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Débats sur le climat

Publié le 30 mai 2024
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Débats et controverses sur le climat et sur les causes de ses évolutions et changements ne cessent d’agiter la communauté scientifique depuis les années 1960.

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est un organisme créé par l’ONU après sa résolution 43/53 de décembre 1988 qui mentionnait « l’évidence que le réchauffement climatique pourrait être dû à la croissance des gaz à effet de serre ». Il a été créé pour « mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine. »

D’après l’article premier de la convention qui l’a créé, « on entend par changements climatiques des changements du climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine. »

Les causes naturelles étaient exclues. Dès l’origine, sa mission obligeait donc le GIEC à ignorer les causes naturelles du réchauffement climatique, et à systématiquement écarter tous les scientifiques, informations et articles qui en faisaient état.

Les représentants des 195 pays qui l’ont créé, généralement des fonctionnaires des ministères de l’Environnement de ces pays, approuvent ses rapports à l’unanimité. Ils n’ont pas le choix. Aucune dissidence n’est tolérée.

Tous doivent professer une foi quasi-religieuse en deux affirmations simples :

  1. Les émissions humaines de CO2, dues à la combustion des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz), ont causé la totalité de l’accroissement depuis 1850 du taux de CO2 de l’atmosphère, un accroissement de 280 à 420 ppm, soit 140/420 = 33 % du taux actuel.
  2. Cet accroissement du taux de CO2 est la cause de la totalité du réchauffement climatique depuis 1850 (environ 1°C).

 

Ces deux affirmations sont pour le GIEC, et pour tous ceux qui le suivent (médias, responsables politiques, scientifiques à la recherche de financements) des vérités scientifiques indiscutables. « La science a parlé. » Ceux qui les mettent en doute sont des négationnistes, quasiment des nazis. Pour un scientifique, s’afficher « climatosceptique », c’est renoncer aux financements. Pour un politique européen, ce serait une assurance d’échec électoral. Aucun ne s’y ose.

Or, ces deux affirmations simples sont scientifiquement fausses :

Les émissions humaines de CO2 n’ont causé que 15 % de l’accroissement du taux de CO2 de l’atmosphère

Les 85 % restants étant dus à une cause naturelle, le dégagement de CO2 provoqué par le réchauffement des couches superficielles des océans intertropicaux (comme la mousse qui se dégage quand on verse un verre de bière). Les causes de ce réchauffement des océans intertropicaux, comme celles du réchauffement de l’atmosphère, ne sont pas totalement élucidées, mais à la suite de l’astronome Milankovic, qui a découvert les causes des périodes glaciaires, on peut citer un changement de l’insolation, lui-même dû à des changements dans la trajectoire et l’orientation de la Terre dans sa course autour du Soleil.

Comment arrive-t-on à ces 15 % de l’accroissement du taux de CO2 ? Les rapports du GIEC indiquent que chaque année 20 % du CO2 de l’atmosphère sont absorbés par les océans froids et la végétation (la photosynthèse), puis retournés à l’atmosphère par les océans chauds et la décomposition hivernale des plantes. Le CO2 d’origine humaine est absorbé par les océans et la végétation dans les mêmes proportions que le CO2 naturel. Après une succession d’absorptions annuelles, la proportion du CO2 anthropique dans l’atmosphère est actuellement d’environ 5 %, soit 5/33 = 15 % de l’augmentation du CO2 depuis 1850. Ce 5 % est confirmé par la proportion de l’isotope 13 du carbone dans le CO2 atmosphérique : la proportion de cet isotope a baissé par rapport à celle de 1850, le CO2 venant des combustibles fossiles ayant un taux d’isotope 13 inférieur à celui du CO2 naturel. Une simple règle de trois donne ces 5 %.

L’accroissement du taux de CO2 depuis 1850 n’a pratiquement pas causé de réchauffement de l’atmosphère

En effet, une partie de la chaleur émise vers le cosmos par la Terre par rayonnement infrarouge est absorbée par le CO2 de l’atmosphère (« effet de serre »), mais la totalité de cette absorption du CO2 est due au CO2 contenu dans quelques dizaines de mètres de l’atmosphère. Il y a « saturation » de l’effet de serre.

