COP 28 : les écolo-décroissantistes contre l’environnement

Au moment de la COP28, souvenons-nous de l’influence délétère des écologistes : dépendance au gaz russe, propagande antinucléaire…

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COP 28 : les écolo-décroissantistes contre l’environnement

Publié le 5 décembre 2023
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Précisons d’emblée que je parle ici des écologistes en tant que parti politique, souvent baptisés les Verts. Et non des environnementalistes, soucieux de l’environnement, quelle que soit leur appartenance politique.

Pour beaucoup d’écologistes, l’objectif est de transformer la société actuelle qu’ils estiment, au choix, « capitaliste, libérale, ploutocratique » etc. Ils ont partiellement réussi à diffuser leurs idées, ce qui a été très nuisible à l’environnement.

Dans ce billet d’humeur, je commencerai par rappeler les catastrophes dont les écologistes sont la cause, avant d’évoquer les difficultés de la transition énergétique, à laquelle ils ne semblent pas avoir vraiment réfléchi.

 

La planète abîmée par les écolo-décroissantistes

La nuisance des écologistes est massivement illustrée par leur propagande sur l’usage du nucléaire.

75 % de l’électricité française était produite par ce moyen, et le coût de l’énergie était le plus bas d’Europe. L’Allemagne et la Belgique, sans aller aussi loin, l’utilisaient également largement.

Or, le succès des Verts en Allemagne, et le mouvement d’opinion lancé un peu partout dans le monde ont amené l’Allemagne à y renoncer. La Belgique l’a imitée et la France a décidé de baisser de 75 à 50 % la proportion de son électricité de cette nature. Avec notamment la fermeture de Fessenheim que nous regrettons amèrement aujourd’hui, et qui a failli entraîner des coupures de courant l’hiver dernier.

Le résultat est une impasse environnementale, avec la pollution de l’air par le charbon allemand et un manque d’électricité en vue, qui sera lui-même un obstacle à la transition énergétique.

Les Verts ont ainsi généré la dépendance de l’Europe au gaz russe, et nous font payer le coût élevé des infrastructures nécessaires à l’importation de gaz américain et qatari, infrastructures nécessitant elles-mêmes une fabrication polluante.

Il faut y ajouter l’apparition à grande échelle d’éoliennes et de capteurs solaires dont on découvre maintenant les dégâts tant écologiques que géopolitiques au stade minier ou de production. De même pour les matériaux nécessaires aux batteries, elles-mêmes indispensables tant aux voitures électriques qu’à la maîtrise de la production intermittente du solaire et des éoliennes.

On s’aperçoit que l’on va dépendre de la Chine pour toutes ces filières, et on lance donc à grand frais avec le secours de l’argent public la construction d’usines géantes qui risquent de se retrouver en surproduction dans quelques années du fait des difficultés de la transition énergétique dont nous parlerons plus bas.

Enfin, les Verts découvrent maintenant la nécessité de refondre les réseaux électriques à partir de ces nouvelles productions, ce qui sera non seulement extrêmement coûteux mais nécessitera de la production d’acier, donc de nouvelles pollutions.

Remarquons que ce « succès » des Verts ne s’est traduit par des blocages que dans les démocraties occidentales, les autres pays passant tranquillement au nucléaire.

Plus généralement, les écologistes bloquent tous les jours des solutions industrielles qui pourraient améliorer l’état de la planète. Les plus sincères sont technophobes, les plus cyniques essaient de casser la société pour mettre en place leurs utopies révolutionnaires.

 

La géopolitique de l’environnement

L’écueil récurrent des militants écologistes est de parler « de la planète » comme si elle n’était pas divisée en États, alors que ce sont ces États qui sont de loin le problème principal.

Vu leur poids démographique et leur développement, il est manifeste que l’environnement est un problème géopolitique et qu’on ne sauvera la planète qu’avec l’Inde et la Chine.

