Quelles leçons pour la liberté tirer du Brexit ?

Il existe une critique d’inspiration libérale, portée par quelques courageux observateurs de la politique européenne, qu’il faut écouter pour avancer et réformer.

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Schild BREXIT By: Tim Reckmann - CC BY 2.0

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Quelles leçons pour la liberté tirer du Brexit ?

Publié le 2 février 2020
- A +

Par Frédéric Mas.

Ça y est, c’est fini, la Grande-Bretagne a politiquement divorcé de l’Union européenne. Le Brexit met fin à une aventure commencée en 1973 et terminée vendredi 31 janvier 2020. Après des années de tergiversations tragi-comiques, de discussions enflammées de part et d’autre de la Manche, la situation s’est débloquée et donc clarifiée, pour le meilleur et le pire.

Le Brexit peut être une opportunité pour réformer l’Union et introduire davantage de libertés en Europe, comme elle peut annoncer une période de glaciation politique et économique sans précédent. C’est l’ensemble des élites européennes qui est à la croisée des chemins.

 

Il nous faut prendre les critiques des Brexiters au sérieux

Il existe une critique d’inspiration libérale, portée par quelques courageux observateurs de la politique européenne, qu’il faut écouter pour avancer et réformer.

Elle se concentre essentiellement sur trois aspects :

  1. La tendance à la centralisation bureaucratique de l’Union européenne
  2. L’absence de mécanismes de responsabilité des gouvernants européens face aux peuples européens
  3. Le transfert de souveraineté du parlement britannique vers des institutions non élues

 

Bien que l’UE ne soit pas un organe bureaucratique très développé si on la compare à celui des États membres, en particulier la France, sa dynamique interne la pousse à s’emparer de plus en plus de sujets de politique générale, tout comme à étendre sa régulation au détriment des mécanismes de compétition économique et institutionnelle.

Dans un essai publié en 2006, Pierre Manent avait synthétisé en une centaine de pages le problème de la gouvernance européenne telle qu’il apparaît aux yeux de bon nombre de citoyens européens1. En un mot, l’UE se construit sans le peuple, ou plus précisément sur l’oubli des nations qui ont pendant des siècles formé le socle politique des États européens.

Or, dans les démocraties modernes, la légitimité des institutions politiques repose sur son origine dans le consentement populaire. La souveraineté est fondatrice, mais son exercice est délégué à des représentants élus ou nommés pour leur compétence à diriger dans le cadre de la nation. Cette situation, qui rend les gouvernants responsables devant les gouvernés, introduit une difficulté que la gouvernance européenne n’a pas réussi à résoudre à ce jour : en s’instituant comme un aréopage d’experts et de spécialistes, elle tend à négliger l’opinion des non-experts et à choisir un autre mode de légitimité, celui de la grammaire des droits de l’Homme. Ce faisant, en écartant l’onction populaire et en s’arrogeant la compétence exclusive de juger de sa propre légitimité à l’aune de l’idéologie des droits, l’Union a creusé le fossé entre le peuple européen et ses élites.

La souveraineté du Parlement tient une place spéciale dans l’histoire de la Grande-Bretagne. On peut se rappeler par exemple que l’indépendance des États-Unis a pour origine une querelle sur le droit à être représenté pour les colons américains. Suivant les principes classiques des défenseurs britanniques du Parlement, les whigs, les révolutionnaires américains exigeaient de prendre une part effective à la vie parlementaire en échange des nouvelles taxes imposées par la métropole. On connaît la suite.

Plus généralement, le transfert de souveraineté des États membres à l’Union a eu un coût faramineux en termes de confiance institutionnelle, ce qui se traduit là encore par la multiplication des formations populistes qui aujourd’hui défendent le plébiscite, c’est-à-dire l’intervention directe du peuple en politique, au rebours de toute la tradition du constitutionnalisme libéral.

 

Les potentialités du Brexit

Le Brexit pourrait être une excellente chose si il invite à faire de la Grande-Bretagne un Singapour européen, mais une catastrophe si son personnel politique se trouve prisonnier de son électorat échaudé par le populisme illibéral.

