Énergie : le Sénat ne sait pas faire la différence entre KW et KWh

Le texte de la loi Climat et résilience parle d’énergie, pas de puissance, alors que c’est bien la puissance (c’est-à-dire la capacité instantanée à produire) qui compte en matière de sécurité d’approvisionnement.

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Cables électriques et éoliennes (Crédits baerchen57, licence Creative Commons)

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Énergie : le Sénat ne sait pas faire la différence entre KW et KWh

Publié le 22 juin 2021
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Par Michel Negynas.

Un vif débat vient d’avoir lieu au Sénat lors des discussions sur la Loi Climat et résilience.

L’amendement du Sénat

Un article additionnel a été déposé, dont voici le texte :

Article 22 bis BA (nouveau)

Le I de l’article L. 100-4 du Code de l’énergie est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les fermetures de réacteurs nucléaires, prévues par la programmation pluriannuelle de l’énergie mentionnée à l’article L. 141-1 ou en application du 4° du I de l’article L. 100-1 A, ne peuvent intervenir qu’à l’issue de la mise en service de capacités de production d’énergies renouvelables, définies à l’article L. 211-2, permettant de produire un volume d’énergie équivalent à la production des réacteurs nucléaires dont la fermeture est programmée. »

Les journaux en font des gorges chaudes, criant à la rébellion du Sénat envers le programme français de l’énergie (PPE).

La plupart ont titré :

Lors de l’examen en première lecture du projet de loi climat ce vendredi, le Sénat a ajouté un article qui conditionne l’arrêt de réacteurs nucléaires et la fermeture de centrales à la mise en place de production d’énergies renouvelables et bas carbone équivalente.

Le texte est présenté comme une garantie de sécurité d’approvisionnement. Or, que dit le texte ?

Le texte parle d’énergie, pas de puissance, alors que c’est bien la puissance (c’est-à-dire la capacité instantanée à produire) qui compte, en matière de sécurité d’approvisionnement.

En fait, ni un MW, ni un MWh d’énergie intermittente et aléatoire ne sont équivalents à un MW pilotable de nucléaire.

Bien sûr, l’amendement interdirait de tout passer en énergie renouvelable, puisqu’il faudrait 240 GW d’éoliennes, ou 600 GW de solaire pour avoir une énergie équivalente à nos 60 GW de nucléaire. C’est quasiment physiquement impossible.

Mais il ne sécurise rien dans un avenir proche. L’État prévoit d’arrêter 10 GW de nucléaire à assez court terme. En énergie, cela représente 40 GW d’éoliennes. Le mix prévu à 2035 est de 45 GW d’éoliennes et 35 GW de solaire. En énergie, cela remplace plus que 10 GW de nucléaire mais cela ne change rien pour les nuits d’hiver sans vent, comme nous l’avons montré à maintes reprises.

Le féroce débat

Le débat qui vient d’avoir lieu au Sénat vaut son pesant de cacahuètes. On ne sait pas s’il faut en rire ou en pleurer.

Parmi les journaux qui ont rapporté l’affaire, voici ce qu’en dit 20 Minutes :

La disposition fait débat et il n’est pas impossible qu’elle ne passe pas à l’Assemblée. Parmi ses détracteurs, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili qui s’est vivement opposée à « un article ni fait ni à faire ». « J’aimerais tellement que ce soit si simple ! », s’est-elle exclamée, soulignant que « la politique énergétique est beaucoup plus complexe que ça. »

On a envie de lui dire : tellement complexe que personne n’y comprend rien dans les hémicycles !

En réalité, c’est pourtant très simple, contrairement à ce que dit la ministre : on a besoin d’environ 100 GW à la pointe d’hiver. Pour approvisionner à coup sûr, il faut 100 GW de capacité pilotable à la demande. Si ce n’est pas du nucléaire, ce sera du gaz.

Notre monde politique débat depuis 20 ans sur la question sans encore avoir compris cela. Même le rapporteur de l’amendement pédale dans la choucroute puisque dans sa réponse à la ministre, il parle de capacité équivalente ; soit il n’a pas lu son propre texte, soit il confond lui aussi puissance et énergie.