Concentrons nous donc sur le principal pollueur, et de loin : la Chine

Source : Our World in data

Sur le graphique ci-dessous, vous remarquerez d’abord le poids exponentiel de la Chine dans les émissions de CO2 mondiales, mais aussi accessoirement l’amélioration des États-Unis, trop lente, mais c’est déjà ça, et les conséquences du passage de l’URSS à une économie de marché en 1990 avec la disparition partielle de l’industrie lourde d’État.

Je signale ces derniers points, car ni l’amélioration dans les pays développés ni le risque écologique du communisme ne sont mis en valeur, à un moment où la politique chinoise vire vers un retour au dirigisme.

En effet, avant l’ouverture de la COP28, on a remarqué l’insistance de la Chine pour que chaque pays « suive sa propre voie », en l’occurrence son addiction au charbon qui est la grande ressource nationale bon marché.

S’y ajoute le problème du méthane, beaucoup plus polluant que le CO2 et qui est un sous-produit du charbon (le grisou). Ce méthane est beaucoup plus maîtrisable en Occident, où il provient des fuites dans la production de pétrole que les professionnels sont en train de maîtriser.

Je souligne l’action de Total dans ce domaine, tant par elle-même qu’en menant la coordination avec ses collègues. Cette entreprise est pourtant particulièrement décriée par les Verts.

Heureusement pour la planète, la crise économique chinoise réduit la production des infrastructures et du bâtiment, donc des industries lourdes en amont, ce qui diminue les émissions. Par ailleurs, la Chine fait un énorme effort sur le nucléaire et les renouvelables. Mais il lui faudra pour cela réorganiser son réseau électrique, ce qui lui demandera du temps et de l’acier, donc des émissions dans l’intervalle.

Heureusement également, l’opinion publique chinoise est excédée par la pollution et serait consciente des risques, par exemple de la submersion de Shanghai si la mer monte.

Nous verrons si le Parti communisme chinois relaiera ou étouffera l’opinion publique. The Economist y consacre un récent article.

 

Seules les entreprises peuvent assurer la transition énergétique

L’État peut réglementer, mais ne peut pas réaliser.

Il est taillé pour le législatif, pas pour l’exécutif, qui suppose des manageurs de terrain. Et le législatif n’est pas toujours bien inspiré, comme nous l’avons vu pour le nucléaire !

Or, justement, la transition énergétique va être bien plus difficile que prévu, comme je l’explique dans un récent article que vous pouvez lire ici.

En conclusion, c’est maintenant aux entreprises de jouer, et espérons que les préjugés des partis écologistes ne vont pas les paralyser. On voit déjà un peu partout s’opposer les partisans d’une nouvelle usine (batteries ou tout autre produit économisant les ressources), et les écologistes qui crient à l’occupation de terres agricoles, à un trafic prévisible de camions etc.

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  • « Précisons d’emblée que je parle ici des écologistes en tant que parti politique, souvent baptisés les Verts. Et non des environnementalistes, soucieux de l’environnement, quelle que soit leur appartenance politique. »

    bof arrêtez de leur servir la soupe..
    environnementaliste ne signifie pas « soucieux de l’environnement » mais mettant l’environnement naturel devant l’humain.. en utilisant un stratagème qui est de dire ce qui est bon pour la nature est bon pour l’homme..

    de quel environnement parlez vous???

    soucieux signifie quoi..

    quant à LA transition énergétique, expliquez moi ce que ça signifie;.. si c’est se passer de fossile..ou en utiliser moins… ça
    ne signifie RIEN pour un individu.. objectif collectif..
    en pratique c’est une pluie de mesures ineptes et du gaspillage de pognon « publique dans des lubies.. c’est ceque les gens voient et constatent… payer l’isolation de son voisin moi ça me dérange…

    et sauver la planète… vous plaisantez..

    non désolé… je refuse ces termes…

    Un rappel, en admettant que les modèles soient aptes à donner u des chiffres valides. agir sur le climat signifie pouvoir contrôler les emissions es fossiles du monde entier pour plusieurs décennies!!!

    le gaz russe….
    vous croyez que le gaz russe ne sera pas utilisé par d’autres pays ..? Et vous pensez que si le régime russe change et devient europhile vous ne changerez pas de point de vue..

    La lutte contre le réchauffement climatique que vous proposez c’est comme un vaccin obligatoire, « il ya des gens qui savent et veulent votre bien., les fameux décideurs des rapports giec « .. réaction populiste assurée ….

    Commencez par arrêter de reprendre les éléments de langage des environmentalistes sou verts.

    Entreprendre non pas une transition énergétique pour respecter des accord s internationaux mais une refonte de notre secteur énergétique est AUSSI un risque économique énorme…dans un monde concurrentiel…parce que les promesses politiques n’engagent que ceux qui les croient.

    je ne vois pas de façon de contrôler les émissions fossiles mondiales..

    • Cher Monsieur, cet article n’est pas été écrit spécialement pour Contrepoints, mais pour un public plus large. Il faut qu’il comprenne de quoi on parle, donc utiliser le langage courant.

  • L’écologie est elle une aberration ? Seuls les opportunistes d’EELV peuvent justifier que le passage de 0,9% d’émission de CO2 de la France à 0% va faire baisser la température de la planète.
    Aucune ONG écologiste ne va défendre la planète dans les pays les plus pollueurs ou générateurs de pollution comme la Chine, la Russie, les pays du golfe. La santé de la planète s’arrêterait elle aux portes de ces pays ou bien la pollution de ces pays n’a aucun impacte sur le réchauffement climatique ?
    Heureusement, la défense du port du voile et des délinquants de banlieue en France est source de baisse de la température mondiale.
    L’opportunisme de ces gens poussent des populistes au pouvoir comme en Italie, en Hongrie, aux pays bas, et bientôt en France.

    • Je n’ai pas bien compris. Les émissions de la France sont négligeables par rapport aux émissions mondiales, et notamment à celles de la Chine et de l’Inde. Revoir mon article qui précise cette question

      • 0,9% d’émission de CO2 pour la France, 25% pour la Chine. Si Greenpeace va manifester en Chine, c’est 20 ans de prison. Idem si nos écolos vont manifester dans les pays du golfe pour les obliger à arrêter les pompages de brut : c’est plus facile de manifester avec destructions des bassines que de détruire les puits de pétrole de ces pays : la bas, c’est la pendaison.

  • Vous me décevez monsieur Montenay.
    Vous écrivez « concentrons nous sur le principal pollueur » et vous donnez un tableau des émissions de CO2…
    C’est malheureusement représentatif du délire dans lequel est tombé l’humanité (enfin essentiellement les occidentaux) avec cette histoire d’impact climatique prétendu de ce gaz au point qu’on en a oublié que le CO2 est le gaz vert par excellence, sans lequel il n’y a pas de végétation et donc de vie sur terre, et que c’est donc tout le contraire d’un polluant.
    Quand tout cette hystérie climatique sera retombée, nos successeurs s’étonneront de cette période de l’histoire où les nations les plus en pointe dans le progrès humain ont entraîné l’humanité dans des politiques énergétiques désastreuses à cause d’un faux problème créé par l’immixtion de la politique dans une branche peu développée car complexe de la science. Il y a pourtant deux exemples pas très anciens d’immixtion de la politique dans la science : l’eugénisme et le lyssenkisme. Tous deux ont abouti à des catastrophes.
    Il est regrettable et consternant de constater que la leçon n’a pas été retenue.

    • Sans être un expert du sujet, loin de là, je vous rejoins en partie sur le fait que le CO2 n’est pas stricto sensu un polluant. Néanmoins son action semble avoir un effet réchauffant sur la planète, même d’après certains climato réalistes réellement indépendants (je ne parle pas ici des modèles du GIEC dont seuls les modèles trop catastrophistes ont été rapportés dans les medias et qui mériteraient beaucoup plus de nuances)

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