Crise sanitaire et économique : les industriels français mis sur la touche ?

Le gouvernement aurait pu orchestrer une politique industrielle destinée à ne pas accepter la pénurie. Mais les industriels français n’ont pas été sollicités. On n’a pas engagé l’industrie française dans la poursuite raisonnée de la production.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Industry by John Dierckx(CC BY-NC 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Crise sanitaire et économique : les industriels français mis sur la touche ?

Publié le 29 mars 2020
- A +

Par Loïk Le Floch-Prigent.

Quelques semaines, et même quelques jours ont suffi pour balayer les certitudes des responsables politiques et de leurs commentateurs attitrés. Que reste-t-il du pays marchant résolument vers des réformes audacieuses qui allaient entrouvrir les portes du redressement ? Plus rien !

L’Europe, elle, baignait dans un climat d’euphorie où l’on prévoyait de casser la tire- lire pour « sauver le climat » avec un engagement au chiffrage démentiel pour aller vers le zéro carbone. Les entreprises avaient beau tirer la sonnette d’alarme et plaider pour un peu de mesure, rien n’y faisait, la Commission se sentait poussée par les citoyens pour exiger des résultats toujours plus rapides.

Un virus en Chine auquel personne n’a cru au départ est venu faire de notre continent le second frappé et pour certains pays le choc a été rude, leurs systèmes de santé n’étant pas préparés à une telle attaque frontale. Les mesures sociétales conduisant au confinement de la population ont été prises dans la précipitation et leurs conséquences économiques mal appréciées. Nous assistons donc aujourd’hui à un certain désordre, national, européen et planétaire dont il faudra bien sortir un jour, mais quand ?

On tirera encore beaucoup d’enseignements de cette période troublée originale que nous sommes tous en train de vivre mais je souhaite mettre en exergue l’importance du tissu industriel pour à la fois traiter une crise et ensuite en sortir.

Le point central étant la santé des 65 millions de Français, la mesure choc choisie a été de confiner en choisissant une terminologie audacieuse « quoi qu’il en coûte ». On apercevait deux idées phares, celle d’un télétravail permettant le maintien à domicile de huit millions de travailleurs et la procédure de chômage partiel  conduisant à l’arrêt des usines aux salariés indemnisés à 84 % par les impôts.

Double méprise, le télétravail ne produit rien, à part l’organisation de la bureaucratie, et l’arrêt des usines est celle de l’économie et coûte environ 150 milliards d’euros par mois. Le pays n’a pas les moyens de cette politique. Il a donc fallu rétropédaler en urgence et demander aux entreprises de rouvrir et de produire !

Le mal était fait, et les organisations de travailleurs ont demandé des systèmes de protection analogues à ceux demandés par le personnel des hôpitaux : tests, masques, lunettes, vêtements, gels… Comme on le sait depuis début janvier notre pays ne dispose ni des produits, ni des fabrications, il était donc impossible de répondre favorablement aux demandes précises formulées et le travail en usine ou en atelier a donc varié d’un endroit à l’autre, d’une organisation à l’autre, d’un patron à l’autre.

Cependant la défaillance de tel fournisseur ou de tel client pouvait précipiter un arrêt non désiré, l’interdépendance du tissu industriel apparaissant au grand jour, les intellectuels qui avaient précipité le « restez chez vous » se sont retrouvés atterrés devant le résultat de leur brillant mot d’ordre : en une semaine ils ont mis le pays par terre et les quelques milliards envisagés sont devenus plusieurs centaines… un abîme s’ouvrait sous leurs pieds, la profondeur du trou était abyssale .

On part du médecin, de l’hôpital, on écoute les épidémiologistes qui calculent les risques à concentrer sur une courte période des malades nécessitant une réanimation puisque le virus attaque les poumons, et il apparait qu’il sera impossible d’accueillir en même temps autant de demandeurs de ventilation artificielle. C’est à partir de cette hypothèse qu’a été bâtie la politique choisie.

Comme je l’explique depuis deux mois, on aurait dû tester et confiner seulement les populations à risques, puis investir lourdement dans les respirateurs et les masques, et enfin tester, c’est-à-dire orchestrer une politique industrielle destinée à ne pas accepter la pénurie.

Mais aucun industriel n’a été en position de responsabilité, et même les cliniques privées ont eu le sentiment d’être tenues à l’écart des analyses et des décisions. Donc, non seulement l’industrie française n’a pas été engagée dans la poursuite raisonnée de la production, mais encore il ne lui a pas été demandé ce qui pouvait permettre de répondre aux exigences de santé des Français. C’est le drame que nous vivons aujourd’hui, en plus de celui des malades et des soignants qui se sentent abandonnés.

