Racisme, esclavage, colonies : et si on revenait à la vérité historique ?

Si le problème autour de la question noire est très réel aux États-Unis, ce n’est pas une raison pour inventer une fausse histoire du monde.

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Racisme, esclavage, colonies : et si on revenait à la vérité historique ?

Publié le 3 juillet 2020
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À partir du meurtre d’un Noir américain par un policier blanc aux États-Unis, une déferlante a gagné le monde entier. Or si le problème noir est très réel aux États-Unis, ce n’est pas une raison pour inventer une fausse histoire du monde.

Certains utilisent ce problème américain pour semer la haine et détruire les relations entre l’Europe et l’Afrique, au détriment de cette dernière à qui l’on répète que ses problèmes de développement économique et humain sont dus à l’esclavage et à la colonisation.

Allons bon, direz-vous, voilà un suprémaciste blanc qui veut nier l’évidence !

Pas du tout. Un peu de chronologie paraît nécessaire pour revenir à la vérité historique.

 

Race et esclavage, la chronologie

Dans l’Antiquité, l’esclavage était général dans l’empire romain, chez les Grecs et ailleurs. Il ne concernait que les Blancs, seuls habitants de ces régions. Je mets de côté l’Égypte pharaonique puis grecque et romaine, qui était au contact des populations noires dans son extrême sud.

Au Moyen Âge l’esclavage a disparu en Europe occidentale.

En Afrique subsaharienne esclavagistes et esclaves étaient noirs, avant comme après l’arrivée des Européens dans les comptoirs africains, tout simplement parce qu’il n’y avait pas de population blanche.

Dans l’empire ottoman, qui comprenait l’Algérie mais pas le Maroc, les esclaves étaient européens et subsahariens.

De même au Maroc, dans la péninsule arabique, et j’en oublie.

Les Blancs étaient des prisonniers de guerre (principalement pris par les Turcs en Europe orientale et dans le Caucase) ou des populations civiles razziées (principalement sur les côtes espagnoles, françaises et italiennes par les pirates  barbaresques maghrébins).

Les Noirs étaient dans un premier temps achetés par les marchands arabes aux Africains en échange des biens manufacturés. Puis, au fur et à mesure des progrès arabes en armement, ces échanges devinrent des razzias de populations entières et certaines populations africaines étaient en cours de disparition à l’arrivée des armées coloniales. À ce sujet vous pouvez vous reporter à l’étude d’Olivier Pétré-Grenouilleau : La traite oubliée des négriers musulmans.

Plus tard, au XVIIIe et XIXe siècle les reculs des armées musulmanes, notamment turques, en Europe et en Asie occidentale et centrale tarirent la source d’esclaves blancs dans le monde musulman, où le mot arabe pour esclaves se confondit avec le mot noir, comme le rappelle Alban Dignat dans Des origines au XXe siècle L’esclavage en Afrique.

 

Revenons chez les chrétiens

Quand les Européens ont commencé à occuper les Amériques, ils ont entrepris une colonisation agricole et ont réduit les Indiens en esclavage. Mais Charles Quint en 1526, puis le pape en 1537, le leur a très vite interdit (Controverse de Valladolid).

Les nouveaux propriétaires fonciers se sont alors tournés vers le marché aux esclaves existant en Afrique subsaharienne et en ont acheté aux autorités locales. Ces propriétaires des deux Amériques étaient en très grande majorité des Blancs, mais certains étaient Africains ou mulâtres.

En Afrique, pour les Européens, cette époque était non pas celle de la colonisation, qui date de la fin du XIXe siècle, mais des comptoirs. Les premiers datent de la Renaissance et se sont installés avec l’accord de l’autorité africaine locale. C’étaient des lieux de commerce où étaient échangés les produits européens et les produits africains, dont les esclaves.

Quand les Européens ont colonisé l’Afrique à la fin du XIXe siècle, ils avaient aboli l’esclavage dans leurs colonies américaines et l’ont donc aboli également en Afrique.

Ainsi prirent fin la traite intérieure (entre Africains) et la traite génocidaire arabe, bien décrite par l’anthropologue sénégalais Tidiane N’Diaye.

La traite arabe perdit aussi ses débouchés en Afrique du Nord avec l’arrivée des Français.

C’est au Maroc que l’esclavage a disparu le plus tardivement (en 1922) puisque les Français n’ont vraiment administré le pays qu’à partir de 1919 du fait de la guerre, même si le début du protectorat date de 1911.

Donc grâce à la colonisation européenne en Afrique et à la guerre civile américaine, qui se termine en 1865, l’histoire de l’esclavage se termine. À chacun d’apprécier si, cinq à sept générations plus tard, cela détermine encore les trajectoires professionnelles et familiales.

 

De l’esclavage au racisme, un phénomène américain

Il y eut toutefois une exception importante : le sud des États-Unis.

À contre-courant de l’évolution intellectuelle en Europe, illustrée notamment par Montesquieu, les États-Unis institutionnalisent le racisme sur tout leur territoire, notamment avec la loi de « naturalisation » du 26 mars 1790, qui la réservait aux Blancs.

C’est en 1865 que le gouvernement américain supprime l’esclavage. Le Sud fait sécession. Il est battu en 1865 et l’esclavage y est alors supprimé.

Mais les États-Unis étant un pays très décentralisé (États, municipalités…) beaucoup d’autorités locales mirent en place des politiques racistes qui ont considérablement réduit les droits des Noirs, y compris sur le plan électoral.

