Les conséquences involontaires du couvre-feu

Toute action a des conséquences, attendues et inattendues, qui peuvent nous emmener sur un chemin inverse de celui souhaité. Une analyse datant du mois d’octobre 2020, toujours d’actualité.

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Les conséquences involontaires du couvre-feu

Publié le 15 janvier 2021
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Par Marius-Joseph Marchetti.

J’écris aujourd’hui ce billet, non point pour me plaindre ou défendre le couvre-feu, étendu depuis vendredi soir minuit à de nouveaux départements, dont celui où je vis.

Je souhaiterais simplement rappeler un fait très simple, d’un point de vue neutre en valeur, que toute action et surtout toute politique, a des conséquences inattendues (unintended consequences), qui pourraient aussi bien et mieux être traduit par conséquences involontaires.

Toute personne ayant un peu étudié l’économie en sait quelque chose. Que le couvre-feu soit mis en place avec les meilleures intentions du monde, ou pas, n’y change guère grand-chose.

Tout d’abord, est-ce que cela est étonnant ? Les règles édictées le sont car il existe une certaine croyance1 sur les résultats que celles-ci peuvent engendrer2. De la même manière que chaque individu prend des décisions sous un voile d’ignorance, les hommes politiques et les bureaucrates souffrent des mêmes défauts, tant sur les règles à adopter que sur les schémas de résultats qui en découlent.

Les bars ne sont peut-être pas les plus gros clusters, mais à cause de l’alcool, l’attention se relâche

C’est très probablement l’un des arguments le plus souvent entendu pour justifier la fermeture des bars. A priori, il pourrait presque logiquement se tenir. Pour atteindre un objectif A (limiter la contagion), je mets en place une action (une politique visant à fermer les bars pour 6 semaines). Tout logiquement, on pourrait s’attendre à ce que celle-ci ait des effets positifs et que, ceteris paribus, rien ne change sur le reste des activités. Est-ce le cas ?

D’un point de vue économique, la prohibition d’une activité entraîne toujours son lot de conséquences indésirables. Si l’activité prohibée ne l’est pas entièrement (ici seuls les bars connaissent une fermeture totale), mais seulement sectoriellement, la demande des consommateurs va s’orienter vers les autres secteurs où ladite demande peut être satisfaite.

Nous devrions alors évaluer le fonctionnement d’une règle, de n’importe quelle règle, non pas en fonction de ses résultats dans une situation de choix particulière, mais plutôt en fonction de ses résultats sur toute une séquence de pièces distinctes, séparées à la fois de manière inter-catégorielle et intertemporelle. James M. Buchanan, The Economics and The Ethics of A Constitutional Order – page 46

Si le petit bar de quartier est fermé, il y a de grandes chances que vous trouviez ses habitués traînant dans tous les autres lieux disponibles, comme les terrasses de boulangerie ou celles des restaurants, ou d’autres lieux encore, en faisant appel à leur ingéniosité.

Et cette demande trouvera une réponse, car les entrepreneurs discerneront des poches de profits à exploiter artificiellement créées par la réglementation. Il devient d’un coup plus rentable pour eux d’élargir s’ils le peuvent leurs activités pour accueillir davantage de monde, puisque tout un ensemble d’activités se retrouve en sommeil.

La demande des consommateurs, la somme des besoins individuels répartis sur des échelles de préférence, ne disparaît pas par décret. La nature a horreur du vide.

Il est donc possible que l’une des premières conséquences inattendues du couvre-feu soit qu’un nombre quasi-similaire d’individus, sur une quantité restreinte de lieux et une plage horaire moins étalée, se retrouvent là où la demande s’est déversée du fait d’une prohibition partielle.

Certes, je ne suis pas épidémiologiste, mais cela ne risque-t-il donc pas d’avoir l’effet inverse de celui souhaité, et d’engendrer un effet cobra ?

Laissez-moi vous décrire rapidement l’origine de cette expression :

L’Inde coloniale était infestée par les cobras, et les autorités locales décidèrent d’attribuer une prime pour chaque reptile tué. Au début, le nombre de serpents diminua effectivement.

Cependant, au fur à mesure qu’il allait en diminuant, on s’aperçut que certains élevaient des cobras pour obtenir ladite prime. Les autorités payaient donc le même niveau de primes malgré l’absence de reptiles. La prime a donc été annulée. Autre conséquence inattendue : les éleveurs de cobras devenus inutiles les relâchèrent dans les rues, et Delhi en compta davantage qu’avant l’instauration de la prime.