Force est de constater que malgré la communication hésitante de ces deux dernières semaines le secteur productif a tenu, pas en intégralité, mais l’essentiel, l’agriculture, les industries agroalimentaires, la logistique de transport et de distribution, la chimie, la mécanique, la métallurgie, la maintenance, les pièces détachées pour maintenir le matériel en fonctionnement. Le pays ne s’est pas mis entièrement au  chômage partiel rémunéré et ceci essentiellement grâce à des entrepreneurs et leur personnel ayant préféré leur outil de travail à toutes les promesses. C’est la richesse à partir de laquelle le pays a tenu, c’est aussi le gage de ce qui peut être un rétablissement et un renouveau.

La période de vingt années qui a précédé avec les incitations à la concurrence effrénée et donc à la délocalisation va laisser des traces indélébiles. La dépendance à l’égard de l’argent étranger pour la propriété des grandes entreprises et à l’égard de la Chine pour une partie des produits indispensables à notre fonctionnement a été bien comprise par la population qui a touché du doigt que le potentiel réel du pays résidait dans ses entreprises, leur inventivité et leur dynamique.

Notre souveraineté scientifique, technique et industrielle n’a jamais paru aussi indispensable que lorsque l’on a compris que nous pouvions manquer pendant de longues semaines de produits aussi banals que des masques, mais aussi des élastiques pour masques ou de cotons-tiges pour les tests. Ce sont ces entreprises de production ou liées à la production qui tiennent aujourd’hui le pays en état de fonctionner et ce sont elles qui essaient de s’organiser pour que tout reparte dans les meilleurs délais.

Mais il conviendra de les écouter lorsqu’elles diront combien les normes, les procédures et les contrôles qu’elles subissent sont contre-productifs. Après avoir entendu et lu que des subventions allaient leur permettre de survivre quoi qu’il arrive, on leur a signifié que c’était plutôt les banques qui allaient leur octroyer des prêts de confort, et maintenant chaque établissement bancaire présente sa vision des choses… et ses délais.

On peut vérifier ainsi que la bureaucratie reprend vite ses droits et que l’on oublie vite où nous a mené l’abus du formulaire et de la procédure. La richesse du pays repose sur ses entreprises qui continuent à produire.

Voir les commentaires (69)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (69)
  • Force est de constater que quand c’et l’etat qui gère , çà finit toujours par foirer..

    • Ça c’est une idée pour creuser encore un peu plus le trou de la balance des payements, comme si ça ne suffisait pas !

    • Oui mais seulement parce qu’on a pas laissé assez de marges de manoeuvre à l’état.

      Les conclusions évidentes de toute cette affaire une fois la crise passée

      – l’état n’a pas assez de pouvoir, il faut donc renforcer sa main mise sur tout
      – l’état n’a pas assez d’argent, il faut donc augmenter massivement les impots.

  • Monsieur,
    Je suis d’accord avec vous.
    C’est sur le dynamisme et la responsabilité de nos chefs d’entreprise, du PDG d’une multinationale à l’entrepreneur local qui fait vivre deux à trois familles que repose notre avenir.
    Pas sur des politiciens carriéristes (merci d’excuser le pléonasme) ; pas sur des groupes de pression partisans, intéressés et irresponsables ; pas sur une certaine presse aux ordres.
    Cette crise va-t-elle permettre aux Français de comprendre qu’il y a dans ces entrepreneurs décriés les véritables responsables et acteurs de notre survie ? Dans cette clique précitée des irresponsables intéressés, dont la seule responsabilité est celle de notre déclin ?

    Je suis d’accord avec vous, car je pense que, en dépit du matraquage médiatique, les Français vont comprendre au travers de cette crise que c’est dans la première interrogation que réside l’espoir.
    Finalement, je me demande si je ne vais pas infirmer le refrain de notre éditorialiste : non, probablement que, grâce à cette crise, la France ne sera pas foutue !

  • Tiens, qu’y a-t-il dans mon commentaire qui suscite la nécessité d’une modération ?

  • Circulez! Il n’y a rien à voir. L’Etat s’occupe de tout.

  • La richesse du pays est incompatible avec le maintien au pouvoir de ceux qui l’occupent aujourd’hui. Malheureusement, non seulement ils le savent, mais de plus ils sont parvenus à convaincre suffisamment d’électeurs que la richesse en question serait nuisible.

