Les écologistes tombent le masque

Les élus écologistes sont en train de se montrer sous leur vrai jour : intolérants et pas toujours préoccupés par l’avenir de la planète.

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Janus masks by Nathan(CC BY 2.0)

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Les écologistes tombent le masque

Publié le 21 septembre 2020
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Par Yves Ronsse.

Aux dernières élections municipales en France, plusieurs grandes villes ont élu un maire écologiste. Un des commentaires les plus intelligents que j’ai entendu et de nature à tempérer l’enthousiasme de la gent  médiatique célébrant une « vague écolo » était le suivant : « Oui mais, c’est une  vaguelette dans un petit ruisseau », car on peut douter que ces personnes eussent été élues s’il n’y avait eu un taux d’abstention sans précédent.

Les écologistes tombent le masque

Néanmoins les sondages montraient alors que le parti censé représenter l’écologie  bénéficiait chez les Français d’une image positive, du moins comparé aux autres  partis, sans doute parce qu’encore beaucoup assimilent ce parti à la défense de l’environnement. Et franchement, qui n’est pas pour défendre et protéger  l’environnement ?

Mais voilà que ces derniers jours le masque de ces personnes, qui croyaient être  portées par cette vague populaire en trompe-l’œil, a un peu bougé, découvrant ne fût-ce qu’un instant leur vrai visage, celui d’idéologues intransigeants et de totalitaires en devenir, pour qui la défense de l’environnement n’est qu’un prétexte.

Oh, c’est peu de chose, et ils ont bien tenté de minimiser leurs sorties, qui n’étaient  pas seulement maladroites mais franchement imbéciles, qui « contre le Tour de  France », qui « contre les sapins de Noël »…, et de dire « oublions ça, passons aux  choses sérieuses ».

Mais ces brefs moments de vérité ont été édifiants : les derniers sondages montrent que le parti écologiste a enregistré une belle dégringolade dans l’opinion des Français.

Les contradictions de l’écologisme

Depuis longtemps, on peut relever les contradictions de l’écologisme.

  • Alors que parmi les énergies dites renouvelables, la plus importante et aussi la plus  propre, l’hydroélectricité (en 2014 : 7 % de la demande mondiale, 78 % du total des énergies renouvelables1 , les écolos n’aiment pas du tout cette énergie. Soit ils n’en parlent pas, soit ils la dénigrent.

Voyez notamment leur opposition farouche et leur lobbying effréné qui a réussi à empêcher les organisations internationales d’aide au développement de financer l’Éthiopie dans son projet de construire un barrage sur le Nil bleu2. Ce projet sera un pas décisif dans le développement de ce pays d’Afrique, l’un des rares dont la  gouvernance s’est fortement améliorée. Heureusement, comme ce projet a du sens,  l’Éthiopie le réalisera quand même avec l’aide d’investisseurs privés et en comptant aussi sur ses propres forces ;

  • Alors que le développement des pays pauvres d’Afrique ne peut être que bénéfique,  non seulement pour ces pays, mais aussi pour résoudre des problèmes tels que la  surpopulation et l’immigration incontrôlée vers l’Europe, ces messieurs « écolos » leur dénient le droit de s’électrifier en exploitant leurs propres ressources bon  marché (hydroélectricité, charbon, hydrocarbures…).

Au contraire, s’ils stagnent dans leur situation de pauvreté, ces pays reçoivent de très bonnes notes dans la fumisterie que constitue « l’empreinte écologique », grâce notamment au fait que ces pauvres gens n’utilisent que de l’énergie renouvelable pour cuisiner ou se chauffer, à savoir de la « biomasse », entendez par là du bois ou du charbon de bois, au grand dam de leur santé, mais aussi en provoquant une déforestation désastreuse pour ces pays. Il faut avouer que pour des adorateurs des arbres c’est pour le moins paradoxal ;

  • Enfin, ces messieurs « écolos » s’opposent frontalement à une autre énergie non émettrice de CO2 : le nucléaire, dont les émissions sont du même niveau, si pas  moindres, que celles du solaire et des éoliennes. Pour eux, c’est religieux, il s’agit de  l’énergie du diable.

