Mais bref…

            • Sans injection, les résidus de carburants non brulés sont bcp plus abondants. Or ils sont délétères pour les pots catalytiques.
              Donc pots catalytiques sans injection, c’est possible mais vous les changerez plus souvent si vous voulez qu’ils restent efficaces.

          • Pour l’autre sujet, si je vous suis bien, vous m’expliquez qu’une entreprise – ici l’Etat – qui déciderait de fermer une filiale – ici la centrale de Fessenheim d’une société qui lui appartient – ici EDF – se rendrait coupable d’abus de bien social ?

            L’abus de bien social se caractérise par l’utilisation de biens de l’entreprise à des fins personnelles. Pas par la suppression du dit bien !

            Par ailleurs, le code du commerce est clair, ce délit nécessite au moins deux conditions :
            – le délinquant doit être un des dirigeants directs de l’entreprise
            – qui elle-même doit être sous forme SA, SARL…
            Inutile de vous préciser que ces conditions ne sont pas remplies dans notre cas.

            Bref, de la bouillie pseudo juridique pour impressionner le gogo lecteur !

            Fermer Fessenheim, c’est une décision politique, éminemment critiquable, si l’on veut. Il y a plein de choses à dire, si l’on peut. Pas la peine de recourir à une argumentation faussement juridique mais vraiment c.nne !

            • Mon commentaire est en effet critiquable. Ce n’est pas la distinction public-privé qui empêche l’abus et la sanction de l’abus.
              En fait, il est légitime de penser que « Normal 1er » a commis un abus ; usant de sa fonction de président pour assurer sa réélection. Mais si cela avait réussi il aurait aussi commis un recel d’abus de bien social, recel de l’abus de celui qui, obéissant, fermer sans protester la centrale. Le problème est qu’il est impossible pour la justice de faire le lien entre fermeture et suffrage.
              Ce n’est donc pas un problème public-privé ; mais plutôt saine séparation des pouvoirs, où le parlement contrôle effectivement l’action du gouvernement, contre république bananière, où les godillots assurent par leur figuration le spectacle d’institutions complexes et bienveillantes.

            • Voir par ex : https://www.avocat.fr/sites/default/file/QU%27EST%20CE%20QU%27UN%20ABUS%20DE%20BIEN%20SOCIAL%20%28ABS%29%20%20QUELLES%20SONT%20LES%20SANCTIONS%20PREVUES%20.pdf
              « Définition : constitue un abus de biens sociaux, le fait, pour les dirigeants d’une société, de faire, de mauvaise foi, des
              biens ou du crédit de cette dernière, un usage qu’ils savent contraire à l’intérêt de celle-ci, à des fins personnelles ou pour favoriser une autre société ou entreprise dans laquelle ils sont intéressés directement ou indirectement. »

              « Un usage contraire à l’intérêt de la
              société
              Atteinte au patrimoine de la société en
              termes de :
              • Dépenses engagées
              • Risque de pertes »

              « L’intérêt personnel comprend notamment
              :
              • la réalisation ou la perspective de
              profits pécuniaires,
              • les avantages d’ordre professionnel
              ou moral. »

  • le prix du kilowatt nucleaire au moins en PARTI le résultat de son interet général supposé ce qui a permis de spolier des tas de gens.. sinon d’imposer des centrales ici ou là de façon centralisée..

    revenir sur notre parc est bien entendu un non sens économique…MAIS… ne pas se poser la question de savoir les véritables raisons de l’intervention de l’état conduit que vous acceptez de signer des blanc seings parce que vous ne vos imaginez pas vous même probablement spolié..

    l’ind »pedance énergetiqueaurait très bie, pu eater assurée autrement que par la maitrise d’oeuvre de l’etat et son financement.

