Age pivot pour les retraites : le recul de Macron

Une sortie de crise par un recul sur cet âge pivot serait un formidable échec pour le pays car les équilibres financiers de la réforme et la pérennité du nouveau système ne seraient pas assurés.

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macron_president_louvre by French Embassy in the U.S(CC BY-NC 2.0)

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Age pivot pour les retraites : le recul de Macron

Publié le 20 décembre 2019
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Par Peter Libtank.

Notre jeune Président vient de faire savoir qu’il était prêt à des « améliorations sur l’âge pivot ».

Cette ouverture est d’autant plus inquiétante que l’instauration d’un âge pivot est la seule mesure qui semble pouvoir assurer efficacement – sans diminuer les pensions, ni augmenter les cotisations – un équilibre économique durable pour quelque système de retraite que ce soit, en particulier par répartition.

La réforme prévoit une disparition partielle des régimes spéciaux et de plusieurs caisses de retraite autonomes mais ces mesures semblent insuffisantes pour équilibrer et pérenniser le système actuel.

Sans âge pivot à 64 ans, l’équilibre du nouveau système qui va devoir financer de nouveaux droits pour les familles monoparentales, les agriculteurs, les artisans, les carrières fragmentées… et revaloriser certaines catégories de fonctionnaires, comme les enseignants, semble bien fragile.

Dans un pays vieillissant, qui bénéficie de l’un des régimes les plus généreux au monde, qui n’a jamais voulu lisser son système par répartition avec de la capitalisation, où les actifs peuvent partir plus tôt, travailler plus tard est pourtant incontournable. Nous ne pouvons pas continuer à refuser la réalité démographique.

Une sortie de crise par un recul sur cet âge pivot (par exemple son indexation sur des critères laxistes de pénibilité) serait donc un formidable échec pour le pays car les équilibres financiers de la réforme et la pérennité du nouveau système ne seraient pas assurés.

Dans le bilan du quinquennat, la « mère de toutes les réformes » deviendrait alors bien désuète, voire contreproductive, puisqu’elle reviendrait à accorder de nouveaux droits sans les avoir financés, sachant que, pour notre pays, les dépenses publiques de retraites pèsent déjà 14 points de PIB (40 % de plus que l’Allemagne ou la Suède).

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Pourquoi le pays se retrouve t-il dans une telle impasse : une réforme systémique aussi complexe et aussi difficile à financer, un débat aussi éloigné des réalités, une crise aussi profonde ?

Aux racines de cette situation se trouve la posture « ni gauche ni droite » de la startup bien-pensante qui s’est fait élire en 2017, par hasard et par défaut, aux manettes du pays.

Le dégagisme macroniste a substitué une réformite mi-gauche mi-droite (le nouveau monde) à l’alternance gauche droite (l’ancien monde).

La méthode est inchangée depuis le début du quinquennat. Quel que soit le sujet – suppression de l’ISF, droit du travail, assurance chômage, formation, SNCF, service national, fonction publique, retraites… – chaque « réforme » s’habille des vertus de la bien-pensance : ruissellement, équité, justice, progressisme, responsabilité… mais, surtout, mélange subtilement des mesures de gauche à d’autres de droite.

Séduire la droite sans déplaire à la gauche

La méthode macroniste met ainsi chacun des deux blocs d’opposition dans l’impossibilité de s’opposer (ou de contribuer) à chaque « réforme » puisqu’elle contient par construction des dimensions chères (ou inacceptables) à chaque bloc.

Au jeu d’échecs, cette situation s’appelle le pat, une position dans laquelle le camp ayant le trait et n’étant pas sous le coup d’un échec, ne peut plus jouer de coup légal sans mettre son propre roi en échec…

La méthode macroniste – faut il évoquer une pensée complexe ?  – a aussi l’avantage de contraindre les plus déterminées ou les plus éclairées de ces oppositions à une forme de radicalisation qui au final les marginalise et sert l’intérêt de la « réforme » puisque, au fur et à mesure de leur radicalisation, celle-ci apparaît d’autant plus raisonnable, sécurisante et garantie d’apaisement.

