Agacinski à Bordeaux : quand le progressisme se transforme en fascisme

On peut trouver les idées de Sylviane Agacinski détestables et superficielles, mais l’empêcher de parler, et qui plus est au sein d’une université, est une technique de fasciste, purement et simplement.

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Agacinski à Bordeaux : quand le progressisme se transforme en fascisme

Publié le 26 octobre 2019
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Par Claire Libercourt.

Jeudi soir, la philosophe Sylviane Agacinski devait participer à un débat sur le thème de « L’être humain à l’époque de sa reproductibilité technique » dans le cadre de conférences organisées par l’université Bordeaux-Montaigne. La rencontre, qui devait évoquer la PMA et la GPA, a été annulée.

Selon les organisateurs :

« Des groupes ont décidé d’empêcher la tenue d’un échange légitime et évidemment contradictoire sur ces questions d’ordre éthique et juridique dans le contexte des débats actuels sur la PMA et la GPA. »

Sylviane Agacinski est l’auteur d’un livre, L’homme désincarné (Gallimard, 2019), très critique à l’endroit de la procréation médicalement assistée et de ses conséquences. Cette féministe qui a fait ses classes avec Jacques Derrida et qui a milité pour le mariage homosexuel, se trouve aujourd’hui à contre-courant de sa famille politique, la gauche, et en particulier de ses courants sociétaux les plus radicaux, les fameux Social Justice Warriors. Pour beaucoup d’entre eux, elle incarne désormais la figure honnie de la réactionnaire, ce qui nous donne une idée de la profondeur réflexive de l’époque.

Comme l’observe Le Point :

« Début octobre, plusieurs organisations, dont Riposte Trans, Association des jeunes et étudiant-e-s LGBT de Bordeaux, Solidaires étudiant-e-s, Collectif étudiant-e-s anti-patriarcat avaient dénoncé dans un communiqué une tribune offerte à une conférencière aux positions réactionnaires, transphobes et homophobes. Le collectif avait invité les étudiants à se mobiliser contre cette venue, et affirmé mettre tout en œuvre afin que cette conférence n’ait pas lieu. »

 

Priver de tribune un opposant, c’est du fascisme

On peut trouver les idées de Sylviane Agacinski détestables et superficielles, mais l’empêcher de parler et qui plus est au sein d’une université, est une technique de fasciste purement et simplement. Le principe de la démocratie repose dans l’acceptation du pluralisme idéologique. Je ne suis pas de votre avis mais je suis prêt à discuter pour parvenir à un accord raisonnable afin que nous puissions ensemble construire des lois communes.

Ce n’est pas une technique parfaite mais elle a un avantage non négligeable sur ses concurrents autoritaires : la prise de pouvoir ne passe plus par les luttes violentes entre factions radicalisées mais par des procédures légales et morales pacifiques qui en régulent le fonctionnement. Le débat public fonctionne de la même manière en démocratie représentative. Le monde commun qui devrait lui être attaché, c’est celui de la raison publique.

La raison publique, c’est l’idéal des Federalist Papers, le texte fondateur de la démocratie américaine, et qui inspire encore l’esprit des lois démocratiques et libérales partout en Occident1. Par-delà les différences d’intérêts, de fortunes et de situations, le dialogue national doit être celui de la raison. C’est même le seul moyen de faire tenir ensemble un monde fractionné, par définition pluraliste et sous tension.

Le fascisme, c’est justement quand on trouve ces normes morales, conventionnelles et légales insuffisamment efficaces, trop abstraites, procédurales et qu’on estime qu’un pouvoir provenant de la multitude, d’une junte militaire ou un homme fort, tranche pour tout le monde autoritairement au nom d’une vision univoque, mystique et intolérante de la morale. La défaite de la raison, c’est à la fois celle de la démocratie et de la liberté.

 

L’université n’est pas un safe space pour fachos

Les pressions n’ont pas été exercées n’importe où.

Une nouvelle fois, c’est à l’université que les groupes d’intérêts radicaux font parler d’eux pour limiter la liberté d’expression à ce qu’ils considèrent comme acceptable. Partout en Occident, ces mêmes groupes de pression, qu’ils viennent du progressisme radical ou des mouvements religieux, imposent leur agenda collectiviste à la majorité des étudiants.

Il y a là quelque chose de profondément frustrant pour les authentiques progressistes qui cherchent à convaincre du bien-fondé de leurs idées sans chercher à les imposer par la force et l’intimidation. La caricature SJW réduit l’émancipation à une sorte de culte superstitieux pour la technologie et l’avenir, à l’image du Culte du Cargo dont parlait Richard Feynman. Elle popularise aussi l’idée que le progressisme n’est qu’un mot code, celui du tribalisme moral des classes aisées qu’il faut à tout prix imposer aux classes populaires, de gré ou de force.