Pourtant, si on croit aux effets du CO2 sur le réchauffement climatique, ce qui est le dogme proclamé par les écolos, même le GIEC a admis que pour combattre le réchauffement climatique le nucléaire ferait partie de la solution, sans oublier les nombreux avantages de cette source d’énergie pour produire une électricité stable et bon marché.

En 2014, au niveau mondial elle satisfait 4 % de la demande brute en énergie, et certainement bien davantage pour ce qui est de la génération d’électricité. Dans l’Union européenne c’est 14 % de la demande  brute en énergie et 28 % de la génération d’électricité)3.

Les géants de ce monde, États-Unis, Chine, Russie poursuivent activement le développement de cette énergie et la recherche progresse à pas de géants dans le domaine de l’accroissement de la sécurité, de l’efficience et de la déployabilité : small modular reactors, retraitement des combustibles usés ; improprement nommés déchets, alors que ce sont en fait des spent fuels dont la réutilisation, non seulement conforme au principe de durabilité, permet aussi de diminuer drastiquement la demi-vie.

Écologistes ou décideurs d’un nouveau monde ?

Mais sans aller plus loin dans la liste de ces contradictions, voyons simplement un  petit historique de ce qu’ont dit quelques personnalités à la racine de l’écologisme4.

Maurice Strong, initiateur de toute l’organisation de l’ONU dans le domaine de  l’environnement, qui a organisé la première rencontre internationale à Stockholm en  1972, et plus tard le Sommet de la Terre sur le Climat à Rio de Janeiro en 1992 : « Nous pourrions en arriver au point où le seul moyen de sauver le monde
sera l’effondrement de la civilisation industrielle. »

Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la conférence cadre de l’ONU sur le changement climatique, avouant platement que le but de l’activisme  environnemental n’est pas de sauver la planète d’une calamité écologique, mais de  détruire le capitalisme : « Ceci est la première fois dans l’histoire de l’humanité que  nous nous fixons la tâche, dans une période de temps finie, de changer intentionnellement le modèle de développement économique qui a régné pour au  moins 150 ans, depuis la révolution industrielle. »

Ottmar Edenhofer, un directeur du GIEC dans un discours en novembre
2010 : « … nous devons nous affranchir de l’illusion que la politique climatique internationale soit une politique environnementale. En lieu de cela, la politique du  changement climatique s’occupe de comment nous redistribuons de facto la richesse dans le monde… »

Christine Stewart, ancienne ministre canadienne de l’Environnement et négociatrice de l’accord de Kyoto en 1988 : « Peu importe si la science du  réchauffement climatique se révèle fausse […] le changement climatique nous fournit la plus grande des opportunités pour apporter la justice et l’égalité dans le monde »

Arrêtons la liste ici, cela suffit pour voir que derrière l’environnement se cachent de  tout autres objectifs. Encore ceux-ci sont-ils ici clairement affichés.

Les maires écologistes, bien conscients qu’ils n’auraient pas été élus s’ils se démasquaient, vont maintenant sournoisement faire avaler à leurs administrés des politiques qui n’auront que peu de rapport réel avec l’environnement. Ils seront bien sûr toujours aidés par la captation du discours médiatique politically correct qu’ils ont réussi à imposer .

Peut-être devraient-ils méditer avec La Fontaine la fable du Loup devenu berger :

« … Toujours par quelque endroit fourbes se laissent prendre
Quiconque est loup agisse en loup :
C’est le plus certain de beaucoup.

  1. The changing world of energy and the geopolitical challenges. Tome 1. Understanding energy developments, Samuele Furfari, 2017,
    CreateSpace.(p.62).
  2. The changing world of energy and the geopolitical challenges. Tome 2. Shifting sands : The Geopolotics of Energy, Samuele Furfari, 2017, CreateSpace. (p.472)
  3. The changing world of energy and the geopolitical challenges. Tome 2. Shifting sands : The Geopolotics of Energy, Samuele Furfari,
    2017, CreateSpace. (p 62-67).
  4.   The changing world of energy and the geopolitical challenges. Tome 2. Shifting sands : The Geopolotics of Energy, Samuele Furfari, 2017, CreateSpace.( p554 à 557).
Voir les commentaires (23)

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  • Détruire l’économie, le capitalisme, rengaine connue, et on sait de qui elle émane.
    Curieux qu’il ne soit pas fait mention de la « surpopulation ». Les écologistes ont du mal à clairement dire quel est le nombre accepable, d’après eux, d’êtres humains sur Terre. Cela va de 500 millions à 1 milliard.
    Jacques-Yves Cousteau a dit lors d’une interview des « Couriers des l’UNESCO » qu’il fallait faire baisser la popualtion mondiale de 350.000 personnes par jour.