  • le gouvernement est terrorisé que les gens se rendent compte qu’ils peuvent agir sans son consentement.
    et comme pour les profs avec l’ed nat.. l’idée que l’etat doivent se mêler de tout est tellement profondément ancrée que 2+2 n’arrive pas à faire 4..

  • l’Europe et ses mille milliards d’euros pour sauver la planète….hé ben comme ça , ceux qui voulaient ça peuvent apprécier en direct ce que ça donne ;

    • Oui mais l’argumentation des gauchistes pour justifier l’echec est déjà prête puisque c’est la même depuis que le socialisme existe.

      1000 milliards ce n’était pas assez, il en fallait 2000.

      C’est la faute des turbo-kapitalistes mondialisés bouilleurs d’enfants

      Les américains ont aussi forcement quelque chose à voir la dedans

  • L’impréparation n’est pas limitée au domaine médical.

    Le télétravail par exemple a toujours beaucoup de mal à s’imposer même dans des secteurs permettant de le faire totalement.

    Aucune préparation de notre pays autre que de faire de la « com » consistant dans un premier temps à nier la crise et le problème…donc évidemment pas de plan d’action.

    « Comme je l’explique depuis deux mois, on aurait dû tester et confiner seulement les populations à risques, puis investir lourdement dans les respirateurs et les masques, et enfin tester, c’est-à-dire orchestrer une politique industrielle destinée à ne pas accepter la pénurie. »

    – Tester : impossible. Pas d’appareils permettant de faire des PCR « à la chaîne » et surtout pas de réactif. Quand on a voulu (trop tard) s’en procurer la demande était trop forte pour une production pouvant peu s’accroitre et chaque pays gardant ses propres réactifs pour lui. Donc impossibilité de ne confiner que les personnes porteuses ou à risque…

    – Idem pour les masques, fabriqués essentiellement dans l’usine du monde : la Chine. Nos gouvernants ont majoré le problème par l’absence de stock non reconstitué en 2013 car notre pays étant ruiné (depuis…) on a préféré s’abstenir…et la commande, suite à la politique de déni de la crise est intervenue trop tard. Les quatre entreprises de fabrication de masque françaises ont été saturées rapidement malgré la montée rapide de la production par l’élargissement des horaires de travail.
    Donc incompétence totale à ce sujet.

    – Respirateurs : Une seul fabricant français ayant une faible part du marché car matériel moins performant que d’autres (Suédois, Allemand, Suisse…) Faible production en mode de base.
    Reste (pas d’info à ce sujet) que les composants électroniques au moins ne sont probablement pas d’origine locale mais asiatique…
    Les délais de livraison (donc a priori de fabrication) se comptent en régime de croisière en mois habituellement. Les marques étrangères (hélas les meilleures) , comme pour le reste du matériel, fournissent pendant cette crise que leur propre pays.

    Pour la préparation des entreprises je pense que ce n’est pas le rôle de l’état. Elles doivent s’adapter elle-mêmes. Tout au plus l’état, s’il les avait prévenu plus rapidement du problème qui arrivait, aurait-il pu les encourager à établir un fonctionnement « de crise », voir de confinement (télé-travail, éloignement des poste de travail, masques pour tout le monde etc…).

    Pour conclure l’attitude de l’état est responsable directement ou indirectement de la non réaction en temps utile, du « retard à l’allumage », qui a entraîné le confinement global comme la seule « solution.

    • « L’impréparation n’est pas limitée au domaine médical… »
      De fait, covid 19 est arrivé en pleine campagne électorale de la Macronie pour la prochaine présidentielle de 2022…
      Un cheveu dans la soupe que l’on était en train de servir à des français que l’on espérait devenir consentant au point de déposer le bon bulletin dans l’urne….
      Après, comme pour la fois précédente… vogue la galaère!…

    • Vous avez raison, d’autant plus que depuis le monopole des MRP/ERP soutenus par des systèmes comme SAP, la réactivité est quasi nulle, car une ‘bonne gestion’ est synonyme de stocks zéro…

    • Pour le télétravail, la cause est le management archaique à la francaise et l’était d’esprit du monde du travail en général : présenteisme, tous les employés sont des voleurs en puissances, etc..

