Innovation : où est l’accélérateur ?

Les quatre moteurs de l’innovation qui permettent d’accélérer.

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Innovation : où est l’accélérateur ?

Publié le 12 mars 2019
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Par Gilles Martin.

Pour les optimistes du futur, qui croient que les découvertes technologiques résoudront tout ce que nous croyons être des problèmes aujourd’hui, les temps à venir seront ceux de l’abondance, et cela a déjà commencé avec la quatrième révolution industrielle.

Mais voilà, avec tous les problèmes du monde d’aujourd’hui, ces nouvelles technologies et ces progrès seront-ils là à temps pour nourrir, éduquer, maintenir en bonne santé, les 9 milliards d’êtres humains que nous aurons bientôt sur la planète ? Que se passera-t-il si nous atteignons le Peak oil,  ou le  Peak water, ou Peak n’importe quoi, avant que la technologie du futur ait trouvé autre chose ? C’est bien à une course contre le temps que nous sommes confrontés. La lutte de l’abondance contre la rareté. Le pire étant la peur de la pénurie.

Alors, comment faire pour être à l’heure avec l’innovation ? Voilà une question qui se pose aussi pour chaque entreprise, et chaque entrepreneur, aujourd’hui et demain.

Peter H. Diamandis aborde également le sujet, dans son livre Abundance, the future is better than you think.

Les moteurs de l’innovation

Il nous livre les quatre moteurs de l’innovation qui permettent d’accélérer. Nous les connaissons tous intuitivement, mais il est intéressant de les parcourir pour vérifier que nous sommes bien sur la bonne vitesse, ou pour structurer un programme d’accélération de l’innovation.

Le premier moteur, mais aussi parfois le plus faible dans certaines organisations, c’est la curiosité. C’est ce désir de trouver du nouveau, d’ouvrir les boîtes noires, l’envie de voir ce qu’il y a après le prochain virage. C’est le moteur des chercheurs et des scientifiques. Mais c’est aussi ce qui manque aux organisations où ceux qui sont convaincus que « on a toujours fait comme ça », ou que « attendons de voir ce que les autres vont faire », sont un peu trop aux commandes.

C’est pourquoi le deuxième moteur est aussi plus puissant que la curiosité. Ce deuxième moteur pour accélérer, c’est la peur. C’est la peur extraordinaire qui fait prendre des risques extraordinaires. C’est la peur des Russes et de leur avance dans l’exploration de l’espace, avec Gagarine et Spoutnik, dans les années 50, qui a conduit aux programmes Mercury puis Appolo par les États-Unis, sous l’impulsion de J.F Kennedy. Pas toujours facile de donner ce sentiment d’urgence, qui conduit à « brûler les vaisseaux » pour avancer sans pouvoir faire marche arrière. C’est aussi la peur de rater quelque chose qui pousse à aller vers le futur.

Le troisième moteur complète les deux premiers. C’est celui du désir de création de richesse. C’est celui des investisseurs, des business angels, des Venture Capital (VCs). Ce sont ceux-là qui vont investir dans dix idées excitantes, dans l’espoir qu’une seule d’entre elles va déboucher sur une vraie création de richesse, et un retour sur investissement, alors que les neuf autres pourront être des échecs.

Le dernier moteur, celui qui vient aussi alimenter les trois précédents, et qui fournit la part indispensable pour certains, c’est le désir de sens. C’est cette envie que les activités auxquelles nous allons consacrer de notre temps aient une signification pour nous. C’est ce besoin de faire quelque chose qui contribue à changer le monde, à faire la différence, et non à suivre le troupeau sans savoir où l’on va et pourquoi. C’est cet ingrédient que les dirigeants et les entreprises recherchent, et oublient parfois, qui peut anéantir toutes les démarches ne suscitant pas suffisamment de motivation parmi les collaborateurs et les partenaires. Pour trouver le vent favorable, il faut aussi savoir le provoquer.

L’histoire de Raymond Orteig

Pour illustrer ces quatre moteurs, Peter Diamandis raconte l’histoire de Raymond Orteig, qui a réussi à cumuler les quatre.

Ce personnage n’est pas très connu, mais il est à l’origine d’une avancée décisive dans l »histoire de l’aviation, sans être lui-même un aviateur.

