Les bases de la domination étatique et de la soumission populaire

Par une habile combinaison de coercition et de manipulation, l’État parvient à placer les individus dans un état de somnolence.

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Les bases de la domination étatique et de la soumission populaire

Publié le 8 novembre 2020
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Par Robert Higgs.

Comme le dit le dicton, la familiarité peut engendrer le désintérêt, mais elle peut aussi entraîner une sorte de somnolence.

Les gens qui n’ont jamais connu qu’un certain état des choses ont tendance à ne rien remarquer du tout, à ne rien soupçonner, même quand cet état des choses est extrêmement problématique. Ils sont pour ainsi dire comme des somnambules.

Telle est la situation de l’homme moderne par rapport à l’État. Il l’a toujours vu sous le même angle, et il le prend totalement comme un acquis, le considérant comme il opine sur le temps qu’il fait : qu’il pleuve ou fasse beau, qu’il y ait des éclairs ou des brises printanières apaisantes, l’État est toujours là, comme faisant partie de la nature.

Même lorsque qu’il se révèle destructeur, ses exactions sont admises comme des « actes de Dieu ».

Nous sommes liés à l’État par ce somnambulisme, non pas parce que cela est inscrit dans nos gènes, mais parce que nos conditions de vie et un long conditionnement à vivre sous la domination de l’État, fruit de notre histoire, nous prédisposent à réagir de cette manière oublieuse.

Toutefois, ceux qui ont vécu dans d’autres circonstances ont réagi très différemment. Ce n’est que lorsqu’une population adopte l’agriculture et la sédentarité qu’elle se montre vulnérable à la domination de l’État.

Il fut un temps où l’humanité ne s’organisait qu’en bandes de chasseurs et de cueilleurs : la fondation d’un État était impossible. Les individus ne possédaient  à titre de richesse que peu ou pas de biens non périssables et pouvant être pillés, et si quelqu’un tentait d’imposer sa domination sur le groupe auquel il appartenait, comme le fait actuellement l’État, ses membres s’enfuyaient tout simplement, mettant autant de distance que possible entre eux et les exploiteurs pour échapper à la prédation de cet État en devenir1.

Cependant, durant les 5000 à 10 000 dernières années, pour la quasi-totalité des habitants de la planète, l’État a existé comme un prédateur omniprésent et agresseur des droits de l’Homme. Son pouvoir de dominer et de piller s’est développé et s’appuie toujours sur son exploitation habile des peurs des hommes, dont la plupart sont associées à l’État lui-même, et les autres aux menaces externes dont l’État prétend protéger ses sujets.

Quelle que soit la situation, la quasi-totalité de la population a fini par devenir incapable de simplement imaginer une vie sociale sans un État.

Deux questions principales agitent l’esprit des rares personnes qui ont réussi à sortir de cet aveuglement vis-à-vis de l’État :

  1. Qu’est-ce qui anime ces gens – les chevilles ouvrières de l’État, sa garde prétorienne, ses lèche-bottes et ses partisans venus du secteur privé – pour nous traiter comme ils le font ?
  2. Pourquoi la quasi-totalité d’entre nous s’accommode de ce traitement scandaleux ?

De ces questions, on pourrait facilement tirer de nombreux livres, articles et manifestes – et d’ailleurs toute une littérature existe sur le sujet. Même si aucun début de consensus n’a émergé, il semble assez clair que les réponses à la première question ont surtout à voir avec la forte prévalence d’individus malintentionnés et arrogants en faveur d’un avantage comparatif en matière de violence et de manipulation de leurs victimes.

Face au choix fondamental entre ce que Franz Oppenheimer appelait les moyens économiques de s’enrichir (par la production et l’échange) et les moyens politiques (par le vol et l’extorsion de fonds), les membres des classes dirigeantes optent résolument pour la seconde.

