Par Michel de Rougemont.
Il est devenu politiquement correct de s’aligner sur le dogme de la décarbonation, heureuse substitution aux pénitences infligées aux repentis ou aux bûchers allumés sous les hérétiques. Personne ne sait comment mais, par la magie de transitions énergétiques et de développement durable, l’économie n’en deviendrait que meilleure.
Pour que l’homo economicus réagisse diligemment dans le bon sens, une taxe dite incitative sur le carbone est mise en place, soit directement (payer la dîme) soit par le biais de certificats permettant de l’émettre (s’acheter une indulgence). C’est bien sûr l’État qui siphonne ces sommes et qui sait mieux que tout autre comment les dilapider, par exemple à des fins de propagande et d’assiettes au beurre (pork barrels policy).
Gigantesques ordres de grandeur
Au prix actuel des combustibles fossiles, la facture carbonée du globe s’élève chaque année à environ 3 150 Md$, soit environ 4% du PIB. Si toutes les 39 gigatonnes de CO2 émis à l’atmosphère étaient taxées au prix actuel du certificat d’émission européen de 17 € (20 $), le ministre des Finances globales encaisserait chaque année 780 Md$, soit presque 1% du PIB mondial. Mais si c’était la taxe CO2 de 98 CHF (99 $) perçue en Suisse qui servait de référence, alors ce seraient 3 881 Md$ à percevoir, plus que ne coûtent les combustibles eux-mêmes.
Une telle manne a de quoi convaincre même le climatosceptique le plus obstiné, c’est pourquoi aucun dirigeant politique du monde n’a tendance à flirter avec un tel scepticisme. Les plus grands fonds d’investissement l’ont aussi compris, sachant bien que cet argent sera recyclé dans un marché sous leur contrôle. Comment puis-je oser m’opposer à cela ?
Le climat est un excellent épouvantail
De fait, le rejet de l’accord de Paris par le président Trump n’est pas d’ordre climatique mais plutôt parce qu’il lui paraît être un mauvais deal dans lequel America n’est pas assez first. Et pour beaucoup d’entreprises, clean ou dirty tech confondues, les perspectives d’investissements les font saliver, même si ceux-ci n’auront aucune efficacité pour ajuster le climat.
Alors, que le carbone fasse ou non surchauffer la Terre n’est pas la question. Les climato-crédules peuvent s’égosiller, qui se réfugient derrière un soi-disant consensus scientifique, les sceptiques narquois ou les négationnistes obstinés : ce n’est pas le climat qui compte, mais les milliards du carbone.
L’occasion est formidable : celle pour les ayatollahs écolo-climatiques de se saisir du pouvoir, le plus globalisé possible, pour les idiots utiles et autres compagnons de route d’en tirer de bonnes affaires et, en même temps, de se parer d’une gloire moutonnière.
L’Histoire montre que l’on se convertit ou que l’on collabore pour moins que ça.
Le salut de la planète n’est qu’un prétexte auquel seul quelques naïfs croient encore.
sous prétexte de l’écologie créations de taxes et là,il ne manque pas d’imagination et L’ÉTAT est un exemple .regarder l’etat du PARC AUTOMOBILE de la NATION police gendarmerie du transport de marchandises…
quand au TRANSPORT Maritimes et AERIEN.
Cela ne pollue pas ..bien entendu de toute manière en fin de course c’est le Consommateur qui PAYE..
4 % du pib mondial consommé dans des absurdités ?
il y aurait là de quoi rembourser bien des dettes…
Pour une fois, bien joué les « écolos », donc.
Ou comment manipuler l’argent et la finance à ses propres fins.
Tout est dit ! Les écolos ou les idiots utiles du matraquage fiscal !
C’est avec ce genre d’affaire qu’on se rend compte que beaucoup de monde en général et les benêts écolos en particulier (ceux qui n’en croquent pas mais paient) n’ont pas touché le monolithe.
Ce n’est pas moins pire que la TVA ou autre pompe etatique..que 4% , bof ..combien l’état pompe’sur notre PIB national rien que pour nos armées de majorettes
Le jour ou vous aurez compris que les ayatollah de tous poils, verts, rouges, jaunes ou autres, ne sont que le nouveau prétexte du moment pour tondre les moutons, vous aurez fait un grand pas. Tapez sur les écolos, pourquoi pas, mais Il y aura d’autres évangélistes dans plein d’autres domaines, et encore de nouvelles occasions d’inventer des taxes. Pour l’instant, on occupe les gnous atomiseurs qui tapent sur les ventilateurs, et pendant les travaux, les affaires continuent :o)
Quand on parle de pacte finance-climat, dans cet ordre, ça vaut tous les discours.
Bien sûr qu’il s’agit de générer des flux financiers, mais on n’oubliera pas qu’une taxe mondiale est aussi un moyen de pouvoir mondial.
Les écolos prospèrent grâce à l’ONU et ses succursales.
L’internationale socialiste est toujours d’actualité.
Le talon d’Achille de ces organisations est le financement, mais comme personne ne veut quitter l’ONU et toutes ses succursales l’argent coule à flot et finit dans leurs poches.
Même chose à l’intérieur des états et pourtant ces gens ont une légitimité démocratique de l’ordre de 3% du corps électorale , mais cela continue…
Et combien coûterait, si on ne fait rien aujourd’hui, la non anticipation de la fin des énergies fossiles dans environ 100 ans (charbon, gaz, pétrole) ? Sans même parler du rechauffement climatique…
Je crois que la règle de base ici bas semble être : on s’en tape, on ne sera plus là pour le voir… je vais finir par adopter la même valeur de vie… 🙂