L’écologiste Ronan Dantec avertit :

On ne pourra pas – sauf à prendre décennie par décennie et année par année de plus en plus de risques – garder le stock actuel de centrales nucléaires, c’est une illusion française.

C’est aussi ce que dit Jean-François Carenco, Président de la Commission de régulation de l’énergie, lors d’une audition parlementaire :

Miser sur le 100 % nucléaire n’est pas sérieux, car nous ne sommes pas en capacité de construire 62 gigawatts de nucléaire, que ce soit pour des raisons industrielles, mais aussi d’acceptabilité.

Cela s’appelle des prévisions auto-réalisatrices : si on dit qu’on ne peut pas, évidemment qu’on ne pourra pas ! Ce manque de confiance d’un pur fonctionnaire envers le monde de l’entreprise de son propre pays pourrait être reçu comme une insulte.

Mais on pourrait commander des centrales aux Chinois, non ? On vient d’en construire deux chez eux qui marchent très bien, même si on fait tout pour les discréditer avec des incidents mineurs.

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  • oui…bon ben voila ce qu’on risque quand on donne des clefs de portes économique à des sénateurs..qui ne risquent pas leur
    pognon.

    mais bon …le concept de sécurité d’approvisionnement est normalement un mécanisme géré par le marché et le prix…

    vous voyez les défauts des autres..

    vous êtes dans le tous pareil obligatoirement..

    tous les acheteurs n’ont pas les même exigences , la personne qui veut de l’electericté quand elle le souhaite accepte de la payer plus cher que celui qui peut gérer l’intermittence ..

    certains acheteurs qui ont des moyen de stockage n’ont pas de problèmes avec l’intermittence.. qui , de moindre qualité, est moins chère sur le marché..

    les calculs foireux de l’ademe 100% renouvelables qui reposent notamment sur plus de 50% d’effacement de la demande sont AUSSI foireux que les vôtres qui n’en envisage pas que la consommation des gens est leur affaire et leur choix..

    l’effacement devrait être un choix du consommateur motivé par le prix… prix déterminé par le marché libre..

    vous êtes sun constructiviste électrique!!!

    eh oui si il n’y avait pas le nucléaire, je n’aurais peut être pas les appareils que j’ai ou le chauffage électrique…

    donc oui…ça me ferait c..ier si le système était bouleversé… la fermeture de la gare déficitaire près de chez moi aussi…la fermeture de l’hopital ou de la poste déficitaire aussi…

    vous n’avez pas à partir du principe que notre système électrique qui est le résultat du constructivisme électrique DOIT perdurer…

    un bon système électrique est un système ou ce sont les gens qui font des choix et en assument le prix…

    eh oui si on habite en ville peut être aller cher le boucher et le crémier plutôt que d’avoir un frigo.. et
    si la demande électrique est haute en hiver, ce qui devrait faire monter le prix, isoler ma maison s’imposerait à moi…

    • critiquez « la transition énergétique » je suis 100% avec vous…

      si mon voisin mange sa semence de blé.. ça le regarde… je peux lui expliquer que ce n’est pas malin sauf à imaginer un miracle…mais il est responsable..

    • Mon article ne traite pas de la structure du marché de l’électricité, il traite de la non compréhension des bases techniques élémentaires relatives aux réseaux électriques par les journalistes et le personnel politique.

      • Il semblerait que RTE et la CRE pense un peu de la même manière, vu la dernière mouture de la PPE.

      • et je vous réponds paradoxe…. vos articles sont pour la gouvernance étatique… et signale sans arrê que les élus n’y comprenne rien…

      • même un ingénieur réseau n’a pas à connaitre TOUT ce qu’impliuqe la distribution d’lectricité… cet argument ne vaut rien car ce n’est pas le sujet… s’etonner qu’un élu soit incompétent est presque risible..

        et je vais vous dire, il n’y pas besoin d’avoir un diplôme en médecin pour voir les tares du concept de santé publique..

        expliquez moi donc vous qui savez ces chose pourquoi..un réseau électrique centralisé relève de l’interet général pour le non paiement du prix vrai du kw relève de l’interet général…

        vas y explique…

        • Il est préférable qu’il en comprenne les grands principes.
          Un bon ingénieur doit avoir une idée de ce qu’il se passe sur les systèmes connexes aux siens.