    • Le télétravail pèche dès le départ à cause de lois du travail faite pour l’ouvrier du XIXème siècle. J’ai mis tout le monde de ma société en télétravail depuis 2 ans, et je vois des problèmes légaux sur plein de points, en particulier les accidents. L’ordonner entre la poire et le fromage comme l’a fait Macron est une folie. En plus cela demande une discipline et un cadre de vie qui ne s’improvise pas.
      On peut voir des industriels faire preuve d’inventivité comme Dyson ou LVMH. Peut être Moulinex ou Seb pourrait transformer des aspirateurs en respirateur (après tout c’est pas de la technologie de pointe), mais on va leur coller du CERFA à remplir et surtout se défausser sur eux au moindre pépin, tout en crachant sur ces salauds de patrons qui se font de l’argent sur le misère du monde.

  • Remarquable de bon sens, comme dans presque toutes ses interventions.
    Comment nos « brillants » économistes n’ont il pu remarquer que même à l’échelle du pays tout est interdépendant. Qu’un seul maillon productif saute et le reste saute en dominos. Et c’est le système productif primaire qui est le plus important (agriculture, industrie, transports…). Tout ce qui peut se faire en télétravail est relativement secondaire sauf peut être des activités de conception (exemple dessiner une pièce qui va ensuit être imprimée en 3D). Les bureaucrates ordinaires (ceux qui pondent des normes et des procédures sans intérêt…, ceux qui harcèlent les productifs…) ne méritent pas le traitement privilégié qu’ils ont dans cette crise. Ils toucheront leur salaire et ne courent pas grand risque contrairement à des soignants dont ils considèrent naturellement qu’ils doivent prendre les plus grand risques à leur profit.

    • Le transport/logistique est une activité de service pas de production. Une partie peut se gérer par télétravail. Stocker et approvisionner c’est essentiel comme on le voit bien en ce moment.
      Le problème français c’est sa vision centralisée des choses, donc quand on confine, on confine partout ou rien. Or la France n’est pas une ville ! Même les chinois n’ont pas osé !

      • Dont acte. Vous avez bien compris que ma cible n’était pas tant le télétravail utile (je ne me limite pas à la définition ordinaire de la production primaire) que le cancer de la bureaucratie stérilisante. Que celle-ci soit finalement moins touchée que les productifs par la réduction d’activité est dramatique car cela signifie que le ratio parasites/productifs devient encore plus élevé !

    • C’est exagéré d’énormes pans de travail peuvent être fait en télétravail et en général ce qui a de la forte valeur ajoutée : tout ce qui est informatique, assurance, bancaire, conception, publicité, éducatif… En général du tertiaire. Le secondaire on en a plus beaucoup. C’est sur le primaire que ça va bien poser des problèmes, car si pas de bras pour récolter, rien à vendre ou à acheter.

      • Le secondaire, on n’en a plus beaucoup. Et c’est bien là, un veai problème.
        Nos politiciens sont complètement responsables de cette négligence de l’industrie (c’est leur credo depuis les années 90)

        • Tout à fait, un ouvrier c’est bien dans Germinal sinon ça sent fort… On a tué un pan entier d’économie en prétextant que la main d’œuvre était moins chère en Asie, alors qu’une usine moderne c’est 1000 robots contrôlés par un ou deux ingénieurs. C’est pas le salaire qui coûte. Par contre les syndicats idiots…

  • Je souhaiterais que vous ayez raison quant à la « dépendance » et la « compréhension par la population ». Pour cela, il faudrait un véritable choc de baisse des dépenses publiques et une réappropriation de la propriété de nos entreprises par l’actionnariat individuel, et ce n’est pas en privant les « petits actionnaires » de leurs dividendes distribuables dans les semaines à venir (soit dit en passant qui ont pour source les excellents résultats de l’année 2019,…, en 2021 on aura les conséquences prévisibles/facheuses sur les résultats 2020 et la réduction des dividendes de facto), fortement souhaitée/contrainte par les ministres Le Maire, Pénicaud et Véran dont les qualifications économiques ne sont pas établies pour ce type de disposition et dont les effets seront déclinant, Frédéric Bastiat de disait-il pas « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas »

    • Distribuer ou non des dividendes ne change absolument rien à la valeur d’une entreprise. L’actionnaire est de toute façons propriétaire de ce qui est dans les comptes de l’entreprise. Il est bien normal qu’en temps de crise elle gardent un maximum de cash. Ce qui peut faire bien plus mal à l’avenir c’est l’avalanche d’impôts et taxes qui vont leur tomber dessus.

