Écart de salaire entre hommes et femmes : attention aux études fantaisistes

L’une des revendications préférées de nos activistes féministes concerne les écarts de salaire entre les hommes et les femmes.

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Écart de salaire entre hommes et femmes : attention aux études fantaisistes

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 7 mars 2018
- A +

Par Nathalie MP.

On n’a pas fini d’entendre parler du gender pay gap. Comme je le signalais dans un précédent article, l’affaire Weinstein a remis le combat anti-sexiste au cœur de l’actualité. Au-delà du harcèlement et des agressions sexuelles qui constituent un aspect de la question, l’une des revendications préférées de nos activistes féministes concerne les écarts de salaire entre les hommes et les femmes.

Le sujet passionne d’autant plus qu’il a l’avantage de pouvoir donner lieu à des études statistiques complexes qui débouchent sur un résultat chiffré précis. Précis, donc vrai et incontestable. Rien ne vaut les rapports remplis de tableaux de chiffres et de courbes colorées pour faire autorité. Dans le champ de l’anticapitalisme, Oxfam, et Piketty en savent quelque chose. Dans le champ du réchauffement climatique, le GIEC en sait quelque chose. Les études sur le pay gap selon le sexe sont en bonne voie de devenir un catastrophisme de plus du monde développé.

Le piège de l’égalitarisme

Quand on vous sort un écart avec plusieurs chiffres après la virgule, il faudrait vraiment être sans coeur et complètement dénué du moindre esprit scientifique pour ne pas voir ce qui crève les yeux : les femmes sont scandaleusement sous-payées par rapport à leurs collègues hommes. L’écart se creuse, il y a urgence, il faut faire quelque chose. Bonjour l’idée complètement farfelue d’allonger obligatoirement le congé parental des pères pour mettre les hommes et les femmes au même niveau. Bonjour quotas, amendes et subventions ! Égalitarisme, quand tu nous tiens !

C’est ainsi que dimanche dernier, la livraison dominicale du Sunday Times nous « révélait » que le cœur même de la politique britannique était affecté par le mal (ou le mâle, au choix) : les députés britanniques masculins gagnent en moyenne 10,4 % de plus que leurs collègues féminines. C’est d’autant plus étonnant que le salaire de base est absolument identique pour tout le monde.

Le gender pay gap n’existe pas

L’étude a été menée par l’équipe d’analyse des données du Sunday Times. Leurrée par le sérieux que j’attribue à The Times, j’avance dans la lecture de l’article. On découvre d’abord que les députés conservateurs gagnent plus que ceux des autres partis et que leur écart H/F est de 8 %. Les travaillistes sont presque parfaits avec un petit écart de 0,5 % et les Lib Dems sont carrément en dehors des clous de la bienséance (20,5 %). Mais pour eux, le salaire d’un seul suffit à créer l’écart car ils sont peu nombreux.

Mais surtout, et c’est là que l’affaire devient totalement absurde, on découvre que l’étude a porté sur l’ensemble des salaires de chaque député, c’est-à-dire ce qu’il gagne en tant que député, mais aussi en tant que ministre ou dans d’autres activités.

Si l’étude révèle quelque chose, c’est que les députés hommes ont davantage de revenus annexes que les femmes, ou que les conservateurs en ont plus que les travaillistes, ce qui relève d’un choix de vie, mais certainement pas que les députés en tant que députés sont mieux payés quand ils sont hommes.

Le gender pay gap révélé ici n’existe pas. Mais cela n’a pas empêché la responsable travailliste en charge des femmes et des égalités de conclure :

L’écart de salaire H/F reste obstinément élevé dans la plupart des métiers. Il est particulièrement décevant de constater que c’est aussi le cas chez les parlementaires.

Avec de fines études comme celle-là, on n’a pas fini de déplorer les pay gaps les plus rocambolesques absolument partout, au risque de nuire complètement à la cause des femmes. Mais l’étude l’a dit : c’est 10,4 % !

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  • quand bien m^me y aurait il une différence…
    l’idée derrière ça reste que le marché ( du travail) est « injuste ».

  • Et si on ajoutais que les femmes vivent 10 ans de plus que les hommes ? elles coutent 10 ans de plus aux caisses de retraite. Les retraites sont payes par les cotisations travail, il faut en tenir compte.