Et c’est en vertu de ce choix que le pape Grégoire VII (1071-1085), chef de la révolution papale capitale qui a commencé pendant son pontificat et s’est poursuivie sur une période de près de cinquante ans (voire plus en Angleterre), n’a pas mâché ses mots quand il a écrit (cité par Harold Berman) :

« Qui ignore que les rois et les princes tirent leur origine d’hommes ignorants de Dieu, qui se sont élevés au-dessus de leurs semblables par l’orgueil, le pillage, la trahison, le meurtre – bref par toutes sortes de crimes – à l’instigation du Diable, le prince de ce monde, des hommes aveugles de cupidité et intolérables dans leur audace. »

Bien sûr, il est possible que certains dirigeants politiques croient sincèrement qu’il y ait une base juste légitimant leur domination sur leurs semblables – surtout de nos jours via la conviction qu’une victoire électorale est équivalente à l’onction divine – mais cette auto-illusion ne change rien à la réalité de la situation.

Quant à savoir pourquoi nous nous soumettons aux outrages de l’État, les réponses les plus convaincantes ont à voir avec la peur de l’État (et pour beaucoup, de nos jours, avec la peur des responsabilités personnelles également) ; avec la crainte de se distinguer de la masse lorsque d’autres victimes ne voudront pas prendre le risque d’unir leurs forces avec ceux qui résistent ; et probablement la plus importante raison, avec l’hypnose idéologique (au sens de Léon Tolstoï) qui empêche la plupart des individus d’être en mesure d’imaginer la vie sans État ou de comprendre pourquoi la prétention de l’État à s’abstraire de la morale des Hommes relève du pur délire.

Si une personne ordinaire ne peut moralement assassiner ou en voler une autre, aucun individu composant l’État ne le peut. Et, bien sûr, parce qu’ils n’ont pas ces droits au préalable, les individus ne peuvent pas déléguer à l’État de droits à voler ou à assassiner.

Comme Tolstoï, de nombreux auteurs ont reconnu que les classes dirigeantes travaillent très dur pour endoctriner leurs victimes avec une idéologie qui sanctifie l’État et ses actions criminelles. À cet égard, on se sent obligé de convenir que de nombreux États ont historiquement été étonnamment talentueux dans cette voie.

Ainsi, sous l’ère nazie, le citoyen allemand lambda pensait qu’il était libre, tout comme aujourd’hui les Américains pensent qu’ils sont libres. La capacité de l’idéologie à aveugler l’esprit des citoyens et à les faire sombrer dans le syndrome de Stockholm semble quasiment sans limites, même si un régime tel que celui de l’URSS, qui avait cloué sa population dans une pauvreté persistante, découvrait que ses tentatives d’enchantement idéologique produisaient de facto des retours sur investissements de plus en plus faibles.

Ainsi, une habile et toujours dynamique combinaison de coercition arrogante et de manipulation insolente peut être considérée comme l’ingrédient principal déployé par l’État dans ses multiples efforts pour plonger ses sujets et victimes dans un état de somnolence.

Bien sûr, un peu de cooptation ajoute un piquant essentiel au mélange, et ainsi tous les États font de menus efforts pour redonner à leurs victimes quelques miettes du pain qu’ils leur ont arraché. Pour ce don gracieux, elles deviennent généralement infiniment reconnaissantes.

Article initialement publié en mai 2014.

  1. Voir, par exemple, l’analyse récente de James C. Scott intitulée : The Art of Not Being Governed: An Anarchist History of Upland Southeast Asia.
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  • « Il fut un temps où l’humanité ne s’organisait qu’en bandes de chasseurs et de cueilleurs »

    C’était le bon temps, hein. C’est à cette époque-là qu’on a fait tous les plus grands progrès. Mais depuis qu’on a inventé l’écriture, on stagne, tout est mou, lent, ennuyeux.

    Il faut revenir au bon vieux temps de la cueillette, quand les gens étaient propriétaires de leurs corps. On se réunissait autour du feu et on chantait de vieilles mélopées pittoresques. On n’était pas encombré avec la science, l’art et la religion.