Autrement dit : ajouter du CO2 ne change pas la température. Un grand scientifique américain, Steven Koonin, conseiller-climat de Barack Obama, auteur du best-seller Climat, la part d’incertitude, l’explique ainsi :

« Doubler sa concentration ne change pas grand-chose, car cela revient à l’effet peindre en noir un carreau de fenêtre déjà noir ».

L’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère est ainsi sans effet mesurable sur la température. C’est au contraire l’augmentation de la température, précédant l’augmentation du CO2 atmosphérique, qui est la cause de cette augmentation, comme l’avait noté le climatologue français Jean Jouzel après avoir analysé les carottes glaciaires provenant de forages dans l’Antarctique.

Dans le film qui leur a valu le prix Nobel de la paix en 2007, Al Gore (ancien vice-président des États-Unis) et le GIEC prédisaient que dans un avenir proche le niveau des océans s’élèverait de six mètres, alors qu’il ne s’est élevé que de six centimètres, cent fois moins. « 90 millions d’habitants du Bangladesh auront été déplacés en 2000 » affirmait Noel Brown, directeur du programme environnemental des Nations unies.

Actuellement, le GIEC prédit, sur la foi de modèles informatiques, des hausses catastrophiques en 2100 des océans, températures, inondations, etc. Mais ceux qui croient à ces prévisions apocalyptiques sont de moins en moins nombreux, car les modèles informatiques sur lesquels elles sont fondées ne sont pas fiables. C’est une des raisons pour lesquelles les Américains, les Anglais, les Espagnols ne suivent plus les recommandations du GIEC, et ont réduit leurs subventions à l’électricité éolienne, et les Allemands celles aux voitures électriques.

La peur est une efficace motivation politique, mais il ne faut pas en abuser : à trop crier « au loup » sans qu’il arrive, on perd des auditeurs. Les responsables politiques qui depuis 1988 répètent les prédictions catastrophiques du GIEC, ont du mal à y renoncer, car cela leur ferait perdre une partie de leur crédibilité auprès de leurs électeurs. Ils sont devenus allergiques à la vérité scientifique.

Mais les libéraux sont d’un naturel plus tolérant. Ils acceptent des idées nouvelles. Ils commencent à percevoir l’absence de crédibilité du GIEC. Ils ne disent plus que les controverses scientifiques dépassent leurs compétences, car de plus en plus de scientifiques contestent les deux affirmations du GIEC : 1900 signataires, dont deux prix Nobel de Physique, pour une pétition proclamant qu’« il n’y a pas d’urgence climatique ».

En dehors de l’Europe, de la Chine à l’Inde, des États-Unis à l’Argentine, des responsables politiques sont aussi de cet avis. Le moment approche où les libéraux n’auront plus peur du GIEC.

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  • OUI, la climatologie onusienne est incomplète. Un exemple : la NASA observe une action anthropique de 0.5W/m2 à la surface de la terre, mais le GIEC privilégie une valeur de 3.57W/m2…. soit sept fois plus dans de modèles essayant de décrire des phénomènes chaotiques…. Plus inquiétant : les politiques “correctives” imposées c’est à dire le développement des “ENR”, sans étude d’impact…. Il ne faut jamais oublier en particulier le premier principe de la thermodynamique : la conservation de l’énergie. En effet les éoliennes convertissent, par transfert, l’énergie cinétique des masses d’air en électricité (avec les pertes de rendements associées en chaleur) et les panneaux photovoltaïques transforment l’énergie reçue en 15% d’électricité et le reste aussi en chaleur. Si à petite échelle ces transformations sont négligeables, que se passe t-il pour des grandes concentrations de ces appareils ? Alors juste une question : quelle sont les incidences des fermes d’ENR en Espagne, au Portugal, au Maroc, situées sur ce qui est appelé téléconnexion (en anglais, télécorrélation atmosphérique en français) entre le golfe de Guinée et la Méditerranée. On commence à observer des remontées d’air chaud plus fréquentes, mais aussi de sable…. Hum, les “ENR” servent à la nature en particulier à l’équilibre thermique, sommes nous en train de renouveler l’erreur de Mao , comme avec la chasse aux quatre nuisibles ? Pourtant il existe de nombreuses causes externes aux variations climatiques et nos “anciens” qui avaient choisi le soleil comme dieu, étaient de bons observateurs.

