Air France : l’État remet 4 milliards dans la machine !

L’État, pourtant largement surendetté, va voler à la rescousse de notre prestigieuse compagnie aérienne et injecter 4 milliards d’euros dans son capital.

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Bruno Le Maire chez Parisien by Fondapol on Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

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Air France : l’État remet 4 milliards dans la machine !

Publié le 8 avril 2021
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Par Michel Albouy.

Quand on est un pilote d’Air France, une compagnie prestigieuse qui porte les couleurs de la République française et qui a fait voler le Concorde, on peut se croire insubmersible et penser que tout continuera comme avant et qu’in fine l’État sera toujours là pour faire face aux petits problèmes comptables d’équilibre d’un compte d’exploitation. C’est bien ce qui est en train de se passer à nouveau avec la crise sanitaire.

 

Air France : petit rappel historique

Fondée en 1933, Air France est née de la fusion de quatre compagnies aériennes : Air Orient, Air Union, CIDNA, des lignes Fairman et du rachat de la célèbre Aérospatiale en dépôt de bilan à l’époque. Elle devient propriété de l’État français. En 1954 Air Inter est fondée avec comme principaux actionnaires Air France, la SNCF, et la Caisse des dépôts et consignations.

Durant les années 1990, du fait de la conjoncture et de la guerre du Golfe, les résultats d’Air France se dégradent et en octobre 1993 un conflit social extrêmement dur paralyse la compagnie. Ce ne sera pas le dernier. Face à une situation de quasi faillite, en mai 1994 l’État réinjecte 20 milliards de francs (3 milliards d’euros) ; une aide approuvée sous condition par la Commission européenne.

Les attentats du 11 septembre 2001 à New York bouleversent à nouveau le secteur aérien et dégradent la situation financière des compagnies. Air France n’échappe pas à ce choc, perd un tiers de sa capitalisation boursière et doit réduire son offre. En 2004, le groupe prend le contrôle de KLM et devient Air France-KLM. Cependant, la rentabilité financière du groupe reste chancelante.

Malgré un retour aux bénéfices, la compagnie annonce en 2016 un plan de départ de 1600 personnes, un chiffre qui va défrayer la chronique. Fin 2016, Jean-Marc Janaillac, président du groupe Air France KLM présente son plan « Trust Together » (qui fait suite au plan d’économies « Transform ») et dont la raison d’être est de sauver la compagnie. Mais comment faire accepter un tel plan ? Ce fut mission impossible. Adapter Air France à la concurrence et aux différents chocs économiques et sanitaires semble une tâche insurmontable. Et c’est bien ce qui est inquiétant.

 

La crise sanitaire et le transport aérien

Il est évident que la pandémie a durement touché les compagnies aériennes et qu’Air France ne pouvait pas être épargnée. Mais est-ce que la compagnie nationale était prête à encaisser un tel choc ? La réponse est malheureusement non.

Alors que la situation financière d’Air France avant la crise sanitaire n’était déjà pas brillante, en 2020 sa dette a explosé pour atteindre 11 milliards d’euros à la fin de l’année pour une capitalisation boursière de 2,4 milliards d’euros. Au premier trimestre de 2021, la compagnie a annoncé une nouvelle perte d’exploitation de 1,3 milliard d’euros.

Alors que faire dans la conjoncture actuelle de crise sanitaire mondiale ? La réponse présidentielle est dans le « Quoi qu’il en coûte ». C’est ainsi que l’État, pourtant largement surendetté, va voler à la rescousse de notre prestigieuse compagnie aérienne et injecter 4 milliards d’euros dans son capital.

Et Bruno Le Maire d’affirmer :

L’État va monter au capital pour redevenir le premier actionnaire de la compagnie.

Effectivement, après cette opération capitalistique la participation de l’État français montera à presque 30 %. Mais pour quoi faire ?

Il faut dire que les Pays-Bas (actionnaires à 14,3 % comme l’État français avant la décision du ministre) ne souhaitent pas cotiser, de même que la compagnie Delta Airlines (actionnaire à 8,8 %) à cette augmentation de capital. Seule China Eastern qui possède aussi 8,8 % du capital a indiqué qu’elle participerait sans toutefois dépasser la barre des 10 %, ce qui limitera son apport. C’est ainsi qu’une fois de plus l’État français, pourtant désargenté, se sent pousser les ailes du sauveteur.

