La liberté d’opinion est de plus en plus en péril en France

Le comble est qu’aujourd’hui des journalistes ou des écrivains qui, professionnellement, devraient être favorables à la liberté d’expression, se font les valets du pouvoir, se prononcent en faveur de la censure qui frappe des confrères, et rêvent de bastilles.

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La liberté d’opinion est de plus en plus en péril en France

Publié le 13 octobre 2019
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Par Francis Richard.

La liberté d’opinion est de plus en plus en péril en France. Depuis la loi Pleven de 1972, on légifère régulièrement sur le passé, l’histoire, la mémoire et autres sujets qui deviennent tabous : seules les opinions officielles ont droit de cité.

Quand une opinion déplaît, on légifère pour qu’elle ne puisse plus s’exprimer. C’est la marque infaillible des régimes dictatoriaux et totalitaires. On légifère pour dire qu’une opinion n’en est pas une ou qu’il est interdit de l’exprimer.

On légifère et, à chaque fois, on crée de facto de nouveaux délits d’opinion. Celui qui contrevient à une de ces lois de circonstances est par conséquent considéré comme un délinquant et devient dès lors persona non grata.

Si votre opinion coincide avec une opinion officielle, vous n’avez rien à craindre de la part de contradicteurs : vous êtes incontestable, vous n’avez plus besoin d’argumenter, il vous suffit de brandir l’argument d’autorité de la loi.

D’aucuns se plaignent parfois d’être censurés mais voudraient bien que leurs adversaires le soient. Cette contradiction ne les gêne pas outre mesure, car ils ne sont pas réellement favorables à la liberté d’expression qui peut être… dangereuse.

Les limites de la libre expression – il y en a – découlent du droit immémoriel et non pas de lois de circonstances. L’expression doit être libre tant qu’elle ne tue pas ou ne porte pas atteinte à la sécurité des personnes et des biens.

En l’absence de tels dommages, une opinion, même offensante, ne peut qu’être licite, qu’elle soit exprimée en public ou en privé. Autrement cela signifie qu’il n’existe pas vraiment de libre expression et que règnent la censure et ses ciseaux.

Sans libre expression, il n’est pas de débat. Sans débat, il n’est pas de confrontation des idées. Sans confrontation des idées, il n’est pas de progression de la connaissance. Sans cette progression, il n’est pas d’accomplissement humain.

Le comble est qu’aujourd’hui des journalistes ou des écrivains qui, professionnellement, devraient être favorables à la liberté d’expression, se font les valets du pouvoir, se prononcent en faveur de la censure qui frappe des confrères, et rêvent de bastilles.

Si Voltaire n’a pas écrit « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire », ces propos apocryphes reflètent bien le fond de sa pensée et, en ce sens, je suis voltairien.

Quand Éric Zemmour est menacé parce qu’il dit très haut ce qu’il pense, je me sens donc d’autant plus le devoir de le défendre, par principe, alors qu’à bien des égards le libéral que je suis ne peut, inévitablement, penser comme lui.

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  • C’est bien là le vrai révisionnisme! L’interdiction de s’interroger sur le discours officiel qui a déjà modifié l’histoire de France et fait disparaître du langage les mots devenus interdits et dont la définition même a été retoquée par l’académie.

    • A quand la nouvelle loi d’interdiction de commenter/critiquer la parole du chef de l’état et de ses sbires ?

      • C’est déjà le cas avec la loi sur les fake news, toute critique étant par principe une fake news pour les magistrats aux ordres du pouvoir…

  • l’inquisition est de retour

    • Non, simplement le socialisme.

      Le socialisme étant contre la nature humaine et la liberté naturelle, il ne peut être imposé que par la force et la contrainte.

    • L’inquisition c’était plus cool… Là, on ne veut pas vérifier si vous pratiquez la sorcellerie, mais vous interdire de penser, s’immiscer jusque dans les moindre recoins de votre esprit…

  • On ne doit pas etre bien loin du droit d’expression en coree du nord .nos censeurs vont meme jusqu’a melanger vie professionnelle et vie privee tel se monsier meteo interdit d faire un livre sur la’meteo ou hier ce journaliste interdit de dire la verite sur un crime avant qu’elle ne soit officielle approuvee par l’etat et la redaction . Ca ne tourne vraiment pas rond en france !

  • Les journalistes sont de facto les valets du pouvoir qui les autorise, distribue réseaux et surtout octroie des avantages fiscaux et des subventions.