  • Moi, je veux le même salaire que la romancière du gouvernement.

    Gagnant largement moins de 160 k€/an, je trouve cette discrimination féminophile absolument insupportable.

  • En prenant des statistiques bêtement, on peut aussi trouver scandaleux la discrimination dont sont victimes les hommes en matière de justice : la population carcérale en France est constituée à 97% d’hommes.
    Un homme a donc 32 fois plus de chances de finir en prison, si on raisonne comme le font les féministes…
    Quelle odieuse discrimination !

    • C’est un mauvais exemple parce que cela prouve que 97% des femmes sont plus intelligentes… et ne se font pas prendre !

  • Question: pourquoi l’auteur n’a-t-il pas fait le calcul, hors cumul de mandats? Trop fatigant? Ce n’est pas sérieux!

    • peut-être parce-que ça ne permettait pas de montrer ce que l’auteur voulait montrer…?

    • @milylux
      Bonsoir,
      « Question : pourquoi l’auteur n’a-t-il pas fait le calcul, hors cumul de mandats ? »
      Réponse :
      « C’est d’autant plus étonnant que le salaire de base est absolument identique pour tout le monde. »

  • je pense que The Economist avait fait une étude sur le sujet et conclu qu’en tenant compte de tous les éléments objectifs (temps de travail, heures travaillées, postes, domaine d’activité, etc.) la différence inexpliquée était entre 2 et 4%.
    (https://www.economist.com/blogs/graphicdetail/2017/08/daily-chart)
    Peut-on en conclure que les femmes sont (légèrement) discriminées par les employeurs? pas nécessairement. Par exemple, les femmes sont (en moyenne) moins assertives que les hommes et ont moins tendance à demander des augmentations (et donc elles en obtiennent moins…). Conclure de cet écart qu’il faudrait plus payer les femmes serait alors potentiellement discriminatoire pour les hommes moins assertifs.
    D’un autre côté, les employeurs paient moins les travailleurs à temps partiel, pour des raisons évidentes. Pourtant le choix du temps partiel pourrait être le résultat d’une répartition inégale des tâches en dehors du travail (répartition inégale qui pourrait être un discrimination dans certains cas et le résultat d’un choix de couple dans d’autres, nous n’en savons rien).
    En d’autres termes, rien n’indique qu’il existe de façon systémique une discrimination sexiste par les employeurs. Les écarts constatés s’expliquent en très grande majorité par des facteurs extérieurs au monde du travail (lesquels facteurs pouvant éventuellement trouver leur origine dans une discrimination – ou pas), et ce qui n’est pas expliqué par des éléments objectifs l’est probablement au moins en partie par des éléments corrélés au sexe, mais non déterminés par lui.

    • oui…et en admettant qu’un écart de salaire un employé femme et un employé homme du fait d’un employeur avec une volonté de sous payer les femmes…la femme a le droit d’aller ailleurs chez un concurrent près à la payer au juste prix…ou de monter sa boîte..
      le sexisme existe, le racisme aussi mais la solution n’est pas la coercition c’est la liberté économique!! et le libre marché..
      comme le but est de critiquer le marché il faut absolument bricoler les stats pour « prouver  » sa défaillance..

  • J’exige aussi la publication de uneétude qui établit la discrimination salariale entre gros et maigres, petits et grands, jeunes et vieux, blonds et bruns. Halte aux injustes injustices.

  • Et bien sûr on va nous pondre une loi sanctionnant les écarts de salaires injustifiés détectés par un logiciel renifleur.
    Les premières victimes en seront d’ailleurs celles et ceux que l’employeur n’osera plus embaucher à ce qu’il estime être leur vraie valeur.

    • @mc2
      Bonsoir,
      « Les premières victimes en seront d’ailleurs celles et ceux que l’employeur n’osera plus embaucher à ce qu’il estime être leur vraie valeur. »
      La vraie valeur est celle dans la case « Coût Total Employeur » d’un bulletin de salaire. Nous sommes tous sous-payés. Quand on ne touche que 50 ou 60% de ce que vaut son travail, 10% enlevés se sentent un peu plus passer.