Il a grandi en France, et suivi son oncle en émigrant aux États-Unis à l’âge de douze ans, au début du XXe siècle. Il occupe alors des petits boulots dans des hôtels, jusqu’à devenir directeur d’hôtel. Il achète ensuite l’hôtel en question avec ses économies, puis un autre. C’est ainsi qu’après la Première guerre mondiale il fait la connaissance des pilotes de l’armée de l’Air qui séjournent dans ses établissements, et se passionnera pour leurs récits de combats aériens. Sa passion pour l’aviation était née. C’est à cette époque que deux pilotes anglais, John Alcock et Arthur Witten Brown réalisent en 1919 le premier vol sans escale entre Terre-Neuve et l’Irlande. Et cela lui donne une idée. Dans une lettre du 22 mai 1919, il propose au président de l’Aéro Club d’Amérique à New York, Alan Hawley, d’offrir comme stimulant aux courageux aviateurs, un prix de 25 000 dollars à l’aviateur qui traversera l’Atlantique dans un vol sans escale de Paris à New York. Le prix est proposé sur une période de cinq ans. La distance représentait alors le double du record de vol sans escale réalisé auparavant. Rien ne se passa pendant ces cinq premières années. Il renouvelle donc la proposition pour cinq années supplémentaires.

En 1927, arrive Lindberg. Parmi tous ceux qui se sont lancés dans la compétition d’Orteig, Lindberg était considéré comme le moins expérimenté. Aucun constructeur d’avions ne voulait lui fournir d’appareil, craignant que sa mort donnerait une mauvaise réputation à l’entreprise. Les médias l’appelaient « le fou volant ». Le 20 mai 1927, soit huit ans après que Raymond Orteig ai lancé son challenge original, Lindberg partait de New York, et atterrissait sans escale au Bourget, après un vol de trente-trois heures et trente minutes, à bord du Spirit of Saint-Louis.

Ce fut le début d’une période de changement majeur dans l’aviation. Le Prix Orteig attira l’attention du monde entier. En 18 mois, le nombre de passagers payants aux États-Unis passe de 6 000 à 180 000, le nombre de pilotes triple, le nombre d’avions quadruple. Le challenge de Raymond Orteig peut être ainsi considéré comme le point de départ de l’industrie aéronautique d’aujourd’hui.

On voit ainsi que Lindberg n’est pas un aviateur qui s’est réveillé un matin et a décidé de traverser l’Atlantique. Son exploit est directement motivé par l’envie de gagner le Prix de Raymond Orteig, preuve de ce pouvoir de la compétition. Pour le Prix Orteig, on estime que neuf équipes ont tenté le pari, dépensant 400 000 dollars en cumulé pour gagner les 25 000 dollars. Soit un effet de levier de seize fois. Et Orteig ne versa aucun dollar à tous ceux ayant perdu le challenge.

Cela fait réfléchir aux moyens dépensés par l’État pour la Recherche. Là on paye tout, même et surtout les perdants, et les gagnants ne sont pas forcément récompensés beaucoup plus. On pense ainsi aux montants alloués par l’État à la recherche contre le sida. Aux États-Unis, et tel que rapporté par Peter Diamandis, c’est un budget de 20 milliards de dollars par an. Soit plus de 100 milliards sur une période de cinq ans. Si nous reprenons le ratio du Prix Orteig, et que l’on imagine un challenge de 1 milliard de dollars pour l’équipe qui trouvera le vaccin, attribué directement par le gouvernement au gagnant, peut-être que cela ferait naître des vocations parmi les étudiants, et esprits brillants, pour rejoindre ceux qui veulent  s’attaquer au problème.

C’est d’ailleurs dans cet esprit que Peter Diamandis a créé une fondation, X PRIZE, pour proposer des prix à des projets d’innovation qui changent le monde, sans appel d’argent public.

Voila une approche libérale pour susciter les Raymond Orteig et Charles Lindberg d’aujourd’hui. Reste à les découvrir pour accélérer les innovations qui nous permettront d’entrer dans l’ère de l’abondance.

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  • Ce qui nous fait penser à la myriade de chercheurs de tous poils du CNRS qui même si ils ne trouvent plus grand’chose (si tant est qu’ils l’aient fait) restent vissés « à vie »sur leur fauteuil . . .

  • Comme disait De Gaulle,
    ‘ Des chercheurs qui cherchent, on en trouve,
    mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche…’

    • Il n’y a pas à chercher loin la supériorité de la recherche américaine, car tous espèrent déposer des brevets et monter leur propre entreprise. Résultat: plus de 200 prix Nobel scientifiques obtenus depuis 1945. L’URSS dans le même temps n’en a obtenu que 11. Le contraste démontre la justesse de la démonstration de l’auteur!