À notre époque d’extrême polarisation, la tentation autoritaire traverse tout le spectre idéologique. Ici, c’est à l’occasion du débat sur la PMA qu’elle refait surface, à gauche. À droite, c’est souvent le cas quand il est question d’immigration, d’insécurité ou de terrorisme. Qui pour défendre aujourd’hui le dialogue rationnel ?

 

  1. Si vous ne les connaissez pas, c’est le moment de les lire, en particulier le numéro 51.
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  • non on ne peut pas dire que ce soit du « fascisme « , c’est une méthode odieuse de bâillonnement des opposants..utilisée par tout les autoritarismes. c’est utilisé ironiquement par ceux qui s’appellent antifa..
    ça ne date pas d’hier…il ne fallait pas inviter le pen sur les chaines publiques.. c’était déjà inacceptable…mais une génération entière a été élevée à ce sein.. on doit interdire aux méchants de parler.

    mais on ne va rien gagner à parler de fascisme..sauf marquer les esprits.

    le sujet est la liberté d’expression et la conséquence de sa limitation et le respect de la propriété privée..

    le jour où on a écrit dans la loi que l’homophobie ou antisémitisme étaient des crimes ou aggravaient un acte,on a créé un précédent.
    il est inacceptable de criminaliser la pensée..

    • Vous avez tort, c’est bien du fascisme. Car il s’agit d’un totalitarisme, pas d’un simple autoritarisme.
      Bizarrement, plutôt d’accord sur le reste.

      • Ca n’est ni du totalitarisme ni du fascisme. Si les mots ont un sens pour vous. Ce qui n’est manifestement pas le cas.

        • Il y a les buts, il y a aussi la manière. Il y a les discours, il y a les actes. Tout y est.
          Mais peut-être pour vous le « fascisme » est à 100% ce que les « antifas » combattent, et alors, effectivement, vous avez tout à fait raison.

          • Il manque le culte du chef, la violence d’Etat, le nationalisme, la xénophobie, l’homophobie…
            Il ne reste que des points Godwin par paquets de douze. Distribués à des hurluberlus qui ne savent désespérément pas de quoi ils parlent…

            • « Il manque le culte du chef »
              Ah bon, Jupiter c’est quoi, un sous-fifre ? Ou alors, pour une autre chapelle, on a le Leader Minimo. Etc…
              « la violence d’Etat »
              Allez demandez aux Gilles & John ce qu’ils en pensent.
              « le nationalisme »
              Oui, il est drapé en internationalisme de nos jours, avec l’UE qui est l’alpha et l’oméga.
              « la xénophobie »
              La haine du mâle blanc est tout à fait là. C’est un peu à l’envers par rapport à la première version, mais si vous réfléchissez un peu, c’est tout à fait le même principe.
              « l’homophobie »
              Vous l’avez sortie d’où, celle-là ? Les SA (entre autres) l’étaient par paquets de six douzaines… Et de toute façon, comme au-dessus, nous avons l’exact inverse : l’hétérophobie.
              Décidément, vous faites partie des « hurluberlus qui ne savent désespérément pas de quoi ils parlent ».

            • Cessez d’insulter vos interlocuteurs ou allez sur les sites de gauche!

        • C’est quoi alors? Les mots ont un sens et ceux qui interdisent la liberté d’expression sous le prétexte que cela ne leur plait pas le sont bien intellectuellement.

      • la composante nationaliste n’y est pas.. mais c’est secondaire..

        • Hitler n’était pas nationaliste, son projet était européen. Sa réflexion était d’ailleurs centrée autour de la race et non de la nationalité.

    • « mais on ne va rien gagner à parler de fascisme..sauf marquer les esprits. » Et bien non, justement il faut marquer les esprits lobotomisés par le camp du bien et la pensée unique. Il faut une prise de conscience pour réveiller un minimum d’esprit critique avant qu’il ne soit vraiment trop tard.