  • Une des raisons le plus souvant citées pour le gender pay gap c’est que les femmes, en générale, prennent plus de congés de long duré (pour la maternité dans le plus souvant des cas) que les hommes. Il va de suite que, sur la totalité de leurs carrières, les femmes, ayant travaillé moins, ont gagné moins. Situation injuste car ce n’est que les femmes qui sont capables d’accoucher.
    Étant donné que les femmes, en moyen, ont une espérance de vie d’environ 5 ans de plus que les hommes (fortement injuste!), je propose qu’on repousse l’age de retraite des femmes de 5 ans après celui des hommes. Problème résolu: les femmes rattrapent la différence de paie sur la totalité de leurs carrières et tout le monde profite de plus ou moins la même durée de retraite avant de crever.

  • imaginez que vous gagnez moins que qu’un collègue et que vous estimiez que c’est injustifié…dans un monde normal tu vas voir le patron et tu discutes ,en France tu vas voir l’etat qui a des moyens pour déterminer si l’écart de salaire est injustifié, parce qu’il est bien connu que c’est facile à déterminer, et tu exiges une loi.

    Cette histoire n’a rien voir avec le sexisme qui existe bel et bien pourtant. C’est vive l’état!! A bas le marché.

  • Déjà, à la base, parler d’inégalité salariale entre hommes et femmes est ridicule car il y a plus de variance au sein des groupes de femmes et des groupes d’hommes qu’entre les hommes et les femmes. Les différences salariales entre les sexes à cause du sexisme sont imaginaires et non réelles.

    A noter que cet écart varie d’un secteur à l’autre. Par exemple l’écart salarial entre les sexes dans l’industrie du mannequinat voit les femmes gagner 75% de plus que les hommes: https://www.standard.co.uk/fashion/news/gender-pay-gap-in-modelling-industry-sees-women-earn-75-more-than-men-a3597656.html (et bizarrement, personne ne s’en indigne).

    L’inégalité salariale provoqué par le sexisme est un mythe.

    Sur l’écart salarial hommes femmes: http://time.com/3222543/5-feminist-myths-that-will-not-die/
    http://www.consad.com/content/reports/Gender%20Wage%20Gap%20Final%20Report.pdf
    http://www.forbes.com/sites/realspin/2012/04/16/its-time-that-we-end-the-equal-pay-myth/
    Et pour ne pas vous assommer plus que ça d’articles, je vous poste ici un résumé complet, citant sources, statistiques et raisons générales de pourquoi les économistes dénoncent le gender-wage gap myth http://thenonpolitician.homestead.com/Economics/GenderPayGap.html

    l’inégalité salariale s’explique par d’autres raisons que le machisme. la discrimination salariale est un mythe: http://www.slate.com/articles/double_x/doublex/2013/08/gender_pay_gap_the_familiar_line_that_women_make_77_cents_to_every_man_s.html
    deux vidéos intéressantes à regarder: https://www.youtube.com/watch?v=p5LRdW8xw70 http://youtu.be/8EK6Y1X_xa4

    http://h16free.com/2011/04/13/7869-il-ny-a-pas-decart-salarial-hommes-femmes

    Le mythe de l’écart salarial hommes-femmes de plus de 20% “à travail égal”par Cyrille Godonou
    http://www.enquete-debat.fr/archives/le-mythe-de-lecart-salarial-hommes-femmes-de-plus-de-20-a-travail-egal

    http://www.atlantico.fr/decryptage/ecarts-remunerations-hommes-femmes-ces-facteurs-explication-que-statistiques-internationales-oublient-prendre-en-compte-cecilia-1893287.html

    https://beingclassicallyliberal.us/2017/04/04/debunking-the-gender-wage-gap-for-the-millionth-time/

    https://mises.org/library/what%E2%80%99s-behind-gender-wage-gap

    À travail égal salaire égal http://www.libinst.ch/?i=a-travail-egal-salaire-egal–fr

    Cyrille Godonou, statisticinen à l’INSEE a compilé et synthétisé depuis plusieurs années, l’ensemble des travaux sur l’écart salarial entre les hommes et les femmes (pas seulement en tant que salariés mais aussi ceux qui sont à leur propre compte), et livre dans cette vidéo une analyse bien différente de celle que les médias gavés de subventions nous fournissent : http://www.dailymotion.com/video/x20ffy1

    http://thinkaboutnow.com/2017/10/gender-pay-gap-myth/

    http://templatelab.com/gender-wage-gap-final-report/

    Deux threads sur les inégalités salariales: https://threadreaderapp.com/thread/926454943896293377.html
    https://threadreaderapp.com/thread/926861823063752704.html
    sur l’expérience islandaise: https://www.alternatives-economiques.fr/inegalites-salariales-faut-imiter-lislande/00082588