      • @JCB-je vous rejoins sur vos propos, mais vous écrivez explicitement « ça ne change rien ».
        Pour ma part, je veux dire, ce qui est dû et reçu par l’actionnaire n’est pas forcément définitivement « perdu » pour l’entreprise, car l’actionnaire peut toujours apporter son concours, par exemple par un billet de trésorerie, souscription à une augmentation de capital réservée etc.
        La nuance que j’apporterais c’est que le dividende est la rémunération de l’actionnaire, comme le loyer pour le propriétaire d’immeuble, le coupon pour le détenteur d’une obligation d’emprunt d’état, le taux d’intérêt pour un livret bancaire. Pourquoi cette dichotomie/discrimination ?
        L’actionnaire est certainement le seul investisseur responsable de ces actes avec sa propre épargne à des années lumières de ceux des politiciens qui n’ont jamais vu la couleur d’un droit de propriété (l’action) d’entreprise qui représente la prise de risque.
        Une entreprise qui distribue un dividende ne se prive d’aucune trésorerie, c’est la traduction de la confiance dans son avenir et sa capacité à créer de la nouvelle richesse même dans des temps difficiles, j’irai jusqu’à dire que la fonction de dirigeant c’est justement sa capacité permanente à faire face aux difficultés et de voir loin, d’où la confiance des actionnaires et le dividende est aussi la rémunération de cette confiance car sans épargne pas d’entreprise (société de capitaux)
        L’intention des trois ministres n’est pas de préserver la trésorerie des entreprises puisqu’ils n’ont aucune culture économique d’entreprise, c’est un message politique à l’extrême gauche (appel téléphonique de Philippe Martinez au président de la République).
        Moi aussi je crains l’avalanche d’impôts de solidarité (encore une fois) car il faudra effectivement rembourser les inconséquences de l’augmentation des dépenses publiques traduit par le déficit puis sa transformation en dette (petit clin d’œil au coupon de l’emprunt d’état qui ne veut pas trahir la confiance dans l’état et tarir sa source d’argent nouveau)
        Bon dimanche et confinement, mais pas con in fine (respect)

        • @JCB-je note que notre ministre Bruno Le Maire n’a pas pensé à lever les impôts de production sur les entreprises françaises qui sont de 72 milliards et l’impôts sur les sociétéS payable au plus trad le 15 avril pour environ 26 milliards. Il a cependant bien pensé aux dividendes qui sanctionneront les petits porteurs (environ 3 millions) les détenteurs de PEE (environ 12 millions) et autre nouveau PER (environ 4 à 5 millions) MERCI

          • +1000
            Faire disparaître tous les impôts de production aurait dû être la première mesure annoncée. C’est l’occasion ou jamais ! Bon, les bonnes sociétés distribueront des actions gratuites en lieu et place des dividendes, et pour celles dont l’état est actionnaire, il devra les revendre pour avoir ses liquidités, donc ça diminuera sa part. Au final, les petits porteurs s’en sortiront mieux que les contribuables, qui sont l’état, actionnaires renforcés de tous les canards boiteux…

          • L’interdiction des dividendes (pas vraiment mais c’est tout comme) va booster le PX1 (CAC40) comparativement au PX1GR. Ou plutôt, ça va contribuer à limiter la casse sur le premier indice, notamment en mai prochain. Franchement, on a du mal à critiquer la mesure vu les circonstances. On pourrait presque dire, bien joué !

            Après, qu’il n’ait pas fait le job sur l’IS alors que c’était évident, c’est un autre sujet. Les entreprises mises en faillite par les impôts ne paieront plus jamais d’impôts. Mais le parasite est assoiffé, là, maintenant, tout de suite. Incapable de se retenir, il lui faut sa dose d’argent des autres, sinon il hurle de douleur.

  • On est en plein lyssenkisme. On attendait la catastrophe d’abord dans le domaine énergétique. Elle arrive dans le domaine sanitaire. Juste une question de hasard.

    Mais peut-on encore parler de hasard quand on joue à la roulette russe ?

    La façon de gérer une pandémie comme une grippette va plus loin qu’un problème de communication ou de stupidité des gouvernants. Elle montre qu’on a atteint le niveau stalinien de décrépitude scientifique dans tous les domaines.

    • D’autant qu’au vu des chiffres, cette pandémie ne justifie pas la psychose actuelle.
      Et quelle crédibilité accorder aux chiffres quand un médecin témoigne que des cas de grippe ont été reclassifiés en coronavirus par la secu?
      Que dire de ces médecins qui disent avoir observé, bien avant l’épidémie « officielle », des cas de pneumopathie bizarres (en novembre en Witalie, décembre en France?)
      Et ces témoignages de soignants qui disent qu’ils ne sont pas du tout débordés, maus sont superbelent ignorés par les médias catastrophistes?

      • Effectivement, je connais quelques personnes dont moi et mon époux qui ont souffert fin décembre, début janvier d’un « Truc » qui ressemble bien au Corona mais nous nous en sommes remis avec quand même un peu de mal.

  • Quelle entreprise française va commander à Reifenhaüser plusieurs lignes de « Meltblown lines », ces apareils coûteux mais qui sont indispensables pour fabriquer le tissus absorbant de tous les masques de protection? Délai de fabrication: 6 mois. De quoi être prêt pour la prochaine vague.
    Quel industriel va fabriquer (commander) les lignes automatisées de fabrication de masques, au lieu de toujours compter sur la Chine?
    Voilà qui nous rendrait indépendant pour protéger toute la population lors de la prochaine vague, l’hiver prochain?
    Pour une population de 67 millions d’habitants (moins les morts du COVID 19), il faudrait prévoir une prodution d’au moins 50 millions de masques/jour, avec possibilité d’exporter ( on pense à Italie, Espagne, UK).

  • Nous trainons malheureusement un lourd passif : Les français n’aiment pas les entreprises et surtout leurs dirigeants, les politiques fonctionnaires et assimilés (soit une grande partie de la population qui, en plus, détient le pouvoir d’une façon comme d’une autre) méconnaissent (au sens général) méprisent au mieux et/ou détestent tout ce qui est indépendant, privé. (Les dernières mesures « d’indemnisations » le montrent). Partant de là ?? Tout ce qui est fonctionnaires et assimilés s’en tire, les (très) grosses boites vont être aidées et les autres …

    • @Irvinza-Alors que ce sont les entreprises qui font vivre tout le système et particulièrement les protégés (dirigeants) qui ne dirigent rien puisque diriger c’est prévoir.

      • @goufio2 Pas très bien compris votre remarque. De quels dirigeants parlez-vous? Moi je vous parle d’Entrepreneurs c’est à dire ceux qui osent, batissent et « trinquent » même sans se tromper et à fortiori lorsqu’ils se trompent, à la différence des « planqués » (qui ne sont pas des entrepreneurs). Là où je suis d’accord avec vous c’est qu’il y a de plus en plus de planqués à la tête des entreprises.

        • @Irvina-Je précise, je pensais dirigeants politiques, les privilégiés hauts fonctionnaires. Nous sommes sur la même longueur d’onde. Il y a deux catégories de français ceux qui ne risquent rien, toute l’administration environ 6 millions de personnes qui peuvent être confinées et qui recevront sans à coup leurs traitements sans solidarité aucune avec le reste de la population sur qui repose la production des richesses y compris alimentaire et sanitaire incontournables en ce moment, puis le risque de licenciement pour un nombre à définir ultérieurement ainsi que la perte des revenus et ceux qui vont perdre leur entreprise quoi qu’en dise le ministre Bruno Le Maire ne voulant pas une révolution en plus qu’il ne pourrait pas gérer. Le moment où les comptes seront faits nous constaterons qui a porté le risque et la solidarité, pour moi il n’y aura aucune surprise.

        • C’est justement les turpitudes des planqués des grandes sociétés qui sont montés en boucle par les médias et attisent cette haine. Surtout que sur cette caste, l’actionnaire de base n’a aucun pouvoir.

    • Il me semble que les français n’aiment pas les grosses entreprises, la petite boîte artisanale du coin est appréciée. Peut-être que les français n’aiment tout simplement pas la connivence de certaines entreprises et du pouvoir/Etat bien représenté chez nous. Ils se méfient mais leur idée n’est pas très clair et ça devient assez fourre-tout.

      • @indivisible. « Ce n’est pas très clair ». Certes ! mais il y a des choses qui le sont ! Pour faire simple : Il y a une poignée de gens qui vont se retrouver endettés jusqu’au cou (et sans jobs) et d’autres qui continuent à toucher un salaire confortable en attendant que ça se passe et qui, vous verrez, continueront à être privilégiés par rapport aux autres, à tous les autres même (petits salariés du privé, indépendants etc )

      • Non le plombier, le garagiste ou le peintre sont vus aussi comme des exploiteurs, des riches qui peuvent payer. Pas autant que les affidés du MEDEF, mais tout de même.