Idéalement, l’alliance entre le fractionnement politique et le libre-échange économique se ferait au bénéfice de tous les Européens, comme cela a pu se faire par le passé. La situation favoriserait la compétition économique et fiscale comme la déprise de la politique sur la vie ordinaire de citoyens. Plus libres de voter avec leurs pieds que s’ils étaient sujets d’un empire unique, le fractionnement politique obligerait les gouvernants à se faire plus attentifs aux exigences et aux besoins des gouvernés. Du point de vue continental comme du point de vue britannique, l’intérêt passe donc par le maintien d’une vaste zone de coopération économique. Malheureusement, la classe politique, européenne, nationale ou locale, est souvent bien plus réceptive aux incitations politiques du moment qu’à celles économiques à long terme.

Boris Johnson, comme une grande partie des eurosceptiques et sécessionnistes européens de tout poil, se positionne déjà pour accéder aux demandes d’un électorat plus sensible à la petite musique nationale-populiste qu’aux questions de prospérité économique et de libertés publiques, hélas. La Grande-Bretagne profonde qui s’est révoltée lors de la crise des migrants en votant en masse pour Nigel Farage, puis Boris Johnson veut qu’on revienne en arrière, qu’on protège son identité et qu’on arrête d’écouter les élites qui les méprisent.

 

Le risque illibéral

Le conservatisme « One nation » vantée par Johnson n’est pas pour le libre-échange. Les émules français du Brexit qu’on trouve au Rassemblement national n’aspire pas au retour des accords de Schengen et à la concurrence institutionnelle, mais au retour du bon vieux jacobinisme français mâtiné de socialisme national. En d’autres termes, pour bon nombre d’eurosceptiques, la fin de l’UE signifie purement et simplement un transfert de rente : la rente politique monopolisée par les élites européennes doit revenir aux élites politiques nationales.

En face, l’Union européenne semble sourde aux critiques, et ses défenseurs continuent d’ânonner les éléments de langage de la commission : on a trompé le peuple britannique, nous n’avons rien à nous reprocher. Cet enfermement rhétorique ne peut mener qu’à l’approfondissement de la crise.

La politique européenne d’avenir sera celle capable de réformer l’Union en intégrant les critiques britanniques, c’est-à-dire en démocratisant son fonctionnement et en favorisant l’intégration économique et la compétition institutionnelle. Espérons aussi avec Matt Ridley que la nouvelle situation fasse prendre conscience aux Britanniques comme à l’UE que le Brexit devienne une opportunité pour innover et dynamiser une économie. Nous en avons tous besoin.

 

  1. Pierre Manent, La raison des Nations, Gallimard, 2006.
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  • Le probleme de l’europe ce sont les institutions locales+ la commission .. Ainsi on peut constater la multiplication administrative et réglementaire a l’infini..
    Si l’Europe doit se faire il faut qu’elle se fasse fédérale si on souhaite plus d’intégration (mais impossible d’avoir un consensus sur la fiscalité et la protection sociale) ou bien un europe des nations avec une réduction drastique des instances administratives..
    La chèvre et le chou , çà ne marche pas.. a cause des doublons et de la sur _administration générale..
    l’europe meurs des structures administratives, locales , regionales, nationales, européennes!

    je crains que le souffle libéral de l’Angleterre puisse manquer désormais et que la social democratie ne conduise l’europe vers les nationalismes car aujourd’hui l’europe n’est plus lisible pour le citoyen ,et est utilisée par les politiciens locaux comme justification! ou on voit que leur inefficacité crasse le dispute a leurs coûts délirants!
    L’écologie imbécile et marxisante sera le dernier clou de son cercueil!

  • Le grand changement du Brexit, c’est que, jusqu’au 31 janvier, la Grande-Bretagne avait un pied dans l’UE et un pied dehors ; depuis le 1° février, elle a un pied dehors et un pied dedans

    • Remarquez que lorsque l’on a les pieds dans la gadoue, c’est la direction que l’on prend qui détermine de quel coté le sol va le plus bouger !

  •  » L’Europe est écrasée sous le cauchemar du despotisme et des mensonges, et vous, apôtres de la paix et de la liberté, aurez du mal à vous relever.
    Mais plus vous rencontrez d’obstacles sur votre chemin, plus ce sera glorieux si, grâce à vos efforts, la famille humaine parvient à se libérer.  »

    Giuseppe Garibaldi

  • Merci M. Mas pour votre article aussi clair que concis.
    Et pour éviter qu’il n’y ait qu’un transfert de rente d’une technocratie continentale à une technocratie nationale, il faut veiller à ce que le peuple reste souverain.
    Ma crainte avec la sortie de cet empêcheur de jacobiniser inpunément, c’est que l’Europe devienne de plus en plus invasive pour ses peuples.
    Alors que nous avons besoin de plus de subsidiarité et de moins de colbertisme éclairé.
    Espérons que l’Allemagne et l’Europe du nord sauront résister à la tentation jacobino-colbertiste à la française et imposer un sens de l’éthique pour maintenir le politique à la place minimale qui devrait toujours rester la sienne.