      • est ce que la conscience dort vraiment? je ne crois pas.. ce qui va les réveiller éventuellement c’est de ce rendre compte qu’à jouer avec des idées liberticides..elles finissent par vous bouffer vous aussi…

        agacinski aurait peut être soutenu les antifa…intellectuelle, elle aurait trouvé des arguments creux pour dire pourquoi la liberté d’expression doit être limitée…

        fasciste est devenu un mot creux.. le libéralisme est devenu un mot à connotation négative..

        trouver la vérité exige la liberté d’expression..

        au pire du pire selon moi nous avons de bonnes âmes qui ne veulent pas que les gens puissent lire le livre de Hitler…
        Pour quelles raisons? il faut supposer que le peuple soit idiot et adhère ‘stupidement » une idéologie antilibérale ou non idiot et adhère de façon réfléchie à une idéologie antilibérale…

        le fascisme est une idéologie populaire, comme le communisme..il suffit pour s’en convaincre d’écouter les gens..

        non c’est simple si vous ne protégez pas le droit de vivre des autres un jour ce sera votre tour.. mais c’est si difficile de ne pas profiter du pouvoir que donne le nombre.

  • SA, rappelons-nous, a fait partie de ces gens qui militaient au côté du Nid pour interdire la prostitution (vaste programme, comme disait l’autre) en pénalisant le client !
    Alors même que les experts médicaux et associatifs jugeaient que ce « remède » n’allait faire qu’empirer la situation pour les prostitué(e)s sans endiguer le moins du monde la prostitution.
    Alors même que la grande majorité des Français était hostile à cette mesure.
    Si l’on parle de fascisme, il me semble que cela s’applique plutôt bien à cette idéologie et ce comportement.
    Qu’elle soit désormais victime après avoir été bourreau m’en touche une sans bouger l’autre (comme disait l’autre, qui n’est pas le même que le premier).
    Ceux qui triomphent par le glaive périssent par le glaive. La boucle est bouclée. Je réserve mes larmes à celles et ceux qui les méritent vraiment.

    • Malgré toutes les énormités que vous pouvez sortir, on ne vous interdit pas de vous exprimer. Pourtant, on sent bien que vous n’en seriez pas opposé…

    • Nous sommes des êtres dynamiques et à ce titre, nous pouvons changer et ne pas être cohérent. Empêcher l’autre de s’exprimer est une manifestation de faiblesse, même si on se croit fort en faisant taire l’autre.

  • La faute au gouvernement. La loi bioéthique ( bonjour l’ éthique) est passée comme une lettre à la Poste parce que c’ est comme ça et puis c’ est tout, donc circulez il n’ y a rien à voir.
    A partir de ce moment là, pourquoi voudriez vous que les défenseurs de cette saloperie de loi acceptent le débat puisque de façon autoritaire le gouvernement s’ est conduit exactement de la même manière? Hmm?

  • «Par-delà les différences d’intérêts, de fortunes et de situations, le dialogue national doit être celui de la raison. C’est même le seul moyen de faire tenir ensemble un monde fractionné, par définition pluraliste et sous tension.»

    Toujours cette fausse idée que la [raison] est la solution. Mais tous ces gens qui défendent âprement leurs idées/convictions utilisent la raison. C’est juste qu’ils utilisent la raison pour défendre un point de vue, qui peut s’avérer cohérent et correct, mais forcément partiel donc insuffisant dans la réalité. Le seul moyen de faire tenir ensemble tout ce petit monde, serait que la majorité silencieuse, naturellement modérée s’exprime également. Assez bizzarement, elle le fait moins lorsque les radicalismes crient forts, par exemple moins de votants, ce qui donne encore plus de place aux moins modérés. On le constate également dans les discussions sur CP.

    • Voila que vous parvenez à faire parler la majorité silencieuse ! Peut être que la majorité silencieuse est plus sage encore que vous ne le pensez et qu’elle s’en fout de la GPA, de la PMA et plus encore d’un discours de Mme Agacinski. Parce que, comme le rapporte un sage campagnard (lol), la majorité n’a pas recours à la GPA, ni à la PMA, et ne sait même pas qui est Mme Agacinski. Il n’y a donc aucune raison que la majorité se penche sur ces questions, même avec l’aide de la Raison. Parce que la majorité, dans sa grande sagesse, estime sans doute que chacun est assez grand pour décider de recourir à la GPA, à la PMA et même, quoique ce soit un cas extrême, d’écouter un discours de Mme Agacinski.

      Hélas, ce n’est pas la majorité qui fait les lois, sinon il y en aurait beaucoup moins; ce sont 577 guignols autoproclamés représentants de « l’intérêt général ». Et 577 personnes, plus quelques journalistes et présidents d’université, c’est facile à manipuler quand on est un groupe organisé. Alors, faire capoter un discours de Mme Agacinski, c’est une tâche de stagiaire de la révolution.