  • La casse sociale sera énorme si le confinement continu, artisans, commerçants, PMI, PME seront nombreux a mettre la clef sous le paillasson qui paiera pour empêcher le massacre, ce ne sont pas les discours inutiles du Pr Lina qu’en il passe sur TF1,

    • @Iris-Quand chacun reste dans son périmètre, dans lequel il a fait ses preuves, le monde est équilibré, mais trop s’occupent pour des mobiles non encore apparents des affaires des autres. Relent des périodes sombres de notre histoire etc;..
      Coluche disait de son doyen : »C’était un mec, il nous vendait de l’intelligence, il n’avait pas un échantillon sur lui ! »

  • Je partage sur les actionnaires et les dividendes. Qui plus est l’actionnaire est un preneur de risques à opposer aux formes d’épargne plus protégées juridiquement. Pourquoi serait-il le seul à payer ? Parce que selon la doctrine communiste de nos gouvernants, c’est un sale capitaliste. Sauf que sans capital, pas d’entreprises et pas de travail donc des chômeurs à la pelle. Sauf au salarié affilié CGT à créer son entreprise et devenir un sale capitaliste !

  • « Comme je l’explique depuis deux mois, on aurait dû tester et confiner seulement les populations à risques, puis investir lourdement dans les respirateurs et les masques, et enfin tester, c’est-à-dire orchestrer une politique industrielle destinée à ne pas accepter la pénurie. »
    Il est vraiment regrettable que vous n’ayez pas été entendu. De là à croire que le confinement présente quelques avantages pour le gouvernement….
    Le cumul des « erreurs » le donne à penser. Que dire de la volte-face jeudi au sujet de la chloroquine, signe de compromissions au plus haut niveau de l’Etat?

    • @la petite bête. « Avantages… », « Compromissions… » . Il faut arrêter. Nous avons à faire à des politiques et des administratifs et des médias qui sont tout sauf scientifiques au sens large, ne savent s’entourer en règle générale que de (faux) spécialistes avant tout médiatiques ; qui, en plus n’ont aucune expérience économique et ont peur de leur ombre…Le seul truc qu’ils savent bien faire, c’est manier des concepts foireux, dictés par les communicants, dont ils ne maitrisent ni les tenants, ni les aboutissants ainsi que dépenser l’argent qui ne leur appartient pas.

      • Regardez les faits, les déclarations d’interêts, les déclarations tout court…

      • Je vous invite à consulter cet article et à regarder la vidéo.
        https://reseauinternational.net/coronavirus-situation-statistique-au-30-mars-0h10-gmt/
        Il est très facile e trouver la réponse aux questions posées par l’auteur de l’article (voir par exemple la déclaration d’intérêts de K. Lacombe telle que révèlée par le deputé J. Son Forget), et elle est positive.
        Ceci est à mettre en regard avec le décret de jeudi 26 libérant l’autorisation du traitement du Pr Raoult, suivi d’ne volte-face le réservant aux cas graves (pour lesquels il est inopérant).
        Quels intérêts servent nos politiciens?

  • Petit bilan d’étape de l’épidémie de Covid au 29 mars.

    La mortalité spécifique du Covid-19 est inférieure à 0,8% quand on détecte le plus possible de cas, ce qui n’est pas fait en Italie, en Espagne ou en France, mais plutôt bien fait en Allemagne semble-t-il. Avec traitement par hydroxychloroquine + azithromycine dès la détection des cas de contamination, on observe à Marseille (seule ville de France comparable à l’Allemagne en terme de fréquence de détection) que la mortalité passe sous 0,2%, soit une division par plus de 4 du taux allemand retenu comme référence. Ce résultat est également très inférieur au taux provisoire de mortalité national officiel. Les écarts observés à partir d’un nombre important de cas (plus de 700 à Marseille) paraissent désormais très probants, comme on pouvait s’en douter depuis plusieurs semaines déjà.

    Bien pris en charge, le Covid-19 est moins dangereux qu’une grippe en l’absence de vaccin (à ce sujet, voir les données d’IRA du réseau Sentinelles). Quand un vaccin sera disponible, le virus SARS-CoV-2 deviendra anecdotique. Mais encore faut-il qu’il soit bien pris en charge d’ici là : détection systématique, traitement systématique.

    La question de fond aujourd’hui est celle de la prise en charge de la maladie par des systèmes de santé et administratifs dépassés par les événements épidémiques, d’où la nécessité du recours à un confinement moyenâgeux qui, par comparaison avec d’autres pays, révèle cruellement le retard de développement de beaucoup de nations occidentales, retard de développement lui-même lié à l’excès d’étatisation de ces pays entre autres causes (Etats obèses).