    • La souveraineté du peuple français, allez même si elle un peu rogné par l’UE, a généré un pays, une nation avec des travers bien plus graves que ceux de l’UE. Alors même si l’on retrouvait 100% de notre souveraineté ça changerait quoi ? L’UE est le résultat des Etats qui le compose. Pour une autre Europe il faut une autre France !!

      • la souveraineté du peuple français est confisquée depuis longtemps par l’énarchie.
        la commission européenne n’est qu’une énarchie exportée à ce niveau.
        Double punition pour la France !

    • « il faut veiller à ce que le peuple reste souverain »
      L’histoire à montré que le peuple est souvent le moins bien placé pour défendre la liberté. les masses sont bien trop sensibles au sirènes de la démagogie et du populisme.

      • Les peuples se trompent parfois oui, ils font des erreurs, doit t’on enlever la liberté à ceux qui se trompent ?
        A vous aussi peux être , à moins que vous ne vous soyez jamais trompé ?

  • ce que devient la grande bretagne après le brexit n’est pas important…sauf à penser que l’ue serait à m^me de mieux décider qu’elle de son avenir..

    le « meilleur avenir économique possible » n’était pas l’enjeu du brexit pour les brexiters..

    l’appartenance ou non à l’ue est typiquement un choix que le peuple est légitime à faire.. qu’il soit bon ou non n’est pas le sujet..

  • « l’UE se construit sans le peuple, ou plus précisément sur l’oubli des nations qui ont pendant des siècles formées le socle politique des États européens. »
    Oui, parve que l’UE a été conçue dès le départ comme un projet politique d’effacement des nations. Sans le dire aux peuples.
    Le retour de l’échelon national comme lieu de la décision politique est l’option choisie par le Royaume-Uni (Uni?…). C’est fondamentalement un problème de démocratie, et les reniements de réferendums aussi bien que la difficulté pour acter le Brexit, montrent que les élites européistes n’ont pas grand chose à faire de la démocratie. Le Parlement européen n’est qu’un leurre.
    Il faut se rappeler la phrase de J-C. Juncker: « il ne peut y avoir de vote démicratique contre les traités européens » et en tirer toutes les conséquences.
    Ce qui ne signifie absolument pas un abandon du libre-échange ou une quelconque autarcie des nations, mais leur maîtrise retrouvée de leurs choix politiques.
    A défaut d’un Frexit, Italexit ou même d’un Germanexit, il faudrait un Bruxit…, c’est-à-dire remettre en question les traités.
    Soyons lucides: cela supposerait l’unanimité…

    • L’Europe s’est d’abord construite sur des principautés et non pas les nations qui est une conception assez tardive. D’autre part avec le nationalisme comme carburant des guerres du 20e on peut comprendre que l’UE donne finalement une préférence à une conception d’Europe des régions, car c’est l’échelon le plus ancien et légitime des peuples dans l’émergence d’un esprit européen.

      • Le nationalisme peut être défensif quand il s’attache à préserver l’intérêt national, ou il peut être offensif et dans ce cas, il s’agit d’impérialisme.
        C’est ce dernier qui cause les guerres et non le nationalisme dans le premier sens.
        Par contre, ceux qui veulent éradiquer la nation comme échelon de la décision politique nous serinent à longueur de médias que « c’est le nationalisle qui a causé les guerres au XXe siècle ».

        • Défendre l’intérêt national au siècle précédent consistait à accéder aux ressources souvent extra-territoriales afin d’assurer son développement économique (sa puissance) dans un contexte de concurrence sans retenue. Entre l’intérêt national et l’impérialisme il y avait l’épaisseur d’un cheveu. Ce n’est plus le cas aujourd’hui mais cela participe à expliquer le projet européen tel qu’il est.