          • C’est vrai aussi pour les autres, même pour les politiciens.
            Si les ministres et autres hauts fonctionnaires avaient quelques notions d’économie et de physique, les choses marcheraient beaucoup mieux…

          • évidemment je réfute juste l’argument… ou la tentative d’argument d’autorité de qwinwenn..

      • « par les journalistes et le personnel politique. »

        C’est devenu un peu la même chose, d’où le problème : la politique et la science sont totalement incompatibles. La politique est l’action alors que la science est la recherche de la vérité.

        Il faut bien comprendre que les journalistes étant fortement politisés (et à 90% tendance activiste noeud-noeud), il ne faut surtout pas les prendre au sérieux en matière de sciences.

        Et en plus de raconter n’importe quoi, tous ces braves gens détruisent la science en fabriquant de fausses vérités par conviction ou par supposées bonnes intentions.

      • m »sieur negynas pourquoi diable pensez vous qu’une election rend une personne compétente…???

        bon puissance ou énergie c’est au programme du bac je crois…

        je vous dis une chose si c’est leur pognon en 5 mn ils ont compris..

        je vais essayer de dire ce que je lis dans votre article…

        vous dites que un controle politique de l’énergie est une nécessité..que les politiques sont des ignares techniques, ce qui est vrai.. et que donc ils doivent écouter des « techniciens ».. moi je dis non..

        je dis que l’électricté ests un marché est que le marche ne va pas choisir les solutions optimales techniques… parce que ça n’existe pas!!! problème avec plusieurs dimensions.. dont certaines sont purement subjectives..

        en somme même si le pays parce qu’ile st stupide était opposé au nucleaire celui ci devrait s’ imposer..via les techniciens…

        non..
        je suis favorable au nucléaire..

        et même à la construction de centrales supplémentaires…mais pas via l’état et la coercition.
        et je suis aussi contre la recherche publique …car on est arrivé au point où les problèmes apparaissent..

        • M Lemière

          Pour la richesse du débat, permettez moi de vous donner quelques conseils. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur.

          – lisez l’article que vous commentez, sinon vous risquez de tomber à coté du sujet.
          – écrivez en français, en finissant vos phrases.
          – essayez de frapper correctement votre clavier
          – ne vous répondez pas à vous même, cela restreint le champ d’écriture pour ceux qui veulent vous répondre, c’est pénible.
          – classez vos idées, pour qu’on puisse comprendre où vous voulez en venir.

          Amicalement.

  • On va l’avoir notre black-out dans les années à venir.

    • c’est peut-être la seule solution pour ouvrir les yeux de certains : mais combien en seront victimes (avec des morts).

    • Mais oui, Greta, mais oui !

    • un black out …trouve une cause possible dans un réseau interconnecté et centralisé .

      l’interconnectivité présente un interet surtout le prix… mais justement elle entraine un cause de black out GENERAL…et bien souvent sans responsabilité claire…

      avec des intermittents on peut penser qu’on augmente la proba de black out..

      la fiabilité du réseau a un prix.. il faut augmenter les redondances et les sécurité à l’infini si on veut rendre le risque plus petit…

      pour quiconque l’electricité est vitale…groupe électrogène…dans le garage…

      • Le groupe électrogène implique la rationalisation de l’énergie, un coup d’achat exorbitant (si l’on veut pouvoir utiliser son four ou laver son linge, voir se chauffer), un contrat de maintenance ad hoc (rappel classiquement coût annuel 10% du prix d’achat) et une bonne cuve à mazout bien remplie !
        Pas à la portée de l’individu lambda.
        Dommage…

  • Achetez un groupe électrogène et gardez votre chaudière au fuel

  • « que ce soit pour des raisons industrielles, mais aussi d’acceptabilité.
     » Acceptabilité? il y a eu un sondage là-dessus? Après un hiver avec du chauffage en pointillés, la question sera vite répondue…

  • Que nous dirigeants n’y comprennent rien c’est pas nouveau.