    Mais vous avez raison continuez de trouver comme trivial que l’etat se mêle de tout…

    l’

    • partie..

      le GROS nucléaire est capitalistique..et c’est l’essentiel de son prix…une approche libre aurait conduit à emprunter à des taux plus élevés , ça ne serait d’ailleurs jamais arrivé sans des garanties gouvernementales et des engagements..

      quand des parties ont dans leur programme l’interdiction de la consommation de poulets, ça dissuade un peu d’empreunter pour monter un poulailler.

      le prix de l’elctricité est biaisé…son prix aurait été plus haut..

      mais on a compris l’idée, manifester le moindre doute sur l’industrie nucleaire.. c’est être antinucléaire.. dire je voudrais qu’on me permette de faire le choix responsable du nucléaire par exemple acheter des parts d’une nouvelles centrales et de choisir son type…. vilain. non l’etat doit pouvoir se servir dans ma poche et décider..

      • Le nucléaire n’est pas tant une question capitalistique qu’une question administrativo-normative. Tu ne peux pas faire un choix en le basant sur le coût et le risque, ou sur le rendement de ton investissement, parce que contrairement à un navire de transport, par exemple, les normes vont changer suivant l’humeur des parlementaires, sans le moindre rapport avec l’approfondissement de la connaissance des risques et l’évolution des techniques de sécurité, et le coût sera multiplié à chaque fois.

  • Il y a 2 idées majeures qui à mon avis sont toujours abordées de façon secondaire alors qu’elles sont le problème majeur (et le sujet d’intox préféré des activistes) :

    – on a besoin d’énergie : plus on en a, plus on est riche, plus on peut construire, s’affranchir des autres problèmes, trouver des solutions …
    – les EnR ne sont pas gratuites : ce n’est pas parce que le vent ou le soleil ne coûte rien que leur coût d’exploitation est nul ou même inférieur à d’autres solutions.

    C’est important parce que ces fausses idées niant ces 2 points et propagées massivement sont à l’origine d’autres idées stupides comme « jeter ce qui fonctionne actuellement », croire qu’on peut trouver des solutions à de mauvaises solutions, attribuer arbitrairement des bon points et des mauvais points à des solutions, faire des plans sur la comète et pré-supposer des réponses à de faux problèmes.

  • J’ai beau me dire que la classe politique a un niveau scientifique proche de zéro, j’ai du mal à penser que le gouvernement croit encore à l’efficacité des énergies renouvelables.
    J’en conclus que ce gouvernement est composé de lâches et de cyniques !

  • Les SMR, proposés essentiellement en Asie et aux USA sont une fausse bonne idée, de la bouillie pour les chats servie par certains candidats qui ainsi ne se mouillent pas. Le réseau français est apte à accueillir de plus grosses unités de production, l’industrie française est apte aussi à construire ce qu’elle sait déjà faire.
    Les SMR ne sont pas à négliger pour autant si on pense à nos îles par exemple. De plus un SMR français, s’il est compatible avec la confidentialité des propulsions de nos bâtiments de la Marine, peut être un atout pour l’exportation.

    • « Le réseau … est apte à accueillir de plus grosses unités de production, l’industrie … est apte aussi à construire ce qu’elle sait déjà faire. »

      C’est ce qu’à du penser IBM à propos du PC.

      Honnêtement, bonne ou mauvaise idée je ne sais pas. Mais un politicien n’est jamais à l’abri de tomber parfois juste par accident en jetant des idées en l’air.

      • Quand j’ai vu le premier PC, j’ai pensé : « c’est quoi ce gadget » ?

        Faut dire que moi, je travaillais dans le « centre de calcul » … sur des ordinateurs bien moins puissants que mon actuelle montre 32 bits, bi-processeur, wifi/bluetooth achetée 25 euros.

  • J’ai la solution : mettre tous les ministres, et autres fonctionnaires qui brassent du vent, en face des éoliennes. Le problème de l’intermittence sera ainsi résolu!

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Jean de Kervasdoué est un excellent connaisseur des controverses entourant l’environnement et la santé, comme son impressionnante bibliographie et ses diverses chroniques l’attestent. Il vient de redoubler ses critiques à l’égard de l’écologie politique telle qu’elle se décline en France et en Europe dans un ouvrage qui vient de paraître[1]. Ceux qui partagent ses points de vue apprécieront cet état des lieux et s’en désespéreront, les autres feraient bien d’en tirer une leçon utile.

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