    À part ça, il n’y a aucune raison de classer cet article dans la rubrique « Philosophie ».

    • C’est vrai que là on est à la limite des articles écolos « revenons à l’âge de pierre! ».

      il est évident que ce qui est vaguement possible avec une bande de bédouins est plus difficile quand la population devient plus nombreuse.
      De la même façon, tout n’est pas tout blanc ou tout noir. La vision donnée pas l’article est effrayante: l’Etat est un prédateur mangeur de chatons citoyens, ou l’Etat n’est pas! Pour le coup, ça s’appel jouer sur les peurs…
      Dans les faits, de nombreux exemples d’Etats respectueux existent. Mais ils ont lieu dans des endroits où les citoyens s’organisent et font réellement contrepoids.

      • Au passage, ça me rappel un message hier sur Contrepoints qui disait que les socialistes se contentaient, comme les religieux, de dénoncer l’imperfection de l’adversaire pour en conclure qu’il est mauvais sur toute la ligne, sans pour autant prouver le moins du monde leurs propres théories. Ils exigent la perfection des autres, mais ne se l’imposent pas à eux mêmes…

        Ici on est dans ce cas de figure.

        Bien entendu je ne dis pas que les Etats sont forcément bons, mais pas non plus forcément mauvais.

        • Apparemment, vous faites une découverte. La quasi totalité de la littérature libérale a toujours présenté l’Etat comme un mal. Certes, un « mal nécessaire » chez les libéraux classiques, comme Constant par exemple, mais un « mal » tout de même.

          • Il faut dire que les abus des états dans l’histoire sont la règle, l’état de droit libéral étant une exception récente très rare et ce n’est jamais sans défaut non plus.

        • « Bien entendu je ne dis pas que les Etats sont forcément bons, mais pas non plus forcément mauvais. »

          Les États sont. Avant de poser la question de leur moralité, il convient de reconnaître la réalité : les États préexistent à d’innombrables phénomènes positifs – l’invention de l’écriture, par exemple. Leur apparition à la surface de la Terre n’a pas plongé l’humanité dans une sauvagerie exhaustive et définitive (à moins de haïr toute l’aventure humaine depuis au moins 4.000 ans, ce qui relève du nihilisme et de la débilité).

          Si bien que considérer comme un bien absolu leur hypothétique disparition universelle revient à demander à entrer dans une nouvelle phase historique, où RIEN ne serait plus comme avant. On est en droit de considérer ce vœu comme un délire, car c’est une stratégie de la table rase, et l’on est en droit de se méfier de toutes les stratégies de la table rase, sans exception.

          En réalité, la volonté de voir complètement disparaître les États est le signe que le libéralisme est contaminé par la mentalité révolutionnaire. Ce qui le pousse à se dénaturer pour devenir une idéologie.

          • « Pour l’abolition du statut de fonctionnaire » exemple la Suisse :
            En 1999 la dette Suisse était passée de 50 à 100 milliards en 10 années, les salaires du privés commençaient à s’effondrer, L’opinion, dans ces conditions, n’acceptait plus ce qu’elle percevait comme des privilèges exorbitants donnés en apanage à la fonction publique et en Suisse il n’est pas facile d’augmenter les impôts comme en France parce que le peuple dit non la plupart du temps.
            Le conseil fédéral emmené par le PDC Joseph Leu a commencé à plancher sur une nouvelle loi sur « le personnel de la Confédération » (les fonctionnaires), le but était de revenir à une gestion saine des finances en supprimant le status et les avantages des fonctionnaires qui seraient soumis au mêmes régime que le privé.
            En 2000 les syndicats obtiennent un référendum (100’000 signatures) pour refuser cette nouvelle loi, en 2002 la votation a lieu, le référendum des syndicats est rejeté à 67% (quelle punition!) par la population.
            Depuis 10 ans, le budget de la confédération est de nouveau positif, la dette Suisse a décrut de 50% à 36%. CQFD
            nb la gauche en France a une peur panique sur ce sujet 🙂

        • @ Deproges
          Votre aveuglement fait plaisir à voir. Vivre dans le déni est justement ce qui permet à la classe politique de piller le pays et vous voler le fruit de votre travail. Continuez comme cela!