    Quand il y a eu la crise du covid, ils ont mis tout en oeuvre pour maintenir les activitées vitales, mais semblent avoir oublié de refaire le plein des centrales nucléaires…

    Pour beaucoup, le courant qui alimente le congélateur sort de la prise…

  • Si je suis ici, c’est probablement que je suis libéral dans l’âme. Pour autant, je considère que seul l’état stratège devrait assurer ses fonctions régaliennes. Selon moi, la fourniture en énergie en est une et je suis navré de voir la déconstruction avancé de notre savoir-faire dans ce domaine.
    La ministre ne raisonne pas de manière cartésienne (et pourtant, dans ce domaine, cela s’impose) mais avec ses émotions. Quant aux sénateurs, ils ne nous sauveront pas avec de tels arguments. Préparons nous au block-out, il est inévitable et peut-être même souhaitable pour initier un sursaut.

    • « La ministre ne raisonne pas de manière cartésienne (et pourtant, dans ce domaine, cela s’impose) mais avec ses émotions. »
      Non pas avec ses émotions, mais avec son idéologie.
      Et il n’y a aucun doute sur le fait qu’elle non plus ne sait pas faire la différence en watts et watts-heures.

    • En quoi la fourniture d’énergie serait une fonction régalienne, à part le sentiment que vous en avez ?
      Nous avons sous le nez, encore une fois, la démonstration que c’est pure folie que de confier la production de quoi que ce soit à des politiciens qui n’y connaissent rien et sont irresponsables.

      • Ça l’était en tout cas du temps où la France s’est lancé dans le nucléaire, dont certains voudraient ici qu’il représente 90 % de notre électricité (les 10 % restant étant assuré par les barrages, qui a connu un formidable développement, après guerre, sous l’impulsion de l’Etat et d’une entreprise nationalisée…).

        • Dans cette hypothèse on serait à environ 15gr/Co2 du KWH pour un cout qui serait sensiblement celui qu’il est aujourd’hui.

          Donc pour moi, oui…

      • Comme le dit Jérémy, la France ne se serait jamais dotée d’une industrie nucléaire qui lui a procuré une autonomie énergétique et un avantage concurrentiel indéniable sans l’impulsion du politique. Alors oui, selon moi, ce domaine est régalien et c’était même toute la noblesse de l’action politique que de réussir un tel pari. C’était un temps où la France avait une stratégie à 30 ans. Aujourd’hui, nos politique ont une stratégie à 30 mois.

  • La transition énergétique ne tient pas la route une seconde alors ils inventent une nouvelle science, le piegeagogos.. Ils sont très forts là-dedans, ils pratiquent 24h sur 24 surtout lors d’elections

  • Il est souhaitable de subir un black – out le plus tôt possible, de préférence un soir d’hiver glacial et sans vent. Si cela entraîne quelques décès je suis cynique et je dis: ce sera encore plus parlant. La population sera touchée dans sa chair, les questions seront clairement posées, les politiciens devront rendre des comptes et expliquer pourquoi ils nous vendent des chimères.

    • « les questions seront clairement posées, »
      Vous rêvez.

      En cas de Blackout, les responsables seront (au choix et selon votre idéologie):
      -le Nucléaire,
      -le capitalisme et l’ultralibéralisme,
      -la mondialisation (du moins européanisation) de la production d’électricité,
      -l’insuffisance de développement des EnR,
      -le réchauffement climatique (si si, en cherchant bien!),
      -les GAFA avec leur Data-centres gros consommateurs d’électricité
      -l’Allemagne (qui achètera plus cher que nous l’électricité) voire la Russie ou les USA (au choix)
      -tous les méchants pays qui ont évidemment détourné l’électricité qui aurait DU revenir à la France
      Et in fine, à tous les français riches (>2000E/mois) qui consomment trop d’électricité aux dépens des pauvres!
      Si j’en oublie, n’hésitez pas… 🙂

      Solution: que l’Etat intervienne énergiquement pour remettre de l’ordre dans cette situation débridée… non mais!