Le couvre-feu comme redistribution des droits

Il est un effet qui a été brièvement mentionné au-dessus : c’est celui de la perception et captation des profits par les entrepreneurs, hors bars. Dans le cas du couvre-feu, celle-ci pourrait s’apparenter à une forme de privilège de monopole, résultant de l’intervention triangulaire de l’État :

Au lieu de rendre l’interdiction des produits absolue, le gouvernement peut interdire la production et la vente sauf par une ou plusieurs entreprises déterminées. Ces entreprises sont alors spécialement privilégiées par le gouvernement pour s’engager dans une ligne de production, et ce type d’interdiction est donc un octroi de privilège spécial. Si la subvention est accordée à une seule personne ou entreprise, il s’agit d’une subvention de monopole ; si elle est accordée à plusieurs personnes ou entreprises, il s’agit d’une subvention de quasi-monopole ou d’oligopole. Ces deux types de subventions peuvent être qualifiés de monopolistiques. Il est évident que la subvention bénéficie au monopoleur ou au quasi-monopoleur parce que la violence empêche ses concurrents d’entrer sur le terrain ; il est également évident que les concurrents potentiels sont blessés et sont obligés d’accepter une rémunération inférieure dans des domaines moins efficaces et moins productifs. Les consommateurs sont également lésés, car ils sont empêchés d’acheter leurs produits à des concurrents qu’ils préféreraient librement. Et ce préjudice se produit indépendamment de tout effet de la subvention sur les prix. – Murray N. Rothbard, Power and Market – page 43

Effectivement, dans le cas de l’édification du couvre-feu, il est difficile de discerner où l’intérêt de groupe aurait pu se manifester pour engendrer une telle réglementation, quoique l’histoire nous fournisse quelques exemples cocasses.

Cependant, dans les faits, les conséquences économiques restent similaires. La structure de production est modifiée temporairement peut-être, voire intemporellement, en faveur de toutes les entreprises pouvant absorber la demande déviée.

La deuxième conséquence inattendue du couvre-feu, quoique moins inattendue tout de même, est une redistribution des droits des individus.

En plus d’une redistribution de ces droits, le couvre-feu lèse la préférence démontrée des consommateurs, qui se retrouvent servis par des entrepreneurs qui ne sont pas leur premier choix. Sans parler de celle des autres entrepreneurs, dépossédés purement et simplement de leur droit.

Conclusion

Je pourrais encore citer un certain nombre de conséquences inattendues, mais ce ne serait pas un exercice amusant. Ce que je souhaitais rappeler avant tout aux lecteurs et potentiels néophytes, c’est que toute action a des conséquences, attendues et inattendues, qui peuvent nous emmener sur un chemin inverse de celui souhaité.

Vous pouvez critiquer les hommes de ne pas se comporter comme ils le devraient, d’être des égoïstes. Du point de vue de la praxéologie, qu’ils soient égoïstes ou altruistes ne changent pas grand-chose : pour toute fin que possède un Homme, il se servira des moyens laissés à sa disposition pour l’atteindre. Et pour toute mauvaise incitation que vous lui fournissez, il sera contraint d’y répondre.

Malheureusement, ces conséquences inattendues engendrent elles-mêmes des conséquences inattendues. Il ne faut pas douter du fait que face à celles-ci le processus interventionniste aura tendance à se renforcer pour régler ces nouveaux problèmes.

Par exemple, dans le cas du contrôle des loyers, et la pénurie de logements engendrée les multiples fois où il a été implémenté, les pouvoirs avaient tendance à accroître la réglementation et les impôts sur les logements vacants, engendrant ainsi d’autres problèmes. Dans le cas du couvre-feu et ces potentielles conséquences inattendues, devons-nous nous attendre à un confinement général ou plus localisé ? Seul l’avenir nous le dira.

 

Un article publié initialement en octobre 2020.

  1. James M. Buchanan, The Economics and The Ethics of A Constitutional Order, page 46 Page 52-53 : « How a person chooses among potential alternatives in not only a matter of what he wants but also of what he believes, and for some kinds of choices an actor beliefs or theories may play a most crucial role. » Comment une personne choisit parmi les alternatives potentielles ne dépend pas seulement de ce qu’elle veut mais aussi de ce qu’elle croit, et pour certains types de choix, les croyances ou théories d’un acteur peuvent jouer un rôle très important.
  2. Ibid, page 54 : « Rules are typically not objects valued in themselves. Rules are valued because of the pattern of outcomes that they are expected to produce. » Les règles ne sont généralement pas des objets ayant une valeur en soi. Les règles sont valorisées en raison du modèle de résultats qu’elles sont censées produire.
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  • Il n’y a qu’à interdire le marché noir. Nan, je déconne.