Bien sûr, cette aide de 4 milliard d’euros va être selon la formule consacrée « conditionnée à des efforts de compétitivité ». C’est ainsi que la direction de la compagnie pourrait demander aux salariés de renoncer temporairement à des jours de congé. Elle pourrait également annoncer un gel des rémunérations, mais surtout pas question de baisse de salaires alors que ce poste plombe depuis très longtemps la compagnie par rapport à la concurrence. On est loin d’un new deal !

 

La recapitalisation par l’État français en question

La preuve que la culture financière de nos élites est faible, et particulièrement celle du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, se trouve dans la réaction qui consiste à n’imaginer que seul l’État est en mesure de financer et/ou recapitaliser des entreprises du secteur privé lorsqu’il y a des difficultés. On voit ici la différence avec le gouvernement des Pays-Bas qui a renoncé à cette facilité de caisse.

Le graphique ci-dessous montre l’évolution sur les 5 dernières années du cours de bourse d’Air France comparativement au CAC 40.

Sur 5 ans, alors que l’indice phare de la bourse de Paris a monté de 44 % celui d’Air France a dégringolé de presque 30 %. Cette évolution divergente sur longue période montre bien que les difficultés d’Air France remontent bien avant la crise de la Covid-19.

Même les compagnies aériennes plus prestigieuses, et notamment celles qui portent les couleurs de leur pays, ne sont pas immortelles contrairement à ce que le commun des mortels peut croire, y compris leurs pilotes d’avion.

Chez Air France, les dirigeants passent, mais les pilotes restent. La difficulté de diriger Air France dans la durée montre bien la faiblesse des dirigeants face à un syndicat de pilotes tout-puissant.

D’une certaine façon, on peut dire qu’Air France est une entreprise autogérée dans la mesure où son principal actionnaire, l’État, ne joue pas vraiment son rôle et que sa principale préoccupation est surtout d’éviter à tout prix les conflits sociaux. Ainsi, face à des dirigeants faibles et un actionnaire peu exigeant en matière de performances économiques, la rente de la compagnie est captée par son personnel et notamment son personnel navigant à travers des contrats de travail très favorables.

Imaginer que seul l’État puisse investir dans une entreprise en difficulté est un biais très franco-français que l’on ne retrouve pas dans la plupart des pays développés. Pourtant, les marchés regorgent à l’heure actuelle de liquidités, contrairement à l’État français.

Ces liquidités ne demandent qu’à s’investir mais à une condition : que les perspectives d’améliorations en termes de croissance et de rentabilité soient présentes et que la gouvernance soit revue. Or, ces conditions ne semblent pas réunies chez Air France à l’heure actuelle.

Essayons néanmoins d’être optimistes : le fait que l’État vole à la rescousse d’Air France en investissant 4 milliards d’euros peut être une bonne chose mais à une condition : que la compagnie nationale se réforme vraiment en profondeur et s’adapte à la concurrence. Sinon, ce ne sera qu’une bouée de plus jetée à la mer sans espoir de sauvetage durable. Mais est-ce que l’État acceptera de jouer le rôle de l’actionnaire exigeant ? On peut en douter.

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  • 4 milliards …..c’est l’équivalent de ce que l’état balance dans les banlieues tout les ans depuis 40 ans sans que cela nous apporte quoi que ce soit , bien au contraire…..

    • Belle manœuvre pour avoir le champ libre afin d’augmenter sensiblement les tarifs de l’électricité sans coup férir ! (4 milliards injectés tirés de la poche des citoyens, plus (+) 4 milliards pour rembourser l’état, non ?)

  • Il nous fait rêver ce Monsieur Le Maire, il ne fait pas les choses à Poitiers.

  • A quoi bon donner l’argent gratuit des autres a Air France alors qu’électoralement, dire aux gens que prendre le train pour les trajets internes c’est mieux que l’avion ?

    En fait ils achètent des votent quoi qu’il en coûte non ?