    L’inégalité salariale entre les sexes est dû aux enfants: http://www.nber.org/papers/w24219

    Article intéressant sur le marché et les femmes: https://www.adamsmith.org/blog/liberty-justice/markets-like-women-too/

    En moyenne, les jeunes femmes gagnent 1.1% * de plus * que les hommes https://www.adamsmith.org/blog/liberty-justice/can-we-stop-talking-about-the-alleged-gender-wage-gap-now/
    L’écart de rémunération pour les femmes âgées vient des enfants: https://www.adamsmith.org/blog/economics/there-is-no-such-thing-as-a-gender-pay-gap/
    Parfois, les hommes et les femmes veulent des choses différentes: https://www.adamsmith.org/blog/philosophy/sometimes-men-and-women-want-different-things/
    There Is No Gender Wage Gap: https://www.youtube.com/watch?v=QcDrE5YvqTs
    L’emploi maternel et l’investissements en temps pour les enfants: https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs11150-014-9278-1

    L’écart salariale commence comme par hasard à partir du moment où les femmes font des des enfants: https://utopiayouarestandinginit.com/2018/01/20/will-botox-subsidies-reduce-the-gender-wage-gap-in-new-zealand/
    Il n’y a pas d’écart salariale chez les femmes jeunes (avant qu’elles font des enfants).

    L’écart salarial entre les hommes et les femmes augmente avec l’âge. L’écart est presque inexistant pour les femmes célibataires.

    http://ftp.iza.org/dp10974.pdf

    Il faut pas être grand clerc pour comprendre que la raison ce sont les enfants.

    Thomas Sowell dans son livre: « Economic Facts and Fallacies » consacre un chapitre à démonter le mythe des discriminations à l’égard des femmes dans les différences salariales entre hommes et femmes: https://minarchiste.wordpress.com/2012/02/29/recommandation-de-lecture-economic-facts-and-fallacies-par-thomas-sowell/

    Les hommes sont généralement plus disposés à être compétitifs que les femmes et il existe de plus en plus de preuves que la volonté de rivaliser est un prédicateur des différences individuelles et de genre dans les décisions de carrière et des résultats sur le marché du travail.http://ftp.iza.org/dp10976.pdf

    Les emplois à temps partiel sont moins bien payés et moins stables.
    L’une des raisons de l’écart salariale c’est que les femmes occupent plus d’emplois à temps partiel que les hommes. Or, ces emplois sont bien moins payés et beaucoup moins stables.
    http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.3982/QE295/abstract

    Article intéressant: https://newsroom.iza.org/en/2017/03/17/the-gender-pay-gap-discrimination-or-structural-differences/
    Mais je ne ne suis pas du tout d’accord avec la partie « L’écart entre les sexes dans les postes de direction » ce qui explique le fait que les hommes tendent à occuper bien plus des postes de direction c’est surtout dû aux différences biologiques entre hommes et femmes (voir le livre: La domination masculine n’existe pas de Peggy Sastre). Les hommes sont largement majoritaires dans les extrêmes de la société (càd tout en bas de l’échelle sociale: criminels, sdf,…ou tout en haut).

    Les arguments en faveur de l’augmentation de la diversité des sexes au sein des conseils d’administration vont de l’égalité des chances à l’amélioration de la performance des entreprises, mais les résultats empiriques sont mitigés et souvent négatifs. La recherche actuelle ne justifie pas les quotas de genre pour des raisons d’efficacité économique. En outre, dans la plupart des pays, le nombre de femmes qualifiées pour siéger au conseil d’administration est limité et il ne ressort pas clairement de la preuve que les quotas conduisent à un plus grand nombre de candidates qualifiées à moyen et long terme. https://wol.iza.org/articles/gender-quotas-on-boards-of-directors

