Les enfants rêvent-ils de subventions publiques ?

Le libéralisme prônant la liberté, un maire libéral devrait supprimer toute forme de subvention.

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Les enfants rêvent-ils de subventions publiques ?

Publié le 7 avril 2021
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Par Christophe Didier.

C’est la polémique écolo de la semaine. Après les sapins de Noël, les repas végétariens à la cantine, voici venu le temps de l’île aux enfants, du rêve des enfants.

Laissons de côté la polémique inexistante, toutes les mairies ayant toujours orienté les subventions en fonction d’intérêts plus ou moins clairs. Et dans le cas d’une mairie écologiste, la décision de la maire de Poitiers n’a rien de scandaleux. Elle a au moins le mérite de la cohérence.

Contrôle des rêves et des libertés

Si vous cherchez la polémique, allumez n’importe quelle chaîne d’infos en continu, ce sera le sujet de toute la semaine. La discussion portera d’ailleurs davantage sur cette phrase malheureuse que sur le fond. Le fantasme (ou la peur tout à fait justifiée ?) d’une secte verte ayant pour objectif de contrôler l’ensemble des désirs et libertés d’une population tout entière sera âprement débattu.

D’ailleurs, quitte à débattre de ce genre de sujet, il me semble que c’est le traitement que nous subissons de la part de notre gouvernement depuis un an… Pour ce qui est de contrôler les rêves et les libertés…

Laissons aussi de côté l’absence de vision d’avenir, qui laisserait penser que l’avion est définitivement condamné. Si la possibilité de voitures zéro émission devient crédible, palpable, alors pourquoi un avion  zéro émission ne le serait-il pas ?

En condamnant l’avion, Mme Moncond’huy n’envisage aucun progrès technologique dans ce domaine. Jamais. Ou alors ce sont les voyages qui lui posent problème et nous voici revenus à cette histoire de secte verte… Mais je ne suis pas complotiste.

Essayons donc de rêver par nous-mêmes et imaginons qu’au lieu d’une vague verte, un libéral ait été élu maire d’une grande ville de l’ouest de la France. Une ville proche de rien mais finalement pas éloignée non plus. Tiens Poitiers. Au hasard.

Que devrait faire un libéral dans ce genre de situation ?

Bon. Décider d’attribuer les subventions selon des critères libéraux… Quels seraient ces critères d’ailleurs ? L’association la plus libérale ? C’est forcément déclencher des frustrations. La drogue subventionniste est très addictive et les associations locales sont accros. Sauf que dans ce cas-là, le dealer ne tient pas commerce derrière la mairie, mais dedans.

Si nous voulons désintoxiquer les gens à la subvention, si nous voulons effectivement les libérer de cette laisse qui les tient bien proches de leur maître… Non, en fait ce n’est pas une laisse car dans la majeure partie des cas, on fait ce que l’on veut de l’argent alors qu’une laisse donne la possibilité à celui qui la tient de diriger celui qui la tire.

Disons que la subvention, c’est un adolescent qui reçoit l’argent de poche de ses parents. Il croit qu’il vient de gagner sa liberté alors qu’en fait il est tributaire de ses parents qui peuvent faire varier le montant selon leur humeur. Et ils ne vont pas s’en priver. Sur des critères de réussite (les notes), de comportement (l’aide à la maison) ou carrément en contrôlant les achats, l’ado va vite s’apercevoir que sa nouvelle liberté est extrêmement restreinte.

Le libéralisme prônant la liberté, un maire libéral devrait plutôt supprimer toute forme de subvention. Cela coupe le lien malsain entre celui qui donne et celui qui reçoit. Cela libère les associations de leur addiction, et leur permet de vivre leur vie. Et pour vivre sa vie, comme vous ont dit vos parents quand vous leur faisiez remarquer que la somme était trop faible : « Quand tu auras un salaire, tu feras ce que tu voudras. Pour le moment c’est moi qui décide ».

C’est toujours celui qui détient l’argent qui décide.