      • Arrêtez de monter en épingle ce qui n’est qu’une illustration.

        • Je l’ai lu mille fois ailleurs, le coup de « Avant l’apparition de l’État, tout le monde était nudiste et fumait des gros cônes en jouant au volley-ball ». Ce n’est pas une aberration de cet article, c’est une thèse du libéralisme révolutionnaire, qui existe bel et bien et innerve la part la moins cultivée du libéralisme – elle est, selon moi, en expansion.

          Révolutionnaire, il ne l’est pas dans les moyens, mais dans les fins. Comme le communisme du XXIème siècle, en somme.

          • J’ai vu ça chez aucun libéral. S’en servir en soutient d’une thèse, ou comme illustration, oui, mais y croire réellement, non.

            Si vous n’êtes pas capable de faire la différence, c’est que vous n’avez pas beaucoup de talent pour la pensée.

            • « J’ai vu ça chez aucun libéral. »

              Oui, oui, tous les libéraux sont des pointures de la pensée, bien entendu. Aucun n’est complètement con, jamais. C’est tout simplement IMPOSSIBLE, car la théorie est une, indivisible, éternelle. Et si un libéral est un abruti… ça veut tout simplement dire qu’il n’est pas libéral.

              L’auto-intoxication, ça s’appelle.

              • Disons qu’on rencontre beaucoup moins de dogmatisme chez les libéraux que chez les gauchistes ou l’extrême droite.
                La raison est que beaucoup de choses sont contre-intuitive et demandent de la culture alors que la première réaction d’un humain devant une injustice sera de demander une action, donc une aide ou une loi spécifique.
                Il faut être simplet ou/et ignorant pour croire qu’on peut fixer les salaires ou les prix par la loi, il faut beaucoup plus de culture et de « bouteille » pour s’apercevoir que ces contrôles font au final infiniment plus de dégâts.

            • Désolé, la dernière phrase est peut-être de trop…

            • « Oui, oui, tous les libéraux sont des pointures de la pensée, bien entendu. Aucun n’est complètement con, jamais. C’est tout simplement IMPOSSIBLE, car la théorie est une, indivisible, éternelle. Et si un libéral est un abruti… ça veut tout simplement dire qu’il n’est pas libéral. »

              Vous vouliez une définition de l’homme de paille, en voici une belle démonstration.

              Je vous dit que je n’ai vu ça chez aucun libéral (je néglige un certain nombre d’imbéciles qui se cache peut’être dans le lot, car ils sont effectivement négligeables, on ne les retrouve ni dans des articles, ni chez les libéraux sérieux, ou les grands auteurs), je vous dit comment je l’ai vu utilisé.

              Vous ne répondez pas du tout à ça. Vous prenez un autre argument, qui ressemble au mien, et qui va dans votre sens. Que vous pouvez facilement contrer. C’est cet argument qu’on appelle un homme de paille. Et ce n’est pas le mien.

              Vous prétendez que je prétend parler au nom de tous les libéraux et vous y répondez avec toute votre ironie. Mais ça n’a rien à voir avec ce que je vous ai dit.

            • (De toute façon, en règle générale, je ne suis pas favorable aux thèses qui affirment « l’État fait ci, l’État fait ça, l’État veut que, l’État décide que ». C’est sympa, ça schématise, on comprend tout, mais c’est faux. Aucun organe du pouvoir n’est l’État, aucun homme ne le résume, aucune hiérarchie ne le domine : il n’est en rien individuel, il n’est doté ni d’un cerveau, ni de volonté propre. L’État bureaucratique est une organisation chaotique, une anarchie autoritaire, et non une armée disciplinée dotée d’une ligne politique claire.