    • La recherche scientifique est comme la prospection: ceux qui trouvent un filon le trouvent parce qu’ils ont cherché là où les autres n’ont pas voulu aller voir. La découverte est le fruit de la dissidence. Les américains finissent par trouver parce qu’on respecte l’esprit pionnier et la liberté de ceux qui mettent leur nez là où les « experts » pensent qu’il n’y a rien à voir.
      En France c’est le contraire: les chercheurs sont des fonctionnaires recrutés par un comité national sur des critères d’agitation, de popularité et de bavardage et priés de travailler collectivement sur des « thèmes prioritaires » bien à la mode. Avec ce système, forcément, on a toujours un métro de retard mais on est contents de se croire les meilleurs.

  • Le monde peut très facilement nourrir 10 milliards d’habitants. Rien qu’en France 2 millions d’hectares de terres cultivables ont été abandonnés depuis 1945, et sont actuellement en friches. Les forêts gagnent en superficie. L’Afrique en est encore à l’agriculture de subsistance. La Russie n’arrive toujours pas à l’autosuffisance et importe des vivres. Les pays du sud-est de l’Europe sont sous exploitées, ainsi que nombre de pays asiatiques et du sud américain.
    On sait que les réserves prouvées de pétrole, sans compter les découvertes à venir et l’amélioration des techniques de pompage, nous permettent de tenir jusqu’à au moins 2050. Dans les 30 ans à venir nous espérons que la fusion nucléaire sera maîtrisée et nous fournira l’énergie illimitée dont a besoin la civilisation terrienne.
    Les discours apocalyptiques des escrologistes ne reposent sur aucun fait, ce ne sont que des bobards sans aucun fondement.

    • Les « projections » des catastrophistes supposent toujours qu’on ne réagit pas à un problème. C’est un peu comme si on disait qu’un automobiliste roulant vers le sud va forcément se noyer dans la Méditerranée.

    • La transition énergétique est une impossibilité physique donc une grande arnaque (conséquence de la loi de la conservation d’énergie). la technologie aura toujours besoin de ressources minérales et d’énergie. Toutes nos activités nécessitent de pétrole même les transformations énergétiques, le vent est renouvelable, mais pas l’éolienne. (minéraux, fabrication, transport, installation et maintenance et je ne parle pas des lubrifiants, isolants des câbles et informatique). Cela fait 34 ans que nous trouvons moins de pétrole que nous en consommons, en 2016, 2,8 milliards de barils pour 35 milliards de conso. 2017 et 2018 ont été encore pire. Et dans la prochaine décennie il entrera en déclin, nous faisons déjà les fonds de tiroir avec le schiste, les sables bitumineux et l’offshore ultra profond, actuellement les découvertes ne remplacent que moins de 10% de la consommation.
      En agriculture par exemple vous remplacez l’énergie des machines agricoles par quelle autre énergie, sachant qu’aujourd’hui il vous faut en moyenne 100l/ha de diesel, et des phosphates irremplaçables dont le pic est prévue dans une vingtaine d’années? Juste un exemple pour les éoliennes, complètement durable et soutenable ? Dans les 30 prochaines années nous devrons sortir de terre plus de minéraux que les dernières 70.000 années (CNRS), la consommation des terres rares augmente de 15 % par an soit une multiplication par 4 en dix ans. Est-ce possible ? La transition énergétique se fera (guerres, faim, pandémies?) en retournant vers 1800, mais bien sûr avec certainement moins de 1 milliard d’individus sur la planète! La décroissance n’est pas une option, c’est une obligation pour éviter le chaos. J’aime tordre le cou aux politiques, aux journalistes et aux économistes et ceux qui ne comprennent rien à l’énergie, grandeur physique qui répond à des lois qui ne peuvent pas être contournées !
      https://imgur.com/a/6dEDt
      https://www.youtube.com/watch?v=NtIgcNR5ulc
      http://petrole.blog.lemonde.fr

      •  » Dans les 30 prochaines années nous devrons sortir de terre plus de minéraux que les dernières 70.000 années (CNRS), la consommation des terres rares augmente de 15 % par an soit une multiplication par 4 en dix ans. Est-ce possible ? La transition énergétique se fera (guerres, faim, pandémies?) en retournant vers 1800,  »

        Oui en supposant par exemple que tout le monde veut une télévision, une radio, un téléphone, des DVD, des CD, des livres des abonnement à des journaux etc… alors qu’en fait la technologie d’aujourd’hui permet déjà d’avoir tout cela dans un seule petit appareil nécessitant moins de matières premières que pour la fabrication de tout les exemples que j’ai cité.

        Parler de la consommation de matière première pour les 30 prochaines années en se basant sur les technologies d’aujourd’hui n’a pas de sens puisque les innovations dans 30 ans ne ne les connaissons pas aujourd’hui.