Mais, au niveau de la communication et de l’image, l’idée de « réforme » subsiste.

A court terme, les « réformistes » gagnent sur plusieurs tableaux. Ils peuvent faire croire :

  • qu’ils tiennent leurs engagements
  • qu’ils transforment le pays
  • qu’ils représentent une synthèse innovante des meilleures valeurs de la gauche et de la droite

Pourtant, chaque « réforme » macroniste est un subtil patchwork de mesures de droite et de gauche : supprimer l’ ISF pour la droite mais conserver l’IFI pour la gauche, resserrer les droits de l’assurance-chômage mais les ouvrir aux démissionnaires, mettre fin au statut de cheminot pour les nouveaux entrants mais reprendre la dette de la SNCF…

Par essence même, la réformite mi-gauche mi-droite conduit à des solutions complexes, difficiles à comprendre et à mettre en œuvre, souvent illisibles. Le plus grand nombre ne parvient plus à déchiffrer la finalité des réformes, la logique du programme.

Les macronistes se reprochent souvent de manquer de pédagogie. Mais c’est dans l’ADN de leur posture ni gauche ni droite qu’il convient de chercher la cause originelle de ces difficultés.

Pire, la trop grande complexité et les incohérences structurelles de ces solutions nuisent à leur efficacité réelle. Et leur mise en œuvre requiert toujours davantage de ressources et de moyens.

La méthode du « en même temps » finit par coûter cher

La réforme des retraites pourrait être l’ultime démonstration des limites de la méthode : compliquée à expliquer, difficile à comprendre, complexe à mettre en œuvre, impossible à financer.

Pour preuve, dans le débat public, les grands équilibres de la réforme demeurent toujours inconnus : pas de simulateur sur la valeur du point ou sur les pensions à venir, pas de chiffrage prévisionnel sur le coût d’ensemble du système, ni sur son financement (par exemple selon différents âges pivots), pas de projection sur les dépenses publiques de la nation selon différents scénarii…

La méthode du « en même temps, tout tout de suite » ne coûte t-elle pas trop cher au pays, en demi-mesures, en crises à répétition, en aggravation des déficits publics, en débats stériles, en dommages pour la démocratie ? Le rapport coût/bénéfice de la réformite mi-gauche mi-droite est-il vraiment meilleur que celui de l’alternance gauche droite ?

Notre jeune Président semble en avoir pris conscience. En 2017, il défendait « le respect de nos engagements européens en restant dans l’épure des 3 % de déficit ». Il juge désormais « d’un autre siècle » le débat autour de cette règle.

Si tel est le cas, la République macroniste n’est plus en marche et n’avance pas sur deux jambes pour transformer le pays. Elle piétine sur ses deux pieds pour tenter de rester debout sans pour autant réaliser de vraies avancées, ni améliorer les comptes de la nation, ni désendetter les générations futures.

Une fausse bonne idée.

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  • bah on a changé les « systèmes speciaux » en « systèmes spécifiques »
    reste : les retraites des fonctionnaires et des regimes speciaux sont largement payés par les contribuables! circulez il n’y a rien a voir

    faute de responsabilité individuelle en matière de la gestion de sa retraite, on ne pourra aboutir nulle part! Toutes les autres solutions restent démagogiques , idéologiques ou électorales..

    La solution était de faire un systeme minimum a points pour tous.. et libérer la partie complémentaire a la concurrence et fonds de pension privés..au choix de chacun comme çà existe partout en europe…
    mais on a prefere servir le clergé de la republique!
    on a donc une reforme qui ne reforme rien .. c’est la spécialité du macronisme , on fait une reforme « ambitieuse » dans l’aspect! on fait donner du syndicat! puis on édulcore le projet et au final on se gargarise sur « le nouveau monde » bref la bonne grosse nullité franchouillarde incapable de sortir de la honte d’avoir perdu la guerre!

    la social democratie c’est le bourbier! elle a échoué partout en europe.

    Ce pays n’évitera pas la catastrophe , l’éducation nationale devrait inscrire le « sirtaki » dans ses cours..