  • si chouchou et sa clique mettait autant d’énergie à sortir le pays de la mouise qu’il n’en met à vouloir museler les ceusses qui ne pensent  » comme il faut  » , on verrait peut être le bout du tunnel ;

    • Museler est plus facile que d’agir sur des problemes complexes .l’homme politique depense toute son energie a se faire elire apres il est en mode survie parmis les loups, il ne voit du peuple que ce que les journaux veulent bien l’informer.

    • rappelons malgré tout qu’il y a eu une censure en France…il n’y a pas si longtemps…j’ai du mal à comprendre ce qu’il y a de spécifique avec macron…

      Mitterrand a nationalisé en masse…

      pour autant oui on doit combattre ce qui se passe actuellement… mais ne vous y trompez pas..

      la défense de la liberté d’expression… est considérée par certain comme un marqueur..de l’alt right….sinon du suprématisme blanc !!

      alt right…qui par ailleurs n’est pas vraiment définie…
      mais ben c’est pas bien quoi, racisme toussa…

    • Vous n’y pensez pas: impossible pour un gouvernement qui a remplacé l’action par la communication sur l’action (qu’il aurait fallu mener)

  • Je suis bien d’accord !
    D’ailleurs moi-même, ici-même, je suis modéré a priori depuis des mois et depuis quelques temps la plupart de mes commentaires ne sont plus publiés, y compris les plus courtois d’entre eux !
    Aurais-je déplu à quelque roitelet local, aurais-je commis, à l’insu de mon plein gré, un crimdepensée, m’aurait-on soupçonné de possible déviance intellectuelle ? Y a-t-il une ligne de parti pris que j’aurai involontairement franchie ?
    Voilà, telles que les choses se présentent aujourd’hui, nous sommes encore victimes du terrible syndrome « faites ce que je dis, pas ce que je fais », de la non moins terrible comparaison de la paille et de la poutre et plus concrètement de l’encore plus terrible absence du balai qui sert à balayer devant sa porte !

    • Vous êtes sur un site privé. Le proprio fait ce qu’il veut chez lui. A vous de voir ce qu’il tolère ou refuse comme commentaires.
      Il y a une multitude de forum sur le web et bcp accepteraient certains de vos commentaires mais en refuseront certains qui sont acceptés sur CP.
      C’est aussi cela la Liberté: accepter que chacun soit maître chez soi dans le respect du Droit.
      Cela n’a rien à voir avec la liberté d’expression dans l’espace publique.

      • Sites privés certes mais espaces de discussion… publics !
        Qui sont donc soumis à la fois aux lois nationales en vigueur et aux « us et coutumes » locaux.
        A tout homme de bonne foi, il peut donc parfois paraître étrange qu’en ces espaces publics, les seconds se montrent bien plus sévères que les premières alors même que celles-ci sont dûment critiquées pour leurs supposés excès… entravant la libre expression, le débat et la confrontation d’idées…

        • Ben non Jean… Cyde a raison, c’est privé, ils sont chez eux…

          • Tout ce que m’a montré Cyde, c’est un remake de 1984 : la censure, c’est la liberté !
            Moi j’achète pas. Car comment croire un pourfendeur de la fraude fiscale qui serait lui-même fraudeur ? Comment croire un prédicateur qui prônerait l’abstinence étant lui-même coureur de jupons ?
            Il y a un truc essentiel en matière de livraison de conseils à autrui. Ca s’appelle la crédibilité.

  • il y a un autre mouvement dangereux

    êtes vous d’accord avec …les gilets jaunes…??

    êtes vous charlie…???

    urgence climatique, planete en danger, effondrements des écosystèmes;
    faites un geste écolo..transition énergétique..

    nous avons des foules qui sont d’accord avec des concepts qu’ils sont incapables de définir…ils seront dans l’incapacité de contrer toute mesure qui sera prise en leur nom…

  • Effectivement, les interminables et interchangeables débats entre toujours les mêmes débatteurs sur les télés et radios, bien que tout le monde parle en même temps et fasse semblant d’être en désaccord, ne sont que des expressions de nuances de la pensée unique. Aujourd’hui, il est quasiment impossible de débattre réellement et sans se faire excommunier voire poursuivre en justice de l’immigration, de la religion, de l’islam politique, du climat, du féminisme, du sexe et de très nombreux points historiques qui sont comme toujours plein de nuances mais qui sont devenus des dogmes intangibles qui ne supportent aucune discussion. Le totalitarisme soft… Avant le totalitarisme dur?