      • @synge « la majorité silencieuse est plus sage encore que vous ne le pensez et qu’elle s’en fout de la GPA, de la PMA  » la majorité silencieuse est est stupide car elle paie pour cela avec ses impôts la PMA c’est -aujourd’hui déjà – 300 milions d’euros … cette majorité silencieuse ne se croit pas concernéee mais elle ignore que le bidouillage des embryons surnuméraires par les labos et les chercheurs a été voté , la majorité silencieuse qui est restée par le passée chez elle lors du pacs a maintenant des enfant pacsés , aura demain des petits enfants PMA GPA bien qu’hétéros , et aura de ces gènes implantés dans des synges et des cochons . Voila ce que j’en pense de la majorité silencieuse qui s’en fout : plus grave que le bruit des bottes, le silence des chaussons

        • Hélas mon avis sur la question est encore plus pessimiste que vous ne le pensez. Je sais bien que je paie pour des choses que je désapprouve. Ce que je veux dire, c’est que ces lois ne devraient pas exister, point. Elles existent parce que la « démocratie » est devenue chez nous ce système pourri qui permet à des groupes organisés d’influencer les politiques publiques. Que faire ? Je vais voter figurez vous. Qu’est-ce que ça change ? Depuis quand les élus tiennent-ils leurs promesses ? Manifester ? Mais ça a été fait, en grand. Résultat ? Faut-il faire comme le suggère l’un de nos amis et envoyer Marine à l’Elysée ? Vous y croyez vous, sincèrement ? Essayez donc de mettre vos actes en accord avec vos idées et retranchez de vos impôts ce que vous estimez ne pas devoir être financés par eux. Vous constaterez alors le vrai visage de la démocratie « raisonnable ». CPEF.

          • @synge voter ? mais quelle blague . La seule chose qui leur fait peur est la foule dans la rue . Mais bien sûr les porteurs de chaussons restent bien calés dans leur canapé . C’est sûr que c’est moins fatiguant que de commenter sur CP

      • Doucement je réagissais juste à la phrase de l’auteure sus-cité, c’est à dire me semble t-il une recommandation d’ordre générale.

    • Oui, mais la discussion raisonnable doit pouvoir s’appuyer sur des invariants, des grands principes agréés par tous. A partir du moment où l’on tombe dans le relativisme qui nie cette nécessité, il n’y a plus de discussion raisonnable possible: les affects de chacun se confrontent à ceux des autres.
      Bastiat a très bien énoncé cela dans « Justice et Fraternité ». Cette dialectique est, à mon avis, essentielle pour une vie en société apaisée.

      • Quels seraient ces grand principes agréés par tous ?
        C’est quoi une discussion raisonnable pour vous ?

        • Ce que l’on trouve dans le Décalogue est une bonne base. Les interdits fondamentaux sont une nécessité reconnues par bien d’autres civilisations que la nôtre.
          A noter que seuls deux commandements sont « positifs », ils ont, à mon avis, une signification essentielle: le premier indique que l’homme n’est pas Dieu, autrement dit qu’il n’est pas tout puissant. Commandement oublié par tous les totalitaires… Le sixième (tu honoreras ton père et ta mère) souligne que nous sommes engendrés, héritiers d’une famille et d’une histoire. La complémentarité des sexes indique que chacun a besoin de l’autre pour engendrer. Les féministes qui, aujourd’hui, revendiquent une « autonomie reproductive » déconnectée du réel, signent là un mortifère désir de toute puissance.

          L’Occident chrétien a ajouté des droits et libertés fondamentales de la personne humaine. Il suffit de lire Saint Thomas d’Aquin pour se rendre compte combien ce complément essentiel du Décalogue puise ses racines dans le christianisme.
          Ainsi s’est construite notre civilisation…

          « Agréés par tous » est peut-être mal dit. Il s’agit plutôt d’une adhésion demandée à tous pour permettre à la société de perdurer, un consensus acquis au cours du temps.
          Les révolutionnaires qui prétendent faire table rase du passé, à force de piétiner, renier, relativiser ce qui a fait la civilisation occidentale, vont nous entraîner vers des conséquences risquent d’être dramatiques. Comme ceux qui les ont précédés…

          • Merci de votre réponse cependant je ne vois pas trop le rapport avec ce que j’ai écrit. En outre votre décalogue a été écrit à une époque où la technologie était assez différente d’aujourd’hui. Tout n’est pas à jeter mais…

  • Mais le progressisme EST un fascisme!
    « Pas de liberte pour les ennemis de la liberté », rien de nouveau, sir le fond, depuis Saint-Just.

  • Tiens, vous découvrez que l’extrême gauche est totalitaire !

  • On peut surtout trouver les idées de Sylviane Agacinski respectables, intéressantes, pertinentes et profondes.
    Les crétinoïdes de l’université ne s’en remettent pas ? Tant mieux.
    Il va falloir trouver des formes d’organisation efficaces pour vaincre ce pourrissement des esprits et des moeurs.

