30 après la chute du mur de Berlin, sommes-nous plus libres ?

30 ans après la chute du mur de Berlin, la liberté a progressé. Mais elle reste menacée.

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Berlin wall source https://unsplash.com/photos/9VcCsVITHoM

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30 après la chute du mur de Berlin, sommes-nous plus libres ?

Publié le 20 août 2019
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Par Frédéric Mas.

Sommes-nous plus libres qu’il y a 30 ans ? C’est la question que se posaient hier matin les invités de l’université d’été internationale de l’IES Europe organisée à Aix-en-Provence.

Loin d’être anodine, la question renvoie à deux moments importants de l’histoire mondiale : la chute du mur de Berlin en 1991 et les répressions des manifestations sur la place Tian’anmen à Pékin en 1989. D’un côté, la chute d’un système totalitaire qui oppressait une partie du monde et coupait l’Europe en deux ; de l’autre, l’étouffement de toute velléité réformatrice en Chine communiste.

D’un côté, le monde n’a jamais été aussi libre et aussi riche, et les indicateurs du Freedom Index sont là pour démontrer que les libertés économiques ont progressé, particulièrement dans les anciens pays de l’Est autrefois communistes. De l’autre, la démocratie, une fois libérée de l’ennemi soviétique, se trouve désormais face à une nouvelle puissance autoritaire aux prétentions impérialistes.

 

Un monde plus riche

Indéniablement, le monde est beaucoup plus riche qu’il ne l’était, en particulier si l’on observe la disparition de l’extrême pauvreté, tout comme le dynamisme des pays d’Europe centrale. La planification politique proposée par le communisme a largement été discréditée par l’expérience soviétique.

La crise populiste

Seulement, la chute de l’URSS qui a succédé à celle du mur de Berlin n’a pas amené la fin de l’Histoire, loin s’en faut, et de nouvelles menaces sur la liberté ont remplacé les anciennes. Après l’élection de Donald Trump et le Brexit, le libéralisme occidental vit une nouvelle crise idéologique. Les profondes tensions sociales et économiques qui déchirent l’Europe, éloignant gagnants et perdants de la mondialisation, élites urbaines et périphéries déclassées, rendent aussi les défenseurs de la liberté individuelle inaudibles.

Pour Steve Davies, de l’Institute of Economic Affairs, ces tensions se sont traduites politiquement par un face-à-face particulièrement mortifère pour la liberté entre technocratie et populisme. D’un côté les organisations supranationales se sont développées, installant la défiance et encourageant les mouvements populistes partout en Europe.

Steve Davies

Le nouveau totalitarisme chinois

Avec Tian’amen, le pouvoir communiste chinois prend peur : l’élite bureaucratique du Parti ne veut pas être balayée comme la soviétique. Se développe alors une véritable stratégie pour atténuer les tensions venant de la société civile. C’est aussi cette stratégie de normalisation politique qui est aujourd’hui à l’œuvre à Hong Kong, pour plus d’un million de manifestants descendus dans la rue pour défendre leurs libertés.

Comme l’a noté Tom Palmer, de l’Atlas Network, au cours de l’université d’été de l’IES, avec les avancées de l’intelligence artificielle, la Chine a pu inaugurer ces dernières années un totalitarisme d’un nouveau genre. Avec le système de contrôle social que permet l’IA, la Chine est devenue un cauchemar orwellien où les habitants sont évalués et jugés en permanence. Le tout pour restreindre ou autoriser les déplacements ou encore la liberté de la presse. Pire ! Ce système de flicage des citoyens s’exporte désormais.

Pour Tom Palmer, c’est sur le terrain des principes que le libéralisme doit jouer, ce qui suppose de rompre avec un certain discours technocratique et élitaire consistant à le « vendre » au nom de la seule efficacité économique. L’avenir du monde libre pourrait en dépendre face à la Chine et face à la montée des populismes réactionnaires.

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  • « 30 ans après la chute du mur de Berlin, la liberté a progressé. »

    30 ans après la chute du communisme soviétique, la liberté a été attaquée de toute part en occident par les étatistes, qu’ils soient socialistes rouges ou verts ou même conservateurs de droite.

    Pour exemple, la liberté de circuler est entravée par une répression routière digne d’une dictature, sans oublier la circulation alternée & contrôlée (voies feux de circulation), la confiscation du permis de conduire.

    L’auteur mentionne la Chine et ses méthodes, mais il oubli de dire que l’occident finance le parti communiste le plus puissant au monde au travers d’échange commerciaux !

    Le totalitarisme rouge des pays de l’est a été remplacé par le totalitarisme vert en occident. Ce dernier est d’ailleurs aussi démocrate que son grand frère dont il est issu.

    Le libéralisme n’a jamais existé en Europe parce qu’il fait peur, il fait peur aux moutons, aux profiteurs dépendants, aux pseudo-élites & aux dictateurs…

    • Je vous rejoins. Le contrôle social des Chinois par le Pouvoir dans toute l’expression de leur vie quotidienne, nous l’experimentons depuis longtemps avec la répression routière… Pour l’instant, chez nous, cela reste cantonné à l’espace public parcouru en voiture. Mais pour combien de temps, maintenant que les esprits sont bien formatés par cet exemple ?
      Dans les deux cas, ces restrictions de liberté sont justifiées par la même raison : la sécurité (*). Dans les deux cas, la video-surveillance est l’outil de base. Et celle-ci, en France, ne cesse de gagner du terrain…

      (*) on voit cependant que ce terme englobe désormais de plus en plus de situations. Le contrôle social à la française y intègre désormais la pollution (systeme crit air, qui nous interdit d’utiliser des véhicules dûment achetés qqes années plus tôt). Par ailleurs si l’on peut accepter que l’on retire son permis à des personnes dangereuses sur la route, il reste incompréhensible que l’on retire 3 points à quelqu’un qui n’a pas bouclé sa ceinture…

      • « il reste incompréhensible que l’on retire 3 points à quelqu’un qui n’a pas bouclé sa ceinture… »

        La déresponsabilisation à l’état pur …

        Je discutais justement de ça récemment avec un vieille assureur : ma question était: « Pourquoi les compagnies d’assurance, bien avant qu’il y ait eu une quelconque verbalisation pour non port de ceinture, n’ont elle pas mis de clause dans leur contrat spécifiant qu’en cas d’accident avec blessés dû au non port de la ceinture elle ne paieraient pas/peu »
        (C’est typiquement ce qu’on attend dans une société libre et responsable)
        Il m’a repondu: en fait jusqu’aux années 90, la sécu ne posait pas de questions et soignait tout et tout le monde sans se préoccuper de responsabilité pécuniaire: en gros qu’un bléssé de la route soit 3 fois plus ammoché car il n’avait pas sa ceinture ne coutait rien à l’assurance d’où le fait qu’elle ne se sont jamais exité sur ca.
        A present ca a bien changé et les assurance paient les blessures de la route

        • Extrait du site Lesfurets : « Certains contrats d’assurance ont une clause d’exclusion, qui sanctionne le comportement à risques d’un conducteur. En faisant jouer cette clause, votre assureur auto peut réduire le montant de votre indemnisation en cas d’accident voire même ne pas vous indemniser du tout. »
          Donc l’assuré est responsabilisé. Déjà il sait que c’est plus dangereux mais en plus il sait qu’il risque des soucis avec son assurance.
          Il n’y a aucune déresponsabilisation.

        • Sauf erreur de ma part, ce sont les compagnies d’assurance qui prennent en charge les frais des accidentés corporels.
          Quand bien même cela ne remonterait qu’aux années 90, le port de la ceinture est obligatoire (et sanctionné au moins par une amende) depuis les années 70.
          L’objectif premier des pouvoirs publics n’a jamais été de réduire la facture pour qui que ce soit, mais de mettre en avant des chiffres de mortalité routière en baisse.
          Dans les années 90, lorsque le permis à points a été instauré, la « promesse » avait été faite que le retrait de points ne concernerait que la mise en danger d’autrui (par ex, bruler un feu rouge ou conduire bourré). On sait ce que cette promesse est devenue : 3 pts de moins pour défaut de ceinture ou de casque, alors qu’on est seul concerné.
          Question responsabilité, si le législateur ne s’en était pas mêlé, on pourrait très bien imaginer, par exemple à Liberal-Land, que certaines assurances autorisent de rouler sans casque ou sans ceinture, moyennant surprime.
          C’est à la naissance de la sécurité routière (*) made in France, en 1972, avec le port obligatoire de la ceinture et du casque, que je date, du même coup, la survenue de l’Etat nounou… La même année, la liberté d’expression est limitée avec la loi contre le racisme, la xénophobie, etc. Et à peine 2 ans plus tôt, la loi interdisait aussi la consommation de drogues, toujours pour le bien des citoyens. Il y a eu un gros tour de vis contre les libertés individuelles au début des années 70. Le contre-coup de 68 ? Panique morale des élites ?

          (*) Cette même sécurité routière qui se gargarise constamment des obligations qu’elle prend pour le bien d’autrui (comme récemment les gants obligatoires pour les motards), comme si les conducteurs n’étaient pas assez responsables pour repérer les inventions intéressantes pour eux. Les motards n’ont pas attendu que les gants soient obligatoires pour s’en équiper. Et déjà, fin 60-début 70, avant l’obligation, des motards circulaient avec casque sur la tête.

        • La ceinture de sécurité devrait rester une option. a haute vitesse elle est même dangereuse et c’est plutôt les airbag qu’il faudrait privilégier. Même à basse vitesse d’ailleurs, les airbag sont beaucoup plus efficace.

      • Les technocrates européens sont très intéressés par le contrôle que le régime chinois exerce sur la population…

  • Si je pose la question non pas en termes de liberté de manifester, mais en termes de la vie quotidienne de chacun comparée à celle de ses parents au même âge, je crains que la réponse française ne soit généralisable à la plus grande partie du monde : nous sommes moins libres, plus confortables, et moins conscients de ce que nous perdons par paresse et résignation. Résignation non pas face à l’autoritarisme des états, mais par découragement avec le peu à gagner par l’initiative individuelle.

    • Oui moins d’initiatives = moins de conscience de la nécessité de libertés.
      Toutefois les créations d’entreprises se portent très bien et les initiatives individuelles par exemple pour l’environnement sont plutôt dynamiques. Je vais me faire l’avocat du diable, et si justement il y avait une concurrence dans l’initiative individuelle comme il n’y en a jamais eu. Les initiatives à caractère sociétales ou écolohumanitaires ou protectionnistes concurrencent les initiatives plus libérales.

    • Nous sommes devenu des animaux domestiques c’est tout simplement ça. protégé et surveillés à l’extrême pour le plus grand profit du patron de l’élevage : l’état.

  • la liberté est indissociable de la responsabilité , en france on a choisi
    la déresponsabilisation de l’individu au profit d’une organisation étatique digne de l’ex URSS..se prétendant garante de l’égalité pour maintenir un pouvoir fort..
    Ce pouvoir fort se délite
    pas de responsabilité= pas de liberté ..
    la liberté çà a toujours été cher et on connait depuis longtemps la position des français la dessus soit Staline , soit petain voila le paysage ..
    rien a changé

  • En «amour», il y a ceux qui rêvent d’être avec une personne, la sublimant dans leurs pensées et il y a ceux qui vivent avec elle, dans la «réalité» du quotidien. Les premiers ont le cœur qui bat, les seconds se demandent pourquoi telle ou telle chose n’est plus à sa place. En Europe, si la liberté de parole, c’est-à-dire celle qui permettait de stigmatiser par des mots « douteux » des personnes ou des groupes, est mis à mal, il n’en reste pas moins que le fameux « champ des possibles » a pris en proportion : on peut créer une société beaucoup plus facilement et pour moins cher, on peut ‘s’uberiser, on peut s’engager dans l’économie sociale et solidaire, si on a des penchants anticapitalistes. On peut, aussi, se marier avec des personnes du même sexe, on peut se mouvoir et travailler facilement dans l’ensemble des pays membres de l’UE., etc.… Nous sommes libres, au sens républicain du terme, et avons donc à faire face à des problèmes relatifs à cet état de fait, quotidiennement. La tentation d’y échapper, pour certains, existe donc car la liberté n’existe pas sans responsabilités, et sans restrictions, c’est ce qui caractérise l’affrontement Droite/Gauche, en fin de compte. Bref, n’oublions pas que nous vivons avec la liberté !

    •  » Nous sommes libres, au sens républicain du terme, »
      non car au sens republicain du terme la liberté est basé sur le pouvoir du peuple , si on regarde e code électoral et les modes de scrutin on s’aperçoit assez rapidement que les des sont pipés..
      et on ne peut pas vivre libre dans un pays qui vous subtilise 56% de vos revenus

    • Nous avons toute la liberté des vaches. libre de suivre les règles imposés par le paysan avec à la clef traite obligatoire matin et soir sous peine de coup de bâtons. les libertés dont vous parler ne sont pas celle d’être humains responsables mais le plus grave c’est que le pire est à venir. grâce à internet les états vont bientôt détenir toutes les clefs pour une oppression comme les pires régimes communistes n’ont jamais eu à disposition. si l’URSS avait disposé d’internet elle n’aurait jamais chuté. Bientôt nous seront pisté partout et en permanence, nos actions jugées en temps réel et tout ça pour notre bien évidement, comme toutes les choses les plus monstrueuses ont toujours été commises sous ce prétexte.
      Comme souvent c’est lorsqu’il a consensus sur un état de fait que celui ci fondamentalement remis en cause. C’est au moment ou tout le monde s’accorde à dire que nous n’avons jamais été aussi libre en apparence que les faits démontre tout le contraire. jamais nous n’avons été aussi soumis au dictat étatique dans notre vie de tout les jours, jamais nous n’avons été aussi surveillé, contrôlé, influencé, pressuré, volé…

  • Le royaume de Vireloup jouit d’un gouvernement paternel. Le roi y est le père de ses sujets qu’il traite en enfants ; veillant avec sollicitude sur leurs lectures, sur leurs conversations, sur leur manger, sur leurs vêtements, et voulant qu’ils tiennent tout de lui. C’est pour cela qu’il prohibe les livres, les idées, les marchandises du dehors, et qu’il fait surveiller ceux qui causent; les mettant en punition dans ses cachots royaux, s’ils causent mal, ou s’ils ne causent pas bien, ou s’ils s’obstinent à ne pas causer du tout. Comme le roi de Vireloup aime à chasser au renard, et d’ailleurs n’aurait pas le temps de suivre tous ses enfants pendant toute la journée, il se fait aider par les ministres, qui se font aider par la force armée, des douaniers et des prêtres : en sorte que je le comparerais volontiers à un tendre père qui s’entourait de domestiques fidèles et d’instituteurs estimables.
    Voyages et aventures du docteur Festus – Rodolphe Töpffer – 1840
    Extrait du chapitre XII

  • La France en bleu? alors que c’est le pays le moins démocratique d’Europe?
    La liberté régresse en Europe et aux USA à cause de la gauche liberticide et du politiquement correct.

    • En fait il est vert…

      la trouille peut être ?

    • le « progrès » progresse 🙂

    • Nous n’avons pas encore eu d’article sur les alt-left américains, cette gauche « progressiste » extrêmement dangereuse qui, au nom de l’anti-racisme, de la lutte pour les droits des LGBT, font de la discrimination anti-blanc et hétéro, en usant du concept de « priviligès ». La vidéo sur l’université d’Evergreen est éloquente et vraiment inquiétante.
      Ce politiquement correct qui se pare d’idées progressistes alors que le but n’est pas cela, le but est juste le pouvoir.
      Heureusement il existe des gauches réellement positives, bien loin des clichés fantasmés.

    • Si l’on se réfère à l’indice de démocratie, il y a pire que nous : Belgique, Italie, Grèce… et assez loin derrière, Croatie et Hongrie.

  • Je n’aie pas trop le mépris sous-jacent pour ce que les élites nomment le « populisme » sous prétexte qu’il est « réactionnaire ». Il s’agit en effet d’une réaction, maladroite peut-être dans les solutions qu’elle propose, contre le totalitarisme technocratique qui est en train de s’installer en Occident. Hèlas, bien souvent, sous préyexte d’un « libéralisme » dans lequel Bastiat ne retrouverait pas ses idées…
    Certains même, parmi les populistes, entretiennent la confusion entre le libéralisme et le « liberalism » anglo-saxon que l’on pourrait traduire par « progressisme ».

    • Oui, c’est bien cela, le totalitarisme technocratie, forme extrême de l’Etat de droit, où plus personne n’est responsable de rien et où les principaux décideurs ne sont pas élus… La démocratie, cette forme molle du communisme…

  • Les commentaires sont affligeants…

    Comparer le totalitarisme chinois aux contrôles routiers en France est au delà du ridicule.

    Grotesque.

    • Il est clair qu’il n’y a pas de rapport entre le totalitarisme Chinois et la France. Toutefois, les libertés sont de plus en plus rognées en France et il est important de le souligner (les contrôles routiers n’en sont qu’un exemple). Quant aux US en bleu alors que la France est en jaune, j’imagine que cela ne prend pas en compte l’impérialisme américain vis à vis des autres pays par exemple…

      • Oh que si il y a un rapport, dans la tête des « élites » chinoises comme française, l’individue est une entité dangereuse contre laquelle il faut se prémunir et la liberté est une vague notion qui n’a de place qu’une fois que l’état à délimité son propre territoire. la différence en la chine est dans la forme pas dans le fond. la France a de toute façon toujours été très bienveillante avec le despotisme et le fait que les despotes soit élus ou plébiscités ne change rien à leur nature.

      • La France n’est plus impérialiste parce qu’elle n’a plus les moyens sinon elle le serait autant que les US (le passé en atteste)

    • Au-delà des decisions politiques, c’est la philosophie qui les anime qui est importante.

      • Exact. Et de ce point de vue, on ne peut que pronostiquer que l’exemple de la Sécurité routière en constitue les prémisses. Une fois qu’on a incité les gens à réclamer, dans tel ou tel domaine, de la sécurité, on peut leur vendre n’importe quoi dans tous les autres domaines. Sécurité… mot magique qui permet de tout faire, de tout contrôler.
        Car s’il y a une légitimité totale, pour l’Etat, à intervenir dans les comportements susceptibles de nuire à autrui (brûler un stop par exemple), il est extrêmement préjudiciable, pour les libertés individuelles, de venir se mêler de savoir si on a bien mis notre ceinture, notre casque ou nos gants.
        En outre, je trouve assez saugrenu qu’on agrège, dans les statistiques, les accidents où l’on a tué quelqu’un, et ceux où on s’est tué soi-même. Un peu comme si un super-ministère faisait le compte, ensemble, sans les séparer, des homicides et des suicides…

        • La légitimité de l’état à intervenir n’apparaît qu’après le comportement « susceptible de nuire », quand il a effectivement nui de manière avérée et que le fautif chercherait à échapper à ses responsabilités. Ne pas marquer un stop à une intersection déserte et à la visibilité dégagée, en revanche…

          • Vous évoquez un point très intéressant d’un grand principe de la sécurité routiere : son fonctionnement à la « Minority report ».
            On anticipe, par stats et probabilités, les situations à risque (conduire bourré multiplie le risque d’accident par 25, etc) et on met en place des sanctions avant même que la faute réelle (l’accident en l’occurrence) soit commise…
            But poursuivi : comme dans le film, arrêter le futur coupable avant son acte. Nos statisticiens de la SR sont les precogs du film !
            Avec un bonus dans la vraie vie : les candidats au « suicide » (ceux qui ne bouclent pas leur ceinture) sont également pourchassés.
            Quand on a compris ça, on comprend mieux en quoi la sécurité routière préfigure la société totalitaire de demain.
            Et bientôt, par la grâce de la commission européenne, Big brother va s’inviter dans nos voitures (boîtes noires obligatoires)…

    • Le votre, comme d’habitude, est paresseux, et ne sert a rien.
      Vous ne seriez pas haut fonctionnaire des fois?

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