Elon Musk est-il un héros tragique ?

Décrié ou admiré, mis en difficulté récemment, Elon Musk a au moins le mérite d’agir pour le bien commun. Et de casser les monopoles d’État.

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Elon Musk est-il un héros tragique ?

Publié le 4 octobre 2018
- A +

Par Damien Theillier.

Elon Musk s’est fait connaître avec Paypal, SpaceX (les fusées qui reviennent atterrir sur leur base), puis Tesla (la construction de voitures électriques efficaces) et enfin Hyperloop.

Qui est cet entrepreneur iconoclaste de 47 ans qui ose créer des entreprises privées dans des domaines où personne ne s’était risqué auparavant – la conquête spatiale ou les énergies alternatives – ou face à des concurrents géants dans le cas de l’automobile ? Un mégalomane ou un visionnaire ? Certains louent son esprit d’entreprise et le voient comme un héros randien, alors que d’autres anticipent sa déchéance et s’en réjouissent.

 

Un entrepreneur au sens randien

L’un des messages de la romancière Ayn Rand est celui-ci : « soyez fiers de votre réussite ».

Ses héros ne sont pas motivés par l’argent seul. Ils ont une vision. Hank Rearden met dix ans à développer un nouvel alliage d’acier ultra-résistant. Dagny Taggart quitte un poste sécurisé à Taggart Transcontinental et travaille sans relâche pour développer une nouvelle ligne de chemin de fer, la ligne John Galt (La Grève, traduit de l’anglais par Sophie Bastide-Foltz, aux Belles lettres). Dans Source vive, l’architecte Howard Roark frise l’épuisement mortel mais refuse les compromissions de son milieu et entend imposer son style. Pour ces personnages, l’argent n’est pas une fin en soi, mais seulement un moyen.

Le héros randien est un visionnaire, un créatif mais aussi un rebelle, qui persévère dans la réalisation de ses valeurs, même si son indépendance entraîne un conflit avec la société dans laquelle il vit.

« En quittant PayPal, j’ai pensé : quels sont les autres problèmes susceptibles d’affecter le plus l’avenir de l’humanité ? Et pas : quelle est la meilleure façon de gagner de l’argent ? » résume Elon Musk à propos de ses propres choix de carrière.

Ce qui fascine chez lui, c’est son projet humaniste : apporter à tout le monde des solutions de développement et de survie face aux défis posés par la pollution et l’épuisement des ressources fossiles.

C’est également sa capacité géniale à réduire drastiquement les coûts de production.

Par exemple, il divise par 100 le coût des lancements de fusée pour les mises en orbite, grâce à la récupération du premier étage de la fusée. Il reconnaît travailler 120 heures par semaine. En août 2017, sa fortune était estimée à 20 milliards de dollars par le magazine Forbes. On le qualifie parfois de véritable Iron Man, et c’est sans aucun doute l’un des plus grands capitaines d’industrie du moment.

 

Le revers du succès

Mais depuis quelques mois, tout va mal.

Dans une interview accordée cet été au New York Times, il est apparu pour la première fois fragilisé, fatigué, à la limite du burn out. Dans cet entretien au quotidien américain, il confesse :

« L’année écoulée a été la plus difficile et la plus douloureuse de ma carrière […] C’était atroce ».

Des fusées SpaceX ont explosé et, en mai dernier, un conducteur a été tué dans une Tesla à conduite automatique. Il est par ailleurs soupçonné de fraude par la SEC, et l’action Tesla s’est effondré à Wall Street. Alors en fait-il trop ? A-t-il surestimé ses capacités ? Est-ce la fin du rêve ?

À gauche, on le qualifie de valet du capitalisme et de milliardaire arrogant. Bon nombre de libéraux diraient qu’il incarne un mauvais capitalisme de copinage, apanage de la droite. En effet, ses entreprises seraient en faillite sans sa capacité à capter habilement les subventions vertes, les prêts bon marché et les contrats gouvernementaux (la NASA).

Les choses sont moins simples qu’il n’y paraît. La volonté de Musk a toujours été claire : introduire une concurrence et une innovation saines sur le marché du transport, face à un monopole inefficace, soutenu par le gouvernement. Mais le vol spatial est coûteux et la rentabilité à court terme d’une telle entreprise est trop faible pour attirer des capitaux importants et suffisants. Comme dans le cas de Tesla et de Tesla Energy, rivaliser efficacement avec de gros concurrents installés suppose également la capacité et la volonté de tirer parti des subventions gouvernementales. Selon Musk, le seul moyen d’accélérer ses projets éventuels de colonisation de Mars est de s’engager dans un partenariat public-privé avec la NASA et, à terme, de supprimer le monopole de cette dernière.