              Si on me dit « les bureaucrates », ça me va, parce que ça fixe une catégorie particulière des fonctionnaires. Ou « la bureaucratie », car c’est le résultat de l’action des bureaucrates. Mais « l’État »… je me méfie. Ça me rappelle étrangement « le patronat ». Quiconque a bossé dans le privé sait que « le patronat » est une légende.)

            • Vous aussi, vous parlez d’homme-de-paille ? Mais ça veut dire quoi, dans la tête d’un lecteur de Contrepoints, homme-de-paille ? Je ne comprends rien. Homme de paille de qui ?

            • « Aucun organe du pouvoir n’est l’État, aucun homme ne le résume, aucune hiérarchie ne le domine : il n’est en rien individuel, il n’est doté ni d’un cerveau, ni de volonté propre. L’État bureaucratique est une organisation chaotique, une anarchie autoritaire, et non une armée disciplinée dotée d’une ligne politique claire. »

              Ou diantre à t’on prétendu le contraire?

              « Vous aussi, vous parlez d’homme-de-paille ? Mais ça veut dire quoi, dans la tête d’un lecteur de Contrepoints, homme-de-paille ? Je ne comprends rien. Homme de paille de qui ? »

              Je viens de vous l’expliquer.

            • « un certain nombre d’imbéciles »

              Ah mais attention, là. Pour moi, « un certain nombre d’imbéciles », c’est les libertariens. Alors que pour eux, c’est moi. Vous voyez l’affaire ? On n’est pas sortis de l’auberge.

            • Non. Une petite part d’imbécile est présente dans tous groupe humain suffisamment étendue. On peut à juste titre les négliger.

              Presque toutes vos réponses sont à côté de la plaque, c’est à croire que vous le faites exprès.

            • « Presque toutes vos réponses sont à côté de la plaque, c’est à croire que vous le faites exprès. »

              C’est que je ne suis pas discipliné. Je ne me sens pas du tout menacé par vos commandements. Je dis ce que je pense, bien pépère.

            • Et encore une fois. Pas mal.

            • Mais il faudrait être très con, pour répondre à tes questions comme un bon petit soldat, mon garçon. Je trouve cet article médiocre, banal, farci d’erreurs, et basta. Je ne vais pas te faire une copie double sur le sujet. L’idée selon laquelle il faut être sans cesse 100% logique, sans quoi on n’existe pas, c’est un truc d’étudiants trotskistes. Ou randiens. La qualité du débat n’est pas mon souci. Mais alors pas du tout.

            • Donc discuter avec vous est inutile. A l’évidence, vous n’êtes pas la pour ça. Je vous prie de m’excuser pour ma méprise.

            • À moins que vous ayez juste envie de vous amuser. Mais sans doute est-ce contraire aux lois de l’objectivisme.

            • J’en sais rien. Demandez ça à un objectiviste.

          • Attention, moins d’état, ou état limité limité aux fonctions régaliennes ne signifie pas « pas d’état » ❗

            • Tel Diafoirus, l’État pratique la saignée, mais lui, à grande échelle! Les chiffres sont encore plus effrayants que dans l’article, il y a en France aujourd’hui entre un et deux millions de fonctionnaires et apparentés en trop (hors régaliens) à 3,5 millions d’€uros en moyenne chacun jusqu’à la fin de leur retraite, je vous fais le calcul: pour 1M en surnombre ça fait 3 500 000 000 000 €, pour 2M il s’agit de 7 000 000 000 000 €). Le secteur privé est littéralement exsangue du fait de cette ponction , dont on voit l’illustration par les dizaines de milliers de morts d’entreprises depuis un certain nombre d’années. La fonction publique (héréditaire?) constitue le vivier où prospèrent les bataillons de gauche assassins inconscients (?) de notre économie. Bien évidemment cette purge ne peut se pratiquer que sur une période de dix à quinze ans.
              NB front de gauche et FN, même combat de démolition exécrable pour semer le chaos.
              Si vous reprenez les sommes évoquées ci-dessus, vous vous apercevez que la dette de la France peut être résorbée à vitesse grand V et qu’il reste suffisamment de moyens pour revivifier notre tissu industriel. Je suis désolé mais les baisses d’impôt ne sont pas à l’ordre du jour pour les dix ans qui viennent.