    • @Batzap – nos dirigeants ont fait un scandale lors de la coupure de téléphone d’Orange (fournisseur indépendant) le président d’Orange a été convoqué ! nous pourrons donc, le jour J du black-out, nous aussi, citoyens convoquer les irréductibles irresponsables incompétents et leur réclamer des dommages intérêts pour ne pas avoir anticipé le manque d’énergie pilotable à fournir coûte que coûte quand le soleil (qui naurait pas brillé, ce jour de décembre), le vent qui, à cause de l’anticyclone aurait refusé de souffler, et qu’hélas la température très basse exigeait du chauffage !
      Patience !

  • « quand on est con, on est con ».

    Les politiques n’ont plus aucune culture, ni connaissance. Rappelez-vous un ministre de l’agriculture qui ne sait pas ce que représente 1 ha !

  • Nonobstant cette confusion classique entre énergie et puissance, j’apprécie que le sénat incite au moins à retarder la folle extermination des centrales nucléaires.
    Qu’ils réécrivent leur article additionnel correctement et on comprendra que c’est un salutaire arrêt de mort du PPE (qui ne posera aucun problème ni d’industrie ni d’acceptabilité).

  • Ils pensent probablement que grâce au super compteur Linky (vendu de force à crédit aux usagers), ils pourront lisser la consommation en les disjonctant sauvagement.

    Ils sont de toutes façons persuadés que rien ne peut résister à la « volonté politique ». Ce qui leur manque c’est bien sur l’expérience pratique que quand on veut mettre en place quoi que ce soit, les problèmes s’enchaînent naturellement : puissance insuffisante + gel des installations + géopolitique + incident technique + erreur humaine + loi de Murphy = catastrophe.

    Et quand on pose mal le problème au départ il est peu probable d’obtenir un résultat satisfaisant malgré toutes les contorsions possibles et imaginables. Nungesser et Coli ont fait plouf en voulant traverser l’Atlantique contre les vents dominants. Lindberg a réussi en faisant ça dans le bon sens !

    Et par dessus tout il leur manque l’expérience émotionnelle que quand on fait une bêtise on se fait taper sur les doigts. Déjà que ce n’était pas évident avec les vieux roublards de la politique, mais avec les petits c. de la dernière averse de LREM et des Ecolos ou les vieux c. des neiges d’antan du Sénat : c’est pas gagné …

  • « tous les acheteurs n’ont pas les même exigences , la personne qui veut de l’electericté quand elle le souhaite accepte de la payer plus cher que celui qui peut gérer l’intermittence ..  »

    Je ne sais pas exactement à qui vous pensez en disant cela, mais pour ma part, si on me propose de l’électricité moins chère, avec comme condition que je n’en aurai que quand le vent veut bien souffler, je dis clairement non!

    • il y a déjà le contrat ejp…!!!!

      c’ets élémentaire,, quand on veut est une qualité , ça se paye pus cher…un kwh intermittent est pas nature moins cher qu’unkwh controlé..

      • Je crois que ce contrat tout comme le tempo n’est pas dispo a la vente.
        Et ces contrats qui étaient interessant lors de leur mise en place ont été vidé de leur intérêt.
        Actuellement même les heures creuses n’ont plus de réel intérêt économique.

        Pour avoir des clients sur ce type de contrats, il faut permettre de réaliser des vraies économies. Sinon personne n’est interessé.

        • peu importe qu’il n’existe plus…

          des tas de consommateurs pourrait accepter d’autres types de contrats et de perdre la totale liberté de choix…

          ça a juste un prix…

      • des gens accepte donc de payer moins cher durant l’années contre des jours où ils doivent en pratique couper ce qui consomme beaucoup..

      • @jacques lemiere – vous savez très bien que ce kwh non pilotable, capricieux par nature, coûte beaucoup plus cher ! C’est la rareté qui fait le prix ! 🙂 mais jaune !

        • Vous avez raison. A la production, il coûte de moins en moins cher mais les externalités négatives qu’il provoque (compensation de l’intermittence et frais de réseau) font qu’il coûte plus cher pour les consommateurs.