    Le Prine Andrew, de la famille royale britannique, a dit qu’il souhaitait être réuincarné en virus mortel pour l’Humanité.

    Je me demade quelle sera notre réactio quand ils annonceront un nombre maximal de terriens et comment ils vont procéder.

    • Faut demander aux Chinois, au pire à Thanos !

    • « Au cas où je serais réincarné, je souhaiterais l’être sous la forme d’un virus mortel afin d’apporter ma contribution au problème de la surpopulation. »
      Simple remarque… et sauf erreur de ma part, cette citation est à attribuer au Prince Philip, Duc d’Edinbourg

      • les escrologistes sont des néo-marxistes déguisés !

      • Exact. Encore une citation…
        «Le problème principal, c’est celui de la croissance de la population. (…) Il n’y a que deux manières d’éviter un monde de 10 milliards d’individus. Ou l’on fait baisser rapidement les chiffres actuels de la natalité, ou l’on fait augmenter les chiffres de la mortalité.»
        ( Robert Mc Namara, ancien secrétaire à la Défense et ancien président de la Banque mondiale, 1980)

  • Si ils estiment que nous sommes trop nombreux,qu’ils commencent par eux.
    Messieurs tirez-vous les premiers!

  • ATTENTION!!!! vous jouez leur jeu!!!moi je ne suis pas » pour protéger et défendre l’environnement… »
    car si je prétends l’etre voyez à cela conduit..

    en premier lieu je ne connais pas de militants qui cherchent à attaquer l’environnement…!!!!
    je suis pour essayer de minimiser MON impact sur le monde sauvage et sur notre environnement ( tout environnement n’est pas sauvage) dans MES actes… jusque m’interdire certains actes..
    j’admets les lubies démocratiques..dans une certaine mesure…

    mais l’environnement est multidimensionnel..il contient le sauvage et l’environnement artificiel..
    l’idée de minimiser n’est en rien triviale..

    qui aime les orang outangs..qui aime les dauphins, les thons, les chauves souris..qui aime l’eau potable ( naturellement rare) …ou un air respirable..

    or à un moment quand tu fais un truc..ça a un impact…

    les écolos qui se disent non décroissants sont d’abord et avant tout les rois de la dissimulation, ils réussissent à mettre la lorgnette ici ou là..et ignorent le reste..

    ils ne font pas mieux..ils font différemment…
    c’est le progrès technologique fait souvent mieux!!!!

    • là encore messieurs les scientifiques…ne participez pas à ces mascarades..

    • il ya bien une hypothèse plausible avec l’écologie c’est que passé un certain point de dégradation des écosystèmes cela conduirait à un monde invivable pour l’homme…et ce de façon irréversible..pourquoi pas..j’accepte le concept.. sauf qu’ il est valable depuis le début le début de l’humanité …..

      j’accpete qu’il y ait des choses qui me dépasse..et reste à ma place de petit bonhomme..

      faut pas se foutre de ma gueule quand j’entends les gens qui ont des soucis qui portent sur les millénaires à venir… je pouffe… ça n’est plus un problème de riche mais de mégalomane.

      • « ça n’est plus un problème de riche mais de mégalomane. »

        Cela revient au même vu que la richesse donne le pouvoir et engendre la mégalomanie. Mais la véritable richesse ne se limite pas à l’argent en l’occurrence : elle inclut les avantages, le bénéfice de prestations, le lieu de vie, la santé, le voisinage, la durée de travail exigée, les relations …

        Ce concept est utilisé par les socialistes pour nous expliquer que nous sommes riches même si on nous a fait les poches. Mais jamais pour admettre que ceux qui se plaignent (exemple cheminots) sont loin d’être les plus « pauvres ».

        Cette richesse réelle mais non reconnue explique aussi la mégalomanie des citadins des pays riches qui les pousse vers une certaine forme d’écologie pastèque aveugle aux réalités des inégalités territoriales et mondiales, car leur « richesse » relative les pousse à la mégalomanie et à se prendre pour le nombril du monde.

  •  » la France contrainte de faire un retour au charbon pour pallier l’énergie verte défaillante « ….ça ne fait bien sur pas la une des journaux mais c’est une réalité que les écolos se prennent en pleine poire ;

    • Aucune nécessité de revenir au charbon. Le gaz pourrait suffir. De toutes façons ce n’est pas à l’ordre du jour : avec 6-7 % d’eolien/solaire, on n’a aucun besoin de centrales thermiques en palliatif. A 30 % , faut voir, mais au % actuel, c’est tout vu. On a de la marge.

  • Que les écologistes soient des pastèques et des dogmatiques bornés, nous le savons depuis longtemps.
    Par contre ce qui est inquiétant, ce sont les électeurs incultes et ne réfléchissant pas qui les ont élus dans les grandes villes, leur donnant un pouvoir qu’ils ne méritent pas et qui est dangereux pour la démocratie et ne leur en déplaisent pour la planète et la protection des humains.
    Espérons toutefois que ces élections incitent les abstentionnistes à voter!

    • Essentiellement des villes de bobos, à l’instar de Paris ou de Bordeaux. Pas si incultes que ça, mais peu au fait du penchant totalitariste des Verts français. Jusque là, les Verts avaient seulement été les alliés des socialistes : ces derniers les ont souvent « recadrés ». Maintenant on voit ce que ça donne quand on leur lâche la bride sur le col. Martine Aubry, pas folle, a eu le courage de prendre le risque d’être élue sans eux.

  • Pas d’affolement, le côté négatif ne prend que dans certains pays, les pays que certains voudraient faire disparaître.. A part ‘l’ Europe, les autres miment l’ecologie comme l’Allemagne par exemple.. En fait, à part en France, ça marche nul part ailleurs

  • Il y a deux façons de lutter contre un parti ultra dogmatique : soit en lui interdisant d’être élu, soit en lui permettant d’être élu…

  • L’écologie est comme un vaste sablier :

    – à la base, il y a des volontés diverses de « changer le monde » de façon sournoise et dictatoriale mais avec des buts différents suivant les acteurs (décroissance, communisme, malthusianisme, véganisme, interdiction du nucléaire ou de la technologie …)
    – au centre il y a le terme étroit et flou « d’écologie »
    – au final, le concept et les buts explosent, allant de la consommation imposée d’insectes à la stérilisation forcée en passant par toutes les contraintes et interdictions possibles et le vivre-ensemble dans les cavernes.

  • A Poitiers, ce n’était pas masqué. A propos de l’accueil la couleur était affichée dans une charte pré-électorale :
    « Quant à Léonore Moncond’Huy, Christiane Fraysse et Manon Labaye, respectivement têtes de liste de Poitiers Collectif, Osons 2020 et Poitiers Anticapitaliste (NPA), elles ont signé. « Ce sont d’ailleurs les trois seules listes qui évoquent la question des migrants dans leur programme et notamment la réquisition de logements vacants », notent les associations, qui laissent donc à disposition des électeurs les prises de position des uns et des autres ».
    Nous voilà prévenu.

  • S’en foutent de l’environnement, ils veulent juste du pognon gratuit et des rentes.

  • « car on peut douter que ces personnes eussent été élues s’il n’y avait eu un taux d’abstention sans précédent. » Fallait y aller pour faire barrage. On savait à quoi s’attendre avec ces bobos.

  • Les écologistes sont des marxistes recyclés : leur but ultime est la destruction de la civilisation occidentale. Seul le moyen change : avec les marxistes, c’était la défense des ouvriers soi-disant opprimés, avec les escrologistes, la défense de la planète soi-disant menacée de disparition. Je dirais même qu’ils sont pires que les marxistes, parce que ces derniers au moins prenaient le parti d’êtres humains, tandis que les seconds prennent le parti de la planète et en réalité de tout sauf l’être humain, considéré comme une nuisance par principe. C’est du nihilisme pur, en réalité.

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