            • Attention, on est bien d’accord : trop de fonctionnaires TROP bien payés par rapport au privé.
              A la limite, 10 millions de fonctionnaires, avec la sécurité, soit, MAIS avec la PAYE payable par le privé.

              Que chacun fasse un choix, mais qu’il assume et n’aie pas le beurre et l’argent du beurre.

            • Encore une chose : sortie de l’EURO.
              Si cela résout le problème des fonctionnaires, pourquoi pas ❓
              Car ils le paieront CASH ces fonctionnaires : pas dans 6 mois, dans 10 ans, mais de suite.

              FN ou FdG, pas le beurre et l’argent du beurre :mrgreen:

    • « depuis qu’on a inventé l’écriture, on stagne, tout est mou, lent, ennuyeux. Il faut revenir au bon vieux temps de la cueillette, quand les gens étaient propriétaires de leurs corps. On se réunissait autour du feu et on chantait de vieilles mélopées pittoresques. On n’était pas encombré avec la science, l’art et la religion. »

      J’en ai déjà vu des hommes de paille. Mais aussi con, jamais.

      • Il faut absolument créer un stage « Cueillette et Ayn Rand » dans la forêt amazonienne, avec peintures de guerre et étuis péniens. Il est temps que les libertariens passent à l’action.

        • Encore un coup d’épée dans l’eau.

          Pas de bol : je ne suis pas libertarien et encore moins fan d’Ayn Rand.

          Je crois qu’on tient un champion qui vise tout le temps à côté. Bon, j’espère que ça t’a permis de te soulager au moins…

    • Pascal : « On n’était pas encombré avec la science, l’art et la religion. »

      Qu’en savez vous ? Que savez vous de l’élaboration du curare en Amazonie (science), des peintures rupestres de la grotte Chauvet (art) et des diverses représentations et explications du monde des chasseurs-cueilleurs ?

      • « l’élaboration du curare en Amazonie (science) »

        Vous pouvez me rappeler la signification du mot « science », déjà ? J’ignorais qu’il était synonyme de « technique ».

        « peintures rupestres de la grotte Chauvet (art) »

        Il est vrai qu’elles n’étaient pas subventionnées. DONC, elles étaient beaucoup plus nobles que toutes les abominations esthétiques apparues ensuite, appelées « art occidental ».

    • « Il fut un temps où l’humanité ne s’organisait qu’en bandes de chasseurs et de cueilleurs  »

      Comme les singes, les loups, les chiens, en bandes d’une trentaine d’individus. Une poignée de prétendants au pouvoir, il casse la tête à ses rivaux sans même les tuer et tout est réglé.

      L’avantage est qu’on n’a jamais vu des bandes de millions de chiens en affronter une autre. Neandertal a disparu. Parait-il qu’il fonctionnait un peu sur ce principe de tribus limitées. Sapiens devait avoir des stratégies plus efficaces. Mais au final, nous en sommes à tenter de réinventer sur quelques siècles encore et encore ce que la nature a élaboré au long de milliers d’années.

      L’idée libertarienne du cercle de proches en coopération dans une structure basée sur le pacte de non agression me semble une piste plus réaliste que la tribu de 10 milliards d’individus.

  • Article intéressant pour une question qui a tendance à gêner tout le monde… ceux qui se voient accuser d’être des collabos comme ceux qui doivent se confronter au fait d’être en minorité sévère contre eux.