  • Certains ont déjà pensé aux effets indésirables : Rappel à la loi sur l’interdiction de boire une boisson (café par ex) sans prendre un « vrai repas ».
    Bientôt, ils vont nous demander de ne plus parler dans la rue, et le pire, c’est que nous sommes capables de le faire… sans rien dire !

    • « Rappel à la loi sur l’interdiction de boire une boisson (café par ex) sans prendre un « vrai repas ». »
      Oui, je me suis fais la même remarque hier dans les rues de Chalon sur Saone où une brasserie affichait cet avertissement soi-disant imposé par le préfet!

    • Sauf que le vrais repas était qualifié de « dégustation » sans doute pour que l’injonction ait l’air plus « soft »!

      • Cela revient à importer le modèle « bar à tapas » espagnol qui fait probablement grandement partie de leur problème Covid.

        Hors Covid, je trouve le modèle plutôt sympa – mais il faudrait aussi importer le climat.

        Les Espagnols sont fiers de dire qu’ils travaillent pour vivre et non le contraire. Espérons que le FMI ne nous obligera pas à fermer nos nouveaux bars à tapas.

  • Les hommes politiques se fichent des effets collatéraux, ou des conséquences inattendues (quel que soit le domaine).
    Effets d’annonces, voilà ce qui importe.

  • Exemple de conséquence inattendue : hier une municipalité près de chez moi a interdit aux bistrots de recevoir leurs clients assis en terrasse pendant la période du marché hebdomadaire. Les clients devaient resté debout pour consommer, ce qui semble pour le moins curieux d’un point de vue sanitaire (distanciation sociale). Résultat, aucun des 7 bars n’a ouvert (peut être par opposition ?) et sur le marché il y avait 2 vendeurs type salon de thé avec tables et chaises.

    Quelle belle solidarité municipale !

    • Vous avez dit « distanciation sociale »? Il n’y a pas de conséquence inattendue, car nos énarques savent bien que l’on empile plus de monde debout dans le métro qu’assis. De là à penser qu’ils veulent nous faire croire le contraire de ce qu’ils attendent de leurs mesures, je m’interroge!

  • Etes vous vraiment sûr que les effets » indésirables » et les dommages collatéraux ne soient pas voulus et n’aient pas été prévus dès le début? Le doute m’habite, c’est une question.

  • Un nouveau confinement est clairement dans les tuyaux de l’administration dont il se dit qu’elle a déjà reçu des instructions pour le préparer.

    On dénombre en moyenne 90 morts/jour par covid depuis début septembre. Nous sommes dans la phase ascendante de cette deuxième épidémie qui n’a plus grand chose à voir avec la première en terme de mortalité (la létalité est toutefois du même ordre lorsque les patients sont correctement pris en charge), le virus ayant significativement muté. Parmi les décédés, probablement plus de la moitié sont morts avec la covid mais pas de la covid, en fait morts d’une autre cause. 30 à 35 morts par jour en moyenne (soit moins de 2% des 1800 morts quotidiens toutes causes confondues) ne justifient pas un couvre-feu et encore moins le confinement qui menace. La saturation hospitalière ? Mais on ne ferme pas un pays entier, on ne détruit pas une économie dans son ensemble, parce qu’une administration est incapable de faire face à un événement relativement banal. On réforme plutôt l’administration défaillante, en urgence, pour la remettre dans le droit chemin.

    Totalement inutile en terme sanitaire, ce nouveau confinement s’il se confirme est une pure manœuvre politicienne. Aux spécialistes (du complot ?) d’en deviner les motivations profondes.

    Dans le même temps, on apprend la pénurie d’HCQ volontairement organisée par le gouvernement, qui promeut à la place le remdesivir proposé gratuitement aux hôpitaux alors qu’il est non seulement inutile et mais surtout dangereux pour les malades. Il faut dire que, subjuguées ou subverties, les autorités ont dépensé d’avance des centaines de millions (plus d’un milliard ?) pour se le procurer avant même qu’il fasse la preuve de son utilité ou de son innocuité. L’argent coulant à flots grâce à la BCE, le gouvernement le jette par la fenêtre, encouragé par le prestidigitateur Gilead. L’histoire est écrite depuis au moins janvier dernier, depuis l’interdiction scandaleuse de l’HCQ, seul véritable concurrent à l’époque. Les avocats des familles ne manqueront pas de lister les médecins hospitaliers qui le prescriraient à leurs patients au mépris des données disponibles de la science. Ceux qui l’auront prescrite devront répondre des conséquences médicales néfastes de cette spécialité inutile et néfaste puisqu’ils ne pourront pas prétendre qu’ils ne savaient pas. Encore un scandale sanitaire en gestation avec son lot de malades sacrifiés sans pitié. La différence avec les précédents scandales sanitaires, c’est qu’on le voit venir depuis longtemps.

