Un professeur au pilori pour déviance écologique

En octobre 2020, le professeur Samuel Furfari a fait l’objet d’une attaque médiatisée de la part de certains étudiants à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) pour propos « politiquement incorrects ».

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Un professeur au pilori pour déviance écologique

Publié le 30 juillet 2021
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Par Michel Gay.

Lors de son intervention dans l’émission « Ce n’est pas tous les jours dimanche », du 20 septembre 2020 sur RTL, ce professeur et essayiste, notamment dans les domaines de l’énergie et de l’écologie, avait déclaré que le GIEC affirme dans son rapport de 2001 qu’il n’est pas possible de prévoir le climat à long terme…

On brûle encore les sorcières…

Certains étudiants de l’ULB se sont alors déchainés pour mener une campagne d’affichage dénonçant cet infâme « climato-sceptique », arguant qu’il était inadmissible qu’un professeur de l’ULB tienne de tels propos. La presse s’est empressée d’en faire une affaire médiatique.

Le doyen de cette école, sans aucune concertation avec le corps académique, a déclaré à la presse qu’il « ne cautionne aucunement les propos tenus par monsieur Furfari, en dehors du mandat qui lui est confié. »

Une enquête a ensuite été diligentée au sein de cette école d’ingénieurs. Trois professeurs ont remis un rapport circonstancié concluant que la qualité des 18 années d’enseignement à l’ULB de Samuel Furfari et ses compétences professionnelles ne pouvant nullement être mises en cause, il avait le droit de se présenter en tant que professeur de l’ULB dans des interviews.

Toutefois, malgré la demande de Samuel Furfari, le doyen de l’école polytechnique a refusé de communiquer à la communauté universitaire et aux médias les conclusions sans ambiguïté de ce rapport. La calomnie et la diffamation ont bien été publiques tandis que la révélation de leur injustice reste dans le domaine privé.

La sorcière est brûlée, dansons !…

Des relents totalitaires

Cette révoltante mise en cause publique aux méthodes fascistes confirme l’attaque aux relents totalitaires contre notre société d’abondance et de progrès social sous prétexte d’écologie.

Les activistes écologistes ne représentent pourtant qu’une petite partie de la population européenne mais ils parviennent à entrainer les médias qui raffolent de leurs actions « sensationnelles » et de leurs annonces de catastrophes imminentes (parce que ça fait vendre) pour imposer au monde leur mode de vie et leur « religion ». Récemment un article de L’Express titrait « Quand le réchauffement climatique transforme la Terre en fournaise », alors qu’il n’en est rien.

Les grands médias inculquent jour après jour que l’écologisme ne serait désormais plus un choix, mais une ardente obligation.

Samuel Furfari a été attaqué parce qu’il montre dans ces articles et ces livres, dont le tout récent Écologisme. Assaut contre la société occidentale publié par les éditions VA, que l’écologisme a de manière subtile gagné du terrain ces dernières décennies. Il présente les mécanismes qui ont conduit à ce contrôle de la pensée occidentale et lance un signal d’alarme. L’écologisme pourrait devenir aussi répressif et violent envers l’Homme que l’a été le communisme en son temps.

Les prémices arrivent déjà aujourd’hui avec des lois de plus en plus liberticides.

Environnement et écologie

La protection de l’environnement n’est pas une simple question de réduction des gaz à effet de serre. Elle passe aussi pour certains militants par la perte graduelle du principe de « jouir de la vie » qui contribue pourtant à une communion avec les bienfaits de la nature.

La mise en œuvre de l’idéologie écologiste apporterait son lot de malheurs concrets bien avant ses modèles qui prévoient un effondrement planétaire d’ici 2050. La « frugalité » d’un monde bucolique fantasmé et la décroissance imposée aux Européens n’intéressent pourtant pas la grande majorité de la population mondiale.

La légitime protection de l’environnement, à laquelle Samuel Furfari a consacré sa vie professionnelle, constitue dorénavant un prétexte pour renverser l’économie de marché et de bien-être. Cette attaque subie par un professeur révèle le mécanisme du régime de terreur prêt à s’installer et qui doit être dénoncé avec force.

La charte des droits fondamentaux de l’UE précise dans son article 10 :

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.

Et l’article 13 ajoute :

La liberté académique doit être respectée.

Comment conjuguer ces droits fondamentaux avec un contrôle de la pensée par les médias qui servent de caisses de résonnance aux insultes abjectes lorsqu’une idée s’écarte du cœur médiatique bien-pensant ?

La démocratie en danger ?

L’expert en cyber-stratégie Yannick Harrel résume cette situation :

Le milieu journalistique, transformé en nouvelle classe de prêtres (avec son haut et son bas clergé), relaie avec zèle les certitudes du moment, n’hésitant pas à recourir à l’inquisition […] chargé de l’apposition du poinçon d’honorabilité sur les propos, les images ou les écrits de tout acteur public.

Comment s’étonner dans de telles conditions que certains étudiants suivent aveuglément le politiquement correct ?

L’araignée écologiste tisse sa toile depuis un quart de siècle pour museler les récalcitrants et imposer sa religion (celle de Gaïa, la déesse païenne de la Terre ?).

Même si, paraît-il, Voltaire n’a jamais dit ni écrit « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrais pour que vous puissiez le dire » (la phrase serait d’une Britannique, Evelyne Beatrice Hall, ayant écrit un livre sur Voltaire), il serait temps de remettre cette phrase au goût du jour pour de ne plus clouer au pilori les déviants.

Voir les commentaires (21)

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  • « La légitime protection de l’environnement » non !! comprendre nos impacts et choisir ceux qu’on circonstanciellement et essentiellement arbitrairement estime les moindres… c’est subjectif!!! foncièrement subjectif..