          • C’est drôle de lire des discours comme le vôtre, qui consistent à nous dire que pour éviter la guerre, attribuée de façon aussi hâtive qu’approximative au « nationalisme » *, il faut mettre sur pied une entité supranationale autoritaire – puisqu’elle ne tient pas compte des aspirations des citoyens considérés comme des gens sous-éduqués, une populace indigne de confiance. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, c’est ça ?

            * puis-je rappeler qu’il existe bien des pays attachés à leur identité et leur souveraineté, et qui n’ont jamais été des fauteurs de guerre (la Suisse, bien des pays d’Europe centrale, le Canada, etc.) ?

            Au lieu de juger au cas par cas, comme toute justice digne de ce nom, vous jetez par la fenêtre la souveraineté des peuples, donc des individus, et établissez une gouvernance autoritaire ; pour un libéral, bravo !

            • Je n’ai rien dit de tels mais évidemment des esprits « libres » comme le vôtre s’empressent d’interpréter les propos des autres de façon tout à fait subjective. Quelques mots clés bien particuliers et hop votre cervelle bogue et vous perdez tout esprit de discernement : vous pouvez ne pas être d’accord mais ne me faite pas dire pas n’importe quoi sans rapport avec mes propos. C’est de la mauvaise foi hein Monsieur le libéral donneur de leçon !

  • Si l’on regarde , pas si loin dans le passé, les processus d’unification qui se sont produits en Europe au 19° siècle en Italie et en Allemagne, on ne peut pas dire que les pouvoirs locaux qui constituaient ces deux nations à l’époque aient fait preuve de beaucoup d’enthousiasme. L’Allemagne a commencé par créer une Union douanière, le Zollverein, dans les années 1820 et il a fallu plus de 40 ans pour que les différents états Allemands y adhèrent. L’unification politique , sous l’impulsion de la Prusse, ne s’est fait qu’en 1870, et c’est la France qui l’a provoqué par l’initiative de guerre imbécile de Napoléon III. En Italie c’est surtout la volonté de se libérer de l’occupation Autrichienne qui a provoqué son unification en 1861, là encore, suite là encore à une intervention Francaise du meme Napoléon III.
    Les Nations Européennes actuelles, et surtout leurs états, ne se laisseront pas plus facilement dépouiller de leurs prérogatives que les barons, princes, et petits rois du passé. Ce sont des enjeux de pouvoirs et les petits intérêts de ceux qui contrôlent les états qui sont derrière tous les prétextes qui sont avancés pour déconsidérer l’Union Européenne. Ils ont créés l’UE car ils savent qu’ils sont responsables des nationalismes qui ont ensanglantés l’Europe au 20° siècle et ont provoqués son déclin et sa destruction partielle. L’unification de l’Europe est un beau projet, elle ne se fera pas en un jour. Une agression exterieure contre un ou plusieurs de ses membres pourrait etre le moment déterminant ou se jouera un jour son existence. C’est à ce moment qu’elle fera son unité , par dessus les états, ou qu’elle périra. D’où viendra le Guillaume 2 ou le Cavour de l’Europe ?

    • L’unification de l’Europe est un beau projet…
      Ça dépend comment elle se fait et ce qu’on en fait.
      Dans la mesure où les nations européennes ont une histoire et des intérêts différents, cela ne peut se faire que par des coopérations plus ou moins larges. C’est au contraire la manière autoritaire qui a été choisie (et ce dès le début), celle qui gomme les spécificités nationales au profit d’un pouvoir supranational non élu, et qui donc, contourne la démocratie.

      • « L’autoritarisme  » de l’UE actuel est très relatif si on le compare à l’autoritarisme, le vrai, celui qu’ont employés Napoléon et Hitler (pour ne citer que les plus récents) pour réaliser l’Union Européenne. Et ce, au moyen du nationalisme dans sa version la plus aboutie, la guerre.

        • il est en apparence moins violent, il est tout aussi réel : il s’immisce dans tous les détails de la vie des citoyens et par le politiquement correct empêche toute critique.
          Cet autoritarisme a quand même balayé d’un revers de main un certain nombre de referendums qui lui étaient contraires !!!

        • Lesuisse
          +100 sans compter charlemagne, charle quint etc..

  • « la rente politique monopolisée par les élites européennes doit revenir aux élites politiques nationales. »

    au moins, les élites politiques nationales, on peut les virer aux élections, voir les juger (rêvons un peu).

    on ne peut le faire pour les fonctionnaires et commissaires européens (qui ne paient même pas d’impôts), sans compter la BCE qui est en train de nous ruiner !!!