Ces politiques ségrégationnistes ont été démantelées depuis plus de 50 ans, mais leur souvenir est resté et certaines mentalités « blanches » en sont encore imprégnées. Remarquons qu’il ne s’agit plus de l’esclavage, même s’il existe une évidente continuité historique.

C’est dans ce contexte que le déboulonnage des statues d’hommes politiques vivant à l’époque de l’esclavage se répand aux États-Unis, dont une statue de Louis XVI. Ce dernier est pourtant l’acteur principal de l’indépendance américaine avec la création d’une flotte qui a permis de neutraliser celle de la Grande-Bretagne, notamment à Chesapeake, permettant aux Américains et à Lafayette leur victoire sur terre.

 

On se focalise aujourd’hui sur les différences sociales

Les statistiques montrent en effet un très réel retard économique et scolaire de la population noire américaine.

Une parenthèse pour dire que jusqu’à récemment, était considérée comme noire toute personne « ayant une goutte de sang noir ». La définition a changé et le président Obama a fait savoir qu’il avait coché la case du recensement « origine mixte ».

Mais quel est le lien entre ce retard économique et scolaire et le racisme au sens courant du terme ?

Une partie de la différence raciale ainsi statistiquement apparente s’explique par la proportion élevée des mères célibataires dans la population noire (55 %), avec leur conséquence sur les revenus et les difficultés d’éducation des enfants.

On peut discuter à l’infini de l’origine esclavagiste de cette différence, et des mesures à prendre pour la faire disparaître, en gardant à l’esprit que des allocations préférentielles peuvent générer des effets pervers : par exemple, cela a eu pour conséquence imprévue de faire des mères célibataires la cible de séducteurs parasites, ce qui n’arrange pas leur situation.

Et puis, une corrélation statistique ne dit rien de plus que ce qu’elle indique.

Les mères célibataires blanches sont plus nombreuses que les noires (7, 5 millions contre 3,4), même si elles forment une partie plus faible de la population blanche (14,6 % contre 55,5 % chez les femmes noires). Voir à ce sujet l’étude sur les Familles monoparentales aux États-Unis de Sylviane Diouf-Kamara.

Et leurs problèmes sont également graves bien que non raciaux, ce qui affaiblit le lien de cause à effet entre la race et leur situation.

Enfin le phénomène n’est devenu massif que dans la deuxième moitié du XXe siècle, donc longtemps après la fin de l’esclavage.

Cette histoire américaine est très loin des généralités sur l’esclavage ou le colonialisme, surtout quand elles visent la France ou la Grande-Bretagne pour leurs actions en Afrique.

 

Police et racisme

En France comme aux États-Unis, la police est pluri-ethnique. C’est une promotion sociale d’y entrer. Dans les colonies anglaises et françaises, c’était également le cas, comme pour l’armée.

Bien sûr, les policiers ne sont pas des anges, comme dans beaucoup d’autres professions. Leur métier comprend l’usage de la force, comme d’autres métiers comprennent l’usage de l’argent et il y a dans les deux cas des dérapages dont la justice est saisie. Là aussi on peut tirer des corrélations mais qui ne disent pas où est la cause et où est l’effet.

Plusieurs solutions ont été envisagées. La plus simple est que toute interpellation soit automatiquement filmée. On a également envisagé de donner « un reçu » de contrôle policier des papiers pour éviter leur multiplication « au faciès »… mais qui suppose un nouveau contrôle pour être certain qu’il n’a pas été passé à un copain…

Les manifestants voudraient peser pour cela sur le pouvoir politique. Mais dans un État de droit, ce n’est pas le politique qui rend la justice. C’est au juge de dire si tel policier est abusivement violent, ou raciste.

N’oublions pas qu’en Afrique la brutalité policière est beaucoup plus répandue qu’en France, ainsi que la corruption et l’extorsion de fonds, notamment aux automobilistes. Donc, s’il y avait des statistiques locales et si on utilisait là aussi les corrélations, la police française croulerait sous les félicitations de la population africaine !

 

Et la colonisation ?

L’Afrique est en effet un continent où la violence dans certains États est infiniment plus grande qu’en Europe et en Amérique du Nord, alors que l’ordre public était bien plus calme à l’époque coloniale. Et ceux qui disent que c’était à cause d’une pression policière et militaire ne savent visiblement pas que la police et l’armée étaient alors largement indigènes.

Un livre fondateur pour ceux qui s’intéressent aux grandes synthèses anglo-saxonnes est Civilization, the West and the Rest (La civilisation, l’Occident et le reste du monde) de Niall Ferguson. Auteur qui par ailleurs est marié avec Ayaan Hirsi Ali, réfugiée aux États-Unis après les menaces islamistes reçues aux Pays-Bas, où elle était députée.

L’auteur raille la classe intellectuelle qui affirme que tous les malheurs du monde sont le fruit du colonialisme disparu depuis plus d’un demi-siècle, colonialisme devenu un alibi commode pour les pires dictateurs. Sa position rappelle celle de Raymond Aron pendant la guerre froide.

Il estime que la civilisation occidentale a un bilan globalement très positif pour l’ensemble du monde. Notamment en ayant apporté, ou tenter d’apporter, « la propriété et l’État de droit », donc la prospérité en économie (voir l’Asie de l’Est et du Sud-Est), et la médecine dans le domaine scientifique.

Par ailleurs, les métropoles ex coloniales sont généreuses, ayant accueilli tous les réfugiés « indigènes » même ceux qui avait pris les armes contre elles avant d’être purgés par ceux qu’ils avaient aidés à prendre le pouvoir.

