France Stratégie : en pleine crise des Gilets jaunes, la technocratie imperturbable

Grâce à France Stratégie, le Français moyen peut se préparer à se serrer la ceinture. On va l’aider à « économiser ».

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Gilets jaunes à Avignon by Sébastien Huette (CC BY-NC-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

France Stratégie : en pleine crise des Gilets jaunes, la technocratie imperturbable

Publié le 10 avril 2019
- A +

Par Michel Quatrevalet.

France Stratégie, l’organisme dépendant du Premier ministre en charge de documenter le gouvernement sur les stratégies à long terme, a sorti en février dernier, en pleine crise des Gilets jaunes, une étude sur la valeur de l’action pour le climat ; une valeur tutélaire du carbone pour évaluer les investissements et les politiques publiques. »

Le sujet est abscons pour le Français moyen qui devrait pourtant s’en soucier, car il pourrait avoir des répercussions bien réelles sur son style de vie et ses fins de mois.

 

La valeur tutélaire du carbone à 250 euros par tonne en 2030

La « valeur tutélaire du carbone » c’est la valeur de la tonne de CO2 évitée à utiliser dans toute analyse socio-économique. L’État doit l’utiliser pour vérifier la pertinence de ses investissements, et France Stratégie invite les acteurs privés à faire de même. Tout investissement en 2030 qui coûte 250 euros mais réduit ses émissions d’une tonne est considéré comme « rentable » du point de vue du climat.

Une première conséquence est qu’on privilégie ceux qui coûtent moins de 250 euros la tonne. Mais il y a une autre façon de voir les choses lorsqu’on est terrorisé par le changement climatique : il faut faire tout investissement qui « rapporte » au moins une tonne de CO2 jusqu’à concurrence d’un coût de 250 euros, quelle que soit la rentabilité financière du projet.

Vous allez dire : comment le paye‑t‑on ? Pour les investissements publics, ce n’est pas grave, c’est le contribuable qui paye. Pour le privé, évidemment, c’est différent, et nous y reviendrons.

 

Le calcul

Le calcul est considéré comme faisable par de la modélisation à gogo.

Du moins c’est l’avis de France Stratégie, qui a mandaté trois équipes de modélisateurs pour son étude. Cela consiste d’abord à déterminer la trajectoire de baisse des émissions de CO2 pour limiter le réchauffement à 1,5 degré (ou 2 degrés, on ne sait plus trop.) Cela donne un « budget carbone épuisable ». Le CO2 « auquel on a droit » devient une ressource, un stock, comme le fer ou le pétrole. Les briques initiales sont donc les « modèles climatiques ».

Les performances en prédiction de ces modèles sont nulles, de l’avis même du GIEC.

Dans son troisième rapport, en 2001, le GIEC précise :

« La nature chaotique (mathématiquement parlant) du système d’équations régissant les phénomènes dans l’atmosphère rend les prédictions à long terme impossibles. »

Il a candidement reconnu que la compréhension limitée des processus climatiques résulte nécessairement du fait que la modélisation du climat est un exercice incertain : en résumé, une stratégie doit reconnaître ce qui est possible. En recherche climatique et en modélisation nous devons reconnaître que nous avons affaire à un système chaotique d‘équations non linéaires couplées et donc que la prédiction à long terme des futurs états du climat n‘est pas possible. [TAR 2001, Section 142.2.2, p774])

Ensuite, il faut modéliser l’ensemble de l’économie européenne, en considérant que le reste du monde effectue la même démarche. Cela implique de mettre trois modèles en série, nécessitant des millions de données de tous les pays européens, intégrant des hypothèses sociales, économiques et technologiques d’évolution à 10, 20, 30 ans pour déterminer les changements prévisibles des acteurs et des systèmes technico-économiques en fonction d’un « coût du carbone » imposé.

Il va sans dire que ces modèles sont hautement spéculatifs, les données elles-mêmes ne sont pas forcément mises à jour, elles ne sont pas cohérentes entre les différents pays européens. Les données disponibles, essentiellement comptables, ne sont pas pertinentes, etc. Les technologies d’évitement des émissions sont souvent prises comme acquises alors qu’elles ne sont qu’à l’état de prototypes, ou même d’idées.

On trouve quelques perles. Par exemple :

« À l’horizon 2050, le secteur de l’énergie, déjà largement décarboné par le mix nucléaire-énergies renouvelables, pourra l’être complètement, voire devenir une source d’émissions négatives si est acquise la « faisabilité sociotechnique » du développement de la BioCSC (capture et stockage du carbone en sortie de centrales fonctionnant à la biomasse) ou de la capture directe de carbone dans l’air. »

Le nucléaire seul décarbone, pas besoin du mix ENR /nucléaire ! Et présenter la capture directe du carbone dans l’air comme économiquement possible (avec 400 ou 500 ppm de concentration !) cela tient de la blague de potache, pas d’une étude du gouvernement.

 

Croire qu’on peut modéliser tout cela relève de la schizophrénie

Finalement, on simule différentes situations avec différents prix du CO2, ce qui change (d’après les hypothèses injectées dans les modèles) le comportement des acteurs et la nature des investissements. La valeur tutélaire est celle qui fait se caler sur la trajectoire voulue en émissions.

Évidemment, à un « stock » de CO2 donné, plus on s’éloigne dans le temps, plus la valeur tutélaire est élevée. Et les actions de réduction des émissions sont de plus en plus chères au fur et à mesure qu’on a épuisé les plus faciles.

Il faut quand même avoir une foi inébranlable dans cette accumulation d’hypothèses et d’incertitudes pour en faire une trajectoire stratégique de l’ensemble de l’économie française.

 

Les résultats

En 2008, les études donnaient 100 euros par tonne à l’horizon 2030.

En 2018, elles donnent 250 euros/t. En dix ans, une multiplication de deux fois et demie… À l’horizon 2050, la valeur grimpe : 600 à 900 euros/t .

C’est normal, plus on fait les choses faciles, plus le reste devient difficile, et coûteux. Comment orienter des investissements, qui sont à long terme pour les grands projets, avec des critères qui varient de plus du simple au double en dix ans, selon des études abracadabrantes ?

France stratégie donne les raisons de l’écart :

« Cette valeur est significativement plus élevée que celle du référentiel actuel issu des propositions de la commission en 2008 (100 euros, soit 110 euros en valeur d’aujourd’hui). Cela reflète principalement le retard pris et le relèvement corrélatif du niveau d’ambition au-delà du « Facteur 4 », qui impliquent des coûts d’abattement élevés dans plusieurs secteurs de l’économie, en particulier dans l’agriculture, certains secteurs industriels (le ciment, la chimie ou l’acier), et dans les transports de marchandises sur longue distance (par route, air ou mer). Les coûts d’abattement reflètent aussi le caractère encore insuffisant du niveau de coopération internationale et l’absence de mécanismes de flexibilité internationale sur lesquels pouvait tabler la commission de 2008. »

En langage clair, on n’a pas fait assez depuis 2008, et le reste du monde ne nous suit pas. Mais au lieu de corriger les objectifs à la baisse, comme il serait raisonnable, pour en tenir compte, on les a augmentés ! On appelle cela une fuite en avant. Ou en terme plus savant, de la dissonance cognitive.

 

Et le monde réel, dans tout ça ?

Le Français moyen pourrait penser que ces spéculations hautement théoriques ne l’atteindront pas. Il se trompe.

D’abord, comme on l’a vu, certains investissements publics non rentables seront payés par ses impôts. Mais il y a pire. France Stratégie recommande d’élargir cela au privé. Or, dans le privé on ne décide pas d’investissements non rentables. Qu’à cela ne tienne, dit France Stratégie, il suffit de les rendre rentables.

« Une fois le périmètre des actions rentables du point de vue des objectifs de l’action pour le climat identifié, l’État ou les collectivités territoriales peuvent choisir de les prendre en charge directement par des investissements publics. Ils peuvent aussi, lorsque cela est nécessaire, orienter les choix privés, par la tarification du carbone, des subventions à l’acquisition d’équipements décarbonés ou des mécanismes de partage de risque de développement entre public et privé, des réglementations. »

Et voilà comment les calculs, les modèles et les théories écologico‑économiques peuvent nous rattraper : on rend artificiellement rentable un investissement qui ne l’est pas intrinsèquement en chargeant par des taxes la situation du non-investissement.

C’est la taxe carbone, pudiquement renommée contribution. Et même si France Stratégie se défend d’établir un lien entre cette « valeur tutélaire », qui en théorie est juste un élément de critère de choix, avec une taxe cette valeur oriente bel et bien des outils réels. Si on reprend l’évolution de la taxe carbone, elle était prévue à 30 euros/t en 2017, 44 euros en 2018, jusqu’à 85 euros en 2022, et, si on extrapole, cela nous mène à 100 euros/t en 2030… Cela ne vous rappelle rien ? C’est la « valeur tutélaire » de 2008 !

Le Français moyen peut se préparer à se serrer la ceinture. On va l’aider à « économiser ».

Le montant des recettes en 2018 de la « contribution » s’élevait à 9 milliards d’euros.

Si on suit France Stratégie, non seulement il ne faut pas l’annuler, mais la multiplier par 2,5 ! En 2030, cela ferait 51 milliards. On comprend l’embarras du gouvernement, et pourquoi l’étude n’a pas fait l’objet de beaucoup d’informations. Toute la stratégie de la transition écologique est basée là-dessus. Or, les modèles informatiques n’avaient pas de variable Gilets jaunes ni d’algorithmes ronds-points !

Au fait, quel est l’investissement qui répond au critère « tutélaire » pour les éoliennes et les panneaux solaires en France ? Eh bien, comme le nombre de tonnes de CO2 évitées est zéro, puisque notre électricité était déjà décarbonée, le montant de l’investissement, c’est l’infini.

 

Voir les commentaires (33)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (33)
  • France stratégie vers le communisme. Depuis quand l’Etat Français taxe t’il intelligemment ? A-t’on notre mot à dire ? J’écoute la radio jazz maintenant, bfm et les autres me fatiguent. Et donc sur jazz, il y avait une musique: you see what you get. L’Etat passe son temps à nous obliger à regarder. Et nous comme des cons on regarde. Il est temps de couper le cordon. De devenir adulte et de laisser tomber l’Etat, l’administration et les services stupides qui en dépendent. Ces gens sont un cancer pour la France.

  • Heureusement que Contrepoints existe: c’est mon bol d’oxygène tous les matins, au milieu de tout ce gaz carbonique.

  • On ne s’en lasse pas de defequer sur ces premiers de la classe ..ce n’est pas leur faute ,on leur donne un devoir ,ils font ce qu’ils peuvent pour plaire a leur maitre….une vraie vie de chien !

  • « Il faut quand même avoir une foi inébranlable dans cette accumulation d’hypothèses et d’incertitudes pour en faire une trajectoire stratégique de l’ensemble de l’économie française. »
    Il faut surtout avoir des fonctionnaires à gogo qui cogitent en roue libre en dehors de toute réalité.

    France Stratégie est l’organisme qui, non content d’avoir agité les chaumières avec sa trouvaille des loyers fictifs, a eu l’idée que l’Etat pourrait s’approprier une part des terrains où sont construites des propriétés immobilières.
    Au bon vieux temps du Commissariat au Plan, au moins on avait les pieds sur terre…
    Dire qu’on paie ces gens pour foutre en l’air l’économie française!

    • L’appareil technocratique qui est au pouvoir n’a qu’un seul but, augmenter celui ci, sa principale préoccupation et son principale travail consiste donc à trouver des moyens de se rendre indispensables. La plus simple de ces moyens est de trouver un « ennemie » menaçant. avant c’était d’autre nations, après moults guerres et conflits il est devenu difficile de convaincre les gens de sacrifier leur peau pour de telles lubbie mais qu’a cela ne tienne ils ont trouvés l’ennemie idéal, le climat. invincible, durablement « menaçant » pour des siècles, c’est l’outil idéal qui rendra nos dirigeants de nouveau tout puissant puisque c’est pour la bonne cause…

  • Le CO2 est un gaz fort utile qui fait pousser les plantes. Pourquoi diable veulent-ils limiter la croissance des plantes?