    • Deux hypothèses:
      1. comme l’Asie veut croître et qu’elle pense qu’il y a trop de gens sur terre (position philosophique de tous les écolos), elle balance un petit virus comme ballon d’essai (le SARS Cov 2). Cela marche au delà des toutes leurs espérances, grâce à la connerie des occidentaux. Ils préparent le prochain qui, lui, va plutôt ressembler à la grippe espagnole
      2. c’est une manoeuvre financière pour pouvoir, après avoir tester la résiliance des moutons, dans un deuxième temps, supprimer le cash et diriger les terriens comme prévu dans les manifestes de gouvernement mondial par les super bureaucrates des années 1920-30.
      Contre ces hypothèses, le théorème de Madelin: « pour expliquer une décision politique, si vous hésitez entre la connerie et le machiavélisme, choisissez toujours la connerie ».

      • A propos de Madelin, au-delà de la vérité de sa sentence, c’est toujours une grave erreur de sous-estimer son ennemi.

      • Vos deux hypothèses ne d’excluent pas forcément: la manoeuvre des financiers mondialistes peut se doubler d’une volonté de s’appuyer sur la Chine au lieu des Etats-Unis qui ne seront plus la puissance dominante sous peu…

    • En complément, rappel des chiffres (source Johns Hopkins) pour ceux qui auraient encore des doutes.

      https://coronavirus.jhu.edu/map.html

      La date charnière retenue pour le début de la deuxième épidémie est le 9 septembre, justifiée par une rupture clairement visible sur le graphique chronologique des décès. Au passage, parce qu’elle survient trop tard, on remarque que cette seconde épidémie n’a rien à voir avec des comportements qui se seraient relâchés à la suite du déconfinement ou à cause des congés d’été. Il n’y a eu strictement aucun rebond épidémique à la suite du déconfinement et si les congés étaient responsables, les chiffres auraient dû augmenter dès la mi-juillet. Accessoirement, le lien avec la météo est douteux, la deuxième épidémie commençant trop tôt dans la saison. D’ailleurs, les données contradictoires provenant de l’hémisphère sud ne permettent pas encore de conclure à l’existence d’une saisonnalité du virus. Peu ou pas d’explications rationnelles à ce stade.

      Bref, l’accusation d’irresponsabilité reprochée aux Français est sinon farfelue, plus sûrement coupable, lourde de sous-entendus politiciens.

      Avant le 9 septembre :
      – 30730 décès attribués covid, 347248 cas de contamination détectés.

      Depuis le 9 septembre (jusqu’au 26/10 inclus) :
      – 4322 décès attribués covid, 862403 cas de contamination suspectés (la qualité et la pertinence de certains tests est discutée).

      Avec 48 jours entre le 9 septembre au 26 octobre, à raison de 4322 décès depuis le 9 septembre, 90 décès par jour sont officiellement dénombrés sur la période. De nombreux décès sont attribués covid, sans certitude que la covid soit effectivement responsable. Pour faire bonne mesure, on peut considérer que les deux tiers des décès dénombrés sont abusivement attribués covid alors que la cause des décès est plus certainement multifactorielle.

      Encore en phase de croissance, cette deuxième épidémie présente un taux de reproduction remarquablement faible (1,12) puisqu’il a fallu 48 jours pour passer de 30 décès/jour environ à plus ou moins 300 décès/jour en moyenne pour l’instant.

      La différence avec la première épidémie saute aux yeux pour qui veut bien lire le graphique avec honnêteté. Puisqu’on sait aujourd’hui que le confinement ne se justifiait pas en mars/avril dernier (pas de différence significative avec la Suède qui n’a pas confiné), il se justifie encore moins aujourd’hui.

      • MERCI Cavaignac pour ces commentaires qui valent des articles largement au niveau de contrepoints ou de l’institut des libertés !

        lire un raisonnement limpide est toujours un plaisir !

      • On peut comparer les données de John Hopkins avec celles de euromomo.eu qui donne les décès sur les dernières années et par pays: on constate une baisse des décès globaux actuellement pour la France. Un peu plus de Covid, beaucoup moins d’autres causes, ou d’autres causes estampillées Covid faussement?