    Plus de femmes occupant des postes de direction ne rendent pas les entreprises plus performantes: http://ftp.iza.org/dp8647.pdf
    L’un des arguments avancés en faveur des quotas c’est que soi disant cela rendrait les entreprises plus performantes c’est faux

    La diversité des genres au sein des conseils d’administration stimule-t-elle vraiment le rendement de l’entreprise? http://knowledge.wharton.upenn.edu/article/will-gender-diversity-boards-really-boost-company-performance/

    Législation sur l’égalité des salaires et l’écart salarial entre hommes et femmes: https://wol.iza.org/articles/equal-pay-legislation-and-the-gender-wage-gap/long

    https://newsroom.iza.org/en/2014/10/06/solomon-polachek-on-equal-pay-and-the-gender-wage-gap/

    Voici une étude fascinante de l’écart salarial entre les femmes et les femmes chez les conducteurs Uber. Les hommes gagnent 8% de plus. Il n’y aucune preuve de discrimination. Alors pourquoi cette différence? A cause de différents facteurs mineurs: les hommes travaillent à des heures plus lucratives et ils utilisent des itinéraires plus lucratifs; ils travaillent plus longtemps, donc ont plus d’expérience. Et un facteur majeur: les hommes conduisent plus vite. http://freakonomics.com/podcast/what-can-uber-teach-us-about-the-gender-pay-gap/ https://legalinsurrection.com/2018/02/researchers-find-gender-pay-gap-at-uber-but-no-discrimination/

    Pas étonnant que les femmes gagnent moins que les hommes quand on sait qu’elles choisissent leurs études en prenant moins en compte le futur salaire que les hommes. Le choix des hommes est bien plus motivé par le fait d’avoir un salaire élevé que chez les femmes. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0272775716300115

    D’ailleurs, il est intéressant de voir que les chiens mâles gagnent bien plus les concours de chiens que les femelles (et bien sûr c’est pour des raisons tout autre que le sexisme): https://www.reuters.com/article/us-usa-dogshow-gender/glass-ceiling-for-dogs-males-win-westminster-almost-twice-as-often-idUSKBN1FT1FB?utm_source=twitter&utm_medium=Social

  • C’est un non sens économique de parler de discrimination dans une économie de marché, il y en a pas A COMPETENCES EGALES. Une entreprise pratiquant de la discrimination disparaitera au profit d’entreprises ne pratiquant pas la discrimination. les seules facons d’avoir de la discrimination dans une économie de marché c’est soit que les consommateurs soient prêts à payer plus chers pour se fournir auprès d’entreprises qui discriminent soit que la discrimination est imposé par l’état (ou que l’état soutient les entreprises discriminant). C’est la base même de l’économie.

    Le meilleur moyen de lutter contre la discrimination s’est par le marché. Si on regarde l’histoire, la plupart des discriminations sont causés par l’État. En israël, pourquoi y a t il eu une amélioration de la situation des arabes israéliens ? C’est grâce au fait qu’Israël s’est libéralisé. Avant israël était très socialiste, beaucoup d’entreprises appartenaient à l’État donc forcément elles engageaient plutôt des juifs. Avec la libéralisation, les entreprises sont devenus privées donc elles engagent leurs employés pour leur compétence. Imaginons que les entreprises discriminent les noirs. Ceux ci coûteront moins chers sur le marché de l’emploi donc d’autres entreprises les engageront et disposeront d’un avantage substantiel sur leurs concurrents qui discriminent. Celles ci auront le choix entre arrêter de discriminer ou faire faillite.
    Je trouve cela un peu paradoxale que ceux qui combattent la discrimination sont aussi ceux qui combattent le méchant marché (alors que le marché est le meilleur moyen de lutter contre le discrimination).

    Les travaux de Gary Becker sur le sujet (la discrimination) sont très intéressants. La concurrence réduit la discrimination observée sur le marché, car les entrepreneurs ayant une préférence forte pour la discrimination subiront les coûts les plus importants et seront éliminés du marché par les entreprises moins coûteuses (discriminant moins).

    • on a aussi un truc très pratique …vous a on seulement une seule fois montré cette personne qui a travail égal dans la m^me entreprise n’est pas payé pareil ? ça devrait être facile..

