Emmanuel Macron, “champion de la terre et du climat” : Wouahou !

Emmanuel Macron sera sacré « champion de la terre et du climat » le 26 septembre à l’ONU à New-York.

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Emanuel Macron by European Parliament-Avril 2018(CC BY-NC-ND 2.0)

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Emmanuel Macron, “champion de la terre et du climat” : Wouahou !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 24 septembre 2018
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Par Michel Gay.

Emmanuel Macron sera sacré « champion de la terre et du climat » le 26 septembre à l’ONU à New-York, au pays de Donald Trump. Il est à noter que les États-Unis intègrent le nucléaire parmi les énergies propres, au même titre que les énergies intermittentes.

Voilà une décision de l’ONU qui, déjà, ne manque pas de sel.

Mais en plus, le président français partagera ce titre, entre autres, avec le Premier ministre indien Narendra Modi, qui engage résolument son pays sur la voie du nucléaire. L’Inde (troisième pollueur derrière la Chine et les États-Unis) développe un solide programme de construction de centrales nucléaires qui comprendra peut-être la commande de 6 réacteurs EPR à… la France ! (Les négociations sont en cours). Voilà encore une nouvelle qui ne manque pas non plus de saveur.

En 2017, après le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris établi en décembre 2015 lors de la grand-messe annuelle et planétaire (COP 21), Emmanuel Macron avait alors repris le célèbre slogan de Trump “Make America Great Again” pour appeler à « rendre sa grandeur à notre planète » (Make Our Planet Great Again).

L’atome, mieux que le vent

Mais, depuis l’Accord de Paris, les émissions de CO2 en France ont augmenté (la faute à l’erreur du gouvernement d’investir dans les énergies renouvelables et non dans le transport et le chauffage ?) alors que celles des États-Unis ont diminué grâce à l’utilisation du gaz de schiste qui a partiellement remplacé l’utilisation du charbon dans la production d’électricité. Sans tambour ni trompette, il faut admettre que les États-Unis ont fait mieux que la France et que… l’Allemagne.

L’Allemagne n’a fait que stabiliser ses émissions de gaz à effet de serre alors que ce pays a déjà dépensé plus de 400 milliards d’euros dans les énergies intermittentes pour se poser en parangon de vertu dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. L’objectif initial de sauver la planète est raté !

Il est vrai que dans le même temps, la baisse de la production nucléaire (diminuée par deux) a dû être compensée par une production accrue d’électricité à partir du gaz et du charbon.

Angela Merkel doit râler. Malgré tous ses efforts (surtout ceux des contribuables / consommateurs allemands), c’est son voisin français dont la production électrique est nucléaire à 75%, et en plus deux fois moins cher pour les particuliers, qui remporte la palme de champion du climat.

Il est vrai qu’un Français émet 10 fois moins de CO2 pour sa production d’électricité qu’un Allemand (50 g/ kWh contre 500 g/kWh) et, globalement, 2 fois moins de gaz à effet de serre… malgré un affichage « grunen » (vert).

La fiction idéologique des énergies renouvelables est en train de se fracasser sur le mur des réalités.

La future grand-messe du climat (COP 24) se déroulera en décembre 2018 à Katowice en Pologne. Nul doute qu’Emmanuel Macron sera fier (et nous avec lui) d’être le fer de lance de cette « prise de conscience » sur le climat qui devra intégrer le nucléaire comme puissante source d’énergie pilotable et sans émissions de gaz à effet de serre dans « l’équation » du réchauffement climatique.

Il n’est pas sûr qu’Angela Merkel aille féliciter le nouveau « champion de la terre et du climat » pour son titre… Errare humanum est, perseverare diabolicum.

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