    Les structures de domination se maintiennent dans l’ombre des coûts de transaction: tant qu’il est difficile de comparer des situations différentes, tant qu’il est coûteux (en temps et en opportunités) de se faire une idée précise de sa condition, tant que les idées reçues persistent en dépit de leur fausseté manifeste (les faits restent méconnus), alors la prédation persiste.

  • Flatter ceux du logis, à son maître complaire, moyennant quoi votre salaire sera force reliefs … il vit le cou du chien pelé … vous ne courrez pas où vous voulez ?

  • Dommageable confusion entre l’Etat et l’Etat obèse, qui nourrit l’illusion de l’absence d’Etat ! Avec Bastiat et d’autres, on comprend que l’Etat en soi n’est pas le mal absolu mais que ce mal réside dans l’obésité de l’Etat. La question n’est pas de savoir s’il faut ou non un Etat mais de savoir comment éradiquer définitivement le mortel cancer socialoïde collectiviste.

    L’Etat minimal régalien est l’indispensable rempart à la survenue de l’Obèse, qu’il soit autoritaire ou providentiel, ce qui revient au même. Le temps est venu de réhabiliter la lettre et l’esprit de la DDH. Le temps est venu de réhabiliter l’Etat, le vrai, le seul qui soit effectivement au service de la population, en lieu et place de cette mafia qui se sert.

    • @ Cavaignac,

      LE RÔLE DE L’ÉTAT C’EST D’ARBITRER, PAS DE JOUER LA PARTIE

      un à deux millions de fonctionnaires et collatéraux en moins nous soulagerait grandement au budget de l’État

      « TOUT DANS L’ÉTAT, RIEN HORS DE L’ÉTAT ET RIEN CONTRE L’ÉTAT » (Mussolini le célèbre fasciste)

  • quand on voit qu en france on est domine par la caste ,hOlland ,sego, walls ,et l avocat ,c est sur qu on est des moutons a l agonie ,le peuple de france ,spolie envahis ,est bon pour la poubelle du monde ..!!

  • Il faut s’ entendre sur le sens des mots parce que là il y a pour le moins confusion@ ok cavaignac , voir manip !
    ce n’ est pas l’ Etat qui place les individus en …somnolence ou alors les gens s’ auto hypnose
    Prenons l’ exemple du diktat des 35h aubry- dsk certes des POUVOIRS favorables, politiq , médias, syndic, on ne peut affirmer pour autant que c’ est l’ Etat

    • Il existe des libéraux pour qui l’État est un genre de conspiration dotée de super-pouvoirs. On trouve les mêmes allumés à l’extrême-gauche. Tout comme il existe des Hommen qui veulent la disparition des Femen en les singeant. Phénomène de mimétisme suicidaire décrit à travers l’œuvre de René Girard. Dans la même catégorie, on compte les libertariens qui croient à la lutte des classes, les randiens qui appellent à une pureté d’âme calquée sur la pureté des révolutionnaires bolchéviques, etc.

  • Mais à part ça, personne ici n’a vu à quel point cette phrase est débile ?

    « Ainsi, sous l’ère nazie, le citoyen allemand lambda pensait qu’il était libre, tout comme aujourd’hui les Américains pensent qu’ils sont libres. »

  • En fait, à la relecture, je sais ce qui me dérange : on dirait un article de Michael Moore. C’est le même systématisme gesticulant, le même appauvrissement volontaire de la pensée historique, le même regard borgne et monotone posé sur des phénomènes n’ayant strictement rien à voir entre eux. Fait pour séduire les jeunes en t-shirt Che Guevara (Che Guevarand, en l’occurrence).

    • C’est pas l’article du siècle, mais le comparer à du Michael Moore c’est franchement exagéré.
      Cela dit c’est pas faux que l’article est carricatural.

      • Pascal à démontré plusieurs fois déjà son incapacité à faire la différence entre un exemple et un argument. Comment pourrait-il bien évaluer correctement un texte, quand à l’évidence il comprend si mal ce qu’il lit?