    Protéger l’environnement, c’est tolérer le palu là où il prévaut…littéralement.
    ça implique interdire le développement humain, ça implique interdire l’innovation.ça implique aussi de passer son temps à vérifier si on dégrade l’environnement, même d’une façon dérisoire, partout…un MONDE collectiviste totalitaire et illiberal..

    C’est amusant vous vous plaignez des conséquences mais vous chérissez la cause.. elle est toute entière là la stratégie écologiste..imposer des idées stupides à force d’emotion..

    et si vous voulez conserver l’environnement commencez par le définir.. et ensuite ce sera la biodiversité….

    la critique de ce que je dis…est en général que l’exagère ou caricature…or non…c’ets le contraire .

    protéger l’environnement est un idée qui conduit mécaniquement au totalitarisme…

    protéger l’environnement est un slogan qui n’a paour utilité que pourvoir dénoncer TOUT…

    j’ai même entendu batho je crois dire que le monde désormais était divisé entre protecteurs de l’environnement et destructeur..

    les protecteurs de l’environnement sont juste ceux qui ont le culot de l’affirmer..

    Il suffit d’avoir fait admettre une idée inepte ,par exemple , les riches sont des oppresseurs…..

    • l’égalitarisme aussi conduit à une société totalitaire…il n’y pas le choix!!!

    • si vous voulez protéger l’environnement…pas de centrales nuc…car ça implique de devoir stocker des déchets… quelque part dans l’environnement est c’est EN SOI inacceptable..

      ce qui est bizarre est que c’ets au nom de la protection de n’environnement qu’on accepte de construire des éoliennes ou des panneaux solaires..qui eux aussi altèrent l’environnement..

      vous allez me dire le nuc c’est mieux mieux n’est pas compatible avec zéro impact…

      • Ici c’est la vie et pas le paradis. Il ne s’agit pas de choisir entre une bonne et une mauvaise solution, mais entre une mauvaise et une moins mauvaise solution.

    • les écologistes c’est comme les gastronomes..il affirment avec force savoir ce qui est « écologique ».
      et ça n’a RIEN à voir avec la protection de l’environnement sauf pour les décroissants. quand ceux ci restent dans le flou….

    • L’influence du CO2 sur le réchauffement actuel est une ineptie physique et non mesurable aux concentrations actuelles que les scientifiques du GIEC connaissent mais n’osent pas dénoncer de peur de voir leurs crédits supprimés.

    • Le mensonge et la crédulité s’accouplent et engendrent l’opinion. P. Valéry.

    • Je m’en souviens et ça m’a révoltée. Mais personne d’autre (voix connue je parle) n’a critiqué le fait qu’une personne soit virée pour cette raison. On brûle encore les sorcières….

  • Il faut dissoudre ces partis totalitaires.

    • Tout à fait d’accord. Ils sont aussi dangereux que Les communistes et les nazies. « Mes trois buts principaux seraient de réduire la population à environ 100 million d’humains, de détruire toute infrastructure industrielle et de voir la vie sauvage, avec son plein contingent d’espèces, revenir dans le monde. (Dave Foreman, cofondateur de « Earth First »). »

  • Nous assistons à la création d’une nouvelle religion qui semble partie pour la même intolérance que l’Islam et sa Charia.

    il n’y a qu’une seule « vérité » et celui qui la conteste sera « exécuté.
    Triste 21 ème siècle!

  • Un des spécialistes des coraux, Peter Ridd, s’est fait viré de son université australienne pour avoir contesté le catastrophisme ambiant autour de la « disparition » des coraux.
    Pas de chance (!), les coraux vont plutôt bien.
    https://www.climato-realistes.fr/trente-cinq-annees-dobservations-montrent-la-capacite-de-resilience-de-la-grande-barriere-de-corail/

    Par contre, l’université a été par la suite condamnée en espèces sonnantes et trébuchantes.

    • on a aussi un prof qui a été agoni pour avoir relativiser les effets de la pollution atmosphérique .. alors que justement sans mise en perspectives les bilans sanitaires sont individuellement insignifiants..

  • Je ne suis pas fortiche en histoire mais le monde a déjà vécu de nombreuses fois l’obscurantisme, ça passera, ça ne paie pas de nier la réalité. Quand tout ces.. Gens, se rendront compte de l’impact négatif sur leur vie ils changeront d’avis. Espérons que cela ne se finissent pas en tueries abominables. Mais quand les gens ne pourrons plus vivre, ça va mal se passer assurément.

  • Cet article est un vrai bijou : tout est dit en termes clairs et nets. Sous réserve de l’avis de M. Gay qui est titulaire des droits d’auteur sur cet écrit, j’incite tout le monde à le diffuser de toutes les manières possibles.

    Et delenda est escrologia.

  • L’Université Libre de Bruxelles est une université de libres penseurs, mais l’écologisme n’admet pas la pensée libre ! L’écologisme est une religion dogmatique et contraignante. Taxer, obliger, contraindre, interdire, etc … Voilà son crédo. La foie en l’écologie est Une et Entière ! Si tu ne crois pas, excommunication assurée !!!

  • Après ce plaidoyer convaincant pour ceux qui lisent sans ornières, la question est : « que faire ?  » . La mise en place d’un totalitarisme est actée, ses échecs auront pour premier effet de le rendre encore plus totalitaire, après 70 ans la Corée du Nord y est encore. La solution est hélas la survenue d’un autre totalitarisme de type fonctionnel et non idéologique, et donc par nature temporaire. Je déteste Pinochet, pourtant …

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