Enfin, avant d’attaquer les sociétés occidentales, on pourrait par exemple se souvenir de la mise en esclavage actuelle par les Libyens des migrants subsahariens ou moyen orientaux qui transitent par ce pays.

 

La France contaminée par les États-Unis

Comme souvent, les modes américaines sont saisies avec empressement par une partie des intellectuels français.

On a exigé le déplacement d’une statue de Colbert, notamment parce qu’il a été un des rédacteurs du « code noir » qui réglementait les rapport maître/esclave pour éviter les pires abus… ce qui illustre aux yeux des « décoloniaux » qu’il connaissait le système et ne s’y opposait pas.

Devra-t-on aussi déboulonner les statues de Socrate ou de Cicéron qui, eux, avaient des esclaves chez eux et non dans des îles lointaines ?

L’œuvre de Colbert, dont je ne suis pas un admirateur, a été par ailleurs très importante et il mérite amplement sa statue. Le problème pourrait se résumer à quelques lignes sur le socle de la statue décrivant les aspects positifs ou non de son œuvre.

 

Mais les intellectuels arrivent parfois à influencer les gouvernants

Ainsi, la loi Taubira du 10 mai 2001 a fait de la traite européenne, et elle seule, un crime contre l’humanité, et son anniversaire est devenu une « Journée de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions », réinjectant dans les esprits des drames qui ne correspondent plus aux situations sociales d’aujourd’hui, mais permettant à certains d’utiliser la corde sensible de la victimisation.

Pourtant, la France n’a eu aucun rôle moteur dans cette histoire universelle.

Depuis, se sont multipliées les manifestations d’une pensée « décoloniale » ou « indigéniste » au vocabulaire marxiste.

On voit ressurgir le vocabulaire de la race dans le milieu universitaire et chez les jeunes.

Le groupe le plus en vue dans ce domaine est le Parti des indigènes de la République (PIR) qui proclame « le racial d’abord ».

En filigrane, il y a la conviction que la France a construit sa richesse sur son empire colonial et la division raciale. C’était la vieille conviction de Lénine, qui a poussé les partis communistes locaux à agir pour l’indépendance des colonies, pensant que la France et la Grande-Bretagne s’effondreraient. Ce qui n’est pas arrivé et montre l’incompréhension communiste du système de développement libéral.

 

Combattre « le privilège blanc »

Sans faire de Piketty un marxiste au sens précis du terme, remarquons cette obsession du colonialisme dans sa tribune dans Le Monde du 13 juin 2020 :

« La vague de mobilisation contre le racisme pose une question cruciale : celle des réparations face à un passé colonial et esclavagiste qui décidément ne passe pas ».

Même obsession chez Françoise Vergès qui, dans son ouvrage Un féminisme décolonial estime que les féministes occidentaux n’ont pas tenu compte du racisme dans l’oppression des femmes et cherchent à imposer aux femmes du Sud un mode de vie occidental.

La confusion avec le problème américain est manifeste dans Le Monde de 12 juin :

« Avec le mouvement Black Lives Matter, le Royaume-Uni et la Belgique s’interrogent sur leur passé colonial ».

La synthèse de ces mouvements et analyses peut être résumée par la formule : « le privilège blanc », qu’il faut évidemment combattre.

Bref, suivez la mode, repentez-vous, bien que vous-même et la quasi-totalité de vos ascendants lointains n’y soient pour rien.

Pour Sartre, être anticommuniste c’était « être un salaud », aujourd’hui parler de l’époque coloniale comme étant un objet historique à étudier, c’est être « un réactionnaire blanc » à faire taire.

Rien ne pourrait faire plus plaisir aux dictateurs africains pour faire oublier leur police politique, leur violence et les catastrophes économiques et sociales qu’ils ont suscitées !

 

Le noyautage des universités françaises

Aux États-Unis il y a maintenant quelques décennies que des groupes d’étudiants réussissent à faire renvoyer des enseignants pour avoir tenu des propos non acceptés par telle ou telle minorité raciale, sexuelle ou politique.

Le mouvement gagne des universités françaises.

En 2016 se lancèrent les groupes en « non-mixité racisée » de Paris VIII.

En 2017 les ateliers de même étiquette ont été organisés par le syndicat d’enseignants Sud éducation 93, et dénoncés par Jean-Michel Blanquer, la Licra et SOS racisme.

Et les universitaires prennent le train en marche, toujours en suivant les États-Unis.

J’ai noté l’annonce suivante sur une « liste » internationale d’historiens : « Je suis en train de monter un projet décolonial sur le genre, la race et violence sexuelle dans la littérature française. Pour l’instant, j’ai une documentation sur Fanon, Camus, Sartre et Guyotat, mais je voudrais les contributions de femmes auteurs. Envoyer les suggestions à… »

Nous sommes donc passés d’une conception d’un racisme qui serait le fait d’acteurs individuels déviants, et donc de groupuscules ou de partis secondaires, à la proclamation d’un racisme généralisé anti-Blanc en représailles à leur héritage colonial, qui n’a pourtant pas touché la masse des Français, et dont une partie des acteurs étaient des personnes dévouées aux populations locales.

J’en connais qui sont morts bouleversés de se voir traiter de monstres sanguinaires par des ignorants de leur travail concret.

Naturellement, ce « racisme par l’antiracisme » déclenche des réactions.