  • La question de la différence de salaire ne se mesure pas en comparant 1 homme et 1 femme dans une même entreprise (quoique, quand la grosse boîte de mon mari a mis en place l’égalité elle a dû effectivement augmenter des femmes !). Ce qui est mesuré dans les études, c’est la différence entre toutes les femmes d’un côté et tous les hommes de l’autre sur la totalité d’une carrière. Il en ressort que oui, les femmes ont des salaires moindres avec des durées de carrières (en heures travaillées) moindres. On peut rapidement en conclure qu’il est donc normal qu’elles gagnent moins. Or, si la situation est ainsi, ce n’est pas parce que ce sont de grosses feignasses (?) qui profitent de la vie pendant que les messieurs triment dur. S’il en est ainsi, comme le montre l’étude réalisée au Danemark, et comme le simple fait d’ouvrir les yeux nous permet de le voir aussi, c’est parce que les femmes « assument » davantage que les hommes les contraintes liées à l’arrivée d’un enfant dans le foyer : elles sont à la sortie de l’école (ou de la garderie) comme elles y sont le matin, elles s’arrêtent lorsqu’il est malade, elles passent à 80% pour avoir les mercredis avec eux et les conduire à toutes leurs activités, elles choisissent même le mi-temps etc.
    Suite juste après, je suis trop bavarde, trop de caractères !!!

  • Cette situation n’est en soit pas choquante, cela fait partie des choix à faire à l’arrivée d’un enfant, mais elles se trouvent pénalisées alors qu’elles prennent là un rôle primordial qui permet aux hommes de ne rien changer quasiment à leur organisation d’avant l’arrivée de l’enfant. Ce rôle qu’elles assument est une chance pour notre société mais aussi une nécessité.
    Suite juste après, je n’ai pas le droit d’écrire trop, mais je suis bavarde !!!
    décréter l’égalité salariale au sein de l’entreprise ne changera rien à la situation actuelle, sauf bien sûr pour les femmes faisant carrière comme un homme (soit sans enfant, soit conjoint qui assure, peu importe) mais je pense que celles-ci sont déjà en égalité salariale. Puisque l’inégalité sur la durée de la carrière vient d’une sous-représentation horaire dans l’entreprise, c’est à ce niveau qu’il faut intervenir, car l’injustice est dans le fait que, faisant moins d’heures en entreprise mais faisant plus d’heures « familiales », elles se trouvent désavantagées alors que ce qu’elles font (s’occuper des enfants) est indispensable à la société. Il faudrait, pour rétablir la justice, créer un revenu lié à la réduction du temps de travail pour raisons familiales, comme cela existe justement pour le 80%, qui n’est compensé à l’heure actuelle que jusqu’aux 3 ans ou 6 ans de l’enfant si je me souviens bien.

  • Cette situation fait partie des choix à faire à l’arrivée d’un enfant, mais les femmes se trouvent pénalisées alors qu’elles prennent là un rôle primordial qui permet aux hommes de ne rien changer quasiment à leur organisation d’avant l’arrivée de l’enfant. Ce rôle qu’elles assument est une chance pour notre société mais aussi une nécessité.
    Décréter l’égalité salariale au sein de l’entreprise ne changera rien à la situation actuelle, sauf bien sûr pour les femmes faisant carrière comme un homme (soit sans enfant, soit conjoint qui assure, peu importe) mais je pense que celles-ci sont déjà en égalité salariale. Puisque l’inégalité sur la durée de la carrière vient d’une sous-représentation horaire dans l’entreprise, c’est à ce niveau qu’il faut intervenir, car l’injustice est dans le fait que, faisant moins d’heures en entreprise mais faisant plus d’heures « familiales », elles se trouvent désavantagées alors que ce qu’elles font (s’occuper des enfants) est indispensable à la société. Il faudrait, pour rétablir la justice, créer un revenu lié à la réduction du temps de travail pour raisons familiales, comme cela existe justement pour le 80%, qui n’est compensé à l’heure actuelle que jusqu’aux 3 ans ou 6 ans de l’enfant si je me souviens bien.