        C’est en voulant la décroissance que nous allons en revenir aux années 1800 les pénuries en plus. Regardez le model de décroissance au Venezuela. Ils ont plein de pétrole mais il sont en pénurie d’électricité et d’essence pour faire tourner les moteurs.

        • Le portable n’est qu’un complément, en aucun cas remplace les ordinateurs dans le commerce, l’industrie ou l’administration. La 5G et 6G futur arrivent pour amplifier la demande des objets et voiture connectés. Qui a un home theater, une bonne chaîne HI-FI ne vas pas voir un film ou écouter de la musique sur un portable. Pas plus qu’un photographe va s’en servir. La quantité d’informations sur les serveurs double tous les 18 mois. Imaginez les données de 1 million de voiture connectées à conserver en cas d’accident ! Je n’ai aucune raison de penser que la consommation mondiale va diminuer volontairement, seule la nature va mettre un frein à nos délires.

          • C’est un complément actuellement. Si l’on peux aujourd’hui tout rassembler (ordinateur, radio, appareil photo, musique, télévision etc…) dans un seul appareil cela veut dire qu à l’avenir ça deviendra la norme pour beaucoup d’appareil. Une simple clé USB permet de télécharger des milliers de films sur un seul support. Les nouveaux opérateurs permet par abonnement de visionner des milliers de films enregistrables. C’est des tonnes et des tonnes de matières première économisées qui ne serviront plus à la fabrication de DVD et de lecteurs DVD. Comme il n’y aura plus besoin d’avoir une chaîne IF  » et  » un home cinéma. Tout sera intégré dans un seul et même appareil. Pour les photographes professionnels vous oubliez que tout est numérisé. Plus de pellicule plastic, plus de bain d’acide, moins de paperasse etc.. Et moi je vous parlait de monsieur tout le monde qui ne va plus acheter un smartphone à 500 balles et un appareil photo pour le même prix alors que son smartphone fait double usage.

             » La quantité d’informations sur les serveurs double tous les 18 mois. Imaginez les données de 1 million de voiture connectées à conserver en cas d’accident !  »

            ça double tout les 18 mois; mais on passé en 40 ans à des ordinateurs aussi gros que des maisons à des ordinateurs de petites tailles qui stock 100 fois plus d’informations. Avec les prochaines générations d’ordinateus quantiques ont pourra traiter en quelques secondes des millions de données dans des ordinateurs dont le volume de stockage sera encore plus réduit.

             » Je n’ai aucune raison de penser que la consommation mondiale va diminuer volontairement,  »

            La technologie va dans le sens du toujours plus petit. Plus un appareil est petit, moins il a besoins de matière première pour sa confection et moins il a besoin d’énergie pour le mettre en activité.

             » seule la nature va mettre un frein à nos délires.  »

            Si l’on avait écoutez le gens comme vous on en serait encore à l’âge où les humains vivaient cul nu dans les grottes. Quand à parler de délire; moi j’attend que vous montriez l’exemple. ça me fait doucement rigoler de lire des propos comme les vôtres sur internet.

    • « Les forêts gagnent en superficie. »
      Personnellement cela m’enchante, c’est plus joli que le béton et les périphéries urbaines, cela fournit du bois de chauffage à volonté et cette croissance forestière séquestre des quantités de CO² compensant bien celles qu’émettent nos moteurs à explosion.
      On n’a pas besoin de proliférer et de tout saccager pour être heureux.

  • La progression technologique la plus rapide est probablement celle de l’aéronautique lors de le seconde guerre mondiale : pratiquement du biplan à la fusée en 5 ans.

    Quand des nations luttent pour leur survie, l’innovation atteint un tel rythme que même ceux qui y participent ont du mal à s’adapter. Mais en temps de guerre seul le résultat compte et pas des idées préconçues sur la façon de faire
    (sociale, écologique, solidaire, éthique, durable, juste, propre, sure, consensuelle, respectueuse, verte, égalitaire, progressiste …) comme on le voit tous les jours.

    Et bizarrement (ou pas), c’est dans ces périodes que le monde a le plus avancé sur la libération des femmes (indispensables pour les usines – ou même convoyer des avions) et l’ouverture aux minorités « raciales » (indispensables au combats – du tirailleur au GI).

    • Bien vu, lorsqu’on y repense c’est fou le progrès réalisé durant cette maudite guerre. Le radar, l’atome, les moteurs à réaction, les fusées… etc!