 

La réaction des « vieux Blancs »

Jean-François Revel avait écrit dès 1999 dans La fin du siècle des ombres :

« L’antiracisme fabrique plus de racistes qu’il n’en guérit […] L’antiracisme idéologique, qu’il faut soigneusement distinguer de l’antiracisme effectif et sincère, attise les divisions entre les humains. »

De même, Pascal Bruckner remarque les slogans lancés le 6 juin 2020 lors de la manifestation « antiraciste » à Paris : « Sibeth traître à sa race », « mort aux Blancs », et conclut : « On réinvente l’apartheid, on revient aux années 1930 tout en prétendant les combattre ».

De même, dans L’Express du 18 juin Élisabeth Badinter note : « La race partout, c’est la naissance d’un nouveau racisme ».

Enfin, je citerai deux références hors de France :

L’une dans le domaine universitaire, celle d’Andrew Sobanet Generation Stalin: French Writers, the Fatherland, and the Cult of Personality (Génération Staline : les écrivains français, la patrie et le culte de la personnalité).

C’est la conversion à un stalinisme total et qui paraît aujourd’hui caricatural des plus grands écrivains français des années 1930 : le prix Goncourt Henri Barbusse, Romain Rolland, Paul Éluard et Aragon.

L’autre d’un homme de terrain non universitaire, Kakou Ernest Tigori, dont les deux bisaïeules ont été vendues comme esclaves à d’autres africains. Cet écrivain ivoirien est l’auteur de L’Afrique à désintoxiquer : sortir l’Europe de la repentance et l’Afrique de l’infantilisme (2018).

 

Mon avis personnel

Et maintenant je vais aggraver mon cas en persistant et signant.

D’abord, je suis « a-raciste » par éducation et ce n’est que peu à peu que j’ai constaté, à ma surprise, que le monde entier était raciste : j’ai entendu les Asiatiques et les Maghrébins traiter les Noirs de (censuré) et des Noirs faire de même en visant leurs voisins. Dire que c’est du tribalisme ou de la xénophobie ne change pas le résultat : des remarques désobligeantes d’abord, puis la répression et les massacres. C’est une première raison de trouver le débat actuel ignorant, voire hypocrite.

Ensuite avec mes bientôt 80 ans et ayant été plongé très jeune dans la vie historique et politique, j’ai rencontré des témoins dont certains avaient vécu la fin du XIXe siècle. Ils étaient de toutes origines ethniques et politiques dans ce qui était alors l’empire français.

Par exemple mon grand-père était communiste au Vietnam.

J’ai également vécu la guerre froide et le débat actuel me rappelle dramatiquement cette époque où beaucoup d’historiens et d’intellectuels francophones, français ou non, ont trahi leur mission en suivant, après les célèbres exemples ci-dessus, la mode soviétophile de l’époque.

Certains se sont rendu compte qu’ils avaient été manipulés et ont changé de cap quelques années plus tard, à commencer par le président Senghor avec qui j’ai beaucoup discuté.

Comme aujourd’hui, les universitaires des années de l’après Deuxième Guerre mondiale brandissaient l’argument d’autorité en citant tel livre et plus généralement « le dernier état de la recherche » pour s’opposer au système politico-économique français et orienter les esprits vers « la grande lueur qui se lève à l’Est ». Qui s’exprimait autrement n’était qu’un réactionnaire qui serait bientôt ridiculisé.

Sartre, Simone de Beauvoir et Philippe Sollers sont ainsi allés en Chine sans s’apercevoir que les gens y mouraient de famine et de persécution. Mais c’était la « mode Mao ».

François Furet, Edgar Morin, Régis Debray, Annie Kriegel, Michel Foucault, Jean-François Desenti, Alain Besançon, Étiemble et bien d’autres ont suivi la mode marxiste, voire soviétophile de leur temps et s’en sont repentis ensuite dans des livres à succès, dont je vous recommande vivement l’instructive lecture.

D’où ma grande réserve envers ceux qui suivent une mode intellectuelle, actuellement décoloniale, et mon message : « ne recommencez pas, ne suivez pas les modes, l’histoire se décante petit à petit au fil des discussions contradictoires et non des condamnations du passé ».

N’allez pas maintenant suivre aveuglément la mode décoloniale !

Sur le web

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  • Ce qui me surprend toujours, c’est à quel point on entend toujours « c’est la faute aux blancs » ou « aux colonisateurs » en Afrique dite « noire » alors que les anciennes colonies asiatiques ont pris leur destin en main et, réussissant à s’intégrer dans l’économie mondiale, n’ont pas à chercher de bouc émissaire

    • C’est tout à fait pertinent, et a souvent été dit, avec d’autres formulations. Par exemple : « les pays asiatiques avaient de vieilles civilisations, connaissaient l’écriture depuis des siècles ou des millénaires etc. »
      Les « vieux coloniaux » français avaient l’habitude de souligner la différence entre l’Afrique Noire et le Vietnam

    • Vous ne verrez jamais un asiatique se plaindre… Il va trouver des solutions lui-même (ou en communauté) pour s’en sortir.