  • Ce n’est pas à l’entreprise de compenser cela, un salarié qui fait moins d’heures est moins payé, c’est normal. Je ne suis pas pour le tout-état, mais dans le cas présent, c’est reconnaître le rôle prépondérant des femmes dans la cellule familiale, rôle qui permet aux hommes de consacrer davantage de temps à leur propre emploi, et rémunérer ce rôle dont la société dans son ensemble à besoin. Bien sûr, si c’est le père qui réduit son temps de travail, et il y en a de plus en plus, c’est lui qui bénéficie de cette compensation.
    Je ne sais pas comment certains font pour écrire des commentaires super longs, mi je suis limitée à 1500 caractères ?

  • @Angus Votre proposition est injuste : elles travaillent moins en entreprise, mais croyez-vous vraiment que les heures qu’elles ne passent pas en entreprise ne sont pas travaillées ? On paie bien une femme de ménage ou la garde des enfants. Lorsque la mère fait le ménage et garde les enfants, au lieu de travailler en entreprise, pourquoi ne serait-elle pas payée ? Car votre proposition de les faire partir en retraite plus tard oublie que chaque semaine elles ne travaillent pas moins d’heures que les hommes, mais qu’une grande partie de ces heures travaillées ne sont pas rémunérées (tout en étant ingrates, faire le ménage, franchement quel pied !)
    Par ailleurs, ce n’est pas le congé maternité qui les pénalise (4 mois environ, qu’est-ce que c’est sur une vie ?) mais toutes les petites nécessités quotidiennes durant les années qui suivent. Pourquoi travailleraient-elles 5 ans de plus, alors qu’elles ont déjà fait ces heures, mais pour un travail familial non rémunéré, qui a permis à leur homme de maintenir son rythme de travail (et tant mieux pour les finances familiales) ?

    • Avoir des enfants est un choix de vie. Demander à l’Etat de financer ce choix sous prétexte que cela sert la « société » et donc l’Etat, équivaut in fine à demander aux autres de payer pour vous puisque l’Etat ne fait que prélever cet argent dans la poche des citoyens. C’est pratique. Cela évite d’avoir à affronter ses responsabilités.

      Certaines femmes ou couples investissent dans les nounous, baby-sitters…etc pour permettre à la femme une plus grande disponibilité professionnelle. Dans ce cas, l’argent des deux parents participe au financement.
      Dans de rares couples, c’est l’homme qui travaille moins surtout si le travail de sa conjointe est plus rémunérateur que le sien. Curieusement, l’inégalité salariale qui en découle ne choque pas le moins du monde nos féministes. Demanderez-vous également une compensation financière pour cet homme?
      Cela s’arrêtera où?
      Où donc avez-vous vu qu’avoir des enfants ne demandait pas de l’argent et du temps (donc moins de temps à consacrer au travail) si vous souhaitez vous en occuper vous-même? Ce n’est pas pour rien que pour fonder une famille, les femmes tiennent compte de la situation professionnelle de l’homme.
      Voici d’ailleurs une profonde inégalité entre les femmes: celles qui ont un conjoint économiquement avantagé versus celles dont le conjoint l’est moins, voire beaucoup moins. Voilà une inégalité qu’une taxe et une bonne redistribution ne pourraient que résoudre efficacement n’est-ce pas?

      Dans le même ordre d’idée, faire des études sert à soi-même mais également à la société. Faut-il pour autant payer les personnes qui font des études? Quant l’état paye les études de quelqu’un, ce quelqu’un devra ensuite travailler pour l’Etat un certain nombre d’années (ou rembourser). Que croyez-vous? Si vous acceptez que l’Etat vous paye pour avoir des enfants pour compenser votre perte de salaire et parce que cela « sert » la société, vous devrez tôt ou tard accepter que l’Etat ait un droit de regard sur la façon dont vous élevez et éduquez vos enfants ainsi que sur leur devenir… Cela ne vous rappelle rien?