  •  » N’oublions jamais cette vérité fondamentale : l’État n’a aucune autre source d’argent que l’argent que les gens gagnent eux-mêmes.
    Si l’État souhaite dépenser plus, il ne peut le faire qu’en empruntant votre épargne ou en vous taxant davantage.
    Il n’y a rien de bon à ce que quelqu’un d’autre paie ; cette autre personne, ce sera vous. L’argent public n’existe pas, il n’y a que l’argent des contribuables.
    La prospérité ne viendra pas de l’invention de programmes de dépenses publiques de plus en plus somptuaires.
    Vous ne devenez pas riches en commandant un carnet de chèques à votre banque et aucune nation n’est jamais devenue plus prospère en taxant ses citoyens au-delà de leur capacité.
    Nous avons la mission de nous assurer que chaque penny levé par l’impôt soit dépensé de manière sage et bonne.
    Les gens parlent de service « gratuit ». Ce n’est pas gratuit. Vous devez payer pour !  »

    Margaret Thatcher

    • Margaret Thatcher était parfaitement lucide, c’est pour cela qu’elle a toujours été détestée en France.
      Quand je discute avec mon entourage professionnel (la fonction publique), les gens vantent les mérites du système collectiviste français et refusent absolument de voir qu’il n’y a effectivement pas de service gratuit, que l’argent vient bien de nos poches… Le pire c’est quand j’entends des soignants qui louent notre système de santé en disant : « grâce à la sécu, les étrangers sans ressources ont un accès aux soins, ça ne me gêne pas de cotiser pour ». Le souci, c’est qu’ils oublient que leur taux de cotisation est extrêmement faible par rapport à des salariés du privé ou des indépendants, entrepreneurs, etc… Ayant eu plusieurs vies professionnelles (privé, indépendant et salarié du public), je leur explique les différences de taux de cotisation (et les différences de droit !) mais on me répond quasi systématiquement « tu exagères toujours » et « il faut bien être solidaire »… Drôle de façon de penser solidaire !
      CPEF !

      • C est pour cela que en tant qu independante ,je ne discute plus jamais de cela avec un salarié et encore moins un fonctionnaire,nous n habitons pas la meme planete,il y a des abimes entre nous!Mais j aimerai qu un jour la « recretion » soit terminée pour tous ses socialistes tres genereux avec l argent gratuit des autres et que les gens à leur compte qui sont les vaches à lait de l etat(j ai un ami qui plus vulgairement dit que nous sommes les prostituées de l etat) fassent eux la « greve »(comme dans le livre d Ayn Randt des cotisations !Les gens ignorent les sommes collossales prélevées sur les independants et surtout ne veulent pas voir.Vous rajoutez un corporatisme exacerbé ,de l ignorance economique,un peu de jalousie et de la lutte des classes et vous avez le tableau!

        • Complètement d’accord ! Et mon épouse, indépendante, est atterrée de voir le comportement de ces socialo-communo-écolos vanter la redistribution de l’argent des productifs du pays.
          Effectivement comme vous dîtes la jalousie est très présente : ils détestent ceux qui prennent des risques et encore plus ceux qui réussissent. « La grève » on en rêve mais nous sommes en France…

      • Sans parler de l’amalgame entre assurance maladie et système de santé. La Secu n’a jamais soigné personne.

        La CMU n’est pas financée par les cotisations sociales mais par une taxe sur les mutuelles.

  • Oui, mais grace à cette aide, Air France va devenir la compagnie la plus verte du monde, puisque selon notre ministre, Air France devra investir des des avions plus propres, moins émetteur du vilain CO2. Et les clients vont se précipiter (du moins ceux qui n’écoutent pas les écolos) , car prendre les avions d’Air France sera un acte ecolo-citoyen. Il est vrai que jusque là, Air France n’avait investi que dans des avions les plus polluants, et que sur le marché il existe plein d’avions qui fonctionnent à l’hydrogène ou à l’huile essentielle bio commerce équitable.

  • Les cocos s’insurgent des dividendes en general. C’est parce qu’ils veulent mieux. Ils veulent capter les dividendes sous forme de salaire moins taxé tout en ne prenant aucun risque. Pour les syndicats cocos, la solution est simple. Il suffit trivialement de leur donner le beurre l’argent du beurre, et… ah non! La cremiere n’est qu’une sale capitaliste!… Ah oui mais c’est pas grave… Quand il s’agit de prendre aux autres, ils sont moins regardants ideomogiquement. Le syndicalisme sait s’adapter.

    • L’argent gratuit rend tous les penis qui le fournissent fréquentables. Ce n’est pas un ancien ministre LFI de Chirac qui démentira.

    • les syndicats ont déja le beurre et tout ce qui va avec : au moins 80% de leur budget sont des subventions, salariés payés par les entreprise et administrations, comptes opaques et sans obligation de vérification, gestion de leur personnel digne des plus voyous des patrons…

  • Et pour les aider à redresser la barre, interdiction d’effectuer certains vols intérieurs pour faire plaisir à certains.
    Par ailleurs ce sont les pilotes qui sont tout puissants au sein de la compagnie et s’ils accepteront de « petites » concessions » au début ils vont vite reprendre leurs mauvaises habitudes en refusant des baisses de salaires et/ou générant des grèves.
    Mais ne nous faisons pas de souci, l’ami bruno gère…

  • La technocratie soutient la fonction publique qu’elle dirige, et Air France, incapable d’évoluer et toujours sous perfusion grâce à nos impôts, comme la SNCF, a fait la démonstration qu’elle en bien fait partie, nous ne sommes pas aux États Unis où la Pan Am a disparu.

  • L’article oublie un point assez important : la stratégie du nouveau pdg d’air France-KLM, Ben Smith, s’appuyait largement sur le développement des courts et moyens-courriers.

    Les écolos avaient déjà obtenu la suppression de nombreux vols intérieurs, Bruno Le Maire vient d’accepter la mise à disposition d’autres compagnies de 18  » slots » détenus par Air France à Orly, condition pour que l’Europe accepte cette aide d’état.

    Bref, Air France est graciée à condition qu’elle se suicide …

  • Etat – réformer, où comment rapprocher les deux pôles d’un aimant …

  • Et je découvre cette déclaration de BLM, datée d’hier :

    « L’aide à Air France ne sera pas forcément la dernière (Le Maire)
    AFP•07/04/2021 à 11:13

    La nouvelle aide apportée à Air France par l’Etat français dans le cadre d’un plan de recapitalisation ne sera peut-être pas la dernière, vu la situation du secteur aérien, a indiqué mercredi le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire. »

  • Ne vous en faîtes pas les amis, tout sera remboursé par les 5 ou 6% de croissance qu’on aura cette année, et il n’y aura aucun impôt ou taxe supplémentaire.
    Bruno l’a dit. Alors c’est forcément vrai.

    Douteriez-vous de l’expertise économique de notre agrégé en lettres modernes qui se prend pour un ministre de l’économie ?

    Allons, bande de citoyens utilisant encore leur cerveau et leur bon sens, arrêtez de réfléchir. Fermez les yeux et basculez dans le monde merveilleux de Bruno. Tout va bien se passer. La France fera un très bon pays sous-développé.

    • Il y a un an jour pour jour, le 8 avril 2020, Bruno Le Maire était l’invité du 20h de France 2. Lorsqu’on l’a interrogé sur le soutien apporté à Air France, il a expliqué vouloir « à tout prix préserver cette compagnie aérienne qui est un fleuron industriel français ».

      Ce même 8 avril 2020, il a également fait une conférence de presse, et lorsqu’on lui a demandé les autres mesures envisagées pour Air France, il a eu cette réponse lunaire :
      « Je vais être très bref : tout est possible, tout est envisageable, tout est prêt, à la demande du président de la République et du Premier ministre. Tout est possible, tout est envisageable et tout est prêt. Je pense que ça veut exactement dire ce que ça doit dire.  »

      On peut lui reprocher beaucoup de choses, mais au moins il sait garder le cap. Dommage qu’il aille toujours dans la mauvaise direction. Tant que ce clown sera là, on ne sortira jamais du fossé.

    • J’ai jamais compris comment ils trouvaient 5-6% alors qu’en 2019, on était à 1.5% en 2019… Genre ils pensent que les gens vont acheter 2 fours et prendre 2 réservations à 2 endroits différents pour la même date des vacances ? ^^

      • c’est facile : on a perdu presque 9% avec toute les mesures débiles, si l’économie revient comme à l’ère pré-Covid (incantations), on récupère 5-6 points, mais on reste a -3%… Et tous les medias chanteront en chœur : « le PIB francais augmente de 6% cette année, Bruno Lemaire salué ».

        Jean-Yoga se dira que Bruno est un excellent ministre qui a sauvé la France lorsqu’en 2022, il devra faire son choix de vote. Fin de l’histoire.

        • Le problème est qu’il va probablement y avoir un effet d’hystérésis: Embaucher, augmenter la production etc est un risque considérable en France, car on ne peut essentiellement pas licencier. Donc les entrepreneurs vont être très prudents, il est probable que ce potentiel va mettre des années à se réaliser.

  • L’aérien en France est un deep state de plus comme l’APHP ,compagnie aérienne nationale,aéroports(voir la polémique quand on a envisagé leur privatisation),DGA ….tenus par des hauts fonctionnaires (souvent énarques…) à la tête et les syndicats plus bas pour lesquels ce secteur a longtemps été une chasse gardée et de ce fait gros consommateur d’argent public et donc déficitaire.

  • Ce qui inquiète dans les mesures de l’Etat, c’est les mesures qu’il sera « obligé » de prendre ensuite pour en compenser les effets catastrophiques.

    Et ainsi de suite …

  • Nos amis suisses chez qui l’euthanasie est légale la pratiquent aussi en économie,ne pas renflouer à fonds perdus permanents une activité durablement et structurellement déficitaire est du bon sens.
    Chez nous nombre de secteurs publics sont en fin de vie et portés à bout de bras par l’acharnement thérapeutique nommé impôt dans ce secteur d’où l’hostilité des politiques sur la loi sur l’euthanasie…

  • L’addition commence a être lourde, mais les syndicats de pilotes en tête ne veulent surtout pas tuer la poule aux œufs d’or. le salaire moyen d’un cdt de bord a AF est d’environ 12000€ brut mensuel. son homologue chez Tap , la compagnie portugaise est d’environ 7700€. je souligne que la cie est dans la même situation que AF et d’autres. bref les pilotes portugais viennent d’accepter le diminution de 50% de leur salaire. no comment. d’autres part une foultitude de pme,pmi, artisans vont mettre la clé sous la porte avec les drames que cela induit , mais notre fleuron national peut continuer a se goinfrer , notre bon ministre y veillera.

  • Renault -8 Milliards, SNCF – 5 Milliards, Air France – 7 Milliards
    19 Milliards rien que pour 2020.ue le contribuable vas devoir financer un jour au l’autre.

  • En 2018, on a recruté a grands frais un dirigeant canadien et on allait voir ce que l’on allait voir. Il ne fait finalement que ce que beaucoup de ses predecesseurs hauts fonctionnaires ont fait: tendre la sebille. Pas la moindre contrepartie est exigée. Finalement, la France sait remarquablement assimiler les etrangers. Ils prennent tres rapidement les defauts des francais.

    • Ben Smith avait proposé sa stratégie, axée sur le court-courrier ( et partiellement le moyen- ), et avait même obtenu l’accord des syndicats pour ce faire. Les écolos se sont empressés de le torpiller en exigeant la suppression des vols pour des destinations situées à moins de 2.5 heures de train. L’Europe vient d’achever de le couler en lui « sucrant » 18 créneaux à Orly.

  • Air France, SNCF : même combat, même solution : vente à la découpe.

    le souci est qu’il n’y a plus d’acheteur français ayant les moyens.

  • Concours Eurovision de la Dette.

    – France : twelve points …

    On va quand même pas laisser les italiens gagner chaque année !

  • Nous sommes quand même un des rares pays (enfin j’espère) à renflouer des entreprises finies…
    Et comment peut-on dire « on renfloue AF » et « on doit limiter l’avion » ? C’est le fameux « en même temps » sans doute…

  • À chaque fois que j’écris que la France est un pays communiste dont le système économique n’a rien à envier à ce que pondirent jadis les bolcheviks, que l’on peut dire merci à Charles Dé Gueule pour cela, qu’il serait plus que grand temps d’en déboulonner les statues et de trouver de nouveaux noms de baptêmes à nos rues, avenues, places et aéroports, je me prends systématiquement une ribambelle de pouces vers le bas !

    Y compris sur ce site censé être libéral ! Forcément, on trouve en France des gens qui se disent libéraux et qui croient que le grand Charlot en était. Comme si le fait que Tonton fît bien pire fasse de l’autre mongaulle un libéral ; ce serait comme qualifier Hitler de libéral en le comparant à Kim Jong-Un !

    Je suis curieux de savoir combien de cailloux l’auteur de cet article va se prendre en pleine face avec cet n-ième exemple de sovkhoze à la française qui va être une n-ième fois subventionné par le gosplan… euh, pardon… le conseil des commissaires du peuple… euh, pardon, ce n’est pas encore ça… enfin, vous m’avez compris ! Et surtout : combien de ces cailloux auront été lancés par des gens qui se disent libéraux !

  • Question à BLM : 4 milliards d’euros, ça fait combien en hectares ?

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