  • j’ai ‘impression de discuter des programme de l’ed nat…
    donc tout en sachant que des programmes centralisés décidés par l’Etat sont un problème…je dois imaginer un bon programme… tout un programme…

  • bizarrement tout le monde parle du montant des pensions ..peu des cotisations..

    bah ce qui va se passer sera sans doute la levée d’un impôt de contribution solidaire et durable la retraire sur nos fameux riches…

    pourquoi d’ailleurs se casser le cul à demander des cotisations? pourquoi pas tout sur l’impôt?

  • Aurait-on instaurer une retraite par capitalisation, à l’instar de nombreux voisins, on n’aurait pas tout ce cirque.

    Ce qui compte, c’est le capital accumulé. Or l’état a des poches trouées par définition.
    De reculades en reculades, on va vers des enculades ❗

  • La CFDT est, non seulement macroniste, mais également largement inspiratrce de cette réforme.
    L’âge pivot n’en est qu’un dérail. En effet, ceux qui entrent sur le marché du travail le font plus tard qu’autrefois et si l’on ajoute 43 ans de cotisations on arrive largement à 64 ans voire davantage. D’autre pzrt, l’AgircArrco a déjà pris des mesures d’incitation de type bonus-malus.
    En réalité, ce « chiffon rouge » de l’âge pivot est une manipulation
    – pour faire passer au second plan les aspects les plus importants de la réforme (valeur du point – et prix d’acquisition curieusement passé sous silence-, spoliation des complémentaires, étatisation de tout le système ou presque etc…).
    – pour créer un point sur lequel le gouvernement va céder, ce qui va entraîner le ralliement de la CFDT et une bruyante approbation médiatique… histoire de gagner l’opinion publique pour faire passer tout le reste de la reforme.

    • En réalité, Macron ne fait qu’appliquer une « feuille de route », celle de l’oligarchie qui l’a fait élire.
      Nous en avons confirmation à l’occasion du refus de la HATVP que Mme Pénicaud cumule son poste de ministre avec un siège au CA du Forum de Davos. Cela nous a donné l’occasion d’apprendre que cette noble institution mondialiste a pris de position en faveur d’une réforme des systèmes de retraites dans le monde…

      • faut arrêter avec le complotisme … « l’oligarchie » c’est quoi, c’est qui ? c’est un concept collectiviste faux, il ne peux y avoir que de l’individualisme méthodologique.

        • D’aucuns parlent de « système », de mondialisme ou de nouvel ordre mondial, et le fait de le dénoncer ne relève pas du complotisme tant qu’il n’y a pas de systématisation et que l’on vérifie les faits. Je vais essayer de résumer.
          Le mondialisme est cette idéologie qu’est l’abolition des nations au profit d’un seul gouvernement de toute la planète. Il s’agit d’une utopie qui avance peu à peu depuis deux siècles environ, mais dont les racines sont bien plus anciennes (cf. L’Utopia de Thomas More au XVIe siècle)
          Ce que l’on peut constater aujourd’hui, c’est un effacement des nations, non pas au profit d’un gouvernement structuré (car il n’y a pas un peuple mondial), mais par la multiplication des instances internationales, par le poids accordé aux lobbies internationaux, par la puissance de certaines entreprises transnationales, le tout transformant, petit à petit, les Etats en relais de la gouvernance d’une élite internationale qui, peu à peu, dicte sa volonté au nom de la nécessité économique ou écologique, ou encore des droits de l’homme, tandis que, parallèlement, de nombreux médias mis sous tutelle influencent les populations dans le sens désiré.

          Cette oligarchie transnationale s’est constituée au fil du temps autour de grands détenteurs de capitaux et utilise depuis 1945 la puissance monétaire, économique et militaire des Etats-Unis – nouvelle puissance internationale –, ainsi qu’un « soft power » assis sur la conquête culturelle, médiatique et éducative par le truchement de réseaux divers. Nous en sommes, avec l’élection de Trump, au moment où le peuple américain – qui paie une lourde facture, ne serait-ce que militaire – dit stop.