  • @cyde, Votre réponse est curieuse… Pour commencer, l’état finance déjà ce choix, il y a tout plein d’aides et de compensations pour la garde des enfants, j’en parle. Ensuite, vous dites que c’est un choix de vie, mais seules les femmes font-elles ce choix ou sont-ce des couples ? Donc aussi des hommes, heureux d’être pères d’ailleurs, mais il n’y a que les femmes qui en subissent les conséquences financières. Je parle aussi des cas où ce sont des hommes qui réduisent leur temps de travail, contrairement à ce que vous écrivez, et oui la compensation serait pour eux voyons ! Mais lorsque vous dites que « ce n’est pas pour rien que les femmes tiennent compte de la situation professionnelle de l’homme » vous révélez votre vrai visage de misogyne. Je ne suis pas féministe, je développe un argumentaire pour trouver comment compenser d’une manière générale une inégalité dont la base est belle (s’occuper des enfants), et vous répondez avec des arguments tendancieux et surtout des contre-vérités ! Oui les femmes ayant un conjoint économiquement moins favorisés ont des compensations, cela s’appelle tranche d’impôts inférieure, bons CAF etc ! Revoyez vos arguments avant de publier un message. Ici, nous ne parlons pas d’un combat femmes contre hommes, mais prise en compte du rôle du parent qui s’occupe de ses enfants, en terme de temps passé hors entreprise et donc de perte de revenus et retraite plus faible.

    • @RaphSud
      Je me doutais qu’en citant un critère financier ou socio-professionnel dans le choix (conscient ou inconscient) de son conjoint par une femme, cela ne plairait pas à certaines. Mais pourquoi donc ? Il n’y avait aucun jugement négatif dans mon commentaire. Ce ne serait tout de même pas parce que, in fine, vous considérez les critères de choix de type « masculin » comme étant supérieurs ?
      Par contre, me traiter de misogyne est plutôt léger comme contre-argumentaire. Lol. Citer le critère financier et/ou socio-professionnel comme critère de choix féminin n’est pas « tendancieux » ni une « contre vérité ». Ce n’est que le résultat d’études sur le sujet : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0191886915005462?via%3Dihub
      Et pourquoi les femmes choisiraient ce type d’hommes pour fonder une famille ? Outre la sécurité financière, voici une 2è explication possible : https://www.staff.ncl.ac.uk/daniel.nettle/ehb%20paternal%20investment.pdf
      Il y en a surement d’autres. Et ce n’est en rien « tendancieux » même si cela ne correspond pas à ce que vous auriez souhaité. D’ailleurs, regardez autour de vous, quand les couples se forment pour fonder un 1er foyer (je ne parle pas des couples de recompositions dont les objectifs peuvent évoluer car plus âgés), dans la très grande majorité des cas, les situations professionnelles existantes ou potentielles sont soit équivalentes soit celle de l’homme est supérieure ou potentiellement supérieure à celle de la femme. L’inverse est rare voire très rare. Il est pratique de considérer cela comme le simple résultat du machisme.

      « Oui les femmes ayant un conjoint économiquement moins favorisé ont des compensations, cela s’appelle tranche d’impôts inférieure, bons CAF etc ! » Si ces compensations étaient suffisantes pour contre-balancer la différence, cela se saurait.

      « Ici, nous ne parlons pas d’un combat femmes contre hommes, » Il n’en a jamais été question dans mon commentaire. Vous projetez.

      « mais prise en compte du rôle du parent qui s’occupe de ses enfants, en terme de temps passé hors entreprise et donc de perte de revenus et retraite plus faible. »
      Tout d’abord, les français ont fait le choix d’un mode de retraite collectiviste et redistributif basé sur le nombre d’années à cotiser et sur l’argent des autres, et non sur l’argent que chaque individu est prêt à mettre pour sa retraite. La perte en matière de retraite engendrée par un arrêt d’activité dans ce cadre de fonctionnement n’est que la conséquence de ce choix. Pourquoi demander à une entreprise de compenser le choix des français ?
      Ensuite, lorsque les deux parents continuent à exercer leur activité professionnelle à plein temps, cela nécessite baby-sitters, nounous, et autres aides. Donc un budget conséquent, les déductions fiscales étant limitées. L’argent économisé lorsque l’un des conjoints arrête son activité professionnelle compense en partie le manque à gagner, la satisfaction d’élever soi-même son enfant devant être suffisant pour compenser le reste. C’est aussi pour cela que celui qui, dans un couple, s’arrête est le plus souvent celui dont les revenus (ou les contraintes professionnelles) sont moindres. Il s’agit le plus souvent de la femme. C’est une simple constatation. Et c’est une décision de « couple » la plupart du temps.

      « Revoyez vos arguments avant de publier un message. » C’est fait. A vous de travailler un peu les vôtres. 🙂

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