    • La stratégie possible de ceux qui nous gouvernent (à l’aveugle, soit dit en passant), c’est de faire traîner jusqu’à la préparation des élections en espérant une amnésie ou au moins une focalisation sur la présidentielle 2022. Et nul doute qu’après ce simulacre démocratique dont on commence à avoir l’habitude (Présidentielle 2017, municipales 2020) on aura droit à un nouveau tour offert de covid ou d’alerte attentat ou autre. La liberté s’en retrouve grignotée lentement mais sûrement, même si là, elle a pris un sacré coup dans l’aile d’un seul coup en mars, et rebelote actuellement.

  • Je serai heureux que ce genre d’analyse cesse de refleter le style universitaire purement intellectuel.je reproche à ce genre d’intervention d’être théorique à l’excès,de bons exempless vecus auraient dû illustrer le propos… Heureusement qu’il y a des commentaires de lecteurs attentifs sachant exprimter leur point de vu. Ceci n’est qu’une critique sur la forme et pas sur le fond,j’ai apprécié ce que disait l’auteur

    • Et vous voulez en bandes dessinées aussi ?
      Si vous voulez des images et de belles vidéos => bfmtv / tf1.

      Sinon vous pouvez contribuer financièrement.

  • Article intéressant. Mais pourquoi diable l’auteur commence-t-il par affirmer qu’il défend un point de vue neutre en valeur ? Il ne l’est pas, pas moins que n’importe quelle opinion. Le fait même de se préoccuper des conséquences inattendues (effets pervers) d’une décision gouvernementale est déjà une valeur.

    • « Le fait même de se préoccuper des conséquences inattendues (effets pervers) d’une décision gouvernementale est déjà une valeur. »

      Non, il défend un contrat : la bonne exécution du pouvoir qu’on délègue à l’état. L’état n’est pas de droit divin et doit rendre des comptes.

      • @alan
        Le fait de défendre l’exécution d’un contrat est aussi une valeur, généralement appelée honnêteté. L’opinion selon laquelle on délègue son pouvoir à l’État qui doit rendre compte, parce qu’il n’est pas de droit divin repose aussi sur des valeurs, en particulier celle de la reconnaissance de droits fondamentaux aux êtres humains, droits qui se situent au dessus du pouvoir politique, quel qu’il soit. Réfléchissez bien et vous vous rendrez compte qu’il n’y a pas d’opinion sans valeur. Même la « science » repose sur une valeur fondamentale qui est l’attachement à la recherche de la vérité. Faute de quoi la démarche scientifique est dénuée de sens.

  • Amusant de constater comme cet article, dont je ne critique nullement le fond ni la forme, met une belle claque au fameux « bon sens individuel » que certains prennent pour l’unique possibilité de contrer l’épidémie. En effet, si ce « bon sens » était si efficace, les individus n’iraient absolument pas boire leur godet en d’autres lieux en étant plus collés-serrés.
    A croire que le bon sens, loin d’être une chimère, est trop égoïste.

  • C’est ce que je pense depuis le début! Si les épidémies se font dans des densités à forte population, le mieux étant de disperser le plus possible de monde dans le temps (permettre aux bars, resto… de fermer plus tard) et dans l’espace (multiplier les espaces, comme permettre les boîtes de nuit de faire bars/resto), régulait peut-être avec des réservations limitées à 1h30.

    • Et oui.
      Avec le couvre-feu à 18H qui va être instauré sur toute la France demain, les personnes qui terminaient leur travail à 18H ou plus tard, vont toutes se retrouver sur la même plage horaire de 17H-17H30 dans les transports en commun rejoignant celles qui terminaient plus tôt.
      Si on avait voulu favoriser la diffusion du virus, on n’aurait pas pu mieux faire.

      Même chose pour les commerces et grandes surfaces, au lieu de diluer sur une plus grande plage horaire, le couvre-feu diminue l’intervalle de temps disponible et entrainera automatiquement une augmentation de la densité humaine dans un lieu clos.
      Vraiment bien joué.

      • Exact. Ajoutez à cela les tests massifs dans les écoles, et hop, le nombre de « nouveaux positifs » va vite augmenter fortement, justifiant le 3e confinement…
        Sont vraiment c.ns quand même….

  • Je trouve l article amusant surtout l allusion aux cobras
    La prohibition aux etats unis avait montré la même chose
    Les 3 qualités qu ont sans aucun doute nos hauts fonctionnaires et leurs serviteurs que sont les hommes politiques sont
    Le courage l imagination et l anticipation
    Ceci dit ce qu on récolte aujourd’hui c est 20 ans de laxisme d d’incohérence et d incompétence et effectivement tout ce beau monde se fout royalement des conséquences de leurs actes
    Un mot sur la Chine il suffit de lire le discours de voeux du président chinois pour ne plus avoir aucun doute sur qui est à l origine de ce chaos organisé

  • Les commentaires sont fermés.

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