Emmanuel Macron s’en prend à l’Europe devenue « ultra-libérale »

Au cours de l’entretien accordé à Europe 1 mardi dernier, le Président s’en prenait à « l’Europe devenue ultra-libérale ».

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Emmanuel Macron s’en prend à l’Europe devenue « ultra-libérale »

Publié le 13 novembre 2018
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Par Johan Rivalland.

Je n’ai pas l’habitude de me mêler de politique politicienne. Je préfère habituellement présenter des réflexions de fond de natures diverses issues d’auteurs à travers des ouvrages, ou réagir spontanément sur des questions de société fondamentales (liberté d’expression, éducation, culture, philosophie libérale, raison d’être du politique, etc.). Il m’arrive aussi de réagir sur des questions sociétales plus ponctuelles (intermittents du spectacle, squatteurs, etc.) ou même de présenter de temps à autres quelque œuvre littéraire.

Mais sur environ 250 articles présentés ici à ce jour, je ne crois pas m’être mêlé une seule fois de politique. Ce sera brièvement le cas aujourd’hui, en réaction à une formulation malheureuse, que je trouve infondée et purement démagogique. Si elle est malheureusement courante, le fait qu’elle vienne du chef de l’État me désole encore un peu plus.

Une Europe devenue ultra-libérale

Car si la formulation « ultra-libérale » est hélas chose courante et qu’il n’échappe à personne qu’elle revêt un sens forcément fortement péjoratif, il n’en reste pas moins que notre chef de l’État ne la définit aucunement. Il se comporte ainsi comme n’importe quel démagogue, politique ou non.

Ainsi, dans son entretien de mardi dernier avec Nikos Aliagas, voici ce qu’il évoque tout à coup (écouter à 8’30) :

[… ] la colère (des peuples exprimée lors des élections) contre une Europe qui est devenue sans doute trop ultra-libérale, qui ne permet plus aux classes moyennes de bien vivre.

Le recours à cette formulation relève-t-il du fantasme ? du mythe ? ou de je ne sais quoi d’autre encore ?

Plus simplement — et notre président n’est pas le premier (ni le dernier) qui s’empare d’une telle formule pour tenter de redorer son blason —, je pense qu’il s’agit à la fois d’un moyen bien commode de s’en remettre à de mystérieuses forces occultes pour tenter d’apporter des explications aux Français mécontents sur ce qui ne va pas, mais aussi (faisant ainsi coup double) de bien montrer, lui que l’on a déjà « accusé » d’être un (méchant) « libéral », qu’il ne se reconnait nullement dans cette « idéologie » frelatée dont il ne saurait être un adepte.

Sauf que… comme à l’habitude de ceux qui agitent cet épouvantail, il ne définit à aucun moment de quoi il parle. Et voilà qui me dérange.

Taxer les gens du numérique

Que propose-t-il donc aussitôt, en réponse à cet état de fait ? Eh bien, il y oppose tout simplement une « Europe de l’ambition » (le genre de formule tout aussi vague dont nos politiques ont le secret), « où on taxe les gens du numérique, qui créent de la concurrence déloyale » : il est vrai que c’est là également quelque chose de très à la mode que d’incriminer les gens du numérique, sous entendu les GAFA. Comme il est toujours autant à la mode d’y répondre par l’outil préféré des politiques, en tous les cas français : la taxation.

Outre que cela ne fait pas un projet, il en résulte, en définitive, qu’alors que l’Europe se trouve probablement à un tournant économique mondial, on ne trouve d’autre moyen pour tenter de calmer les mécontentements et prétendre avoir une vision, que d’être dans l’abstraction, quand ce n’est pas dans des projets abstraits à forte dimension dérivative.

Triste politique…

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  • macron a quand même un sacré culot d’accuser l’Europe de freiner le pouvoir d’achat des classes moyennes ; si les français moyens vivent de moins en moins bien , c’est parce qu’ils sont de plus en plus spoliés par un état vorace et dépensier comme ce n’est pas permit de l’être ; cette manie de toujours accuser autrui des dégâts commis par d’autres , ça m’énerve , mais ça m’énerve ……

    • son fond de commerce c’est culpabiliser les gens à mort..

    • @ véra

      Oui l’utilisation du bouc émissaire (pas français, évidemment) est une pratique courante! Rien n’est soupçonnable en France et chez les Français. Tout le mal vient forcément de dehors! Donc le bouc émissaire est indispensable en France (et plusieurs c’est mieux!).
      C’est vrai, la corde est usée et ceux qui y croient se font rares! Mais tant qu’on peut en caser deux dans la même phrase – ultralibéral et Europe – rien n’est encore perdu! Grotesque!

  • je trouve un peu fort de café que le president d’un pays avec une économie administrée par l’etat , ayant les pires résultats de la zone euro viennent dire que c’est le libéralisme forcené qui empêche les classes moyennes de s’épanouir , alors que ce sont les taxes et impots de son administration qui sont responsables de notre déconfiture.
    je pense qu’il est aux abois et que mal conseillé il imagine que les français veulent plus de politique de gauche, les futurs résultats électoraux vont certainement lui prouver le contraire.

  • On se calme … c’est juste une réponse à la majorité des medias, syndicats, partis politiques, qui le qualifient en permanence de libéral, pour leur rappeler qu’il ne l’est pas.

  • M. Macron est en campagne électorale, il ratisse…

    • mouais , pour l’instant il ratisse surtout les mécontents …..

    • Ratisser avant de vraiment prendre le râteau, il faut le faire !

    • « En même temps », accuser « l’Europe ultra-libérale » quand on ratisse pour… les élections européennes, je sais pas qui lui a conseillé de faire ça mais ce type mérite d’être mis en orbite géostationnaire par un magistral coup de pied au cul.

      • Limogeage de De Villiers, APL réduites de 5 €, 80 km/h, Pétain, taxes sur les carburants, Europe « ultra-libérale », attaques verbales contre Trump pendant le centenaire, etc. Cela confirme 1. que Macron est très mal entouré et 2. qu’il ne comprend plus rien.

        • Pinocchio a été fabriqué par gepetto le petit gros…
          ceci dit les marionnettistes on décidé de l’émanciper pour leur plus grands profits..
          hélas il se casse la gueule , ne doutons pas qu’ils soient a la recherche du prochain a financer

    • @ La petite bête
      C’est sans doute l’explication.
      On a vu E.Macron voyager à l’étranger et pas seulement en Europe et je crains qu’il n’aie pas fait bonne pêche. Entre autres ses objectifs d’une défense européenne et d’une fiscalité harmonisée n’ont pas leurré longtemps ses interlocuteurs. Le terme « ultra-libérale » est à prendre comme démagogique, l’U.E. est le bouc émissaire, forcément coupable, ce qui permet à la France de la politique et de la population de continuer à se penser irréprochable.

  • c’est juste le point Godwin de la politique française : tôt ou tard, tout politique français finit par accuser l’Europe « ultra-libérale » des effets délétères de sa politique.
    Quitte à se plaindre peu de temps après de la montée du sentiment anti-européen », nourrie bien évidemment par le populisme de plus bas étage et par les fake news que les méchants russes passent leur temps à envoyer sur les réseaux sociaux.
    Rien de neuf…

  • Toujours le même croquemitaine. On commence à avoir l’habitude mais c’est pénible. Le pire c’est qu’on retrouve cette rengaine dans la bouche de tous les politiciens du spectre politique français… C’est d’ailleurs la preuve qu’il n’y a aucun politicien libéral en France même si tous voient du libéralisme partout. Sans doute une hallucination collective… Ou tout simplement de la mauvaise foi car il faut un bouc émissaire qui ne pourra pas se défendre.

    • il faudrait deja qu’il existe un parti libéral en france…

    • Oui, le libéralisme est un bouc émissaire. Tous les gouvernements français pratiquent une politique étatiste et comme cela conduit à l’étouffement de l’économie, ils accusent le libéralisme, qu’ils ne pratiquent pas, d’en être responsable! Une France socialiste dans une Europe libérale, cela pose forcément des problèmes.

  • Pauvre Macron ! il cherche n’importe quel moyen pour justifier sa misérable prestation ! il y avait le « populisme » qu’il qualifiait de « peste », il y a maintenant les « l’ultra-libéralisme » . . . il y aura qui demain ?

  • Ce type est complètement dingue! Et comme tous les socialistes il dit une chose et son contraire. L’Europe ultra-libérale avec les fonctionnaires de Bruxelles qui, comme les français, se mêlent de tout et de n’importe quoi. Réglementant jusqu’au papier toilette.
    Il y a une seule personne qui appauvrit les classes moyennes et c’est lui, le fanatique des taxes et impôts!

  • L’europe ultra-libérale, c’est la phrase préférée de Mme Lepen; il faudrait sans doute le rappeler à M. Macron.

    Et un autre détail: lorsque l’on a compris le cheminement de la réglementation européenne, on se rend compte à quel point M. Macron se moque de nous.

    L’Europe émet des directives et autres qui sont ensuite transposées dans le droit Français. Lorsqu’il s’agit de contraintes, la France, élève particulièrement zélé, a bien souvent l’idée originale d’enrichir encore plus la directive avec ses propres règles; c’est ce que l’on appelle une sur-transposition.

    Exemple: l’Europe a imposé pour les paiements en espèces la mise en place d’un seuil de vigilance de 10000€, sur-transposé en droit français par l’INTERDICTION de payer au delà de 1000€.

    Et ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autre, notamment en matières d’environnement, de normes, etc.

    Elle a quand même bon dos l’Europe ultra-libérale.

  • Ouais il est en train de se rendre compte qu’avec la fin du qe par la bce ça sent le roussit d’où sa réaction de petites lois qui vont taxer de plus en plus ceux qui bossent, jusqu’à épuisement. Ben ouais aucun anticipation comme d’hab, dans 6 mois c’est la Grèce et il a trop peur de la petite révolution des gilets jaunes qui risque de devenir un véritable bordel et ce sera encore pire avec l’impôt à la source. Et ouais Manu c’est plus open bar ! Et bientôt il va nous sortir que si c’est la faillite c’est la faute des riches et de l’Allemagne. Quand il comprendra que les forces vives de ce pays ne travailleront plus peut être lira-t-il la grève ? Mais non monsieur préserve préserver le modèle social quetoulemondenousenvie et la paix sociale….lol

  • Quand on mène une politique ultra-étatiste comme le fait Macron, il est normal de se plaindre de la concurrence d’une politique plus libérale, préconisée par l’UE, et donc qualifiée d’ultra-libérale.

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