    • Le totalitarisme dur? Demandez à quelques gilets jaunes (pas les gauchistes actuels qui eux, ne craignent rien). Ça donne la mesure de ce qui est prévu en cas de rebellion trop poussée. J’aimerais avoir tort…

      • Tout a fait d’accord, le totalitarisme dur on a un pied dedans…

        • Malheureusement, le vrai totalitarisme dur est bien pire que ce que vous vivez en France, croyez en mon expérience. Des gens passent des années en prison, torturés, parfois exécutés pour de simples et souvent fausses dénonciations. Ca n’excuse rien sur les dérives en France mais si on veut être crédibles, il ne faut pas exagérer.

  • Ce n’est pas de la censure, c’est … euh … de l’argumentation !

    « L’expression doit être libre tant qu’elle ne tue pas ou ne porte pas atteinte à la sécurité des personnes et des biens. »

    Faudrait-il encore que la notion de sécurité soit objective : Aux US, dans les universités, on a inventé les safe place. Puis, maintenant, dans une phase 2 évidente, les mêmes ont considéré que les safe place étaient là où ils se trouvaient. Bientôt la phase 3…

  • « Le comble est qu’aujourd’hui des journalistes ou des écrivains qui, professionnellement, devraient être favorables à la liberté d’expression, se font les valets du pouvoir, se prononcent en faveur de la censure qui frappe des confrères, et rêvent de bastilles. »
    Et le comble du comble, c’est que les journalistes qui ne sont pas dans cette ligne, vous ne les entendez pas. Tout simplement.

    • Peut on parler de ‘journalistes’ pour ces valets du pouvoir qui colportent les ‘vérités’ gouvernementales à longueur de journée dans les médias aux ordre du pouvoir gauchiste…
      NON, ce ne sont pas des ‘journalistes’ ce sont des présentateurs TV ou radio c’est tout, et c’est le nom que l’on doit leur donner…

  • Très bel article. Merci.

  • « En l’absence de tels dommages, une opinion, même offensante, ne peut qu’être licite, qu’elle soit exprimée en public ou en privé. »

    C’est le deuxième article sur ce sujet (le précédent article est de C. Libercourt), et malheureusement, encore une fois, bien que l’article est très juste il oublie l’essentiel, à savoir : l’importance du respect de la propriété privée. En gros : vous avez le droit de dire tout ce que vous voulez chez vous , mais pas chez votre voisin s’il s’y oppose.


    « L’expression doit être libre tant qu’elle ne tue pas ou ne porte pas atteinte à la sécurité des personnes et des biens. »

    Va falloir s’attarder plus longuement sur ce point précis, car c’est justemment là que se situe toute la difficulté du problème.
    Si par exemple le dictateur Joseph Staline ordonne par une simple parole à des soldats soviétiques de massacrer des centaines d’innocents, il n’y a aucun doute sur le fait que Staline est tout autant responsable du massacre de ces innocents que le sont les soldats. Même si Staline n’a tiré sur personne, même s’il dormait pendant le massacre, il en est responsable car il a donné aux soldats le « feu vert. »

    Cependant que faut-il penser face au scénario suivant : un prof d’université qualifie de « bourgeois » des centaines d’innocents. Puis, croyant dur comme fer en une lutte des classes, le prof répète pendant plusieurs années que les bourgeois sont des esclavagistes, que tous ceux qui ne sont pas des bourgeois sont des victimes, et que si des victimes massacrent des esclavagistes ce n’est que de la légitime défense. Un jour, les centaines d’innocents qualifiés de bourgeois par le prof sont massacrés par une foule persuadée qu’en agissant de la sorte elle n’a fait que se défendre.
    Question : le prof d’université est-il, à cause des paroles qu’il a prononcé, responsable de ce massacre/doit-il aller en prison ?
    Si on considère que oui, cela signifie qu’on ignore ou minimise le fait que les individus dans la foule n’étaient pas des robots dépourvus de libre arbitre, qu’ils étaient capables d’agir selon leur propre concience, qu’ils étaient libres de rejeter les idées débiles du prof d’université (ou d’une autre personne.) Cela signifie également qu’on pense que l’État devrait rendre illégal le simple fait de croire en une lutte des classes. Or les libéraux eux-mêmes croient plus ou moins en une des luttes des classes, non pas entre bourgeois et prolétaires mais (comme l’expliquait Thomas Paine, considéré comme étant un des pères fondateurs des USA) entre « ceux qui payent des impôts » et « ceux qui reçoivent et vivent des impôts. »

    Ainsi donc, comme vous l’aurez compris, se contenter de dire comme l’article « L’expression doit être libre tant qu’elle ne tue pas ou ne porte pas atteinte à la sécurité des personnes et des biens » ne suffit pas à faire avancer le débat. Il aurait été préférable que l’article s’attarde longuement sur ce point complexe plutôt que de s’empresser de passer à autre chose.

    • Sur les deux points que vous abordez :

      Le premier, la propriété privée : je suis d’accord avec vous quand vous écrivez « vous avez le droit de dire tout ce que vous voulez chez vous , mais pas chez votre voisin s’il s’y oppose. » ; cela dit, je ne vois pas où est le rapport avec le présent article, qui parle à l’évidence de la liberté d’expression dans l’espace public : dans les médias, les meetings politiques, au bar du coin…

      Le deuxième point : vous avez parfaitement raison de soulever la question en indiquant qu’elle est épineuse, et vos exemples sont pertinents.
      Ce serait évidemment un très long sujet à traiter, trop long pour un simple commentaire.
      Mais en gros, voici mon opinion :
      1- Joseph Staline, ou d’autres, qui appellent explicitement au meurtre : propos sortant du champ de la liberté d’expression.
      2- le prof d’Université, qui suggère durant des années à ses étudiants que ceux qu’il nomme « bourgeois » sont des esclavagistes, et qu’il est légitime que les esclavagistes soient tués par ceux présentés comme leurs victimes : j’aurai tendance à répondre comme pour Staline. Mais en réalité, bien souvent voire toujours, il ne le dira d’ailleurs pas forcément comme ça, mais plutôt dira que celles des « victimes » qui dans le passé ont zigouillé les « esclavagistes » en question avaient fait œuvre de justice… ce qui nous amène à nous poser la question de la façon dont on enseigne l’Histoire, quand sont présentés comme des héros des gens qui ont zigouillé à tour de bras. À mon sens, quand même sous couvert d’enseignement de l’Histoire on fait l’apologie de crimes, on devrait être sanctionable. Que l’on dise d’un comportement donné (être riche, militer au parti communiste ou au parti nazi…) qu’il est « injuste » voire « criminel » c’est une chose, approuver le fait que ces gens aient dans un passé pas si lointain été sommairement exécutés comme tels, ou à l’issue de parodies de procès, en est une autre.

      Pour finir et très concrètement, il me semble que la Constitution américaine, en particulier son Premier Amendement, a trouvé un équilibre intéressant sur cette question. Personnellement, je préférerais vivre sous une telle Constitution que sous les lois françaises actuelles, avec leurs dérives telles que rappelées dans cet article.

      • « je suis d’accord avec vous quand vous écrivez « vous avez le droit de dire tout ce que vous voulez chez vous , mais pas chez votre voisin s’il s’y oppose. » ; cela dit, je ne vois pas où est le rapport avec le présent article »

        Navré de ne pas avoir été plus précis.
        Voici grosso modo le propos de l’article : l’État ne devrait pas sanctionné un intellectuel s’il tient des propos controversé car il faut promouvoir la « confrontation des idées. »

        Voici le propos d’un libéral pur et dur : l’État ne devrait pas sanctionné un intellectuel s’il tient des propos controversé sur une propriété privée (média, meeting, bar du coin, etc…) qui l’y autorise, et l’État ne devrait pas non plus, sous prétexte qu’il faut promouvoir la « confrontation des idées », empêcher une propriété privée (média, meeting, bar…) d’exclure/boycotter un intellectuel. Promouvoir la « confrontation des idées » est extrêmement important, mais cela ne doit pas se faire au détriment du respect de la propriété privée.


        « Personnellement, je préférerais vivre sous [la Constitution US] que sous les lois françaises actuelles »

        Entièrement d’accord.

        • Je comprends et globalement suis d’accord avec vous, mais je trouve que proférer, sur une propriété privée qui accueille du public contre rétribution (bar, média) ou non (meeting politique), des appels au meurtre – car c’est de cela qu’il s’agit : quelles limites poser à la liberté d’expression ? – sort du domaine de l’acceptable.
          Du reste je crois qu’aux USA dans ce genre de situation la personne proférant de telles paroles tombe sous le coup de la loi (ce doit être le seul, ou un des seuls cas).

  • La célèbre n’a effectivement pas été écrite par Voltaire, mais par Evelyn Beatrice Hall.

  • Cela vous étonne? Dans un pays communiste la délation et la condamnation des brebis galeuses est la norme!

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