Trump s’interroge sur les causes du changement climatique

Que Trump se positionne en affirmant que les scientifiques qui propagent la peur du climat « ont un agenda politique » est justifié.

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Donald Trump by Gage Skidmore(CC BY-SA 2.0)

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Trump s’interroge sur les causes du changement climatique

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 octobre 2018
- A +

Par Tom Harris and Jay Lehr.

Le 14 octobre dernier, durant une interview sur la chaine de télévision CBS, le président américain a exprimé à juste titre son scepticisme concernant le rôle de l’homme sur le changement climatique.

Contrairement à l’affirmation d’Al Gore daté du 12 octobre selon laquelle seuls « quelques rares marginaux » dans la communauté scientifique ne partageraient pas l’avis du GIEC, de nombreux chercheurs sont en désaccord avec les conclusions faites par l’agence internationale.

En effet, c’était un euphémisme pour le président américain de déclarer durant l’interview « qu’il y a des scientifiques qui réfutent cela », en parlant d’un lien entre la fonte de glace au Groenland et du changement climatique anthropique.

Le 8 octobre dernier, durant sa conférence devant la Global Warming Policy Foundation (GWPF) située à Londres, le professeur Richard Lindzen a mentionné « la découverte faite conjointement par la NOAA (la National Oceanic and Atmospheric Administration) et l’Institut Météorologique Danois, à savoir que la masse de glace du Groenland a effectivement augmenté ».

La GWPF rapporte que Lindzen, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au M.I.T et auteur de plus de 200 articles sur la météorologie et la climatologie, va jusqu’à qualifier de « non-sens » les réflexions habituelles sur le réchauffement climatique.

De nombreux scientifiques rejoignent M. Lindzen et auraient à coup sûr applaudi la réponse du président à la question posée par la journaliste de CBS, Lesley Stahl, qui lui demanda s’il « pensait toujours que le changement climatique était un canular ? »

Trump lui répondit :

Je crois qu’il se passe quelque chose. Quelque chose est en train de changer et ça va changer à nouveau. Je ne pense pas que ce soit un canular. Je pense qu’il y a probablement une différence. Mais je ne sais pas si c’est fait par l’homme.

Ainsi, une série de rapports sur l’évolution du climat effectuée par un groupe international d’experts non gouvernementaux (NIPCC) récapitule des milliers d’études issues de revues scientifiques et évaluées par des pairs, réfutant ou mettant sérieusement en doute les craintes climatiques.

Le dernier document du NIPCC, intitulé « Summary for Policymakers – Climate Change Reconsidered II : Fossil Fuels » (« CCR – II – Fossil Fuels »), présente les travaux de 117 scientifiques, économistes et autres experts. Ils concluent que nous ne sommes pas à l’origine d’une catastrophe climatique et que nous devrions plutôt augmenter, et non diminuer, notre consommation de charbon, de pétrole et de gaz naturel.

Ce dernier rapport, daté du 5 octobre, établit ainsi que :

Les énergies fossiles ont, depuis la première révolution industrielle, rendu possible le progrès… Les énergies fossiles ont alimenté des technologies qui ont permis de réduire l’impact environnemental d’une population humaine croissante… Presque tous les impacts des combustibles fossiles sur le bien-être humain sont positifs (bénéfices moins coûts) ou sont simplement inconnus.

Le NIPCC est un groupe international de climatologues soutenu par trois organisations à but non lucratif : le Center for the Study of Carbon Dioxide and Global Change, le Science and Environmental Policy Project et The Heartland Institute.

Leur dernier rapport est le cinquième volume de la série « Réexamen du Changement Climatique » (CCR) et se concentre, comme les précédents volumes publiés en 2009, 2011, 2013 et 2014, sur les recherches mises de côté, voire ignorées par le GIEC.

Il met en lumière différents aspects liés au climat, du niveau de la mer aux ouragans, des biais dus aux modèles climatiques, des mécanismes régulant la météo, de l’irrationalité de ceux qui pensent que l’énergie éolienne ou solaire peut subvenir aux besoins des sociétés industrielles, ou encore du scientisme employé par les alarmistes afin d’effrayer les populations.

La crédibilité des rapports du GIEC est ternie par un manque de rigueur. Il lui arrive régulièrement de ne pas vérifier ses hypothèses selon la méthode scientifique. Que Trump se positionne en affirmant que les scientifiques qui propagent la peur du climat « ont un très grand agenda politique » est justifié.

En effet, la mission principale du GIEC est de défendre une position politique, bien avant de mener une recherche impartiale de la vérité. Le rapport du CCR explique :

Le GIEC et ses partenaires nationaux n’ont pas effectué d’analyses coûts-avantages appropriées des énergies fossiles, du réchauffement de la planète ou encore de la réglementation imposant une transition mettant à distance les énergies fossiles, et ils ne le feront probablement pas étant donné leurs intentions politiques.

Au cours des 20 dernières années, la peur du climat a frappé tous les pays, gaspillant des milliards de dollars à tenter l’impossible, en essayant de contrôler la température de notre planète. Cette peur a été grandement alimentée par un mélange d’arrogance et d’ignorance, ainsi que par le désir de confier au gouvernement la responsabilité de la plupart des activités de la société.

Le président Trump a raison, il est temps d’arrêter la guerre aux combustibles fossiles, à la prospérité américaine et à l’emploi. Il est temps de vaincre enfin ce que le climatologue canadien Tim Ball nomme « la plus grande imposture de l’histoire ».

Traduction par Contrepoints de « Trump is right to question climate change causes »

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  • je suis d’accord avec le sens général de l’article, si le réchauffement climatique était avéré, beaucoup de scientifiques ont encore des doutes, encore faudrait il en évaluer les causes plus sérieusement sans oublier les causes naturelles.
    Par ailleurs que ces observations soient exploitées par des groupes de pression a la fois politique et industriel est une évidence..
    Pour les uns il s’agit de la conquête du pouvoir , pour les autres profiter des subventions publiques , et pour les états de justifier des taxes basé sur la menace d’un futur cataclysmique annoncé par des millénaristes patentés.
    Si on considère les intérêts composés de ces trois groupes, on peut penser que si la consommation humaine n’y était que pour une part infime on le nierait bec et ongles..
    Ce qui semble etre le cas.

  • S’il n’y avait pas d’abord un agenda politique, les médias auraient donné autant d’importance au NIPCC qu’au GIEC

  • au moins trump se pose des questions….contrairement à d’autres dirigeants qui ne s’en posent pas et foncent tête baissée à la chasse au pognon  » pour lutter contre le changement climatique  » qu’ils nous chantent ….c’est bien le seul motif qui les fait se bouger tout ces pitres , la chasse au pognon…..

    • Un pognon de dingue…?

      • Des dingues du pognon… ?

      • Cinq mille milliards de dollars, produit annuel des seules taxes carbone dans le monde.
        Effectivement, de quoi baver.

        • Elle vient d’où cette info ?
          J’ai trouvé ça sur le sujet :
          «Selon l’Institute for Climate Economics, que soutient la Caisse des dépôts française, 46 pays et 26 États subnationaux avaient établi au 1er avril 2018 une politique de tarification carbone, via des taxes ou un système d’échange de quotas d’émission. Ces politiques ont généré 26 milliards d’euros de revenus l’an dernier, avec des prix allant d’un euro à 114 euros la tonne.»

  • Ah, le sérieux et l’indépendance du NIPCC, et de ses financements…
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/02/15/fuites-comment-le-lobby-des-climato-sceptiques-sorganise/
    http://info-resistance.org/2.0/ecologie/rechauffement-climatique/lobby-climato-sceptique/

    Ça fait rêver.

    On remerciera les (minoritaires, navré, fallait être sérieux (scientifique) dans votre travail) irresponsables qui font perdre un temps précieux dans la lutte contre le changement climatique – que l’humanité a provoqué – en relayant des infos bidons sans aucun regard critique, sous couvert d’une fausse neutralité idéologique.

    • on s’intéresse au financement quand les dires sont prouvés faux, pour éventuellement prouver l’intentionnalité de tromper.

      et je pense, sauf votre respect, que vous m^me perdez pas mal de temps dans la lutte contre le changement climatique..faites donc..réduisez réduisez…

      si vous penser me faire gober que toute action que l’on prétend justifier par la lutte contre le changement climatique ..a un effet sur le climat..je rigole…et n’en crois pas un mot..j’ai des yeux..

      votre lutte contre le changement climatique…ne luttera certainement contre le changement climatique.. vous ferez juste des trucs que vous avez envie de faire…

      • @ jacques lemiere
        Oui! D’abord, 1° il faut prouver le changement climatique, qui, historiquement ne serait pas le premier (donc parsemer le globe de thermomètres, pluviomètres, anémomètres, baromètres reliés à des ordinateurs, en temps réel ; 2° il reste après de prouver le lien entre changement, dûment constaté, du climat avec sa cause anthropique mesurée et prouvée.
        Je crois bien avoir lu que la couche glacière du pôle sud est en extension de surface, si pas en épaisseur. Je lis ce jour qu’il en serait de même du Groenland: le réchauffement n’est plus d’actualité, je présume!

        Par contre, je ne regrette en rien la naissance de l’écologie (pas des écologistes politiques, rien à voir!) qui peut, je crois, augmenter notre qualité de vie, en « polluant » moins nos bords de routes de déchets multiples dont une bonne part de recyclable: qui n’a jamais vu un vieux matelas ou un lit rouillé abandonnés dans un bois?
        Que l’industrie en fasse autant serait un plus mais les entreprises n’ont aucun intérêt à jeter du recyclable!
        La Belgique a commencé à collecter les canettes d’aluminium (pas celles de la maison, celles des lieux publics) à 5 cents l’unité avec un beau succès. Les gens sont donc preneurs d’un environnement mieux soigné: tant mieux!
        Cette écologie-là est déjà dans les mentalités.
        La politique rouge-verte, c’est tout autre chose!

  • Trop de choses à dire sur le sujet mais il est heureux que l’obscurantisme forcené trouve quelques contradicteurs . En son temps déjà personne n’a accepté d’aller discuter en direct avec Georges Allègre sur un plateau télévisé …….mais il a été assassiné à pleine pages dans la presse des années durant . Par ailleurs personne encore n’a chiffré l’impact positif au niveau planétaire de la multiplication des taxes au seul niveau français . Pourtant représentent les Français dans le monde ?

    • Vous vouliez citer Claude Allègre, probablement.
      .
      « Pourtant [que] représentent les Français dans le monde ? »
      Moins de 1 % des émissions mondiales du CO2…

      • Un pitre nommé Sylvestre Huet, soi-disant journaliste scientifique, n’a cessé sur Libération de se moquer et d’insulter Claude Allègre, vrai scientifique lui.

        • Oui, un pitre qui n’hésite pas à mettre sur son blog une photo de sa triste personne dans un avion en vol parabolique destiné à faire joujou tout en brulant du kérozène sans même l’excuse du déplacement. Et après c’est ce genre de fasciste vert qui voudrait réduire l’empreinte écolo des autres…

      • en effet et si la France cessait d’émettre quoique ce soit .. çà n’aurait aucun impact sur le supposé réchauffement climatique d’origine humaine.
        Il nous faudra donc déclarer la guerre au reste de la planete avec nos petits bras

      • @ JG2433
        J’aime beaucoup Claude Allègre, sa liberté de penser et de parole doublé de son air goguenard et moqueur. Bon, son nom de famille allait à sa stature comme un coup de point dans la figure et la politique n’a pas profité assez de ses idées très ouvertes, comme trop souvent!

  • En fait, est-ce que tout cela a encore une importance ? Ce sont les médias mainstream qui dictent la réalité. Si on interroge les gens dans la rue sur le présent des ours polaires, il est certain que l’on trouvera 95% des gens qui pensent que ces ours sont entrain de s’éteindre dangereusement, donc peu importe la réalité, nous vivons dans un monde qui a décidé que les ours disparaissent. Pareil pour la montée des eaux, il a été décidé que les mers ne montaient pas avant l’ère industrielle. Et comme les médias ne relayent jamais aucune news optimiste à hauteur du matraquage des news pessimistes, les ours de l’imaginaire collectif n’ont pas fini d’agoniser.

    • j’ai des amis (instruits) que ça prend littéralement aux tripes à chaque fois que les médias sortent un nouveau décompte genre « plus de X temps pour agir », « bientôt trop tard », etc. C’est réel, ils vivent cela comme une attaque, une maladie, un vol odieux de l’avenir de leurs enfants. Et aujourd’hui peu importe qu’ils aient tort ou raison, ils fabriquent un monde où leurs peurs peuvent vivre c’est une sur surcouche, comme trouver un coucher de soleil beau, c’est une surcouche qui façonne le monde que l’humain veut vivre (car si ça se trouve un coucher de soleil sur terre c’est « bin nul » à côté d’un coucher ailleurs dans l’univers, lol).

    • Vous avez raison, en 60 le paradis était à l’Est. Actuellement l’enfer c’est le CO2. Ce n’est pas la peine de discuter, les gens vivent de fictions, c’est plus rassurant que le réel, tellement protéiforme.

  • Bonsoir.
    Je partage le réalisme technique et pragmatique d’un certain Jean-Marc Jancovici que vous devez tous connaître. Il a une vision sur la problématique énergie/climat qui ne connait pas les défauts des « écologistes » (éolien vs nucléaire etc..).
    Je pense que la vision de Trump est éloignée de réalités physiques de base. Il comprend le rôle qu’a eu le carbone dans l’essor des sociétés, mais ne tire pas de conclusion sur les impacts négatifs. Vision trop partielle.

    • Je suis toujours surpris de ce besoin que semblent avoir les gens de se trouver un directeur de [con]science à suivre. La démarche normale est de se faire soi-même une opinion, sur la base des éléments qu’on observe soi-même et des explications scientifiques et statistiques qu’on peut en trouver. Ensuite, on peut soutenir et apprécier ceux qui professent, avec un talent journalistique ou politique certain, les mêmes opinions. Mais en suivant le camarade Jancovici ou un autre, vous inversez la démarche : vous admettez sans démonstration qu’il y aurait une problématique énergie/climat, et que celui qui en parle le mieux et qui dispose d’une formation prestigieuse (que nombre de commentateurs partagent d’ailleurs ici) devrait être cru.
      Ben non. Trump ne connaît pas les subtilités du rôle du carbone dans l’essor des sociétés, il se contente grâce à sa « naïveté » de constater cet essor, et la faible ampleur et l’absence de durabilité des impacts négatifs de cet essor. A vous de démontrer que ce serait trop partiel, et je vous souhaite bien du plaisir pour y parvenir !

      • @ MichelO
        Évidemment non!
        D.Trump n’a sans doute pas lu grand chose sur les problèmes de climat, mais il a pour ça des armées de conseillers triés sur le volet et capables de lui expliquer en un 1/4 d’heure ce qu’il doit savoir sur le sujet, les pièges qui lui seront tendus et les réponses à y apporter.

  • Cet article fait vraiment propagande pour bouffer du pétrole.
    Les dogmes sans réflexion écolo m’ennuient et me gênent profondement, les dogmes / lobbies inverse pareil…

    • Il n’y a qu’un dogme dans l’article et la position de Trump, dogme que les anglo-saxons résument par « If it ain’t broke, don’t fix it ! »

  • Les commentaires sont fermés.

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