    Avec cette crise, il devient évident que les PIB tels qu’ils sont calculés affichent une illusion de développement lorsqu’ils intègrent des dépenses publiques comme une production, alors qu’il s’agit d’une consommation (en dehors des fonctions régaliennes strictes). Après la crise, il conviendra de corriger les statistiques nationales pour refléter la réalité du développement de chaque pays, les pays les plus déclassés dans la nouvelle statistique étant ceux les plus gravement affectés par la maladie de la collectivisation qui, avec l’expérience, se révèle mortelle.

    • Assez d’accord. Dans l’absolu cette épidémie n’est pas cataclysmique mais elle est très mal gérée par les pays trop étatisés et trop dominés par des bureaucraties inefficaces et pléthoriques ainsi que des idéologies d’un autre âge (la population a sa part de responsabilité car elle a les politiciens qu’elle mérite). Le PIB est un très mauvais indicateur de richesse réelle (notamment du fait du traitement comptable des dépenses publiques). La vraie richesse est justement de pouvoir affronter sans trop de dommages des crises comme la crise actuelle. On en est loin !

      • Vous êtes tous merveilleux…qu’attendez vous pour sortir de votre confinement..ce n’est pas 200 euros qui vous font peur…!! Allez vous faire la bise et vous serrez les pognes..Le SAMU viendra vous récupérer quand vous aurez du mal à respirer ..Peut-être alors remercierez vous ces fonctionnaires hospitaliers…???

        • Vous devriez relire avec le doigt, sourcils froncés, un bout de langue coincée entre les lèvres, signe d’un intense concentration.

          • je sens le vécu dans votre description , c’est bien…Faites attention à l’orthographe ..Mais là c’est le confinement et l’énervement…Cool…Général d’empire…!!!

          • Toujours aucun argument construit Sigmund! 🙂
            Quand qqu’un de votre entourage a la grippe, vous lui faites la bise et lui serrez la main? Non? C’est pareil pour le Covid.
            Pour mémoire, il y a eu plus de 8000 morts de la grippe l’hiver dernier.

    • Quant à vos pseudo statistiques donnez nous les références cela va beaucoup intéresser mes confrères hospitaliers..lol

      • Ah, oui, oui, oui, ça manquait le gars qui s’invente une vie de médecin.

        • Triste sire…Venez prendre ma blouse et on en reparle…

          • Mais oui, c’est ça…

          • Mytho. 🙂
            Je n’ai jamais vu de médecin avoir aussi peu d’arguments.
            Par contre, des slogans et des imprécations, j’en vois sans arrêt chez les militants, les idéologues au petit pied et les syndicalistes.
            Quand à votre blouse, toute monde a une blouse à l’hôpital. Ce n’est pas un gage de compétence. 🙂

            • Alors militant..euh ..non..!!!
              Après…Idéologue…euh c’est l’hôpital qui se moque de la Charité..!!!
              Syndicaliste..Et bin ..là je suis mort de rire…!!
              Quant à la blouse…( évitez les fautes …) il faut un t..voyelle suit..!!
              C’est pas grave au fond..L’orthographe est un gage de compétence..

              • Oouiii! Le procédé classique: la critique des fautes d’orthographe de votre interlocuteur quand vous n’avez plus rien a dire. 🙂
                Et encore plus fort: la faute d’orthographe est représentative de l’incompétence de votre interlocuteur. 🙂

                Tenez, voici un de vos commentaires suite à l’article de P.Zappenfeld sur la gestion de la crise:
                « pourquoi les chinois… …n’ont pas systématisés le fameux Plaquenil..?? » « systématisé » et non « és ». Que devons-nous en conclure si on adopte votre raisonnement? 🙂 😉 😉

                Outre le côté très méprisant et condescendant de votre remarque, il faut être sûr d’être irréprochable quand on attaque ses interlocuteurs sur l’orthographe, surtout de la façon dont vous le faites. 🙂 🙂

    • @Cavaignac-J’aurais aimé écrire votre commentaire. BRAVO

  • Excellent résumé de la situation !

  • Rien n’empêche qu’ils agissent sans l’aval de l’Etat. Les industriels n’ont pas attendus , d’ailleurs et il me semble que Macron leur a demandé de ne pas fermer.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

Le service des douanes vient de faire connaître le résultat de notre commerce extérieur pour 2023 : à nouveau un solde négatif important de 99,6 milliards d’euros. Certes, c’est mieux que l’année précédente où le déficit avait été supérieur à cause de l’envolée des prix de l’énergie causée par la guerre en Ukraine, mais le solde est négatif, une fois de plus.

La balance du commerce extérieur français est donc régulièrement déficitaire depuis 2005, c'est-à-dire depuis maintenant une vingtaine d’années. Ce solde négatif a plutôt tendance... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles