Petit cours de pipoconomie à l’usage des citoyens français

L'économie vue par certains "économistes" donne lieu à d'intéressantes leçons, avec effets de bords imprévus et indésirables à la clé.
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Petit cours de pipoconomie à l’usage des citoyens français

Publié le 30 janvier 2019
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Au détour d’émissions télévisuelles que le bon sens et le temps limité d’un homme de bien commandent de ne pas regarder trop longtemps, trop souvent et en les prenant trop au sérieux, on découvre parfois de magnifiques pépites-par-inadvertance (c’est-à-dire des âneries qui deviennent des pépites par la puissance de l’imbécillité ainsi convoquée).

Cette fois-ci, la pépite se révèle en tombant sur une déclaration de Thomas Porcher dans une émission sans grand intérêt d’une chaîne publique en déroute intellectuelle depuis très longtemps. L’aimable olibrius poilu, se qualifiant lui-même d’économiste atterré, nous explique doctement et avec pour lui — et malheureusement — toute l’attention de la brochette de starlettes du plateau, que, je cite sans même caricaturer, « on n’hérite pas de la dette mais d’un patrimoine public qui est aujourd’hui encore supérieur à la dette ».

Bien évidemment, c’est une ânerie à plusieurs niveaux.

Implied Facepalm

Sur le plan factuel, force est de constater que c’est évidemment faux, comme le montre Vincent Bénard, dans un fil twitter qu’il lui a consacré, avec l’étude du bilan annuel fourni par l’État que notre économiste devrait compulser fiévreusement entre deux petits fours de plateau télé.

En réalité, la dette représente déjà deux fois plus que les actifs de l’État qui, comme souligné, s’il devait les vendre pour rembourser la dette, se trouverait à devoir brader ce qui accroîtrait encore l’écart entre ce qu’il peut effectivement couvrir et le montant total de la dette.

Par ailleurs, imaginer — comme le fait notre frétillant abonné aux plateaux télé — que la dette correspond à l’infrastructure actuellement utilisée en France est une aimable plaisanterie.

Non seulement c’est une idiotie économique (la dette sert très majoritairement à payer les frais de fonctionnement de notre État mammouth et de sa redistribution sociale tous azimuts, et très, très, très peu les routes, les ponts et les écoles, généralement en place et payés depuis des lustres), mais en plus l’infrastructure actuelle se dégrade de tous les côtés. Quelques tentatives de trajet en train en automne (feuilles mortes), en hiver (neige), en été (chaleur) ou au printemps (animaux qui traversent les voies), quelques explorations de nos plus belles prisons insalubres, de nos meilleurs hôpitaux, de nos plus jolies routes trouées, de nos ponts qui menacent de s’effondrer, de nos infrastructures de distribution de gaz ou de nos institutions qui bullent, etc., suffisent à convaincre que la situation n’est pas vraiment en train de s’améliorer.

Décidément, ce clown qui se prétend économiste est amusant, tout au plus.

Cependant, le souci est qu’en France, les discours tenus par ce type de saltimbanques sont écoutés.

Ils ne sont pas seulement écoutés, ils sont aussi tenus par les abrutis de Bercy, de Matignon, d’un peu partout, et par toute cette foule d’incultes en économie de base, de larves intellectuelles qui vivent de façon très détendue dans une hallucination collective où l’argent s’imprime à volonté, la richesse ne se crée pas mais se répartit, la dette n’existe pas ou peut ne pas être remboursée, et où l’on peut chier sur les générations futures (sauf lorsqu’il s’agit de climat où ces générations passent alors dans une zone d’intouchabilité que seule une fiscalité pourtant délirante ne semble jamais voir).

Et ce discours étant le seul tenu, le seul diffusé, le seul expliqué, détaillé, analysé, le seul entendu finalement, il finit, à force de répétition, par passer dans les esprits, s’y installer et y devenir vérité intangible, évidente, banale même.

Les individus normalement constitués finissent par y croire ! Mais oui, tout le monde sait que sans les méchants intérêts de la dette, la France serait la première puissance moOoondiale, pardi, et peu importe 40 années de budgets gravement déficitaires. Tout le monde sait que c’est Rothschild et Pompidou qui ont été très méchants.

Tout le monde sait qu’on peut répudier la dette, ou, mieux, qu’on peut vendre une tour Eiffel et deux tableaux de maîtres pour s’en sortir. Tout le monde sait qu’un impôt non prélevé, c’est un manque à gagner pour l’État. Tout le monde sait qu’une augmentation exceptionnelle des recettes, c’est une cagnotte.

Tout le monde sait qu’en décrétant une augmentation du SMIC, on donne du pouvoir d’achat à plus de gens, et que ça passe crème parce qu’il suffit de le décréter. Tout le monde sait que l’ISF c’est symbolique et nécessaire et que ça fait du bien à l’économie. Tout le monde sait ça.

À tel point qu’au bout du bout, une fois que tout est dit, affirmé et clamé partout, lorsqu’enfin, le peuple pète un câble sous des ponctions invraisemblables, une bureaucratie délirante, une administration en roue libre, des services publics de plus en plus mauvais, une augmentation de la misère, du chômage et des incivilités, que réclame ce peuple, après une vague tentative de demander moins d’impôts ?

… Une nouvelle répartition de la richesse ! Le retour de l’ISF ! Une augmentation du SMIC ! Une annulation de la dette ! Etc.

Porcher est de ce genre d’olibrius néfaste, comme il en existe beaucoup trop (qui se regroupent en brochette d’ahuris avec des sobriquets édifiants genre « économistes atterrants »), qu’on entend du matin au soir et du soir au matin, raconter leurs insupportables bêtises, depuis au moins trois générations.

La première génération qui a enseigné ces idioties a formé une seconde génération qui, à son tour, s’est empressée de répéter voire (pire encore) d’enseigner elle aussi les mêmes âneries à la génération suivante.

Maintenant, les gens y croient dur comme fer, et tenter, même de loin, d’expliquer, de ré-expliquer ce qui est vu comme la base dans n’importe quel autre pays du monde, revient à faire un travail de Sisyphe jamais couronné du moindre succès.

C’est aussi pour ça que ce pays est foutu.


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  • En plus cet andouille, aimerait-il que Trump achète l’Élisée pour une bouchée de pain, que Putin s’offre Matignon pour quelques trognons de pomme et que Ping s’offre le Luxembourg ou la Tour Eiffel contre quelques caisse d’électronique ❓

    Ont-ils pensé à cette humiliation ❓

    Au passage, ce serait un moyen alternatifs de supprimer les ors du palais, cette horreur princière, sans l’avoir voulu ❗
    Ces crétins n’ont absolument aucune fierté, ce sont tout juste de petits complices de délinquants économiques qui s’ignorent.

  • Le monde merveilleux de Keynes vaut aussi le détour quand il
    affirme que les dépenses (l’effet) créent des richesses (la cause)
    L’inversion des valeurs ne permet pas au socialiste de comprendre et il en arrive à constater que la girouette fait tourner le vent.

  • La connerie humaine n’a pas de limite !!! Avoir tout ces experts en économie , ceux qui les ont formé je veux dire les docteurs en économie , les entendre sur un même plateau télé qui se contredisent , moi je sais , non ,
    non vous faites erreur !! Sciences-po , ENA
    Aucune responsabilité pénale et financière !!
    la nouvelle politique à de l’avenir avec ces blaireaux !!! pour le moment c’est le peuple qui paye la note et ce n’est pas fini !!!

    • @ Lou 17
      L’économie n’est évidemment pas une science. Une science se définit par ce qui a été observé puis expliqué et enfin reproduit en démontrant que les mêmes causes pouvaient entraîner les mêmes conséquences dans un nombre de cas suffisamment significatifs, expérience infaisable sur 65 à 70 millions de Français!
      Il serait temps d’apprendre que les mathématiques (par définition: elles sont purement conventionnelles), la physique ou la chimie sont des sciences qui ont pu démontré, par répétition de l’expérience en laboratoire ou en conditions naturelles, que leurs « lois » n’était pas de la daube!
      Espérer la même chose des « sciences » humaines est illusoire!
      Sinon,votre première phrase me plaît assez!

      • Les sciences humaines sont néanmoins bien des sciences, mais, comme l’histoire, la géographie, la climatologie, la sociologie, l’économie est une science descriptive, mais non prescriptive, et c’est bien là toute l’erreur des keynésiens.

        • @ jesuisunhommelibre
          Non, justement! les « sciences » humaines ne sont pas de vraies sciences; elles ne se mesurent pas correctement (un sondage, un échantillon de 2000 personnes pour près de 70 millions!): on en reste à des approximations peu convaincantes. On ne peut pas, en faits, vérifier la théorie énoncée ni renouveler l’expérience à volonté partout dans le monde.La géographie peut évidemment se modifier (assez peu!) mais les équipes internationales se relaient pour s’épauler et mesurer tout au mètre près!
          En économie, bernique!
          Passe encore d’expliquer des faits passés (sans grand intérêt) mais bulle pour les prévisions d’avenir, forcément!
          En histoire, les faits sont têtus mais les interprétations sont changeantes!
          Et la climatologie n’en est qu’à ses débuts!
          Par contre, depuis +/- 10 ans, la météorologie a bien fait des progrès, bon à 50 km près mais ce n’est déjà pas mal!
          La sociologie, c’est l’auberge espagnole: baucoup de candidats mais moins de 3 élus dans le monde! Et là aussi, pour le passé, OK, peut-être! Pour l’avenir: 0.
          Comme médecin, je connais la biologie humaine établie mais je ne peux disséquer mon patient pour mon diagnostic! L’humilité est indispensable en « science »: on peut mais on peut peu!

  • Un général nous traitait de veau….mais nous ne sommes que des ânes qui nous entetons a chaque élection a voter pour plus ânes que nous…

    • y’en a qui sont moins cons, ils s’appellent abstentionnistes.

      • @ dekkard
        Je ne sais pas! Comment sont pris en compte les bulletins de vote? Que vaut un bulletin blanc si il vaut mieux qu’une abstention de voter (ce qui me semblerait plus honorable puisque partie prenante au vote sans avis à donner, alors que fuir son devoir démocratique n’est pas honorable.
        L’abstentionniste est plutôt celui qui n’en a rien à battre et ne se dérangera pas pour la cause, une sorte de cron national! Mais chacun fait ce qu’il veut!

        • le jour ou le vote blanc sera pris en compte et légitimera ou pas l’accession d’un politique au pouvoir ( via le pourcentage par exemple ), j’irais voter…pour l’instant on en est loin.

          • @ dekkard
            Cela me paraîtrait juste et il ne serait pas sot d’exiger un quota de voix pour nommer un candidat (que pensent ceux qui ne sont pas venus vôter?) (J’ai vécu dans 2 pays où le vote est obligatoire: ce n’est pas plus mal et pas du tout une atteinte à ma liberté! Au contraire.)

        • @mikylux
          Bonsoir,
          « alors que fuir son devoir démocratique n’est pas honorable. »
          Voilà le truc : en France voter est un droit, pas un devoir. (même si sur les cartes électorales on peut voir écrit que le droit de vote est un devoir citoyen. Un droit n’est pas un devoir. Ne pas voter ne vaut aucune sanction en France. Puisque c’est un devoir au Luxembourg, que risquez-vous si vous ne vous y pliez pas ?
          Les bulletins blancs sont comptés avec les bulletins nuls. Ils n’ont aucune valeur et ne sont même pas pris en compte dans les comptages des voies : seules les voies pour tel ou tel candidats sont prises en comptes. Le total des deux fait le socle sur lequel le pourcentage final se calcule. Du coup on trouve Macron avec 66% (20 millions environ) des 30 millions qui auront voté pour Macron ou M.L.P. 30 millions ont mieux voté que d’autres, sur les 47 millions de citoyens inscrits sur liste électorales. 20 millions ont « bien » voté.
          Le devoir du citoyen français est de voter POUR celui qui le représente au mieux avec son programme. Si personne ne le réprésente, il vote blanc quand ce mode de vote est compté. Il ne vote pas, s’abstient, quand il ne compte pas.

    • reactitude , aucun animal ne mérite d’être comparé à tout ces clowns qui visent le trône , aucun ;

      • Tout à fait, en plus l’âne est un animal charmant. Ne les insultons pas!

      • De plus en plus de labos aimeraient utiliser des hommes politiques pour leur recherches.

        Ils seraient capables, disent les chercheurs, de faire des choses que même les rats ne veulent pas faire…

  • Les cocos, qu’ils soient politiciens, philosophe, scientifiques, économistes, écologistes ou autre ont toujours réponse à tout.

    Et plus c’est gros et mieux ça passe.

    Ce que je ne comprends pas en revanche, c’est comment des jounalistes, qui bien que « de gauche » et n’étant pas des flêches ne sont pas tous totalement malhonnêtes, peuvent laisser passer toutes ces énormités.

    • peut-être que simplement leur inculture et leur manque de recul est tel qu’ils y croient…?

    • La phrase: « journaliste, p.te ou chômeur » est vulgaire et réductrice, mais peut-être pas complètement sans fondement.
      Si être indépendant vous assure de bouffer de la vache enragée, il faut une force de conviction extrême pour ne pas se soumettre.
      D’ailleurs les journalistes ont un vaste choix d’obédience politiques: centre-gauche, gauche caviar, paléogauche ou islamo-gauchiste.

      • J’ose penser qu’il existe des « progressistes » qui sont conscients de l’échec du communisme. J’ose aussi penser que parmi ceux-la, il y en a qui comprennent qu’il y a un problème de fond dans le communisme et donc que les tentatives d’explications vaseuses de l’échec sont vaines.

        Et ceux-la devraient reconnaître les néo-communistes pour ce qu’ils sont.

        • Ceux qui souhaiteraient ouvrir leur bouche, ne seront plus bienvenus parmi leurs pairs.
          Le problème avec le marxisme, c’est que l’on peut accuser d’hérésie les responsables des échecs précédents , tout en soutenant que nous, par contre, on a bien compris le dogme et donc, c’est promis, cette fois ça va marcher. Avec au besoin un petit changement sémantique.
          Ainsi l’on remplacera la lutte des classes de Papa (les ouvriers sont des beaufs en plus) par les droits des minorités et l’intersectionnalité et bingo! C’est pas du communisme, c’est de la justice sociale.

          • @ Pangzi
            Je ne sais pas bien mais je crois qu’il n’y a plus qu’en France qu’on applique encore le marxisme! En Corée du sud, peut-être. Pas à Cuba où on sait bien que le chef d’état est capitaliste!

    • Un journaliste n’a le choix qu’entre deux options. Soit il est malhonnête, soit il est chômeur.

  • Cette succession des générations de couillons bêlants, est en soi un problème intéressant: quid de la rébellion des jeunes contre l’establishment? Quid du désir de changer le système? Nous sommes devenus un peuple si moutonnier que nous ne souhaitons même plus mettre en doute la parole de nos maîtres. Les socialos ont réussi le tour de force de devenir des mandarins jamais remis en question par leurs ouailles.

    • @ Pangzi
      Pas du tout! L’adolescence aboutit le plus souvent à une remise en question entre ce qui a été inculqué et ce qui a été observé. (Bon, il faut 3 g d’intelligence et autant de réflexion!)
      S’en suit une rupture (parfois symbolique) entre l’adolescent qui cherche à devenir lui-même (il n’a pas fini!) et son cocon parental, éducationnel … (Là aussi, il reviendra).
      Et ne croyez sûrement pas que nos enfants soient plus enclins à adopter les formatages: ils s’y prêtent (pas le choix!), mais ne se soumettront qu’à eux-mêmes et aux sources qu’eux auront choisies! Faites-leur confiance, dans leur liberté!

      • @mikylux: Bah je n’ai pas l’impression que les nouvelles générations se soient beaucoup rebiffées contre les enseignements marxistes de leurs aînés – y compris la mienne vs. les conneries soixantehuitardes de mes parents (je schématise, mes parents étaient trop jeunes pour faire 68, mais indéfectiblement socialistes.)
        En général ça donne plutôt l’impression que les gens pensent « ah ces vieux, ils n’ont rien compris au socialisme, on va leur montrer comment faire de l’égalitarisme plus social que social! Marx ftw! »

        Cela dit merci pour votre optimisme, c’est assez rare sur ces forums :p

        • @ Pangzi
          Merci à vous! Mais je ne suis pas Français et je ne vis pas en France; je n’y travaille plus, ce que j’ai fait pendant plus de 15 ans.
          Donc oui, je connais les affres de la « République ».
          Et j’ai du mal à comprendre pourquoi la France se traîne comme ça vers la queue de peloton, même si elle profite de chaque occasion pour crier cocorico!
          Il n’y a aucun obstacle pour que la France redevienne co-leader de l’Union Européenne mais ça ne chatouille personne! La sinistrose y est enracinée! Une fatalité?

    • en fait j’ai plutôt l’impression que ces gens sont convaincus d’être la voix dans le désert, celui qui parle au nom du « peuple » contre l’establishment « ultra-néo-libéral » qui ne cherche qu’à écraser les petits et met la France en coupe réglée…
      C’est quand-même beau d’être de gauche…

  • Ce type est le pire crétin que j’ai eu l’occasion d’entendre!

  • 🙂 c’est une hallucination collective ! J’adore cette expression. Hé oui, effectivement, 99% des Français pensent de travers. Même les cadres avec des gros revenus. Comme je le disais récemment la connerie politique trouve un consensus avec la débilité du peuple. Ainsi ensemble et après un RIP ils pourront accoucher d’une bonne grosse louche de stupidité Natzionale. Y a pas ce pays est foutu.

    • @ golum
      Oui, ça c’est bien plus probable qu’un leadership européen à égalité avec l’Allemagne! Mais vos efforts pour y arriver ont été exemplaires: cela dépasse sans doute beaucoup vos espérances!
      Surveillez les prochains classements par pays: ous verrez!!

  • @alan, plus c’est gros et plus ça passe. Évidemment cela laisse toutefois des séquelles (parfois irréversibles). La France c’est théo, loana, des yeux crever et des mains arrachées. Et quoi t’es pas content ? Une taxe bordel. 😉

  • Thomas Porcher est enseignant à PSB Paris School of Business (ex ESG MS). On imagine les dégâts sur les étudiants…

  • Exact ne serait-ce que tenter… C’est mort…

  • Si un plus grand nombre de Français croit qu’on peut faire défaut sur la dette, la probabilité de faire VRAIMENT défaut augmente d’autant, par exemple à la suite d’une présidentielle amusante (et consciencieusement truquée, comme les précédentes).

    On peut dès lors se demander si ce ne serait pas une bonne chose. En effet, faire défaut garantirait que l’Etat ne pourrait plus du tout s’endetter durant les cinq à six décennies suivantes. L’opération conduirait à un assainissement vigoureux des comptes publics, à supprimer les vilaines habitudes politiciennes de promesses impayables et mettrait enfin les électeurs face à leurs responsabilités, les couinements des plus infantiles d’entre eux, soudainement privés du biberon à subvention de la nounou étatique, devenant inaudibles.

    Pour assainir les comptes publics, un bon gros défaut des familles est finalement plus efficace qu’une règle d’or budgétaire, qu’une loi, ou même qu’une constitution.

    • Je ne sui pas aussi optimste. Nombre d’Etats ont fait faillite pendant ces dernières décennies: Argentine, Grèce, Russie, Equateur, Croatie… on ne peut pas dire que cela ait amélioré leur situation et ils sont toujours endettés.

    • Sauf qu’un défaut serait suivi d’une belle séance de planche à billets – il n’y a qu’à écouter ceux qui mettent tous les problèmes du pays sur le compte de la loi « Giscard-Rothschild »… le chemin serait loin d’être droit.

      • @ Anagrys
        Depuis l’€, la planche à billets ne tourne plus comme le désire la France. Vous pourriez être aidés par la BCE et en rester encore plus endettés. Et la BCE est indépendante officiellement de la politique!

  • Cette article est faux. Dès le début. Effectivement les actif financier de la franque sont de l’ordre des 1000 Milliards d’euros (1269 pour 2016), soit comme le dit le twitt (à 30% près mais, qu’es que c’est 300 milliards?). Mais la france a également un patrimoine non financier de 1952 milliards, comme suggéré dans cette article à travers la vente de bâtiments… Pour un total de 3 221 Milliards d’euros en 2016, soit bien plus que la dette… Alors effectivement si on ne parle que d’actif financier (mais ce n’était en aucun cas précisé dans l’interview) Porchier a faux. Mais quand on parle des actifs, sont considéré financiers et non financiers, donc il a raison… Par contre la confusion est total de la part de l’auteur qui mélange les deux. Je lui conseille donc de toujours vérifier ces sources lors de l’écriture d’un article pour ne pas passer pour un « idiot » (terme très usité dans cette article).

    De plus considéré que la parole des économiste attérés « est la seul présente dans les média » relève de la mauvaise fois.
    Pour n’en siter que quelque uns : Jofrin, Fog, Brunet, De Boisseau, Seux. Passent pour la plus part quotidiennement, soit a la TV, soit a la radio ou même les deux. Et on ne peut pas dire qu’il aient une idéologie socialiste. Une étude réalisé par acrimed a été réalisé sur la médiatisation des économiste hétérodoxe/orthodoxe. Et en 2012 seulement 7% des économistes invités étaient hétérodoxe. Encore une fois, cette article raconte un mensonge.

    La politique réalisé après la crise de 2008 a été imposé par la BCE, libérale et austère. les résultats n’ont absolument pas été probant. Surtout quand on regarde qu’elle pays a réussis, l’Islande. Qui a nationalisé les 4 banques principale, supprimé certaine dette privé et mis les banquier malhonnête en prison. Ils ont également réalisé un audite complet de la dette du pays pour annuler les parties illégales.
    Il faut savoir que le paiement des intérêts de la dette représente chaque année 2.5% du PIB soit 15% du budget de l’état.

    Et la forcément encore un mensonge. redistribution sociale, 1.8% du PIB… Loin derrière les avantages fiscaux des entreprise (allègement juppé, fillion, CICE, pacte de responçabilité 1&2 et bientot PLFSS) qui représentent à eux 7, 30% du budget de l’état soit 5% du PIB… Il n’y a pas a chercher plus loin.

    • « La politique réalisé après la crise de 2008 a été imposé par la BCE, libérale et austère. »

      Je n’ai pas trop le temps de répondre aux âneries de votre commentaire, mais celui-là et le plus marrant libérale et austère , cherchez un peu ce que veux dire libéral et austérité, en France et dans son budget, il suffit de lire la cours des comptes.

      • Oui, c’est un véritable collector qu’utop70 nous offre là. Ainsi, la BCE aurait eu une politique austère, alors qu’elle a injecté presque 4000 milliards d’euros pour sauver les Etats obèses de la faillite ?

        Apparemment, les Porcher, ça vole en escadrille.

        • Elle a injecté cette argent pour baisser les taux d’intérêt à l’emprunt. Mais il y a d’ailleurs eu des contres partie toutes les réformes anti-sociale, qui favorise le capitale. Dégradation importante du code du travail, baisse de la fiscalité importante pour les 5% les plus riches. Baisse des salaires (à travers les cotisations sociales). Privatisation, coupe dans tous les budgets (santé, éducation, culturels). Une politique qui a pour bute de « relancer l’économie » par les entreprises. Le problème c’est que le capitale des entreprises se porte très bien, mais c’est les salariés qui ont perdu. La baisse de leurs salaires indirectes (cotisations sociales) est directement indexé sur les impots/taxes supplémentaire. Donc au final en France les salaires ont baissé de presque 40% depuis les années 95… Car il faut bien comprendre que quand on baisses les cotisations, salarial et patronal, cela est compensé par l’impôt. Alors les entreprises ne les payent pas, mais c »est les salariés qui doivent le payer… C’est ça la politique imposé par la BCE.

          • ça veut dire quoi favoriser le capital?
            vous voulez dire ceux qui détiennent le capital au détriment des autres?
            ce qui est assez rigolo est que pourtant les partisans de la dépense publique nous expliquent qu’ils « investissent… »

            • Après je ne sais pas ce que vous placez dans « dépense publique ».
              De mon point de vue il y a trois type de dépense publique :
              – la sécurité sociale, financé par le salaire différé des employés à travers les cotisations sociales. Cette socialisation rémunère l’ensemble des médecin, les retraites, le chaumage ainsi que les allocation.
              – la fonction publique, qui gèrent tous les services gratuits, l’éducation ainsi que la sécurité, les pompiers ect.. Ainsi que la protection de environnement, DREAL, ONEMA ect…
              – les marchés publiques et autre DSP

              J’imagine que vous souhaitez garder que le troisième point et privatiser/externaliser les deux autres? Mais es dans l’intérêt général? Car techniquement cela ne pourrait que coûter plus chère. Juste par la rémunération du capitale ainsi que les frais de publicité…

              • @utop70
                Et les gigantesques frais de propagande indispensables à la survie du système ? Et les gigantesques rémunérations des hauts fonctionnaires, politiques, permanents syndicaux, directeurs des innombrables agences de l’État ?
                Si vous pensez que l’État est gratuit, comment se fait-il qu’il coûte si cher ? Si vous pensez que tous les parasites qui en vivent ne recherchent ni rémunération ni profit, pourquoi faut-il les payer ?

              • @ utop70
                Non! Madame ou Monsieur: la sécu ne rémunère pas le médecin, elle rembourse l’assuré social! C’est tout-à-fait différent!
                Vous n’êtes pas très subtil si vous ne comprenez pas que les préleveurs-redistributeurs de l’état vivent forcément de l’argent qui passe par eux: l’état français n’a plus un cent, que de la dette! Vendez Versailles!

          • « Dégradation importante du code du travail »

            Là, vous avez raison. Le code s’est dégradé au point de comporter désormais plus de 3000 pages. Ce sont au bas mot 2970 pages en trop. Sur les 30 pages restantes, l’article 1 pourrait être rédigé ainsi : « Démerdez-vous entre vous, comme des adultes, avec vos contrats ».

          • La BCE n’a qu’un seul but initialement, c’est de limiter l’inflation, elle a dérogé à sa principale règle afin d’éviter la déflation et que les états européens s’effondre par un endettement colossale et qui l’est encore d’avantage aujourd’hui.

            Il faudrait vous renseigner un minimum sur les dégâts causé par l’ISF sur les entreprises françaises dont l’un des trois gros problèmes causés est un manque de fonds propre pour pouvoir investir, hors nous lâcher un « trop de capital dans les E FR » c’est à mourir de rire.

            Suisse 52 articles dans leur code du travail est le plein emploi, canada code du travail inexistant: chômage 6% et on peut continuer le listing.

            Montrez nous enfin un exemple de pays qui avec des dépenses publiques encore plus importantes que la France (57%) en % de pib, qui a réussi sans connaitre une belle faillite, la famine et la dictature ?

            • Le problème vent justement de la. C’est cette doxa qui cherche à tout pris de limiter l’inflation pour protéger les valeurs financières qui est néfaste.
              Ce que je critique également c’est cette recherche désespéré des investisseurs . Ce qui est absolument inefficace du point de vue macroéconomique. Les niches fiscales sont efficace justement par effet de niche.
              Forcément que les dépenses publiques de la france sont importante. Car les secteurs de la santé, des retraite et du chaumage sont socialisé et non capitalisé. On pourrait même imaginer que les salaires eux même serait entièrement socialisé, avec un salaire net à 0€. Et redistribuer les salaires au mérite 😉

              • Bonjour utopie
                C’est bien vous venez de réinventez le communisme, alias paradis socialiste des pays de l’est. Mais il vous reste la Corée du nord comme modèle.
                Non mais sans rire, vous n’avez pas honte.

              • J’ai mis +1 parce que ce niveau de bêtise n’est pas si facile à atteindre.

                • @Gordon
                  Certes, mais je n’oserai pas nourrir le champion des trolls ! Celui-là, il est top ! la crème de la crème des meilleurs des meilleurs !

                  « On pourrait même imaginer que les salaires eux-mêmes seraient entièrement socialisés, avec un salaire net à 0€. Et redistribuer les salaires au mérite ? »
                  Que dire ? … magnifique ! Le mème de Tommy Lee Jones est de mise. Aux ch##tes l’adage : « Tout travail mérite salaire. »

              • C’est cette doxa qui cherche à tout pris de limiter l’inflation pour protéger les valeurs financières qui est néfaste

                On en tien un bon aujourd’hui. Les retraités dont la pension n’est pas indexée vous remercient de cette délicatesse. Ne soyez pas surpris qu’un mouvement « Les foulards gris » apparaisse.

              • @ utop70
                Là ça dérive très sérieusement sur le n’importe quoi!
                En fait, vos connaissances et compréhensions économiques sont bien biseautées!
                Évidemment que l’inflation est toxique: elle permet juste de vivre à crédit et de disparaître avant la fin du contrat! Une escroquerie!
                Et, en fait, vous proposez le même système à la France quitte à vendre les bijoux de famille. Tout ça est ridicule et ne tient pas la route!
                Vous n’êtes pas doué!

            • @Onche
              Ce n’est pas parce que « la maîtrise de l’inflation », concept absurde, est inscrite dans les statuts officiels de la BCE qu’il faut le prendre pour argent comptant. Le véritable objectif de la BCE, l’unique raison pour laquelle elle a été créée, c’est de favoriser la création monétaire en limitant la concurrence entre les monnaies.

              • @ Guy
                Mais non! La BCE gère l’€ afin qu’il reste stable (ni trop haut ni trop bas) pour rester concurrentiel parmi les « grandes monnaies » internationales. C’est plus simple quand tout va bien, plus compliqué si tout va moins bien! Là, on peut perdre beaucoup d’argent en peu de temps!

        • @Cavaignac en réponse à utop70
          Il faut quand même donner raison à utop70 sur un point. 4000 milliards d’euros « créés » ex-nihilo par la BCE, c’est 4000 milliards d’euros prélevés sur les peuples européens, en sus des autres impôts, et qui sont forcément allés sur les comptes de quelques uns. La politique de la BCE participe à l’austérité pour les peuples harassés d’impôts, au profit de la nomenklatura au pouvoir, des ses complices et obligés. Les socialistes maîtrisent l’art de l’inversion du sens des mots. Il faut le rétablir. Plus l’État coute cher, plus c’est l’austérité pour ceux qui le financent, pas pour ceux qui en bénéficient.

          • @ Guy
            Non, la BCE ne crée pas de monnaie ex-nihilo! Elle a racheté entre autres des fonds sans avenir prévisible, en désendettant donc les pays européens impliqués (et stupides) dans l’aventure. Ben oui, la BCE travaille aussi pour les états européens: est-ce étonnant?

            • Toute banque qui prête de l’argent le crêe ex-nihilo, la BCE a pondu 4000 milliards prêté aux banques à taux 0, lesquelles banques ont prêté aux états . Pour ce qui est de la création monétaire faite par les banques, je vous conseille d’aller sur le site de la banque de France, vous devriez y trouver une petite vidéo sur le sujet. A moins que la BdF raconte n’importe quoi ?

              • @ Yvo
                Eh bien non! On ne peut évidemment pas créer de l’argent ( de la richesse) sur rien! Ce serait la meilleure façon de dévaloriser la monnaie! Mais prêter de l’argent contre une reconnaissance de dette, c’est un échange. Cela permettra sans doute de créer de la richesse si le débiteur rembourse, quitte à vendre des actions aux investisseurs! C’est comme ça que ça fonctionne. Les banques prêtent 8 X (parfois bien plus) les sommes que vous lui confiez « en dépôt ». Le risque est pour elle, le gain aussi! Et ce ne sont évidemment que des chiffres, pas des billets, trop compliqué et trop cher!

            • @mikylux
              Ah bon ? La BCE aurait-elle « racheté » ces prétendues « créances » avec de l’or ?
              Si non, avec quoi ?

          • Ces euros sont allés sur les comptes de ceux qui agissent à crédit, soit globalement en commençant par investir ou par consommer et en promettant qu’ils créeront des richesses plus tard. Dans le privé, on tient généralement cette promesse. Dans la [re-]distribution étatique, on ne s’abaisse pas à de tels détails indignes…

    • redistribution sociale, 1.8% du PIB…

      D’où sortez vous ce chiffre ridiculement faible?

      En 2015, les prestations sociales s’élèvent à 701,2 milliards d’euros, soit 32,0 % du PIB (source: DREES).

      • Il faut bien différencier les prestations sociales venant du budget de l’état (financer par les impôts & taxes) qui représentent une infime partie et les prestations sociales financé par les salaire des actifs. L’ensemble des cotisations ne fait pas partie du budget de l’état et est géré par les syndicats. Et la sécurité sociale n’est plus en déficit (un déficit de l’ordre de 0.04%…). Donc je ne vois pas en quoi la dette paye des services sociaux autre que ceux financé par le budget de l’état, ce qui reste peu cohérents.

        • l’état à la main sur tout le système social et les prélèvements sur les salaires sont des impôts également sans oublier la csg et crds .
          C’est l’état la source du manque à gagner de chaque individu.

          • La CSG/CSG-CRDS est un impôt. Les cotisations sociales sont du salaire différé. Qui se retrouvent par les retraites, la gratuité de la médecine, et les différentes allocations.
            Supprimer ou abaisser ces cotisations sera deux fois plus coûteux au salarier qui devra payer la différence, soit par des organismes privés (avec la rémunération du capitale inhérente à une entreprise), soit par des impôts…
            C’est donc bien les entreprises qui sont la source du manque a gagner de chaque employé à travers toutes les mesures qui ont été mises en place pour abaisser les salaires à travers toutes les baisses de cotisation salariales.

            • C’est donc bien les entreprises qui sont la source du manque a gagner de chaque employé

              Celle là est collector. Dans le monde où je vis les entreprises payent des salaires à leurs employés, salaires dont 50% est ponctionné par l’Etat et une myriade d’organismes sociaux. Vous inversez les rôles à un point qui devient comique (ou atterrant, c’est selon).

              • @ fm06
                Oui, je croirais bien que « utop70 » est donc un troll, plutôt (très?) à gauche, qui se débrouille comme il peut avec son orthographe approximative!

            • non les cotisations sont un impôt prélevé à la source , la médecine n’est pas gratuite vous n’en voyez pas le prix exorbitant comparé à la qualité de service déclinante et les différentes allocations correspondent à une spoliation légalisée .
              Laissez le salarié choisir librement ce pour quoi il veut être assuré et avec qui . Compte tenu de la perte de monopole de la SS et des mutuelles (‘capitalisme de connivence) , le salarié choisira ce qui lui sera le plus profitable en toute connaissance de cause et pourra exigé un service en adéquation avec ce qu’il a payé .

        • Les prestations sociales sont des dépenses publiques. C’est aussi de la redistribution. La gestion par les syndicats est une vaste blague puisque tout est supervisé par le gouvernement et voté par le parlement.

          Quant au déficit de la sécurité sociale qui aurait disparu… on se demande pourquoi on continue à payer la CRDS.

          Bref libre à vous de présenter les chiffres dans le sens qui vous arrange. Cela ne change pas la réalité, c’est à dire que l’Etat au sens large est surendetté et ne recule devant aucun moyen pour maintenir son train de vie.

        • Pour info : dette des hôpitaux Français : 30 milliards d’euros

    • « Une étude réalisée par acrimed » …

    • @utop70
      La redistribution sociale est l’un des buts ultimes du pouvoir politique. Il s’agit de ponctionner les producteurs des fruits de leur travail pour les « redistribuer » selon des critères arbitraires décidés par ceux qui sont à la tête de L’État en fonction de rapports de force entre factions. C’est l’intégralité du budget de L’État, environ 1300 Milliards d’Euros, qui est redistribué. Si tel n’était pas le cas, il n’y aurait aucun intérêt à prélever des impôts, il n’y aurait aucun intérêt à pratiquer l’expansion monétaire, qui est aussi un impôt. Et la redistribution étatique se fait nécessairement au dépend des faibles et au profit des puissants. Il ne peut en être autrement. Si vous voulez une société juste, vous ne pouvez qu’être partisan de la réduction de L’État et de toute forme d’imposition.

    • Vous oubliez de dire que le chiffre indiqué de la dette est également faux, et à peine le 1/3 de la dette réelle française en prenant en compte le « hors bilan » (dont les retraites de la Fonction publique supérieures à 40 milliards par an…)

  • Le niveau est tellement bas , ils trouvent le moyen de s’accoupler !!

  • Merde un troll. Sortez les plumes et le goudron. Youpi

    • Non, non, laissons-le s’exprimer. Il ne fait que répéter les absurdités de Porcher et consorts. Il nous donne ainsi l’occasion de les réfuter (et de bien rigoler par moment). Et puis il reste poli et tout et tout.

  • La Bce est libérale et austère ?! Mais wtf ! Il y a des jours…

  • c’est juste moi ou pour être un économiste à deux balles crédible faut avoir une tête d’emplâtre?

  • @utop70 Il faut bien différencier les prestations sociales venant du budget de l’état (financer par les impôts

  • @utop70 message tronqué : ce qu’il faut bien différencier c’est l’argent de l’état (qui sort du cul d’une licorne) de l’argent collecté par l’impôt de ceux qui travaillent…

  • En France, nous avons l’un des meilleurs centres de recherche en économie du monde, l’Ecole d’Economie de Toulouse (TSE), dont le directeur, Jean Tirole fut « prix Nobel » en 2014. Pourquoi ne l’entend on jamais, et que les médias préfèrent des gugusses du style Porcher ???

  • L’abstention n’est pas la solution, on voit où cette façon de procéder nous a conduit.

  • J’imagine qu’utop70 pourrait être ministre. Mais au moins à l’ENA ils écrivent sans fautes d’ortograf. Que dire sinon faire un facepalm et ajouter CPEF.

  • 300 à 400€/ mois pour une assurance (Anglaise) couvrant la famille intégralement. Concrètement on se fait littéralement niquer par l’Etat. Il n’y a rien à ajouter.

  • Nous sommes un pays socialo-écolo-communiste dominé par une oligarchie de fonctionnaires énarques. La seule solution viable pour ce régime qui ne tient pas compte de la réalité du monde, c’est l’isolement. Comme le Bhoutan, la Corée du nord ou Cuba avec un dictateur qui parle pendant des heures en se perdant dans ses discours comme Castro ou Macron…

    • @ dad22fr
      Oui la France est un pays merveilleux.
      Bon!, les habitants et les autorités, cela l’est bien moins, soyons clairs!
      Bon, j’y ai travaillé et tenu une quinzaine d’années mais je n’ai plus du tout envie d’y retourner!
      Alors, bonne chance, les Français!

  • Pertinent ét drôle, H16 devrait s’inviter sur le plateau de ONPC. Du coup, je le regarderai !

  • @mikylux, hein quoi ? Je ne fais pas d’efforts. La France s’auto détruit et je râle impuissant sur Contrepoints. Il n’y a rien à espérer de toute façon. CPEF

  • Il faut détruire l’ENA.

  • Quand on doit de l’argent on le rend Il n’y a qu’un stupide « théoricien » comme ce Porcher ou Mélenchon pour dire le contraire. L’Argentine vient d’en faire l’expérience

  • Le « Mariage pour tous » nous sauvera. Par quelques manipulations Chomosomo-Genetiques OGM : La Paire intellectuelle de l’économie Gaucho-Avancée, Benoit Hamon et Thomas Porcher Uni pour la vie et La GPA aurons des petits qui effacerons la dette et distribuerons « Le fric pour tous »
    YOUPI !

  • Hélas pour tous ceux qui pensent le contraire, l’économiste Thomas a bel et bien raison.
    https://www.google.fr/amp/s/www.lesechos.fr/amp/0600059897384.php

    Voilà pour le patrimoine public de la France. Le patrimoine des Français est encore bien supérieur : de mémoire, plus de 10000 milliards net d’actifs financiers et non financiers ! Bref, on n’aurait aucun problème, s’il le fallait, à rembourser totalement la dette de l’Etat ; ça nous ferait très mal au niveau impôt le jour où on le ferait, mais c’est financièrement possible.
    Bref, contrairement aux âneries habituellement servies depuis Fillon et Cie, la France n’est pas en faillite.

    • Vous oubliez un détail, c’est que ce patrimoine est essentiellement de l’immobilier, et que l’immobilier il faut trouver des acheteurs, et si l’état confisque l’immobilier, il ne trouvera pas d’acheteur.
      Donc ce que disait Fillon n’était pas si bête.

      • Vous parlez du patrimoine des particuliers, j’imagine, en écho à mon hypothèse, toute théorique, de la remise à zéro de la dette de l’Etat en pompant sur les économies des Français ? En réalité, l’actif financier net des Français vaut environ le double de la dette de l’Etat. Il n’y aurait pas besoin de toucher à l’immobilier.

        • Non, c’est vrai, un simple aveu de la communisation de la France par la nationalisation de toute propriété privée (ouh, le gros mot !) serait suffisant.

        • @Jean Quille
          Bonsoir,
          Donc le projet de France Stratégie n’est définitvement pas aux oubliettes.
          Les contribuables, particuliers ou entrerprises, n’ont pas à payé une deuxième fois pour les errements des gouvernements présents et passés. C’est à eux de faire des efforts et de se mettre au régime sec.

  • Ce qui me sidère toujours, c’est lorsque des gens, et même des économistes, déclarent qu’il suffit pour l’Etat de ne pas rembourser ses dettes. Je suppose qu’ils ne remboursent pas non plus l’argent que des naïfs leur prêtent pour les dépanner. C’est le degré zéro de l’honnêteté.

    • Moi, ce qui me sidère c’est qu’à peu près tout le monde ici est tombé dans un tout petit piège que même un non-économiste aurait du voir : Porcher parle du patrimoine PUBLIC, pas du patrimoine de l’Etat.

  • Deux problèmes dans le raisonnement de T.Porcher:
    – a) tous les actifs publics sont loins d’être monétisables facilement, surtout si nous sommes en faillite
    – b) Si l’état est en défaut de paiement, il ne peut pas se servir comme ça dans l’actif des collectivités.
    Le point b) est essentiel. Si on admet cela, alors il faut prendre comme base d’évaluation de la solvabilité publique le sous total de chaque composante.
    Et donc on en revient au constat que sur son bilan propre, l’actif de l’état (en grande partie invendable de surcroît) est à peine la moitié de son passif.

    Le bilan « LOLF » de l’état fait apparaitre pour 2016 un actif de 977 Mds pour un passif de 2180 Mds, soit des fonds propres négatifs de 1280 Mds – Source: https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/budget/comptes/2016/CGE2016.pdf (Page 3 Et bien sûr, cela ne prend pas en compte les engagements hors bilan, que le document détaille un peu plus loin.)
    Pire encore: en 2009, les fonds propres négatifs n’étaient « que » de 722Mds. https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/budget/comptes/2009/cge_2009.pdf

    https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/budget/comptes/2016/CGE2016.pdf
    Le bilan publié par la Cour des comptes distingue bien toutes les immobilisations classiques d’un bilan (p26) et détaille chaque ligne dans les chapitres 6,7,8: actifs financiers certes, mais aussi immobilier, infrastructures, bases militaires, etc…
    Bref, la Cour des comptes fait un boulot aussi sérieux que sa position le permet.
    On peut chipoter certaines évaluations (A qui pourrions nous revendre une base militaire ?), mais il n’y a aucun « actif caché » oublié par la cour qui pourrait sauver l’arithmétique Porchéenne.
    Pour ceux que cela intéresse, notons que la Cour des comptes complète son document « compte général de l’Etat » par un « rapport de présentation » qui explique concrètement ce que recèlent certains termes et leur variation sur 1 an.
    https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/budget/comptes/2016/CGE-presentation-2016.pdf

    Porcher semble oublier que bon nombre d’actifs du patrimoine de l’état n’est pas vendable. En plus, la valeur des actifs non financiers n’est qu’estimée. À un instant T. Il ne s’agit en aucun cas d’une valeur invariable et absolue, comme voudrait le faire croire le docteur Porcher.
    Car suivons donc le raisonnement du docteur Porcher. Nous avons un patrimoine public. Le niveau de la dette n’est donc pas un problème, puisque ce patrimoine est plus élevé qu’elle.
    Aujourd’hui, la France parvient à honorer ses engagements financiers, dans un environnement plus ou moins stable. L’INSEE estime donc nos actifs aujourd’hui, dans cet environnement. Et demain ? Si les taux d’intérêt remontent, que la France fait face à un effet boule de neige et ne parvient plus à honorer ses engagements ? (c’est ce qu’il s’est passé en Grèce, par exemple).
    Projetons-nous dans ce futur peut-être pas si lointain où le raisonnement du docteur Porcher devra être appliqué. Hausse des taux d’intérêt, impossibilité de faire face à la charge de la dette. Pas grave. Notre patrimoine ! Nos actifs ! Il vont nous sauver.
    Sauf que non. Ils ne nous sauveront pas. Car ils seront bradés, et ne permettront aucunement de continuer à nous financer. Dites, docteur Porcher, c’est quoi un actif non financier, ceux qui selon vous, couvrent largement la dette ?
    Ce sont des terrains. Bâtis ou non. Des logements. Des bâtiments non résidentiels. Des ouvrages de génie civil. On pourrait même rajouter tous nos trésors nationaux : les collections du Louvre, celles de Versailles, celles tous les autres Musées Nationaux.
    Ces trésors ne sont pas valorisés. Car personne, pas même le docteur Porcher ne peut estimer leur valeur. Donc, si l’on suit le raisonnement du docteur Porcher, il suffira de vendre ces actifs pour assurer notre solvabilité, et continuer à faire « rouler » indéfiniment notre dette. endre nos ouvrages de génie civil ? Vraiment ? Nos ponts ? Nos tunnels ? Vraiment ? Vendre Versailles ? Le Louvre ? Vraiment ?
    Sérieusement ? e problème du raisonnement du docteur Porcher est bien là.
    Personne ne nous donnera le prix de la valeur de nos actifs, si nous sommes CONTRAINTS de les vendre pour faire rouler notre dette.
    Personne. elui qui devra vendre vendra mal. Demandons donc aux Grecs, dont certains espéraient « couvrir » leurs dettes en vendant leurs magnifiques îles. Fiasco. e docteur Porcher nous explique donc que la dette, pas un souci voyons ! On a nos ouvrages de génie civil pour la couvrir ! Continuons donc ! ela n’a aucun sens. Le docteur Porcher et ses amis docteurs en économie atterrée seraient les premiers à accabler un gouvernement qui procéderait à des privatisations massives pour désendetter le pays. On continue donc comme ça, selon le docteur Porcher. On ne soucie pas de l’endettement. Si un jour nos créanciers refusent de nous prêter de l’argent et nous demandent des comptes, on pourra bien leur brader l’Élysée ou le Palais Bourbon. On vendra même un pont quelconque à celui qui voudra bien nous en donner quelques millions, et qui se hâtera d’y installer un péage. On sortira une poignée de tableaux et sculptures des collections nationales pour financer quelques jours ou quelques semaines du fonctionnement des administrations publiques. t ce sont les acheteurs qui détermineront le prix qu’ils nous en donnent. Nécessairement décorrélé de la valeur supposée de tous ces biens. Car nous seront acculés à la vente. Ce raisonnement, qui veut que la dette ne soit pas un problème car elle est couverte par les actifs publics, ce qui revient à dire qu’elle est gagée sur eux, est un non-sens.

    Il y a d’autres problèmes tels que mis en évidence dans cet excellent thread en réponse à Porcher: https://threadreaderapp.com/thread/1086893145957257216.html

    Porcher se base sur l’évaluation du patrimoine faite par l’INSEE qui est bien foireuse (l’évaluation de la Cour des Comptes est bien plus sérieuse).
    Or, même si on regarde les chiffres de l’INSEE on voit que c’est inquiétant:
    Selon l’Insee le patrimoine net des administrations publiques continue de diminuer et s’établit à 190 milliards d’euros fin 2016, contre 255 milliards d’euros en 2015 (-25%). La note est ici: https://www.insee.fr/fr/statistiques/3292876
    L’évolution la plus remarquable est celle de l’actif net des adminstrations publiques. Si la tendance se poursuit au rythme observé depuis 10 ans le passif des APU (la dette) dépassera le montant des actifs financiers et non financiers dans 3 ans: https://web.archive.org/web/20190205013130/https://pbs.twimg.com/media/DR-d_JDXUAAj2-w.jpg

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