Par Charles Boyer.
L’épidémie de diabète qui frappe le monde prend des proportions titanesques. Les États-Unis en estiment le coût à 320 milliards de dollars par an. Cette pathologie est associée à l’augmentation des risques d’autres maladies : cardiovasculaires, Alzheimer et atteintes neurologiques, pathologies mentales, et même cancers. On peut y voir un des plus gros problèmes de santé auxquels l’humanité fait face.
Un diabétique entend normalement son environnement médical lui dire qu’il s’agit d’une maladie chronique et évolutive. Il doit se faire une raison et suivre son traitement.
Quelle alimentation pour le diabète ?
Le diabète est fondamentalement une intolérance aux glucides. Il convient donc de s’interroger sur son lien avec l’alimentation. Il est conseillé aux diabétiques de suivre un régime riche en glucides tout en évitant les sucres ajoutés, (ce qui échappe à la cohérence), de mesurer leur glycémie et doser en conséquence leur traitement, insuline ou autre.
Cette approche n’est en fait pas la seule.
Par exemple, la start-up médicale Virta Health propose un suivi et soutien en ligne autour d’une alimentation pauvre en glucides. Elle a obtenu un contrat géant avec l’administration américaine des anciens combattants et la DRH de l’Université de Purdue, entre autres.
Elle a publié une étude à deux ans démontrant que parmi les nombreux diabétiques suivis certains peuvent cesser leur traitement, et la quasi-totalité, le réduire. La limite de cette étude est qu’elle n’a pas été effectuée en double aveugle, difficile à réaliser pour l’alimentation, ni avec un échantillon aléatoire. Ses résultats ne peuvent cependant pas être ignorés et appellent des études supplémentaires réalisées par d’autres organismes pour les confirmer.
Aux États-Unis, l’ADA, American Diabetes Association, occupe une place centrale. Jusqu’à présent elle suivait naturellement les recommandations officielles d’une alimentation riche en glucides.
Ceci vient-il de changer ?
Depuis juin 2019, l’association a une nouvelle PDG, Tracey Brown. Cette semaine, lors d’une interview télévisée, Mme Brown a déclaré ceci :
Voici ce que je fais. C’est assez simple. Vous avez une forte glycémie. En l’absence d’insuline pour la gérer, je fais une chose simple : je m’occupe des sucres dans mon corps. Alors, que sont les sucres ? Les sucres sont les sucres, comme vous pouvez le lire sur l’emballage, mais les glucides se transforment en sucre. Donc, je fais en sorte que les consommateurs soient un petit peu informés de la quantité de glucides qu’ils ingèrent, et les glucides se présentent sous différentes formes, n’est-ce pas ? Le pain, les pâtes, et les fruits, certains fruits sont riches en glucides. Donc, en tant que malade vivant avec le diabète vous devez réellement faire attention.
La déclaration est ici, à 22 minutes 6 secondes :
L’avenir nous dira cette si cette citation est appelée à rester isolée ou si la position de l’ADA va évoluer.
Les raisons d’espérer que le diabète peut être contrôlé, réduit, voire inversé par une meilleure alimentation ne manquent pas. Les cas abondent. Cette terrible maladie ne doit pas forcément être considérée pour chaque diabétique comme chronique et évolutive.
Cette nouvelle prise de position de Mme Tracey Brown inaugure la route d’un immense espoir pour les diabétiques.
On se nourrit de sucre ou de graisse ,la graisse étant bannie il ne reste que le sucre….. Le diabète n’a pas fini d’exploser avec le culte du végétal.
si un revirement à 180° se produit y aura t il un audit sur l’ensemble des décisions prises de cette façon?
Ce dysfonctionnement de l’organisme, comme d’autres maladies auto-immunes comme la maladie de Crohn, est sensible à l’alimentation. Cependant, les causes premières de l’augmentation très importante, à partir des années 70, du nombre de personnes atteintes de ces dysfonctionnements restent à trouver.
Etant moi-même diabétique de type 2 depuis 20 ans (largement dû à une prise orale prolongée de cortisone!), j’ai peu à peu largement modifié mon alimentation selon les résultats quotidiens de mes prises de glycémie et ainsi pu considérablement diminuer la prise de mes médicaments qui ont tous des effets secondaires souvent importants. Il suffit de supprimer évidemment tous les sucres rapides et diminuer drastiquement les sucres lents (pain, pâtes, riz…) en les remplaçant par des légumineuses (lentilles etc…), de favoriser les crudités (en abondance) légumes et fruits (ceux-ci n’ont strictement aucune incidence sur la glycémie à 3 mois), de manger moins le soir et de préférence du poisson au lieu de la viande. Enfin, il est nécessaire de pratiquer un exercice régulier et quotidien (la norme de 10.000 pas par jour est très juste).
L’activité physique est évidemment le seul remède a bcp de maladies liées à la malnutrition trop calorique .m’enfin, chaque cas est individuel ,ce qui est bon pour vous est sans doute néfaste a d’autres ,l’absence de liberté de choix est la cause .
L’activité physique n’est pas la solution pour perdre du poids, une barre chocolatée correspond à un footing de 5 km.
L’activité est bon pour le risque cardiovasculaire par contre.
Il ne s’agit pas de perdre du poids mais de faire baisser la glycémie et l’exercice dans ce cas est absolument efficace.
Ici on parle de diabète de type II, d’insulinoresistance, de syndrome métabolique.
Un coureur du Tour de France ingere un saladier de nouilles trop cuites.. mais il va faire le Tourmalet.
Un sexagénaire, lui va jardiner ses tomates mais guère plus, surtout avec son surpoids.
On mange une barre de Mars en 2 minutes, 5km se font en 1 heure.
Renoncer à une barre chocolatée n’est pas équivalent à faire un footing de 5 km… Ca me rappelle le budget public, où renoncer à taxer n’est pas équivalent à augmenter les dépenses !
bien sûr…
perdre du poids d’ailleurs pourquoi..
que signifie être en surpoids…CLAIREMENT. et précisément.
L’objectif de l’activité sportive doit d’abord être d’améliorer sa condition physique. Si vous constatez une perte de poids grâce à cette activité, c’est que vous étiez en surpoids 🙂
A noter aussi que le vélo d’appartement est plus conforme à cet objectif après un certain âge que le footing (ne me demandez pas ce que signifie clairement et précisément “un certain âge” 🙂 ).
Merci pour cet article très intéressant qui aurait gagné à distinguer diabète de type 1 et de type 2. Mais dans les deux cas, en effet, les autorités de santé ne cessent de prôner une alimentation riche en sucres “lents”, “complexes” etc. Elles sont ainsi grandement responsables de la prolifération et de l’aggravation des cas de diabète de type 2, au détriment des comptes publics. N’hésitez pas à jeter un oeil sur le site de notre association diabeteetmechant.org, vous y trouverez, à l’onglet “diabète à but lucratif”, des textes qui pourraient vous intéresser.