    • La couleur pour certains est un excellent motif pour se victimiser.
      Comment se fait-il que la France ait pu acceuillir ces personnes – brimées – exploitées – méprisées – censurées – emprisonnées – tuées sans sommation – et j’en passe, dans leurs pays, leur ait donné asile, instruction, finances, santé – sans aucune exigence particulière en retour et se retouve aujourd’hui au pilori ?
      Ces gens ont fui des dictatures, souvent sanguinaires – et n’ont pas eu le courage de s’y opposer, pour changer le cours de LEUR histoire et viennent ici, ventre plein f…. le b…. !
      Fuir, quel courage, quel exemple, pour des hommes jeunes et en pleine santé et force physique, majoritairement (ce que nous constatons lors des défilés) pleins de solutions violentes, destructrices, pour venir brandir des banderolles et geindre, gémir, se plaindre d’être regardés comme différents dans un continent où la dominance s’accorde au climat, donc de peau blanche, ayant de longue date vécu en Europe, ayant établi des coutumes, des régles, des Droits et des DEVOIRS.
      Comme le fait remarquer Lucx – et c’est observable en tous points du pays, les asiatiques n’ont pas la culture de la victimisation.
      Ce qui n’est pas le cas des populations d’origine africaine, tout ce qu’il leur arrive n’est jamais de leur fait mais de la faute des autres.
      Ils viennent ici et nous leur DEVONS. C’est ancré.
      S’emparer dun cas malheureux aux US – qui n’aurait pas dû avoir lieu, encore que l’on ne connaisse pas tous les faits s’y rattachant – quelles provocations, quelles violences… avaient commises antérieurement cet homme drogué – peu importe sa couleur ?
      pour en faire un symbole de la la violence ou de l’exploitation des blancs sur les noirs, en France, est une pure aberration.
      Que des intellectuels suivent et cautionnent le mouvement est le fait de demeurés, d’idiots.
      L’histoire américaine est déjà une vaste entreprise de colonisation, seuls les indiens étaient, devraient être les légitimes habitants de ce continent-là.
      En Europe les légitimes habitants depuis des siècles, sont plutôt pâles de couleur. Notre biotope n’étant pas particulièrement ensoleillé. Lorsque nous voyageons sur d’autres continents, il nous saute aux yeux que nous sommes différents, et alors ? Allons-nous hurler que nous sommes stigmatisés par le regard observateur que l’on pose sur nous ? Sur les prix des objets et nourritures dont les prix flambent à notre approche ? etc
      Si chacun était resté à sa place, les Indiens sur le continent Américain, les Africains en Afrique, les Asiatiques en Asie, nous ne verrions pas ces frottements civilisationnels.
      Qui exitent peu où la mixité (j’ai l’habitude de dire la « macédoine) n’est pas devenue un dogme pour uniformiser le monde, lui faire perdre toutes ses caractéristiques enfin d’en faire un Grand Marché, le seul véritable objectif, bien loin des prétendues idéologies de tolérance.
      Voir la Laponie, le Japon, la Chine et autres peuplades vivant en autarcie et très heureuses ainsi, n’ayant pas à se confronter, douloureusement voire violemment, à d’autres pratiques, coutumes, méthodes.
      Ohlala radicale réactionnaire !

    • Au lendemain de la dernière guerre, la Corée du Sud était derrière le Congo belge en PIB. Ravagée par la guerre et l’occupation japonaise puis par la Guerre de Corée en 1953, on voit où ils en sont…

      • Au prix d’énormes transferts de tech japonais et d’une protection US – mais ok sur l’essentiel.

        • @Pangzi : D’ABORD ET AVANT TOUT, le foudroyant développement de la Corée est dû à des facteurs internes, notamment :
          – un travail acharné, voire démentiel dans des conditions très dures, voire terribles, pendant des décennies avec parfois de grandes souffrances poussant certains au suicide : j’ai par exemple lu la biographie d’un ouvrier du textile (dont je ne retrouve plus le nom) qui s’est immolé par le feu dans les années 1970 pour protester contre l’horreur de sa condition ;
          – une très forte tradition de l’étude, vieil et précieux héritage du confucianisme, dont j’ai également constaté les bienfaits au Vietnam : jusque dans les milieux les plus modestes, on est prêt à se saigner aux quatre veines pour assurer une bonne instruction à ses enfants ;
          – un patriotisme farouche et une grande cohérence nationale.

          On peut, comme je viens de le signaler, dénoncer certains excès de cette modernisation à marche forcée : mais le bilan global est impressionnant (12e PIB en 2018, juste derrière la Russie, selon le FMI), surtout lorsque l’on compare le parcours de la Corée depuis 60 ans avec celui de nombreux autres pays, ce que font par exemple certains intellectuels africains qui rejettent l’anticolonialisme mortifère et victimisant que dénonce si justement l’auteur de l’article. Je pense par exemple à Axelle Kabou, auteur d’un pertinent ouvrage anticonformiste et percutant intitulé « Et si l’Afrique refusait le développement ? » (L’Harmattan, 1991) dans lequel elle traite du manque d’envie et de l’incapacité des Africains à prendre en charge le continent africain sans dépendre de l’aide étrangère.

          Revenons à la Corée : après une occupation brutale (expropriation massive des paysans, malnutrition, déportations, esclavagisme, etc.) pendant 50 ans pendant laquelle les Japonais ont tout fait pour détruire la langue et la civilisation coréenne et plus généralement la nation coréenne en tant que telle (par exemple, on imposait aux Coréens des noms japonais), la Corée a connu une libération chaotique entre 1945 et 1950 suivie par une guerre épouvantable entre 1950 et 1953 qui a ravagé ce pays : à titre d’exemple, les États-Unis ont déversé pendant 3 ans plus de bombes sur cette péninsule de 220 000 km2 que sur l’Europe pendant la Seconde Guerre Mondiale.

          En 1953, 2 millions de Coréens avaient péri pendant cette guerre ; traditionnellement agricole (les mines et l’essentiel de l’industrie étaient au Nord), la Corée du Sud n’avait pas une seule centrale électrique en fonctionnement en 1953 mais 3 millions de réfugiés. Comme « dotation de départ », on peut rêver mieux.

          Oui, la Corée du Sud a bénéficié d’une aide :
          – les États-Unis ont considérablement soutenu la Corée du Sud jusque dans les années 1970, notamment économiquement et militairement : on peut affirmer qu’ils l’ont portée à bout de bras jusqu’au début des années 1960, vu l’état de ruine totale de ce pays, pire qu’en Allemagne en 1945 ; c’était certes généreux mais cela relevait aussi de l’intérêt bien compris des États-Unis qui ne voulaient pas que la Corée retombe dans le chaos de 1945-50 avec tous les risques de graves troubles, voire de guerre, que cela comportait, comme ils venaient de l’éprouver ;
          – le Japon a accordé 500 millions de dollars de prêts à taux réduits et 300 millions de dollars de subventions à la Corée du Sud comme compensation pour la période de colonisation : c’est peu à l’échelle des préjudices subis par la Corée entre 1895 et 1945 et, surtout, des besoins de reconstruction et de développement de la Corée.

          Bref, le développement de la Corée est d’abord et avant tout dû aux prodigieux efforts de cette grande nation, trop souvent ignorée. Voilà pourquoi maints pays « en voie de développement » ont intérêt à étudier soigneusement le « modèle coréen », non pour le copier servilement mais pour s’en inspirer en se débarrassant de la mentalité victimaire, fausse et mentalement toxique, ce qu’expose Yves Montenay dans cet excellent article. En dépit d’inévitables erreurs, le cas de la Corée constitue une raison d’être optimiste parce que prouvant qu’il est possible d’agir sur son destin au lieu de quêter éternellement des subventions en pleurnichant ou en hurlant…

          • Solidement argumenté, on sent que le sujet vous passionne!

            • @Pangzi : bien vu ! Et encore, je me surveille sinon j’aurai infligé 3 pages aux lecteurs de Contrepoints…
              Sérieusement, les Coréens forment une grande nation mais celle-ci est injustement méconnue parce que « masquée » par ses grands et célèbres voisins (Chine, Japon) : ainsi, Yi Sun Shin (1545-1598) est quasiment inconnu alors que c’est un des plus grands stratèges navals et amiraux de tous les temps, ce que disait le grand amiral japonais Togo, le vainqueur de Tsoushima (1905).

              Merci de votre aimable propos : on peut dialoguer sans être obligé de se traiter de tous les noms…

              Bien cordialement,

    • Le problème n’est pas chez les Africains.
      Là, je l’ai dit.
      Le problème ce sont les manipulateurs décoloniaux et leurs suppôts repentants bouffeurs de soja, appuyés par une classe politique toujours prompte à financer des lobbies et associations bien commodes pour recycler le pognon gratuit.
      Le problème ce sont les Occidentaux qui prennent plaisir à la repentance, surtout quand ce sont les autres qui paient.
      Les Africains et autres « Noirs » , éventuellement utilisés comme chair à canon, ne récupéreront jamais que des miettes de la manne de la repentance.
      IMHO.

    • Rappelons également que la gauche de la fin du XIXe et du début du 20e siècle était colonialiste car elle pensait que la France devait apporter aux pays du tiers monde les bienfait de la santé et de l’instruction publiques française pour développer leurs territoires. La droite de l’époque s’y opposait car cela drainait des ressources hors de France alors que celle-ci avait bien besoin des hôpitaux et des écoles neuves qu’on construisait dans les colonies. Seul Clemenceau à l’assemblée s’opposait aux idées anticoloniales de son camp. IL est amusant de voir que la gauche d’aujourd’hui tente de faire passer la droite pour colonialiste alors que c’est historiquement faux et malhonnête. Le révisionnisme/négationisme socialiste se porte toujours bien.

  • Le sujet n’est pas idéologique (avec le langage tout se traduit en idées) mais psychologique (pas la psychologie de magazine). Si on s’en tient aux idées ou aux valeurs souvent cela ne fait que renforcer les clivages sans rien résoudre.

  • On a aboli l’esclavage, pourquoi ai je l’impression d’être un esclave, pourtant je suis blanc !

    • Vous êtes né de la mauvaise couleur, c’est tout… oups, j’avais cru lire « noir » dans votre commentaire… ah bah en fait ça marche aussi 😀

    • Ben quand l’état vous prend 60 % de votre production, vous êtes effectivement esclave -en mode « soft »-, à 60 %…

  • Article très intéressant qui pose bien la chronologie de l’esclavagisme.
    Cependant, j’ai l’impression que l’auteur a oublié qu’il y a toujours eu plus ou moins de la ségrégation aux US, après la guerre de sécession et même après la 2nd guerre mondiale.
    Je pense que ce n’est pas anodin dans le fait que les jeunes minorités sont de classe sociale plus basse que les « blancs » américains ; d’où je pense l’origine premier des jeunes qui manifestent.
    Après, tout est dit : faire du racisme pour combattre le racisme, mettre de la XXXphobie partout pour ridiculiser l’autre et ne pas ouvrir le débât.
    Le pire dans tout ça ? C’est que ces « pas contents » ne sont qu’une minorité… Et c’est ça qui me fait le plus peur car ils dictent les politiques qui vont venir…

    • Il n’y a que des individus, ceux de maintenant n’ont ni été esclaves, ni propriétaire d’esclaves, fin du sketch.
      Ceux qui sont de « classe sociale plus basse » font simplement de mauvais choix : ne plus aller à l’école, trainer dans les rues, faire des enfants trop tôt, prendre de la drogue. Dire qu’ils les font à cause d’un esclavage aboli voici 200 ans est une farce grotesque.
      Les Allemands ont mis 20 ans pour reconstruire leur pays aidé des Juifs qui battent des records d’excellence même avec des familles décimées et les deux peuples vivent en bonne entente.
      .
      Les individus qui brûlent et menacent sont pleinement responsables et doivent être condamnés, fin du problème.

      • Donc selon, il n’y a aucune discrimination d’aucune sorte envers aucune groupe ? Que jamais aucune personne de couleur (quelque qu’elle soit) n’a eu à déménager, démissionner, rabaissée, insultée, discriminée ?
        Oui, il y a de la victimisation abusive, c’est évident ; mais nier les discriminations, c’est costaud. Vous ignorez (volontairement) toutes les expériences des sciences sociales, les observations en situation et autres témoignages en la matière.

    • Les Asiatiques ont subi le même racisme que les noirs, pourtant ils ne se comportent pas de la même manière. Ils ont d’ailleurs des revenus supérieurs à ceux des blancs et trustent les places dans les universités, où ils ne manifestent pas et ne foutent pas le bordel comme ces derniers!

      • @Virgile
        Bonsoir,
        En plus, dans des universités américaines fort réputées, les postulants d’origine asiatique partent avec un handicap : ils doivent faire plus de points que tous les autres pour être acceptés, quand pour une autre minorité, les points sont à la hausse. Dans ces universités selon votre origine ethnique, vous ne partez pas de zéro à la remise de la copie. Les asiatiques commencent avec plusieurs dizaines de points en moins.

  • Françoise Vergès? la fille de Paul Vergès, descendante de la famille Million des Marquets qui était l’un des plus gros propriétaire d’esclaves à la Réunion (on parle de 121 quand même).

    • Tartuffe, encore et toujours…

    • Peut-être. Et ? Vous voulez le condamnez pour les actes de son arrière-grand-père ? Si oui, vous êtes dans l’exacte ligne des gens qui disent qu’il faut s’excuser du privilège blanc et que nous devons porter la culpabilité de l’esclavagisme.

  • Très juste. Et Rappelons que le terme « esclave » remplace le mot latin « servius » pour désigner des êtres humains réduits à cet état de dépendance corps et âme qui existe depuis toujours, uniquement au VIIIème siècle. En effet, « esclave » vient de « Slave » car les grands marchés aux esclaves en Europe qui se trouvaient en majorité sur les ports de la Baltique vendent essentiellement des populations slaves. Les principaux pourvoyeurs de ces « Ex-slaves » sont les Vikings Varègues (Suédois) qui montent des expéditions tous les printemps et jusqu’à l’automne jusque dans ce qui est aujourd’hui l’Ukraine, remontant les fleuves avec leurs grands bateaux, passant d’un fleuve à l’autre en portant leurs embarcations. Une fois sur place, ils font moisson de quantités d’ambre, de fourrures et de peuples Slaves de ces régions qu’ils capturent la plupart du temps avec une sorte de lasso. Emmenés en cage jusque sur les ports de la Baltique, ils sont alors vendus comme « esclaves » (venant donc du mot « Slave » qui remplace dès lors le terme servius). Certains de ces Vikings Varègues – que l’on nomme Rus, le nom de leur confrérie – finiront par s’installer en Ukraine, refondant Kiev en 882 et en faisant la capitale de la Russie (du nom Rus) avec le Prince Oleg comme premier souverain suivi du puissant Vladimir. C’est évidemment ces mêmes Rus qui fonderont la Russie.

    • Bah., a l’époque il manquait déjà de la main d’œuvre, maintenant les esclaves viennent par leurs propres moyens avec un petit coup de pouce guerrier de l’occident..

    • Les Francs de Charlemagne ont largement participé aussi après la conquête de la Saxe puis en razziant chaque année les contrées de Poméranie et de Pologne en esclaves slaves non chrétiens destinés aux marchés arabes d’Espagne.

    • Et ensuite cette « Rus » (en occident « Ruthénie ») fut détruite par les Mongols (localement appelés « Tatars »), qui rétablirent la mise en esclavage de populations, cette fois vendues au moyen-orient musulman.

  • Remarquable synthèse.
    Je pense que les mouvements de pénitents racistes et écologiques reposent largement sur la désaffection du christianisme et constituent une (pauvre) religion de substitution. C’est ce qui les rend effrayants, car la raison n’en peut venir à bout, et les manipulateurs à leur tête ne garderont pas le contrôle éternellement.

  • En réalité la gauche a trouvé un moyen de pression politique qui marche relativement bien depuis 4 décennies et l’histoire n’a absolument aucune espèce d’importance, l’humanisme encore moins, tant ces gens ne font que créer et rajouter du malheur.
    La jalousie ne suffisait plus, ils suscitent la haine et envoient leur petits jugend kommando pour menacer et attiser les flammes.
    C’est une question de pouvoir.

  • Que faire alors d ces Français malgré eux qui sont actuellement sur notre sol et qui se prétendre être des « Indigénes.?

    • Indigène: Personne originaire du pays où il vit.

      Les indigènes, ce sont les Gallo-Franco-Romains (mes excuses si j’amalgame des Polonais, Basques, Normands etc.).
      Les autres sont des allogènes bienvenus dans le meilleur des cas, des colons pour les pires.

  • La mode sovietophile n’est pas terminée ; Staline a fait des disciples ; quand ce n’était pas conforme à ses idées Staline faisaient retoucher les photos dont disparaissaient les disgraciés ; aujourd’hui en France l’Elysée fait disparaitre officiellement des propos tenus par le président comme au bon vieux temps des soviets !!!! Quand va-t-on cesser de caviarder la vérité pour assouvir telle ou telle ambition ???? Notre démocratie en sortirait grandie mais est-ce que cela intéresse nos dirigeants ????

  • N’oublions pas que si nous pouvons vivre aujourd’hui dans un confort inegale sans esclaves humains ou animaux, c’est que nous avons nos esclaves mecaniques ou electriques.
    Ceux-ci ne fonctionnent que grace a l’energie abondante que nous produisons et notamment l’energie fossile.
    Peut-etre qu’il faudrait arreter de cracher dans la soupe !

    • @Gmm973 : certes ; mais, bien plus qu’aux les énergies fossiles, il faut recourir au nucléaire dont les avantages l’emportent infiniment sur les inconvénients qui sont en décroissance.

      La France avait pris une fantastique avance depuis les années 1960 et nos dirigeants actuels, surtout 2012 bousillent tout en cédant aux sommations démentes des escrologistes.

  • Peu d’historiens en font état mais, l’abolition de l’esclavage n’est-elle pas due à la machine à vapeur (même en partie) et autres qui remplaçaient 10 esclaves ?

    • C’est la théorie de Karl Marx: le progrès technologique amène à transformer l’esclave en serf, puis le serf en prolétaire, uniquement à cause de la recherche constante de rentabilité.

  • en fait l’implantation des européens en Afrique a eu pour justification ou prétexte la fin de l’esclavage et de la traite..

  • Tout ceci est bel et bon mais je ne crois pas que l’histoire est le problème.

    Le soutien de l’élite dirigeante (pas seulement les gouvernants) n’est pas expliqué. J’ai un peu de mal à croire qu’il s’agit de l’effet de leur passage à l’université… Et ce soutien est fondamental au succès de cette « mode ».

  • Les Européens n’ont pas transformé des hommes libres en esclaves! Ils se sont conduits en commerçants, achetant des gens qui étaient déjà esclaves, pour les exporter et les revendre. C’est l’Islam qui, en Afrique, a transformé des hommes libres et non croyants en esclaves.

    • Inexact : la traite orientale existait avant l’islam, lequel a plutôt incité à la mansuétude vis-à-vis des esclaves, que le coran limitait d’ailleurs « à ceux que ta main a conquis » – mais cette sourate a vite été oubliée

      • Oui sauf que les sources historiques disent le contraire à propos de la mansuétude.
        Si les blancs réduit en esclavage avaient encore droit à quelques vagues considérations à cause de leur valeur de rachat ou leur savoir, les noirs dont « l’infériorité » avait été théorisée dans cette partie du monde étaient maltraités et les mâles massivement castrés avec des pertes effroyables.
        L’anthropologue franco-sénégalais Tidiane N’Diaye, auteur de nombreuses études pour l’INSEE a retracé dans le « Génocide Voilé » le sort de ces populations.
        .
        Encore actuellement, en 2020 on peut parfaitement se rendre compte du mépris des arabo-musulmans pour les noirs en Libye et ailleurs, les ossements de migrants, pillés et assassinés, après avoir payé les passeurs, parsèment les routes qui remontent vers le nord et il existe encore des marchés ou les femmes et les enfants sont vendus et passablement maltraités, lire à ce sujet l’article du Monde:
        https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/12/02/sur-l-esclavage-moderne-la-prise-de-conscience-est-faible-et-derisoire_5223711_3212.html

  • Je rejoins l’auteur sur un point : le monde entier est raciste, c’est une tare humaine, comme la mesquinerie ou la brutalité.
    La première fois que je me suis fais traité d’enc… de blanc, j’avais 6 ans, c’est dire…

  • Yves MONTENAY fait partie des super-éditorialistes de Contrepoints.
    Au fait, quelle est la « vraie » réalité de l’immigration en France ? De toute façon, il vaudrait mieux parler « d’immigrations » !

  • Comparer les colonies asiatiques avec les pays d’Afrique sub-saharienne n’a pas de sens, l’Asie à sauf exception près rompu largement les amarres avec l’occident sur le plan stratégique et géopolitique au prix de guerres décoloniales qui ont été de sanglants fiasco pour les occidentaux.

    De plus l’Occident n’intervient plus sur les dossiers asiatiques depuis des lustres en comparaison des dossiers africains…

    Le problème de l’Afrique est que c’est l’ultime espace de compétition, de rivalité et d’ingérence dans le monde actuellement.

    Aucun pays Africain n’a été soutenu politiquement et militairement à la même échelle que fut le Japon et la Corée ou d’autres États asiatiques.

  • Tapez sur un moteur de recherche : esclavage en Mauritanie en 2020, vous y apprendrez beaucoup de choses tres interessantes.
    Cordialement.

    • Et dans les pays du Golf ou le Pakistan, dernier pays à avoir aboli l’esclavage en 1992. On remarque que c’est dans les pays musulmans qu’il persiste!

  • çà peut vous surprendre (?) mais je crois en la reincarnation. J’ai donc été dans une vie antérieure … marabout ! il me serait donc malvenu de moquer cette race alors que j’en ai fait partie… et si nous savions TOUS collectivement ce genre de choses, çà resoudrait sans nul doute cette stupidité qu’est le racisme.

  • La cause de ces débordements est une accumulation entre esclavagisme d’autrefois et philosophie actuelle. Tant que la richesse occidentale se fera sur le dos des peuples africains, comme cela l’a toujours été il faudra s’attendre à d’autres soulèvement. Ces soulèvements sont tout à fait compréhensibles.

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