    • Tu n’as pas compris toute l’histoire , il parait que si on ne fait rien la terre se transformera en soleil a cause de la contrereaction positive de l’effet de serre…dans une serre on peut faire cuire un beefsteak et le carboniser d’apres ces grands malades !

    • Parce que vous serez obligés de quémander votre pitance auprès de ces pitres 🙁

  • France Stratégie n’est qu’un nouveau nom plus sexy qui a été trouvé pour le Commissariat Général au Plan fusionné avec le Conseil de l’Emploi, des Revenus et de la Cohésion Sociale. Si on utilisait cette dénomination détaillée plutôt que ce nouveau masque dénominatif, les choses seraient ramenées aux réalités pour bien des citoyens…

  • Et passer les écolos dans des bains de CO2 vous y avez pensé ?

  • ce n’est pas une étude, c’est du sculptage de fumée par des oisifs payés sans travailler (c’est-à-dire des parasites) : ce genre d’organisme est à éliminer sans délai.

  • On est bien dans la main de crétins irresponsables qui risquent fort de nous ruiner définitivement. Il n’y a plus de lanternes mais il reste des lampadaires où les pendre!

  • « Dites nous de quoi vous avez besoin, nous vous expliquerons comment vous en passer »
    – Coluche

  • Toutes ces âneries sur le CO2, alors que, dans le même temps, tous les climatologues et autres physiciens sérieux, qui ne font pas partie de la Propagandastafel du GIEC, émettent de plus en plus de doute sur les analyses des réchauffistes.
    Pour ne citer que quelques points en vrac:
    1. les mesures de température sur le XXème siècle sont entachées de doutes, d’incertitudes et de mélange de réchauffement, soit naturel, soit dû à l’accroissement de la population ainsi que d’absence quasi totale de mesure de température au niveau des océans
    2. les modèles sont fabriqués à partir de découpage du globe en « éléments finis »; dans chaque case on met plein de paramètres ajustables (qu’on ajuste peut-être en permanence) alors que certains phénomènes comme el niño ou le « great conveyer belt » sont tout sauf locaux
    3. on ajoute l' »effet de serre » dû à la vapeur d’eau à celui dû au CO2 alors que les bandes d’absoption de ces deux gazs se superposent
    4. on ne mentionne pas la possibilité d’une saturation des effets de serre dûs aux gaz
    Etc.

    • On n’en est plus hélas au RCA, mais au troisième étage de connerie :
      – le premier étage est le GIEC formé pour faire du cherry-picking d’articles alarmistes aboutissant à un rapport délirant et détaché de toute réalité,
      – le second étage est l’interventionnisme de l’état en matière économique et la planification jusqu’à asphyxier économique,
      – le troisième étage est la manipulation de l’opinion et des citoyens pour les obliger à faire ce qu’on a décidé pour eux, les spolier, et réduire leur niveau de vie, quitte à les envoyer en masse dans les rues.

      Les cons, ça s’empile ! C’est à ça qu’on les reconnait.

  • France stratégie c’est le Gosplan relooké ,remarkété.

  • Quand l’auteur dit : « lorsqu’on est terrorisé par le changement climatique : il faut faire tout investissement qui « rapporte » au moins 1 tonne de CO2 jusqu’à concurrence d’un coût de 250 euros, quelle que soit la rentabilité financière du projet. », c’est extrêmement réducteur, et montre qu’il n’a confiance ni dans l’Etat (sans rire) ni dans le secteur privé pour prendre des décisions d’investissements ni même être rationnel.
    Et quand il dit que seul le nucléaire décarbone, il va peut-être falloir qu’il ressorte le dico..

    Il oublie également que dans un état libéral, l’administration, aussi réduite soit-elle, DOIT être 100% technocratique. Pas de sentiments, de jugements de valeur, d’orientations, de choix en faveur du bien commun (qui n’existe pas en Libéralie), etc. sinon ce serait un premier pas vers la planification socialiste. Faut être cohérent hein.

    • @Amabys
      Bonjour,
      « c’est extrêmement réducteur, et montre qu’il n’a confiance ni dans l’Etat (sans rire) ni dans le secteur privé pour prendre des décisions d’investissements ni même être rationnel. »
      Il est difficile d’être rationel quand l’Etat dirige l’économie et la direction qu’elle DOIT prendre, sous peine de sanctions fiscales (déjà bien salées !) ou économiques (clés sous la porte du fait de l’ingérence de l’Etat, comme pour les mines, les manufactures d’armes, les ascieries, les forges, et actuellement les centrales nucléaires, etc …) ou plus musclées comme les nationalisations.
      La France est une zone industrielle sinistrée où seule une entreprise (industrielle ou non) sur cinq passe le cap des 5 ans d’activité.

      Vous parlez du « bien commun » qui n’existerait pas en « Libéralie ». Ce « bien commun », en premier lieu, consiste aux Droits fondamentaux de chacun. Les respecter et les faire respecter C’EST le « bien commun » ou l’ « intérêt public ».
      Dans un Etat libéral, l’Administration reste à sa fonction : servir le public. Elle n’a pas à juger, punir, ni à faire les lois, ni à inventer des Cerfas obligatoires ou autres procédures légales, ni faire payer quelque service que ce soit : elle est déjà financée par les impôts.
      L’Administration est censée être l’arrière-poste des services de Police, de l’Armée, des Services de secours et incendie, de la Justice, du gouvernement. Elle n’a pas vocation première à s’occuper des citoyens. Elle n’a donc aucun besoin de « technocrates ».
      Penser que l’Administration « a des sentiments »… heu non ! Je ne vois pas où vous avez pu aller trouver ces sentiments. C’est déjà assez difficile de trouver un agent compétent, alors qu’il soit « sentimental » relève de la perle rare. « Sentimental » n’est pas le premier adjectif qualificatif que j’utiliserai pour décrire un agent administratif… loin de là !
      Quant aux « jugements de valeur » vous êtes fort drôle ! En moins d’un siècle, elles ont quasiement changé du tout au tout. Dans les années 50, celui qui travaillait pour faire vivre sa famille, (dignement dirait-on aujourd’hui), la loger, la nourrir et la protéger, était un modèle ; de nos jours c’est un être qui ne mérite pas son salaire (réduit de 42% tous les mois), qui gagne trop (l’I.R mensuel et annuel), qui a le toupet d’avoir une propriété (foncière=> taxes ; véhicule=> taxes ; un compte courant en banque obligatoire=> un rendement négatif et des taxes ; une télé => des taxes : un téléphone donc un abonnement=> des taxes ; …) et qui ne redistribue jamais assez (prélèvements « sociaux »=> taxes) malgré une dette de plus de 70.000€ sur sa tête contractée en son nom par l’Etat. Mais cela doit être le « bien commun » dont vous plaignez la potentielle absence en « Libéralie » ?

      • « … et qui ne redistribue jamais assez (prélèvements « sociaux »=> taxes, à hauteur de 53% de ses revenus)… »

    • Ah oui !
      En « Libéralie » l’Etat ne pondrait pas des budgets/plans finances déséquilibrés et déficitaires tous les ans depuis plus de quarante ans pour au final arriver à être endetté plus que ce qu’il n’a comme recettes. Heureusement, le nôtre a un bon copain à la banque. Le mien ne veut pas que je sois à découvert du montant exact de mon salaire.

  • France Stratégie fondée par l’illustre François Hollande, connu pour la justesse de ses stratégies, tant économique que politique…
    Encore un bidule ou machin qui coûte un pognon de dingue et qui pourrait juste ne servir à rien. Mais qui en fait, est nocif pour le pays et que les contribuables sont obligés de payer.
    Alors, vous préférez donner votre fric pour les handicapés, les sourds et les aveugles, ou pour les cerveaux malades de FS ?

  • Une chose est sûre, france strategie ce n’est pas le mistral gagnant sinon on serait riche comme un suisse !

  • ce qui sera beau sera quand juste une poignée de pays essaieront de sauver le climat à eux seuls ..

    eh ils se diront ….si on balançait une bombinette sur les chinois ça n’éviterait il pas des tas d’Émissions pour un coût modique sans compter le refroidissement nucleaire ..

    blague à part si tous les pauvres du monde se donnent la main pour dire rien à foutre du CO2…

    les gens acceptent encore l’idée car causer ne coûte rien…mais je suis vraiment curieux de voir ce qui se passera, j’ai du mal à penser qu’il n’y aura pas d’émergence de partis politiques opposés à ça…

    sans compter les possibles conflits générationnels…tu as émis du CO2 avant papy je paye pas te retraite et pouic…

    parce que ça reste le plus beau… même si tout le monde croyait que les emissions de fossiles sont catastrophiques, on ne va pas pour autant arrêter d’en émettre et la question est alors bel et bien des modalités de l’organisation et de l’autorité pour en consommer..

    c’est donc un crime contre l’humanité..que l’on doit pour autant continuer de perpétuer…rationner le crime ….

    avoir appuyé l’idée que consommer du petrole est un crime est une TRÈS mauvaise idée; on va avoir une génération schizophrène

    • @jacques lemiere
      Bonsoir,
      « eh ils se diront ….si on balançait une bombinette sur les chinois »
      Cela me fait penser à ce qu’un guide d’un musée minier a dit aux élèves : « Toutes les guerres sont pour l’énergie. »
      Nous avons de l’énergie, mais nos gouvernements successifs depuis les années 90 au moins, tendent à en réduire la production. Cette production nous rend indépendants d’autres Etats. La diminuer et nous faire revenir à l’ère pré-industrielle par contre…

  • Toute proportion gardée, ça me fait penser à l’acharnement que mettait l’administration nazi de la solution finale pour déporter les juifs jusqu’au dernier moment, au « détriment » de l’industrie de guerre allemande, alors même que l’armée rouge avançait à l’est.

  • Ce que je trouve monstrueux, c’est que je n’ai jamais entendu Macron mettre en doute le CO2 anthropique.
    Ce que je trouve également monstrueux est que la France est le pays le moins émetteur de CO2 du monde à production industrielle égale.
    Ce que la France se propose de faire, c’est pisser dans un violon à coût de dizaines de milliards.
    C’est proprement scandaleux. Je suis atterré !
    J’ai écrit à ma deputée avec toutes les références scientifiques voulues. Elle m’a répondu qu’elle a toute confiance dans le Planete Lab, le groupe d' »experts » qui, comme le GIEC a comme postulat : le CO2 est l’ennemi (sinon, ils perdent leur job !). Le CO2 est le postulat dans toute sa splendeur : « Principe premier d’une démonstration, admis comme un fait reconnu et indiscutable, mais qui est indémontrable » !

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Je viens d'écouter l'audition d'une petite heure de Jean-Marc Jancovici au Sénat, qui a eu lieu le 12 février dernier dans le cadre de la « Commission d’enquête sur les moyens mobilisés et mobilisables par l’État pour assurer la prise en compte et le respect par le groupe TotalEnergies des obligations climatiques et des orientations de la politique étrangère de la France ».

Beaucoup d'informations exactes, qui relèvent d'ailleurs bien souvent du bon sens, mais aussi quelques omissions et approximations sur lesquelles je souhaite reveni... Poursuivre la lecture

La nécessité de décarboner à terme notre économie, qui dépend encore à 58 % des énergies fossiles pour sa consommation d’énergie, est incontestable, pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique, et pour des raisons géopolitiques et de souveraineté liées à notre dépendance aux importations de pétrole et de gaz, la consommation de charbon étant devenue marginale en France.

Cependant, la voie à emprunter doit être pragmatique et ne doit pas mettre en danger la politique de réindustrialisation de la France, qui suppose une... Poursuivre la lecture

Éric Chaney est conseiller économique de l'Institut Montaigne. Au cours d'une riche carrière passée aux avant-postes de la vie économique, il a notamment dirigé la division Conjoncture de l'INSEE avant d'occuper les fonctions de chef économiste Europe de la banque américaine Morgan Stanley, puis de chef économiste du groupe français AXA.

 

Y-a-t-il des limites à la croissance ?

Loup Viallet, rédacteur en chef de Contrepoints – En France, de plus en plus de voix s’élèvent en faveur d’une restriction de la production. Ralenti... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles