Par Frédéric Mas.
Anne Hidalgo voudrait rendre gratuits les transports publics à Paris d’ici 2020. Pour le maire de Paris, la gratuité des transports publics serait un complément indispensable dans une ville où la « voiture polluante » ne serait plus l’élément central de la mobilité de ses habitants.
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Bien entendu, gratuité, dans la communication publique de la mairie de Paris, signifie la gratuité pour les usagers desdits transports en commun, et non des services eux-mêmes, ce qui suppose donc de trouver des sources de financements de plusieurs milliards pour en faire cadeau aux Parisiens au nom de la sacro-sainte lutte contre la pollution. La mairie de Paris s’apprête déjà à rendre gratuit le pass navigo pour les personnes de plus de 65 ans (sous conditions de ressources), ménageant ses électeurs dans une situation où elle sait que son image s’est dégradée.
Classiquement, en politique, les faveurs adressées à une clientèle particulière sont équilibrées en répartissant les coûts sur un segment de la population suffisamment discret pour ne pas menacer le politicien qui propose l’offre.
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En règle générale, cela se traduit par davantage de taxes et d’impôts pour les catégories qui ne votent pas pour le « politicien bienfaiteur », par la dispersion des coûts de la faveur clientéliste sur une grande portion des contribuables, par exemple en faisant payer les transports des Parisiens à l’ensemble des Français, où alors s’en remettant aux générations futures grâce à la dette publique.
Cette dernière solution est souvent la plus pratiquée, car elle paraît indolore, et peu de gens semblent au courant des effets économiques catastrophiques que cela peut faire peser sur la croissance économique.
De futures dépenses astronomiques
Dans le cas présent, rien n’est encore dévoilé sur le financement des coûts astronomiques qu’une telle mesure entraînerait. N’en doutons pas, la logique socialiste, synthétisée à merveille par le fameux « c’est pas cher, c’est l’État qui paye », proposera sans doute aux près de 60 millions de non usagers du métro et des bus parisiens de payer ces transports destinés à reconquérir le cœur des Parisiens.
Plus encore, on se demande si en la matière la mairie de Paris suit une logique autre qu’électoraliste : plusieurs des lignes les plus fréquentées par les Parisiens, à commencer par la ligne 13, sont extrêmement vétustes, et certaines stations sont d’une saleté repoussante -pensons à Châtelet- à l’image de certaines lignes RER dont les retards sont proverbiaux. Avant de vouloir « tout rendre gratuit », ce qui sonne bien mais n’a aucun sens, il faudrait encore tout rendre fonctionnel et adapté à une capitale moderne.
Il semblerait que le maire de Paris cherche à redorer son blason au détriment des automobilistes après l’aventure pitoyable des vélibs, mais aussi des problèmes de saleté qui s’est traduit par la prolifération des rats dans la capitale.
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Hasard du calendrier, c’est quelques jours après l’annonce d’Anne Hidalgo que l’on découvre que non seulement Paris est la seconde ville du monde en termes de coût de la vie, mais que selon le classement proposé par le cabinet Mercer, en termes de qualité de vie, elle se place à la 39e place, loin derrière Munich, Vienne et Zurich.
que des transports collectifs existent n’est pas une mauvaise idée, on voit d’ailleurs parfois plusieurs personnes dans une voiture …diminuer les effets sur la santé d’une pollution sans doute aussi à commodité équivalente bien sûr..
et à partir de là…ça déraille sec..
elle devrait effectivement se poser la question pourquoi les gens prennent ils leur voiture? sécurité, choix, souplesse…
…
Euh, là, le problème, c’est la collectivisation du transport…
» sécurité, choix, souplesse… »
Où raz le c…d’être pris en otage par les grévistes de la RATP.
Difficile de mieux scier la branche sur laquelle elle est assise. En poussant ainsi la logique anti-marché à son maximum, nous allons vérifier expérimentalement que ce pour quoi l’on ne paie rien ne vaut rien. Malheureux Parisiens !
@ MichelO
« ce pour quoi l’on ne paie rien ne vaut rien » … et coûte vraiment beaucoup trop cher!
L’un n’empêche pas l’autre.
« … rien n’est avancé pour expliquer comment financer une telle mesure »
Je ne voudrais pas trop m’avancer non plus, mais il y a fort à parier que ce sera avec l’argent des autres.
C’est sûr que ce sera pas avec le fric d’Hidalgo…
Est-il même bien certain que le but, diminuer la circulation automobile dans Paris, serait atteint ?
On peut imaginer qu’il le serait dans un premier temps. Mais qu’ensuite, les gens, encouragés par la fluidité et la disponibilité des place de stationnement retrouvées, reprendraient le volant.
le danger , c’est que lorsque ces gens sentent la bonne gamelle leur échapper , ils sont prêt à tout et surtout à faire n’importe quoi pour garder ce qu’ils estiment leur être acquis ;
L’avenir même de l’égalité à tout va qui laisse la porte ouverte à tous les extrémistes voir mentalmement dérrangés. D’ailleurs, il suffit de regarder un peu les informations télévisuelles ce que j’évite comme la peste, il n’y a que des extrémistes et surtout féminines qui ont la parole.
Les transports c’est là un autre problème, il n’y a pas si longtemps, toutes les grandes entreprises avaient leur propre ramassage très efficace et par tout temps. Le ramassage scolaire était assez bien fait aussi. Ce sont les politique, les mêmes extrémistes qui ont mis en place des transports publics inadaptés surtout en-dehors des très grande villes, transports d’un coût hors du comùmun et souvent pour des bus, trams ou trains VIDES. Pour financer tout cela, la France qui à un certain don dans l’art de piller la société à imposé de sévères taxes aux entreprises. Conclusion plus de ramassage par les entreprises et des transports inadaptés et souvent inutiles hors très grandes villes. Les seuls employés qui peuvent en bénéficier sont ceuxx des services publics installés en ville et même là ce n’est pas adapté ce qui provoque de très gros problèmes d’accès et de stationnement en ville au détriment du dynamisme économique de ces centres villes. L’idiocratie n’a plus de limites en France et dès lors qu’ils sont élus même si c’est avec moins de 15 % des inscrits ils se prennent pour les ROI de la place, orgueilleus, prétentieux et surtout investi du savoir universel.
Tout à fait d’accord sur le constat, mais pour les motivations, ne sous-estimons pas les collectivistes, ils n’agissent pas au hasard mais pour mettre en place des systèmes de transports gérés par leurs copains, employant leurs électeurs, et ne leur imposant pas trop d’obligations contrairement à ce qui serait nécessaire dans un système concurrentiel.
Encore un flagrant délit de novlangue et de fake news. Aucuns commentaires des politiques, ni même parmi « l’opposition » Comme quoi ce sont tous des socialistes opportunistes et/ou stupides.
ils m’énervent ces élites à toujours parler de gratuité quand c’est l’argent des autres …..rien n’est gratuit en France,sauf peut être leur propension à mentir et se foutre de nous.
@ dekkard
Ce n’est qu’un effet d’annonce: en moins de 2 ans, c’est évidemment impossible!
Un réflexe qui ne fonctionne pas, en France, est d’abord d’aller voir ailleurs si c’est « faisable »: si ça n’existe pas ailleurs, c’est que la réponse est, a priori, non! Élémentaire, mon Cher!
Oui, la gratuité est le fruit de la collecte forcée et de la redistribution choisie.
La connerie, elle, est gratuite. S’il fallait la payer, on n’en prendrait pas autant…
M’enfin ! Faut vous renseigner…. Le financement de la mesure est déjà évoqué : PEAGE AUX PORTES DE PARIS. Bref, le retour de l’octroi…
Du coup, on s’interroge : et si en plus de redorer son bien terne blason, il s’agissait avant tout de faire passer la pilule du péage urbain, auquel elle était hostile il y a encore quelques mois. Ce ne serait pas son premier retournement de veste…