  • Le panorama des énergies renouvelables lui-même est entaché de nombreux biais d’interprétations et fait la part « trop » belle aux renouvelables alors qu’un grosse partie des « variables ou intermittentes » sont exportées (ce que reconnait ailleurs RTE). Mais cela n’apparait pas. Donc, aucune allusion aux imports/exports. https://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/pdf-actualites/Panorama2021_T1_BD_double.pdf

  • Il parait que sur Titan (lune de Saturne) il pleut du méthane !

    Si on ne se soucie pas de où et quand on « produit » de l’énergie, il n’y a plus de problème.

    • Ah, les sirènes de Titan ! cf. Vonnegut…

      • Connais pas ! J’ai regardé sur WP : ça semble effroyablement compliqué surtout pour un simple roman. Et il parait qu’il a imaginé ça en une nuit !

        Ce qui est marrant avec la SF des années 50, c’est que l’on habite des planètes où nos sondes spatiales « fondent » littéralement en 2 minutes.

  • Pour vraiment utiliser les ENR, il faudrait pouvoir produire sans soleil et sans vent. Peut on produire de l’électricité la nuit avec des panneaux solaires? Étonnamment oui, et l’orientation idéale est vers le sol. En effet, le rayonnement infrarouge du sol est plus puissant que le rayonnement des étoiles. La production est pitoyable bien évidemment…

  • Jamais vu un énarque, ou un sciences po ou un littéraire de n’importe quelle filière avoir compris la moindre équation de physique. Nos politiques sont donc bien des queues dans tous ces domaines et tellement persuadés qu’ils sont bons qu’ils oublient de consulter des experts, enfin des vrais, pas des journaleux anciennement des sports ou des chiens écrasés. Mais bon, ils s’en fichent puisqu’avec leurs émoluments fortement défiscalisés ils ont tous probablement acheté des groupes électrogènes avec un belle citerne de fioul pour pallier aux coupures qu’ils vont eux-mêmes générer. Tout en étant « green » compatibles…

    • « Jamais vu un énarque, ou un sciences po ou un littéraire de n’importe quelle filière avoir compris la moindre équation de physique. »

      Il y a quelques énarques de formation scientifique et même au moins un major de l’X politicien jusqu’à la moëlle.
      Il est vrai qu’on ne les voit pas tellement dans la sphère politique.

  • Cet article est basé sur une affirmation des plus contestables « … alors que c’est bien la puissance (c’est-à-dire la capacité instantanée à produire) qui compte en matière de sécurité d’approvisionnement. »
    Non, monsieur Negynas, c’est bien l’énergie qui assure approvisionnement, c’est à dire un multiple de la puissance et du temps. Car à quoi serviraient d’avoir des térawatts à foison, si cette puissance disponible ne l’était que… quelques heures par jour, par exemple ?
    Si la grande qualité de l’énergie nucléaire est sa constance dans le temps, il ‘en est pas de même des autres énergies (éolienne, solaire, centrales à énergie fossile…) d’où la complexité du mix énergétique d’un pays.
    La critique systématique et dogmatique de l’état , du sénat, ou de toute autre institution fait semble t-il partie de votre démarche. Pourquoi pas.
    Malheureusement, vos affirmations erronées dévalorisent totalement votre article.

  • Votre argument ne tient pas la route. Si la capacité du réseau à produire à un instant t est inférieur à la demande, il n’y a pas sécurité d’approvisionnement.

    Après, bien sûr que si l’énergie à fournir est limitée dans le temps, il y aura ensuite un problème.

    Avec les énergies intermittentes, nous avons les deux à la fois! En effet, la capacité est aléatoire, et si on voulait fournir 400 TWh par an, il faudrait couvrir entièrement la France d’éoliennes et de PV!

    On ne voit guère où vous voulez en venir, sauf à défendre maladroitement le programme du gouvernement sur ce sujet.

    Par ailleurs, je ne formule aucune critique des actions du gouvernement sur des sujets dont je ne suis pas un expert.

  • « Ce manque de confiance d’un pur fonctionnaire envers le monde de l’entreprise de son propre pays pourrait être reçu comme une insulte. »
    Tout comme l’inculture technique de nos élus est une insulte envers les Français.
    La décadence de notre classe politique coulera notre pays rapidement.

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