  • “Le moment approche où les libéraux n’auront plus peur du GIEC.”
    Ca fait déjà longtemps qu’ils ne devraient plus en avoir peur. La pape Jean-Paul II disait “n’ayez pas peur” dès son intronisation en 1978.
    Il suffit d’un peu d’esprit critique pour comprendre que le GIEC est un machin hybride mélange de politique et de science où la politique a comme toujours dans ces cas là le dessus sur la science, qui de ce fait n’est plus que de la pseudoscience.

    • Merci d’avoir cité Milankovic. Il a montré que le climat terrestre suit des cycles d’environ 40.000 ans. Pendant 20.000 ans la terre se réchauffe, puis pendant 20.000 ans elle se refroidit. Depuis des millions d’années. Cela est dû à la superposition de cycles terrestres (rotation, révolution, précession des équinoxes, nutation, etc.), solaires (cycles de 11 ans environ) et à l’influence des planètes proches. Milankovic a montré que tous les 20.000 ans les glaciers des Alpes s’étendent vers l’Ouest presque jusqu’à Lyon, et puis pendant 20.000 autres années reculent jusqu’à quasiment disparaitre complètement. Il se peut que l’activité humaine ait une légère influence sur ces mécanismes profonds, mais certainement pas celle annoncée par le GIEC.

      • Et quand on voit la longue période d’optimum climatique que nous vivons actuellement, la probabilité est assez forte que nous subissions d’ici… 100, 1000 ans ? plutôt un refroidissement climatique.

      • On peut observer aussi ce phénomène sur des cycles plus court (400-500 ans). D’ailleurs, vers 1850, nous étions à un plus bas, ce qui fait que logiquement, les températures ont augmentées depuis. Les astronomes estiment que les températures devraient commencer à diminuer à partir de 2050, car le soleil est arrivé à son plus haut et va commencer ses cycles “baissiés” (je ne sais pas si j’emploie les bons termes) ; cela pendant 200 ans environ…
        Bref, ne pas prendre en compte l’impact du Soleil dans les paramètres du climat est une absurdité sans nom…

  • Tout cela est troublant. Le citoyen moyen que je suis est incapable de distinguer le vrai du faux. Si le GIEC ment, quel gâchis de ressources et d’argent se serait en Europe !

    • Comment dire ? mensonges issus d’une idéologie surement, mais je pense que les intervenants sont sincères pour une partie . Comme toujours les militants exagèrent, ce qui est plus détestable c’est la présentation d’une “vérité” unique… Les gouvernants sont-ils obligés de suivre aveuglément la ‘science onusienne” ? Allez une dernière question pour la route : pourquoi les nuages de la planète neptune ont disparu ? (c’est la planète la plus éloignée du soleil, avant pluton/charon). je laisse le soin aux curieux de rechercher, il existe des sites de vulgarisation qui donnent la réponse. La même cause nous permet d’observer des aurores boréales sous nos latitudes.

  • Un article intéressant et bienvenu.

  • Suivant ses propres statuts, le GIEC devrait s’appeler PICCA : Panel Intergouvernemental pour le Changement Climatique Anthropique. La traduction fantaisiste de “panel” en “groupe d’experts” n’est reprise que par le Petit Larousse et pas par les vrais dictionnaires. Le PICCA n’est en fait qu’une agence dont le rôle est de distribuer des subsides à des chercheurs après leur avoir dicté les conclusions de leur étude.

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