          Les modes opératoires du mondialisme sont: d’une part, l’ingérence, la subversion – voire la corruption – des élites, les « changements de régime », les guerres, auxquels il faut ajouter des assassinats ciblés et certains actes de terrorisme; d’autre part la fracturation et la déstructuration interne des sociétés, en particulier par les « droits des minorités » qui s’imposent à la majorité sous couvert de droits de l’homme, et qui sont le plus sûr moyen d’attenter à la démocratie.
          Enfin, les instances internationales (BRI, ONU – et surtout les organismes qui en dépendent: OMS, GIEC…–, OTAN, FMI etc…) ainsi que l’Union Européenne, de multiples think tanks, clubs (Davos…) et ONG grassement financées, servent ce projet. C’est tellement complexe et diffus que le terme de « complot » n’est pas approprié.

          Les personnes, entités qui s’y opposent et défendent l’Etat-nation comme instance de décision politique, sont exclues du débat et affublées de qualificatifs déshonorants censés les priver d’influence sur la population et surtout, les exclure des postes de pouvoir. Ou les « destituer » quand ils y sont parvenus. On comprend, dans ce contexte, qu’il devient difficile de parler de démocratie.

          Nos politiciens rendent compte depuis longtemps ce « système » et non à leurs électeurs, par conviction, par intérêt ou parce qu’ils subissent des chantages. Parfois par ignorance, du moins avant d’arriver au pouvoir.

          Le mondialisme est à distinguer de la mondialisation qui est le phénomène naturel de multiplication des échanges. Mais une certaine forme de mondialisation quand elle ne tient plus compte de la volonté des peuples et du principe de subsidiarité, sert le mondialisme.

      • Asselineau dirait qu’il applique les GOPE

      • Vous êtes dans le complotisme le plus primaire. La France reste un pays socialo-archaïque, et Macron en fait partie. Si il a été aidé, c’est par les médias qui font partie de ce système.

    • La décote que veut mettre en place E Philippe est « viagère » : elle s’applique jusqu’au décès du retraité.
      La décote de l’ l’Argic-Arrco s’applique que 3 ans en partant à l’âge légal et à taux plein.
      La différence est quand même importante.
      Aujourd’hui, Age moyen de départ en retraite =22 ans. Ce qui fait 65 ans dans peu de temps pour le système actuel.
      Par contre, la décote E Philippe est pénalisante pour ceux qui commencent à 20 ans et ne sont pas concernés par la pénibilité. Le nombre d’années de cotisation n’est pas pris en compte dans le système à points. C’est quand même plus difficile d’admettre de subir une décote définitive alors qu’on estimera avoir faire son temps… qui ne sera plus pris en compte.
      Mais la grosse inconnue reste le point.

  • L’âge pivot est une des pires manières qui soit d’assurer l’équilibre du système de retraites. Comme le détaille l’article, ses objectifs sont de la basse tactique politicienne, mais on oublie que ses effets pervers pour le fonctionnement du système sont considérables. Ca n’est pas à l’état de dire à quelle date vous devez prendre votre retraite, ce doit être un arbitrage individuel entre le niveau d’activité qu’on souhaite avoir, le désir de loisirs qu’on a, et les implications financières non-biaisées de ces choix. Que l’état fausse les prix pour des questions d’équilibre d’un système de retraites qu’il contrôle de a à z, ça ne peut que mal se terminer !

    • Pas aussi simple que ça,partir plus tôt que les autres signifie une rente versée plus importante sauf si les mensualites sont diminuées.
      Dans la pratique cela n’a pas d’importance si tout le monde choisit la même date…a priori 64 ans est assez bien situé pour de petites retraites versées, si on l’a veut plus importante ,67 ou plus devront être visé pour le calcul des points et les futurs retraités volontaires.
      Il ne faut pas oublier que le but est ,cotisations versées égales aux rentes versées ,zéro déficit.

      • Partir plus tôt … que si vous partez plus tard. Avec un système par capitalisation, vous savez à chaque instant combien ce que vous avez acquis vous permet d’obtenir si vous partez à ce moment. Avec la répartition, le principe n’est pas si différent : vous payez au cours de votre vie active pour vos anciens, et vous accumulez donc une dette de la communauté envers vous, dette dont l’état se porte garant qu’il la fera payer à vos descendants quand vous serez devenu un ancien. Le montant de cette dette dépend de ce que vous avez contribué, et là aussi à chaque instant, vous devriez savoir combien il faudrait vous offrir de rente viagère pour l’effacement de cette dette. L’état n’a pas à intervenir dans ce calcul, il doit juste garantir l’exécution loyale du pseudo-contrat entre vous et la collectivité. En pratique, l’âge pivot fausse le calcul exposé ci-dessus, et il est suspect d’intentions cachées d’offrir à certains lobbys un âge pivot plus favorable au détriment des autres « parties au contrat ». Surtout, il transforme un choix qui devrait être individuel et raisonné en coup de tranchoir autoritaire.

  • L’âge pivot n’a aucune importance ,il sera compensé par la valeur du point….

  • Tout est négociable avec cette bande de bouffons, sauf les taxes et les 80 kmh (qui est une taxe déguisée, c’est vrai).

  • Qui trop embrasse mal étreint!
    Qui se croit supérieur chute!
    L’exemple de 1995 aurait du servir sachant qu’une réforme bien partie échoua en y ajoutant celle des régimes spéciaux non prévue au départ.
    Quant au timing revu, corrigé, dégénéré à cause de notre brillantissime président, on en voit le résultat.
    L’inexpérience et le mépris ont fait leur oeuvre.
    Ajoutons à cela la peur des mêmes à utiliser les textes pour défendre ceux qui veulent travailler et c’est la chienlit.

  • ce président fait pour le mieux ; à sa façon.
    il découvre, les français et leur assistanat non négociable.
    fallait pas virer Fillon. tout ce faisait par décret car la franc est irréformable. plein de grèves; oui. mais c’était restructuré.
    prenez vos responsabilités.

    • je me suis tue a vous dire que cette reforme ne pouvait pas avoir lieu..
      SNCF RATP EDF conservent leurs avantages voire les augmentent
      lEN et l’administration pareil…

  • on assiste aujourd’hui à une presse qui par excès de zèle commente le non faire d’un gamin qui ne sait ni qui il est ni où il habite 24H24 7/7 jours, qui s’écoute parler et tel narcisse « miroir, miroir dit moi que je suis beau et le meilleurs…..! avec en fond sonore le cantique des laquets des philippe, castaner ainsi que toute la coure des énamourées ministres et autres, copier collé de l’époque des Louis dont Jacques de Molay disait sur le bucher en 1314, »maudits…, vous serez tous maudit pour sept génération » !

  • Comme d’hab, la « grande réforme » annoncée va se transformer en petits ajustements, et le bateau continuera sa route en direction des récifs…pourvu qu’ils soient encore loin..du moins tant que je suis là.

  • Relisons le programme de Macron :
    1. Réforme systémique pour une retraite à points
    2. Maintien de l’âge de départ à 62 ans
    3. Comme le système est à l’équilibre pour le COR, pas d’ajustement paramétrique…

    Maintenant le COR nous dit, suite à une commande de Matignon, qu’il manquerait 10 milliards… Les mauvaises langues prétendent que le COR est toujours optimiste pendant les élections et pessimiste entre elles !
    D’autres mauvaises langues prétendent que ces 10 milliards (sur 400 ! L’épaisseur du trait ? ) sont le résultat d’hypothèses assez peu réalistes (comme la suppression de dizaines de milliers de postes de fonctionnaires)…

    Du coup, l’irruption dans le dossier de cet âge pivot à 64 ans ressemble assez clairement à une escroquerie intellectuelle. Ou, comme on veut, à la résurgence d’une vieille lubie de la droite de repousser, coûte que coûte, l’âge de départ à la retraite…

    Que Philippe s’arcboute sur ce truc comme il l’a fait pour le 80 km/h ne peut que nuire à Macron pour 2022. Peut-être ce que cherche le premier et n’a pas encore compris le second…

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