Bien entendu, ces subventions publiques ne sont pas acceptables sur un marché libre, qui fonctionne avec des prix naturels, censés refléter l’offre et la demande. Pour éviter toute confusion quant à ma position, je ne soutiens pas l’octroi de subventions à des entreprises privées. Mais nous ne vivons pas dans un marché libre. On peut le déplorer, mais on sait que des milliards de dollars de subventions sont versés chaque année aux entreprises.

Or, le dénominateur commun des entreprises de Musk, que ce soit dans la production et le stockage d’électricité, les transports et la colonisation de l’espace, c’est de concurrencer des industries déjà monopolisées par le gouvernement et de mettre fin à ces monopoles.

 

Disrupter les monopoles gouvernementaux

Les subventions sont un effet pervers de l’ampleur et de la lourdeur du gouvernement. Mais si le seul moyen de perturber les monopoles en place dans ce type d’industries, les ouvrant ainsi à une concurrence accrue, est de profiter des crédits d’impôt et des subventions qui, pour être clair, existent déjà, n’est-ce pas un moindre mal ?

L’idéal serait une course à l’espace fondée sur la libre entreprise ou une vraie concurrence sur le marché des énergies alternatives. Elon Musk n’a jamais prétendu être un héros randien luttant contre l’interventionnisme de l’État. C’est un homme d’affaires pragmatique et avisé qui ouvre des perspectives pour l’avenir.

Si Musk peut contribuer à introduire une concurrence dans des industries approuvées et monopolisées par le gouvernement, avec ou sans subventions, n’est-ce pas déjà une amélioration par rapport au statu quo ?

Pour plus d’informations, c’est ici

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  • C’est le capitalisme qu’on aime bien; des capitaines d’industrie créatifs!

    • Créatif, je suis parfaitement d’accord. Capitaine, déjà un peu moins, un capitaine est sur le terrain, il ne grenouille pas dans les antichambres ministérielles ou de l’état-major. Et d’industrie, pas le moins du monde, l’industrie doit être intrinsèquement viable et profitable, donc hors subventions !
      Enfin, ça n’est pas du tout le capitalisme qu’on aime bien, c’est le capitalisme de connivence à sa quintessence, celui des petits arrangements entre puissants. Sauf erreur, la transaction avec la SEC relève bien du plaider coupable, et du paiement d’une amende à la SEC ou au Trésor Public en « réparation » du préjudice causé à des investisseurs qui ne verront pas la moindre couleur de cette réparation. Anti-libéral au possible !

      • Dans le monde actuel il est impossible pour une entreprise même de taille moyenne d’exister sans compromission avec l’état d’une manière ou d’une autre et encore plus quand vous touché à certain domaines « sensibles » comme l’énergie ou le spatial qui sont la chasse gardé étatique depuis toujours. Le libéralisme n’existe nulle part et certainement pas aux USA malgré un mythe tenace.
        Je ne sais pas si c’est toujours d’actualité mais Musk parait il dormait sur le site de l’usine de fabrication des Telsa lorsque les choses allaient mal il y a quelques mois, c’est assez édifiant je trouve.

        • La compromission est peut-être nécessaire, elle n’en est pas pour autant un exemple de capitalisme à suivre !

          • @ MichelO
            Je comprends bien qu’en France, pays pas du tout libéral, on attache autant d’importance à un libéralisme théorique exemplaire, en fait, pratiqué nulle part! Dans la « vraie vie », le libéralisme théorique a trouvé ses limites dans la réalité où tout le monde n’est pas libéral!
            La théorie, c’est bien; la réalité, c’est bien mieux!

      • Eh bien, j’aime les Musk, Besos qui se lancent dans des projets qui font rêver; je n’aime pas les Zukerberg, Soros! Voilà tout!

        • @ Inox
          Bien sûr, E.Musk est très enthousiasment!

          Quoique Marc Zuckerbreg n’est sans doute pas haï par les jeunes qui fréquentent beaucoup Facebook!
          Comme G.Soros est quand même celui qui m’a ouvert les yeux sur la finance, la bourse et les actions … et bien des pièges!

          • Je suppose que Soros n’est pas aimé parce qu’il est connu pour parier sur des échecs. Parier sur un échec n’a pourtant rien d’immoral : on perd gros si on se trompe, on évite de perdre comme tous ceux qui se trouvent malgré eux entraînés dans la chute, et on met une pression qui évite que cette chute ne soit retardée jusqu’au moment où, inévitable, elle coûtera encore plus cher.

  • Parfois être pragmatique c’est aussi être opportuniste. Humain trop humain !

    • Ça veut dire quoi pragmatique ?

      • @ aerosolKid
        Pragmatique, c’est préférer la réalité concrète à une perfection théorique qui n’existe pas!

        • Donc vivent les opportunistes ❓

          • @ MichelC
            Non! Mais à bas les utopistes!
            Un opportuniste est celui qui n’est jamais là quand vous avez besoin de lui, mais toujours quand il a besoin de vous!
            Le libéralisme n’est pas la théorie parfaite telle que décrite dans les articles de Contrepoints, ce sont les idées qui peuvent être développées bien mieux ailleurs qu’en France, où plus personne (politiquement) ne se présenterait sous cette étiquette!
            Là où l’état n’est pas un « TOUT » étouffant, il y a encore de la place pour agir librement!
            Et c’est tout, tout près de vos frontières!

        • Ah ok, merci.
          Les hommes des lumières ne sont donc pas pragmatiques. Je suis rassuré.

  • 24 x 7 = 168 h dans une semaine.
    168 -120 h de travail = 48h, soit à peine 7h par jour pour dormir, manger et autres activités basiques. C’est peu. Qui peut tenir à un tel rythme ? Elon Musk a besoin de vacances car il n’est pas Iron Man.

    • Ce genre de personne travaille en mangeant (les trois repas sont l’occasion de parler business avec des partenaires, des prospects, des clients), dort peu.

    • Comme dit, certaines personnes ont besoin de très peu de sommeil, ou sont capables de se reposer suffisamment par quelques sessions de sommeil fractionné de 20 minutes chacune.
      Il n’y a pas d’égalité sur ce plan.

      • Certaines autres ont besoin qu’on leur lâche les baskets, et un bon chef doit savoir déléguer et faire confiance. Travailler 120 heures par semaine, c’est une chose, ne pas comprendre que c’est plutôt un défaut dont il faudrait se corriger et ne pas se vanter, c’en est une autre.

        • @ MichelO
          Pas du tout! Elon Musk est plus qu’un patron: c’est une intelligence sur patte qui bosse et réfléchit 17 heures par jour, selon ses dires!
          Il est aussi d’une fécondité exceptionnelle non seulement dans la conception mais aussi dans la réalisation réussie de ses idées!
          Quand un type pareil émerge, on fait ce qu’il demande, naturellement!
          Crachez sur lui, si vous le voulez vraiment, cela  » n’atteindra pas la blancheur des colombes »!

          • Je ne savais que mon compère MichelO crachait si loin… :mrgreen:

          • Dommage que vous n’ayez pas pris conscience que j’avais moi aussi émergé à un moment donné ! La différence entre Musk et moi, c’est que je manque de pouvoir de conviction pour faire financer mes idées, et que d’ailleurs je ne pense pas que faire fortune avec les idées dont nous discutions entre étudiants vaille la satisfaction qu’on peut avoir à faire réellement progresser une science ou une technologie en vue du bien-être de ses semblables plutôt que pour la satisfaction de leurs lubies politiquement correctes.
            Cela dit, j’ai côtoyé pas mal de gens comme lui, et de gens comme moi, chacun choisit sa trajectoire et entre « génies », on ne crache pas les uns sur les autres plus qu’on ne se laisse séduire bêtement.

    • Napoléon dormait 3h par nuit parait il

      • @ Laurent
        Napoléon se battait et tuait! Lui est mort dans son lit à Ste Hélène, un petit corse invasif qui a ruiné la France en moins de 20 ans! Méprisable!

    • on a bien un ex banquier devenu président qui dit ne dormir que 4 heure par nuit…..vous me direz ça ne lui réussi pas trop …..

  • J’aimerais comprendre ce que l’auteur entend par une concurrence avec subventions aux industries approuvées ou monopolisées par le gouvernement.

    • Oui je suis troublé également.
      Tesla financé par l’état est du crony dans un marché libre, évidemment, mais ça l’est tout autant dans un marché capitaliste avec des états , celui dans lequel nous échangeons et vivons.
      Mais comme Tesla œuvre à la destruction du monopole de l’Etat sur les transports ( il y a un monopole sur les transports aux usa ? ), sur l’energie ( itou ? ) et les voyages spéciaux ( la ok pour le monopole national ), et que cela demande des sommes faramineuses, ce n est pas si mal que cela soit subventionné par le contribuable.
      Je pense avoir mal compris.

      • @ AerosolKid
        Oui! E.Musk est soutenu dans ses entreprises par l’état US, mais il garde une confiance délirante du marché en bourse!
        On a beau être président, on ne rate pas un deal avec un mec pareil, quitte à arranger après l’arrangement pour, évidemment, d’excellentes raisons patriotiques et démocratiques … et qui finiront par payer! (la taxation des véhicules ne s’arrêtera pas avec l’absence de moteur à combustion!)

        • Vous avez quel pourcentage de votre patrimoine personnel investi dans ses sociétés ?

          • @ MichelO
            0!
            Mais une Tesla de 5 ans, pourquoi pas?

            • Cela existe déjà une Tesla de 5 ans ?

            • C’est dommage. Comme le dit Taleb, il faut avoir « skin in the game », mettre ses roubignoles sur le tapis. Ca donne un poids énorme à ce qu’on dit. En tant que contribuables qui finançons les aides aux produits d’Elon Musk, nos roubignoles sont déjà sur le tapis contre notre gré. Nous pourrions compenser en vendant à découvert les actions de Macron et celles de Tesla, hélas les marchés ne sont loyaux ni pour les unes, ni pour les autres ! Notez que nous avons là la justification de la vente à découvert, et la raison pour laquelle les deux EM et d’autres passent leur temps à la dénigrer.

        • C est pas une question de super deal, je n en doute pas trop.
          C est une question d’argent du contribuable.
          L’état peut mettre de l’argent dans n’importe quelle domaine à partir du moment où ça sent le bon deal ? Je ne pige plus là.

        • J’investis avec mon argent. Pas avec ceux des autres, sauf si ils me le demandent gentillement.

    • Je me suis fait la même réflexion, si je prends le secteur de l’automobile, secteur où Tesla est actif, j’ai du mal à voir des monopoles mais plutôt une féroce concurrence entre les différents constructeurs (européens, américains, asiatiques ou autres).

      • @ Eric
        Oui mais la Tesla reste quand même le haut-de-gamme! Et le système Musk: panneaux solaires (EM), batteries (EM), recharge (EM) de la Tesla (EM) dans le garage: la boucle est bouclée et votre autonomie ou mobilité, en Californie, garantie!
        (EM)= Elon Musk qui fabrique et vend ces articles!

        • C’est sur que Elon Macron…

        • @mikylux

          Ma réponse est un peu tardive, je m’en excuse.

          Vous répondez à côté de mon interrogation…

          D’un côté je me dis (point A) : où sont les fameux monopoles (secteur automobile) que Tesla viendrait « casser » (un peu comme Uber vis à vis des taxis parisiens) ?

          Vous me répondez (point B) : Tesla fabrique du haut de gamme (ce avec quoi je suis d’accord), puis vous me décrivez l’idée de M. Musk à avoir un contrôle vertical/transversal de ses activités.

          Je suis désolé, mais je ne vois pas le rapport entre le A et le B.

  • La colonisation de Mars est-elle vraiment l’obligation la plus ardente de l’espèce humaine ? Il n’y a pas deux ou trois autres trucs plus urgents ? La tête dans les étoiles, c’est mignon, mais les pieds sur terre, ça rend souvent plus de services…

    • Le problème n’est pas ce qu’Elon Musk fait, mais avec l’argent de qui il le fait.

    • Diabolo pshitt citron, vous avez raison, l’Amérique était très bien où elle était. Décidément quels cons ces Colomb.

    • Dans l’histoire de la Terre, les espèces vivantes ont connu cinq extinctions de masse dont elles ne sont sorties qu’à grand-peine. Plus deux épisodes de « Terre boule de neige » avec des conséquences similaires.
      On est certain d’une chose : on ne sait pas quand, mais ça se reproduira.
      Une espèce humaine intelligente devrait consacrer une bonne partie de ses ressources à la prévention de ces risques et notamment la surveillance SERIEUSE des géo-croiseurs, l’étude approfondie des éruptions volcaniques et des voyages spatiaux.
      Une espèce humaine abrutie par la propagande et l’idéologie détournerait avec joie une bonne partie de ses ressources au bénéfice de margoulins, prêcheurs catastrophistes du réchauffement climatique anthropique.
      Nous avons donc le choix entre des catastrophes avérées, dont on est sûr qu’elles se reproduiront, et d’autres fantasmées dont la seule finalité est d’enrichir rapidement leurs propagandistes.

      • Il me semble que c’est Taleb qui le dit très bien, les progrès nécessaires ne sont pas attendre de la grosse recherche publique, mais de la serendipité. Musk assume vouloir s’enrichir, et il est actif sur des créneaux conventionnels, voire très politiquement corrects. Ca n’est pas comme ça que viennent les progrès importants, ils viennent de la conjonction de signes cryptiques où seuls quelques uns voient une révélation et du hasard qui fait que cette révélation tirée par les cheveux est pourtant juste. La récompense est « serendipiteuse » : non recherchée.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Voyages_et_aventures_des_trois_princes_de_Serendip

    • @ oridiabolo
      C’est ce qu’E.Musk veut faire, pour le moment.
      Si vous désirez autre chose, faite-le aussi!

  • Bof , il a ds milliards et du temps libre a dépenser le plus inutilement possible, tant mieux pour ceux qui en profritent….une bonne idée c’est déjà énorme dans une vie. Il l’a eu il n’en aura plus.

  • Assez dans la lignée des commentaires, je me suis demandé si c’est bien Damien Theillier qui a écrit ce billet ou James Taggart.

  • Elon musk, c’est pas le type qui bouffe des milliards de subventions?

    • Certes, mais cela permet de faire avancer certaines choses. Dans quelques dizaines d’années certaines de nos ressources seront épuisées. Il nous faudra aller les chercher dans l’espace, les astéroïdes en regorgent. SpaceX a permis d’accomplir de gros progrès, en diminuant les coûts des lancements. .

  • « n’est-ce pas un moindre mal ? »

    Cette conclusion est contradictoire avec le début de l’article citant les œuvres de Rand. Les entrepreneurs (virtuels) dont il est question ont définitivement coupé tous les ponts avec l’Etat obèse. Il n’ont pas cherché le moindre mal, compromission coupable et sans issue.

    Donc, non, ce n’est pas le moindre mal. C’est même probablement pire que le mal, car il l’entretient camouflé derrière l’illusion du bien.

  • Concernant les coûts de SpaceX, avez vous réalisé que pour réutiliser un étage, il faut en revérifier l’état structurel en intégralité. Les coûts de cette vérification seule sont quasiment du même niveau que la construction d’une fusée neuve…
    Bref je pense qu’il y a au moins autant d’enfumage sur les performances de Space X que celles de Tesla. Mais après tout, c’est le contribuable US qui paye, alors pourquoi s’en priver.

    • Dans les années 60, mon parrain dirigeait à Seattle un projet de fusée réutilisable chez Boeing (Dyna Soar), et je suis sûr que Lockeed et McDonnell-Douglas avaient les leurs. Toute la suite, jusqu’à SpaceX, n’est qu’une affaire de choix politiques — Dyna Soar s’est fait descendre en flammes par McNamara, et quand mon parrain a été nommé conseiller de Reagan, il était trop tard. Technologiquement, il n’y a rien, c’est « le petit âne qui trotte » comme disait Laurent Schwartz : Vous le mettez dans la bonne direction, vous disposez la carotte au bout du bâton sur sa tête, et en avant jusqu’à destination.

  • Elon Musk est tout simplement un pionnier… Mais le cimètière des pionniers est l’endroit le plus désert parce que la plupart d’entre eux sont oubliés…On les retourve quelques siècles plus tard apres qu’on ait oublié pourquoi ils ont été oubliés…

    • Le pionnier, le vrai, c’est celui qui pave la route avec énormément de difficultés et peu de récompenses pour que ceux qui viendront après puissent circuler confortablement et économiquement. Je ne vois pas EM comme ça, et je prends le pari que dans seulement dix ans, personne n’envisagera que la route en question devienne un jour très fréquentée.

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