    • Pourrissement des esprits et des moeurs…

      Houla ! Que voilà bien un petit parfum de dialectique fascistoïde…

    • @dov oui . En premier lieu la rue et la grève du vote .

    • @Jean Nepafini

      Pour entendre les arguments étayés de Sylviane Agacinski, philosophe,réécouter l’émission » Répliques » d’Alain Finkielkraut : »Les enjeux de la bioéthique », du 26 Octobre avec le débat auquel participait Frédéric Worms du Comité National consultatif d’éthique.

      https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/les-enjeux-de-la-bioethique

      • J’ai écouté l’émission , comme tous les samedis, et c’était parfaitement clair et très instructif. Je la recommande aussi.

        • @Mariah

          Je confirme le commentaire objectif de dov kravi du 26 Oct 10h 01′:
          « On peut trouver les idées de Sylviane Agacinski,respectables,pertinentes et profonde »,(Par ailleurs,sans être nécessairement un inconditionnel).
          L’émission instructive « Répliques »permet de confronter les idées d’invités souvent opposés, quant aux grands enjeux sociétaux.
          Pouvoir débattre calmement de quelque sujet que ce soit devrait être considéré comme un enrichissement, sous réserve que des arguments de qualité puissent permettent d’élever le débat.

  • Si ca marche pourquoi se gener surtout qu’ils ont l’accord tacite du gouvernement ,de la’police et de la justice…et du corps enseignant ?

  • Depuis 1968 – l’université est le lieu par excellence de distinction des futurs troubadours en manque de notoriété et aspirant précisément à remplacer et à renverser la « légitimité » (ici Agacinski – figure intellectuelle ! ) de l’ordre institutionnel. Voyez les Goupils, les Bendits bien que devenus très cons, ont réussi à faire des émules dans le temps! Ce n’est pas ou plus la qualité du débat et du sujet occasionnel qui importe, mais la marque distinctive du crachat du jeune sur le monde, le crachat étant comme un tatouage, c’est au nom de mon plus petit dénominateur commun que je livre bataille contre le Léviathan, contre « l’hydre » Agakinski dans ce cas !

  • Comme le dit l’auteur, on peut trouver les idées de Sylviane Agacinski détestables et superficielles. Mais, au moins, elle n’est pas membre d’une organisation qui empêche de s’exprimer les gens dont elle juge les idées détestables et superficielles.

  • C’est quand même plus facile d’empêcher les gens de parler que de trouver des arguments à leur opposer. Et si on laissait chacun trouver de tels arguments, comment les contrer quand c’est à nous qu’ils s’opposeront ?

    • Il demeure tout de même un soucis avec ce genre de personne, c’ est qu’ il utilise le débat comme un combat et ne le considère pas d’ abord comme un échange amenant à une vérité partagée.

    • oui c’est plus facile…respecter la liberté d’autrui demande un effort..
      mais c’est une condition nécessaire si on souhaite vivre dans un état non arbitraire..il faut justement savoir refuser de profiter d’une position de force dans certains cas.

  • Et pourtant, on s’était insurgés moins lorsque Rober Ménard a été physiquement agressé, également à Bordeaux si je ne m’abuse.
    Mais bon, lui il le méritait, je suppose…
    Purée, ce que me fait gerber cette indignation à géométrie variable !

  • Belle réflexion sur la liberté d’expression, mais deux remarques :

    1- quand vous dites « Partout en Occident, ces mêmes groupes de pression, qu’ils viennent du progressisme radical ou des mouvements religieux, imposent leur agenda collectiviste » : vous auriez pu écrire « islamistes » au lieu de « religieux » car que je sache on ne voit pas d’extrémistes chrétiens, ou bouddhistes, ou juifs, ou autres adopter les comportements liberticides que vous dénoncez.

    2- votre dernier $ quand vous écrivez « À droite, c’est souvent le cas quand il est question d’immigration, d’insécurité ou de terrorisme » : vous voulez bien parler de la censure et des poursuites en justice des gens qui critiquent un peu trop directement les politiques en matière d’immigration ou de tolérance vis à vis de l’islam, rassurez-moi ?

  • Ca me rappelle un reportage vu d’une école américaine (privée) qui était pour l’inclusion des minorités (homosexuels, minorités ethniques), qui avaient pris le dessus des profs (en majorité blancs) et avait transformé les cours pour que les blancs se victimisent avant tout dans leur programme éducatif…
    La conclusion de cette affaire ? L’école a du fermer et une majorité des élèves qui avait besoin de cette réinsertion se sont retrouvés de nouveau dans la rue…

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