        • Vraiment marrante, cette obsession du « Tu ne penses pas ». Négation totale de l’adversaire. Réflexe typiquement idéologique.

          • Encore une fois vous déformez mes propos.

            • Pascal, champion toutes catégorie de l’homme de paille ^^
              (Mais c’est quoi un homme de paille?)

            • Oui, un homme de paille, en français courant, c’est un mec qui bosse secrètement pour quelqu’un d’autre. J’aimerais comprendre quel est mon mystérieux commanditaire.

              À moins que l’expression « homme de paille » veuille dire autre chose dans le sabir libertarien. Auquel cas vous êtes bien allumés, les gars.

            • Tu aurais perdu moins de temps à chercher sur internet qu’à demander. Google est ton ami.

              PS: désolé je ne suis pas libertarien, encore raté (mais peut-être fais-tu un concours de périplaquisme?)

            • Mais depuis quand cherche-t-on sur Internet les définitions d’expressions que l’on pratique couramment, dans la vie de tous les jours et depuis des décennies, en étant compris de tout le monde ?

            • On fait ça quand on est le seul à ne pas comprendre l’expression comprise par tout le monde ^^

              Put*** on a trouvé un sacré champion là ^^

            • Si « tout le monde » est un groupuscule de libéraux, je m’en tape. Mon dictionnaire, c’est le dictionnaire.

            • Non non c’est du français tout ce qu’il y a de plus classique. Tu le saurais si tu avais pris la peine de chercher (ou si tu avais un minimum de culture basique). En plus ça t’aurait permis de comprendre ce que les gens écrivent, ça t’aurait permis de comprendre ce qui t’a été reproché à de multiples reprises et ça t’aurait évité un joli festival de périplaquisme.

            • Mais depuis quand cherche-t-on sur Internet les définitions d’expressions que l’on pratique couramment, dans la vie de tous les jours et depuis des décennies, en étant compris de tout le monde ?

            • On fait ça quand on est le seul à ne pas comprendre l’expression comprise par tout le monde ^^

              Put*** on a trouvé un sacré champion là ^^

            • Comprise par une poignée de post-libéraux sous stéroïdes. Rien de bien important.

            • Non non connue par n’importe qui ayant un minimum de culture. Technique de rhétorique connue depuis fort longtemps.

  • En ce qui concerne les fonctionnaires, Ivan Petrovitch Pavlov et Émile Coué de La Châtaigneraie c’est moins drôle

  • Aaah l’appel à la Nature et les belles histoires d’un passé fantasmé (et totalement faux) : « quelqu’un tentait d’imposer sa domination sur le groupe auquel il appartenait, comme le fait actuellement l’État, ses membres s’enfuyaient tout simplement, mettant autant de distance que possible entre eux et les exploiteurs pour échapper à la prédation de cet État en devenir »
    Dès qu’il y a interaction sociale, il y a pouvoir, hiérarchie (pouvant être changeante). Le « conseil des anciens du village » ou « le porteur du totem » étaient l’état, c’est vieux comme le monde. Le Mises Institut et ses disciples échouent à faire société, à créer quelque chose de pérenne car ils ne créent rien… or la Nature a horreur du vide 🙂

  • L’Etat fait parti(e) de la Nature mauvaise de l’homme!

  • Je n’ai pas lu l’article mais il fait causer.
    Bref, vous oubliez que chaque homme est un tyran potentiel cherchant à dominer les autres mâles.. Ou femelles, c’est la nature et que le meilleur l’emporte.

  • [9 Nov. 2020]
    « Il fut un temps où l’humanité ne s’organisait qu’en bandes de chasseurs et de cueilleurs »

    A vrai dire c’est toujours un peu le cas même si l’organisation de la « cueillette » s’est sophistiquée, sous l’égide de Bercy par exemple.

  • Platon avait compris beaucoup de choses.
    Le peuple, livré à lui-même, ne fait que chasser perpétuellement une illusion de liberté..

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