  • Frederiec vous dites « Le Brexit peut être une opportunité pour réformer l’Union  » , mais vous ne semblez pas savoir que pour changer une virdule des traités de l’UE , il faut l’unanimité des 27 pays membres et cela est impossible ! on l’a vu sur la question des travailleurs détachés récemment ! il y aura toujours un pays qui ne sera pas d’accord pour modifier une clause dans laquelle il trouve un Avantage !
    cela veut dire que l’UE ne peut pas changer , et que le seul moyen est d’en sortir , quant a une dissolution de l’Ue c’est encore moins pensable ? dans le cas de la France une sortie de l’Ue est encore plus compliqué avec un retour au Franc !Donc l’Ue continuera a nous étrangler et nos Présidents seront les marionnettes de bruxelles qui tire les ficelles . donc nous ne sommes plus ne démocratie , puisque ce sont les commissaires européens , qui ne sont pas élus , qui nous dirigent

  • « Ce faisant, en écartant l’onction populaire et en s’arrogeant la compétence exclusive de juger de sa propre légitimité à l’aune de l’idéologie des droits, l’Union a creusé le fossé entre le peuple européen et ses élites…
    En face, l’Union européenne semble sourde aux critiques, et ses défenseurs continuent d’ânonner les éléments de langage de la commission : on a trompé le peuple britannique, nous n’avons rien à nous reprocher. Cet enfermement rhétorique ne peut mener qu’à l’approfondissement de la crise. »
    Si l’on rajoute que l’Europe ne saurait se réformer en interne…l’issue à terme ne pourra être que la sortie ou l’implosion.

    Et que l’on arrête de cliver sur l’Europe. C’est bien de l’échec de CETTE Europe que je parle. Il fallait continuer l’Europe des Nations qui aurait pu déboucher à long terme sur une Europe Fédérale avec un minimum de Fédéral…
    En la matière, malgré l’identité de celui qui l’affirmait : il faut laisser le temps au temps…

    On ne tire pas un trait sur des millénaires d’histoires, de conflits, de rivalités sur une ou deux générations. Ne pas se faire la guerre était le premier pas et cette Europe en a été la conséquence, non pas la cause.

    En Allemagne on est bien resté sur « Deutschland über alles », aux RU, l’esprit insulaire aidant on reste Anglais, avant tout. Les pays ex-bloc de l’Est n’ont pu résister à l’occupation de l’URSS qu’en gardant leurs identités pour etc…

    Il n’y a guère que notre chef d’état pour lequel sa propre nation semble compter fort peu…

  • parmi les critiques les plus pertinentes :

    https://www.les-crises.fr/un-ancien-dissident-sovietique-met-en-garde-contre-une-dictature-de-lue/

    https://institutdeslibertes.org/bruxit-ou-pourquoi-et-comment-il-faut-sauver-leurope/

    mais le plus démonstratif est Nigel Farage dans son dernier discours : https://www.youtube.com/watch?v=ur0w6ne-P5c

    A comparer avec la réaction pathético-bureaucratique de la présidente de séance !

  • Le Brexit est un pari de pascal: hors UE vous avez une chance d’échapper à la technocratie bureaucratique illibérale, dans l’UE, aucune.

  • « La politique européenne d’avenir sera celle capable de réformer l’Union en intégrant les critiques britanniques, c’est-à-dire en démocratisant son fonctionnement et en favorisant l’intégration économique et la compétition institutionnelle. »

    Je vous trouve bien optimiste, M. Mas… car désolé de vous le rappeler, mais ce genre de vœu pieux (car c’est bien du vœu pieux que cela relève) a montré, maintes fois dans le passé, qu’il ne se traduisait, en bon vœu pieux, par rien du tout, ou pire, par davantage de bureaucratie, de pouvoir de technocrates non élus – donc non responsables – sur la vie des citoyens des États-membres, par moins de démocratie, et pour la France, par moins de prospérité économique.

    Par ailleurs, je suis très réservé sur la contradiction entre souverainisme « populiste » et libéralisme ; Donald Trump ou d’autres leaders allègrement qualifiés de populistes ont libéralisé leur économie, et signé des accords commerciaux avec d’autres pays. Je vous accorde cependant que le RN n’est pas fait de ce bois.

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