      • Les « moteurs » suggérés dans l’article participent bien sur à ce « progrès » – en particulier la peur. Mais il doit y en avoir d’autres : coopération, libération des énergies, concentration sur l’essentiel ?

  • Un article très intéressant et motivant si les mêmes recettes étaient appliquées aujourd’hui en France. La récompense après l’effort réussi, comme dans le sport: on n’obtient une médaille que si l’on a gagné, pas avant!

  • Même si vous aviez une énergie infinie cela ne vous garanti pas les matières premières infinies, l’économie circulaire est aussi grande consommatrice d’énergie et une impossibilité à moyen terme pour plusieurs raisons:
    · Nous avons toujours une perte au feu, exemple: cas de recyclage de canettes de bière en alu, de la quantité récupérée seulement 95% est à nouveau disponible.
    · Il existe des milliers d’alliages d’acier avec des métaux nobles : niobium, vanadium, tungstène, chrome, etc., seulement deux classifications en matière de recyclage, l’acier au carbone qui servira dans la construction comme acier moyen et l’acier inoxydable. Qui ne repartent jamais dans l’usage original,
    · Industrie automobile, en moyenne 10 années de vie. Pour le recyclage, la vidange des liquides et la fusion dans un four électrique, mélange jusqu’à 10 alliages d’acier, du cuivre du circuit électrique, carter en aluminium du moteur et de la combustion des matières plastiques.
    · Utilisation dispersive, oxydes métalliques utilisés comme colorants dans les peintures (murs, imprimés, plastiques, cosmétiques, feux d’artifice … etc). Le cas le plus emblématique est l’oxyde de titane, colorant universel blanc (peintures, résines, cosmétiques, dentifrice …) Termine à 95% dans les décharges, rivières et mers. La nanotechnologie empêche le recyclage comme l’argent utilisé dans les chaussettes pour prévenir les odeurs. Téléphone portable avec plus de 40 éléments différents de la table mendeleiev (nano éléments).
    · L’usure naturelle: Aujourd’hui, par exemple, dans les rues l’asphalte contient une plus grande concentration en palladium ou de platine que certaines mines, du fait de l’échappement des automobiles, le cuivre et le zinc des pneus.
    • Pas de substitut du cuivre pour les conducteurs électriques, le nickel pour l’acier inoxydable, de l’étain pour souder, le tungstène pour les outils de coupe, l’argent ou le platine pour l’industrie chimique et électronique, du phosphore pour l’agriculture etc …
    Agriculture: totalement dispersive, le diesel de 100 à 150 litres par hectare cultivé, calcaire dans la correction des terres agricoles, des engrais (NPK- azote, potasse, phosphore) produits phytosanitaires (herbicides, fongicides, insecticides …) qui finiront dans les rivières et la mer, ainsi que la terre arable dû à l’érosion.
    · Les énergies renouvelables, éolienne de 5 MW 1000t d’acier et de béton à la base, 250t du mât en acier, les 50t des 3 pales de fibre de verre, fibre de carbone et de résine plastique, moteur à aimants permanents, en alliage d’acier avec du néodyme. Panneau photovoltaïque, avec du gallium, de l’indium, du sélénium, du cadmium ou du tellure. Aujourd’hui non recyclable.
    · Tout ce qui tourne a besoin de lubrifiant. 50 millions de tonnes / an.

    • Bizarrement, on en entend moins parler que du peak-oil, mais il existe forcément un peak pour n’importe quelle ressource.

      Cela amène 2 questions :
      – y a-t’il un problème et comment on gère ? (Puisqu’on prétend être capable d’analyser et gérer tous les problèmes)
      – pourquoi on n’en parle pas ? (Alors qu’on saura faire de l’énergie par fusion bien avant d’inventer la pierre philosophale)

      •  » mais il existe forcément un peak pour n’importe quelle ressource.  »

        Non pas toutes. L’énergie émis pas le soleil, le sel ou l’hydrogène. A moins que notre civilisation dure 5 milliards d’années pour le soleil ou qu’elle vide les océans pour l’hydrogène ou le sel.

    • Question minéraux on en trouve ailleurs que sur Terre. Lune ou astéroïdes. Mars aussi mais c’est encore un peu loin. Et croyez-moi le jour où il sera nécessaire d’aller les chercher là haut les financements et la technologies va soudainement faire des bon. Reste que l’on parle aussi toujours des ressources disponibles prouvées. Avant d’aller les chercher sur la Lune ou sur les astéroïdes on aura aussi amélioré les technologies pour aller les chercher là où c’est encore difficile d’accès et qui ne sont pas pris en compte dans les réserves disponibles supposées.

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