Alors j’ai bien conscience qu’une telle proposition nous ferait revenir au début de cette histoire : une semaine de débats acharnés sur LCI et les autres, des tweets incendiaires (vous avez remarqué comme twitter s’enflamme plus facilement qu’un bush australien ?). La Une des journaux télévisés. On se demande d’ailleurs pourquoi tous ces gens discuteraient puisqu’ils seraient tous d’accord pour hurler à l’assassinat programmé de l’assosphère française.

L’idée étant que si l’on suit le principe libéral, ces associations se débrouillent pour générer leurs propres revenus. En théorie. Dans la pratique, c’est possible mais pas toujours simple, voire très compliqué selon la mission que remplit l’association.

Pour compenser nous pourrions réduire les impôts en conséquence, du montant de la somme globale versée annuellement et divisée par le nombre d’habitants.
Et on va me dire (c’est dingue, je suis un peu devin) : et ceux qui ne payent pas d’impôts ? Et avec raison, puisqu’impôt est un mot à géométrie variable en France.

Puisque quand on dit que les impôts n’augmenteront pas, c’est en général pour inventer une taxe ou modifier son assiette (on appelle ça un impôt indolore, c’est un peu technique, il faut avoir fait l’ENA). Hé bien nous pourrions réduire le montant de l’une de ces taxes ; au hasard, celle pesant sur les factures d’eau ou d’électricité (en cherchant un peu, on devrait bien trouver) du montant de la somme globale économisée rapportée à l’individu. Double avantage : les taxes sont réduites dont l’une est parfaitement non sociale puisqu’elle s’applique à tous quel que soit le niveau de revenus.

Libre à chacun ensuite de donner son argent à l’association de son choix. Ou de le dépenser librement.

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  • j’avoue que ces polémiques sont absurdes..

    ils sont « cohérents »..mais bien sur ponctuellement..

    Rions un peu imaginons une ville qui décide de se passer des fossiles bannisse les voitures et camions thermiques, devienne autonome au point de vue alimentaire ( local oblige) et énergétiquement…

    je veux voir ça…

    non juste ..deux ou trois symboles..justement polémiques..pour mobiliser les électeurs sur des questions sans interets..

    on devrait plutot se moquer de leur frilosité verté..

    ah bon pour solutionner les problèmes du monde, on se passe de sapin de noel…faisable… à se taper le cul par terre..

    • Afin de se mettre au niveau de cet édile, on peut lui reprocher son bilan carbonne qui est à priori loin d’être négligeable…de mémoire, c’est une fille d’universitaires parisiens et elle est venue s’installer à Poitiers. Jusqu’à preuve du contraire, les TGV sont des engins motorisés. Idem pour son engagement associatif à l’international qui a probablement dû coûter très cher au contribuable et à la planète (pour reprendre la terminologie escrolo-bobo)…les voyages en avion n’étant pas connu pour leur bilan carbonne neutre ou négatif…

  • Au-delà des délires idéologiques de ces maires(arbre mort pour le sapin de Noël…),cependant élus malgré tout les absents ont toujours tort…cela met la lumière sur toutes ces subventions qui sont en fait de l’électoralisme et du clientélisme les 2 mamelles de la démocratie à la française et d’une élection réussie.
    Que ces passionnés d’aviation se payent eux-mêmes leur passion au même titre que n’importe quelle autre,je vais aller demander à mon maire de rembourser ma dernière paire de running,ou ma dernière montre ….et ce au titre des derniers privilégiés à payer plein pot la TH…
    Au vu des chiffres donnés sur cette association elle semble très bien gérée et excédentaire la question est pourquoi tant d’autres ne le sont pas?

    • En l’occurrence, l’asso en question n’a nullement besoin de la subvention pour faire voler ses avions. Ses adhérents font ce qu’il faut pour cela. La subvention était attribuée les années précédentes pour soutenir une opération de baptême de l’air d’enfants handicapés menée par l’asso.

      • Et que dire des équipements collectifs financés avec l’argent du contribuable pour construire les équipements sportifs utilisés par les clubs de foot, de rugby, de natation, de pétanque etc…..
        Cela coûte infiniment plus cher ( centaines de millions d’€)que les maigres subventions accordées aux aéro-clubs souvent dans le cadre d’opérations caritatives en direction des handicapés, et personnels précaires.
        Il faut aussi rappeler que les associations en France sont « sans but lucratif », et donc empêchées de se financer directement par des opérations à caractère commercial, sauf à rémunérer des permanents salariés.
        J’ai eu l’occasion en qualité de trésorier d’un comité sportif régional de rémunérer un formateur permanent et de percevoir en parallèle une subvention de la région! Et fort curieusement, la subvention reçue couvrait exactement les charges sociales (salarié+ employeur) de ce permanent, le net restant à la charge de l’association qui devait bien trouver cette somme quelque part!

  • Pas inutile de rappeler le caractère »sans but lucratif » des associations tant sont » lucratives sans buts »,rémunération généreuse des dirigeants,notes de frais qui enverrait n’importe quelle TPE au tribunal, comptes déficitaires puisque subventionnés par l’impôt…Et que dire dans le sport et ces fameuses fédérations!

  • Oui des la maternelle, les enfants des autres pays mineurs isolés, y croient tellement qu’ils viennent sur place vérifier.

  • tout à fait d’accord avec la position de l’auteur sur les subventions aux associations !
    Moi meme président d’une petite association de théâtre, le maire de ma commune me demande de le rencontrer pour nous présenter. Et lorsque je lui dis que je ne souhaite pas de subvention car nous arrivons à gérer nos besoins avec les entrées payantes de nos spectacles vivants, il n’en revient pas. Ma seule demande c’est matériel avec éventuel prêt de salle ou matériel et pouvoir communiquer dans les supports municipaux ! Il n’en revenait pas !

    • mieux que cela ; une petite commune de la Sarthe (536 habitants ) bénéficie d’une association qui non seulement ne demande pas de subvention mais au contraire prend en charge le Noël des écoles et aide la création d’autres associations faisant ainsi vivre ce petit bourg !!!! donc il est possible de vivre en libéral mais ce n’est pas à la mode !!!!!

  • La Mairie de Paris abreuve de subventions diverses associations. En tout, 28,5 millions d’euros d’argent des contribuables saupoudrés entre 602 associations selon les délibérations du Conseil de Paris des 3 et 4 février 2020 :
    associations sportives : 5 millions pour 190 associations
    crèches : 4,8 millions pour 24 crèches
    arts : 2 millions à 113 associations
    écologie : 0,36 million à AIRPARIF et 0,3 million à l’ADEME
    santé : 6,8 millions à 27 associations
    HLM : 1,1 million pour la RIVP
    emploi : 0,9 million pour 18 associations
    maires francophones : 1,6 million
    ludothèques : 0,7 million pour 8 associations
    Mémorial de la Shoah : un million
    restauration d’un local 7 Villa Saint-Jacques (14e) : 0,5 million
    ordre des Avocats au Barreau de Paris : 0,3 million
    divers : 5,6 millions pour 196 associations telles que Paris Gay Metropole (« Objectif : faire de Paris une capitale du tourisme LGBT), l’Association des Professionnels de la Mode et du Design de la Goutte d’Or, le Printemps des cimetières, la Société d’Agriculture Urbaine Généreuse et Engagée, etc…
    Dans le cas de la municipalité de Nantes c’était, par exemple, plus de 15 % du budget en 2018.
    La gestion socialiste considère l’argent des contribuables leur appartenant, et donc qu’ils peuvent en faire ce qu’ils veulent, y compris le refiler à leurs copains coquins !

  • Dans les associations sportives il y a le PSG???

  • Il y aura toujours des Hommes de l’ air, et des verts de terre.

  • J’ai pas lu, enfant ne voulant rien dire si on n’indique pas l’age.. Et si je me. Souvient de mon enfance… Je ne rêvais pas avant l’adolescence et c’était plutôt xxx.

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